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Cette sculpture représente un homme agonisant, attaché aux restes d’un arbre sur lequel il a été crucifié. Son bras gauche et sa tête s’appuient sur un jeune [[garçon]] qui se tient debout, nu, à ses côtés. Ce dernier, à l’abondante chevelure et au regard déterminé, serre dans sa main droite un couteau tandis que sa main gauche (abîmée) tient affectueusement deux doigts de la main du supplicié. | |||
Le titre suggère qu’il s’agit là de Spartacus enfant, jurant de venger l’homme qu’il soutient dans ses derniers instants. Dans l’[[Empire romain|Empire]], le crucifiement était un supplice réservé à ceux qui n’avaient pas la citoyenneté romaine, le plus souvent des [[esclave]]s, des brigands ou pirates, parfois des prisonniers de guerre ou des condamnés pour motifs politiques. Quoi qu’il en soit, cette scène poignante est en réalité complètement imaginaire : en effet, on ne connaît rien de l’enfance du jeune Thrace qui vers l’âge de trente ans, entre [[-73]] et [[-71]], fera trembler la puissance romaine dans la plus terrible révolte d’esclaves qu’elle ait dû affronter. | |||
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La force de l’œuvre tient au contraste entre l’attitude douce et affectueuse du jeune garçon qui se tient contre l’homme et sa détermination affichée. Il y a beaucoup de tendresse dans sa façon de tenir comme un enfant deux des doigts de la main gauche de l’homme, de glisser presque son épaule gauche sous le bras puissant qui s’affaisse, et de reposer tout son bras droit au long des jambes de l’homme… En même temps, sa tête légèrement penchée en avant laisse voir un regard déterminé et dur, souligné par les lèvres pincés et par l’ombre que projettent les mèches de son front. De la même manière, sa façon de tenir le couteau, la lame vers l’arrière de la main pour frapper de haut en bas, comme la justice divine, ne laisse aucun doute sur ses intentions : il vengera l’homme pour lequel il éprouve de la tendresse et qui se meurt à ses côtés. | |||
==Voir aussi== | |||
===Articles connexes=== | |||
*[[Homme et garçon (galerie de sculptures)]] | |||
[[en:The Oath of Spartacus (Louis-Ernest Barrias)]] | |||
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Dernière version du 4 janvier 2013 à 20:31
Le serment de Spartacus est une sculpture en marbre de Louis-Ernest Barrias, réalisée entre 1869 et 1871 d’après une œuvre en plâtre du même artiste. On peut la voir depuis 1875 à Paris, dans le jardin des Tuileries.
Description
Cette sculpture représente un homme agonisant, attaché aux restes d’un arbre sur lequel il a été crucifié. Son bras gauche et sa tête s’appuient sur un jeune garçon qui se tient debout, nu, à ses côtés. Ce dernier, à l’abondante chevelure et au regard déterminé, serre dans sa main droite un couteau tandis que sa main gauche (abîmée) tient affectueusement deux doigts de la main du supplicié.
Le titre suggère qu’il s’agit là de Spartacus enfant, jurant de venger l’homme qu’il soutient dans ses derniers instants. Dans l’Empire, le crucifiement était un supplice réservé à ceux qui n’avaient pas la citoyenneté romaine, le plus souvent des esclaves, des brigands ou pirates, parfois des prisonniers de guerre ou des condamnés pour motifs politiques. Quoi qu’il en soit, cette scène poignante est en réalité complètement imaginaire : en effet, on ne connaît rien de l’enfance du jeune Thrace qui vers l’âge de trente ans, entre -73 et -71, fera trembler la puissance romaine dans la plus terrible révolte d’esclaves qu’elle ait dû affronter.
Analyse
La force de l’œuvre tient au contraste entre l’attitude douce et affectueuse du jeune garçon qui se tient contre l’homme et sa détermination affichée. Il y a beaucoup de tendresse dans sa façon de tenir comme un enfant deux des doigts de la main gauche de l’homme, de glisser presque son épaule gauche sous le bras puissant qui s’affaisse, et de reposer tout son bras droit au long des jambes de l’homme… En même temps, sa tête légèrement penchée en avant laisse voir un regard déterminé et dur, souligné par les lèvres pincés et par l’ombre que projettent les mèches de son front. De la même manière, sa façon de tenir le couteau, la lame vers l’arrière de la main pour frapper de haut en bas, comme la justice divine, ne laisse aucun doute sur ses intentions : il vengera l’homme pour lequel il éprouve de la tendresse et qui se meurt à ses côtés.