Bahaïsme

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Introduction.

La doctrine

Textes fondamentaux

Le Kitáb-i-Aqdas

Le Kitáb-i-Aqdas (en arabe : الكتاب الاقدس) fut rédigé en arabe vers 1873 par Bahá’u’lláh, le fondateur du bahaïsme. Il est souvent désigné sous les termes « Aqdas », « Livre le Plus Saint », « Livre des Lois » ou « Livre-Mère » de la révélation baha’ie.

Exégèse et commentaires

Concernant la sexualité, la foi bahá’ie préconise une vie chaste : avant le mariage, il convient d’être absolument chaste ; et après le mariage, absolument fidèle au compagnon choisi.[1]

Le verset 107 du Kitáb-i-Aqdas aborde successivement une certaine forme d’inceste, puis la pédérastie :

قد حرّمت عليكم ازواج ابآئكم انـّـا نستحي ان نذكر حكم الغلمان اتـّـقوا الرّحمن يا ملأ الامكان ولا ترتكبوا ما نهيتم عنه في اللـّـوح ولا تكونوا في هيمآء الشّهوات من الهآئمين

Il vous est interdit d’épouser les femmes de vos pères. Par pure honte, nous refusons de traiter du sujet des garçons. Craignez le Miséricordieux, ô peuples du monde ! Ne commettez pas ce qui vous est interdit dans notre Sainte Tablette et ne soyez pas de ceux qui errent follement dans le désert de leurs désirs.

Au-delà de la condamnation apparente, on note dans cette sentence les nuances suivantes, qui pourraient constituer une ouverture vers une position moins stricte :

  • L’interdit de la pédérastie n’est pas formellement exprimé – contrairement à celui de l’inceste et à des actes plus graves, et donc plus honteux encore, comme le meurtre ou le viol.
  • Parmi tous ses noms possibles, Dieu est désigné ici comme « le Miséricordieux », dont on peut donc attendre le pardon après la faute.
  • L’avertissement porte clairement sur « ceux qui errent follement dans le désert de leurs désirs » : on peut en inférer que celui qui contrôle ses désirs pédérastiques, non pas forcément pour s’interdire toute réalisation physique, mais pour en user de manière fructueuse dans l’intérêt du garçon, n’est pas visé par cette interdiction.

Shoghi Effendi, arrière-petit-fils de Bahá’u’lláh, nommé par celui-ci « Gardien de la Cause de Dieu » (Valí ’Amr’ulláh), a interprété ce verset comme une interdiction de toutes relations homosexuelles, même entre adultes :

« Quelles que soient la ferveur et la qualité d’un amour entre personnes d’un même sexe, c’est une erreur que de lui permettre de s’exprimer dans l’acte sexuel. Dire que cet amour est idéal n’est pas une excuse. Bahá’u’lláh interdit absolument l’immoralité sous toutes ses formes et, en dehors du fait qu’elles sont contre nature, il considère les relations homosexuelles de la même façon. En être affligé constitue un lourd fardeau pour une âme consciencieuse. Mais, par les conseils et l’aide de médecins, au prix d’un effort sérieux et déterminé, et par la prière, une âme peut surmonter ce handicap. Bahá’u’lláh stipule qu’il appartiendra à la Maison Universelle de Justice de fixer les peines relatives à l’adultère et à la sodomie, en fonction du degré de l’offense.[2] »

Cependant, parmi les douze principes fondamentaux de la religion bahá’ie, figurent ces deux règles intangibles :

  • Recherche indépendante, personnelle et individuelle de la vérité.
    Les Baha’is considèrent en effet qu’un des problèmes majeurs de l’humanité est que les gens suivent aveuglément ce qui leur est enseigné. Or ceci est strictement prohibé par Bahá’u’lláh : chacun doit mener sa vie en accord avec ses propres principes et idéaux.
  • Refus des préjugés de toutes sortes.

En outre, le respect des règles morales ou rituelles édictées est laissé à la totale discrétion des adeptes – à condition toutefois qu’ils ne nuisent pas, par leurs agissements, à la réputation de la communauté.

De plus, les Baha’is pensent que les enseignements sociaux spécifiques à une religion donnée (par exemple les rites de prière, ou les restrictions alimentaires ou sexuelles) peuvent être révoqués par des manifestations divines (prophètes) ultérieures, afin qu’une règle plus appropriée au temps et au lieu soit établie. Inversement, certains principes généraux – charité ou bonnes relations entre les hommes –, sont considérés comme universels et permanents. Ce principe de révélation progressive ne doit pas s’arrêter.

Les conséquences de ces principes sont particulièrement importantes et originales : la foi baha’ie reconnaît pleinement la valeur des religions antérieures, bien que certains de leurs préceptes soient aujourd’hui dépassés. En outre, elle ne se donne nullement pour définitive : le processus cyclique de perfectionnement religieux doit se poursuivre – même si les Baha’is n’attendent pas de nouvelle manifestation de Dieu dans les 1 000 ans suivant la révélation de Bahá’u’lláh.

On remarquera enfin que l’âge de la maturité spirituelle, pour les Baha’is, est fixé à quinze ans.

La pratique sociale et religieuse

Les particularismes

Principales obédiences

Sectes

Pratiques locales

Épisodes historiques

Affaires et scandales érotico-religieux

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Voir la lettre du 19 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation « Une vie chaste et sainte » n° 9.
  2. Kitáb-i-Aqdas, note n° 134 et Q&R 49.