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'''Corrado Annicelli''' fut le dernier petit ami du poète français Jacques d’Adelswärd-Fersen.
'''Corrado Annicelli''' (Naples, [[1er septembre|1{{Exp|er}} septembre]] [[1905]] – Rome, [[28 août]] [[1984]]) fut le dernier petit ami du poète français Jacques d’Adelswärd-Fersen.


==Aimé par Fersen==
==Aimé par Fersen==
Fils d’un notaire de Sorrente, pensionnaire dans un collège de [[Naples]], Corrado Annicelli rencontra [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] pendant l’été 1921, dans l’île de [[Capri]] où il passait les vacances en compagnie de ses parents. Il avait alors quinze ans.


Cette liaison fut parfois difficile, le jeune Corrado essayant sans succès de faire pression sur Fersen pour que ce dernier arrête de se droguer, et en particulier de consommer de la cocaïne. Mais le poète était au contraire de plus en plus intoxiqué, ce qui le conduisit au suicide, qu’il accomplit en présence du garçon.
Fils d’un notaire de Sorrente, pensionnaire dans un collège de [[Naples]], Corrado Annicelli rencontra [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] pendant l’été [[1921]], dans l’île de [[Capri]] où il passait les vacances en compagnie de ses parents. Il n’avait pas encore seize ans.


Les sonnets de ''[[La Neuvaine du petit faune]]'' (manuscrit resté inédit à ce jour) furent écrits en témoignage de cet amour.
Cette liaison fut parfois difficile, le jeune Corrado essayant sans succès de faire pression sur Fersen pour que ce dernier arrête de se droguer, et en particulier de consommer de la cocaïne. Mais le poète était au contraire de plus en plus intoxiqué, ce qui le conduisit (selon toute vraisemblance) au suicide, qu’il accomplit en présence du garçon.
 
Les sonnets de ''[[La neuvaine du petit faune (Jacques d’Adelswärd-Fersen)|La neuvaine du petit faune]]'' furent écrits en témoignage de cet amour. Le manuscrit, resté longtemps inédit, n’a été publié qu’en [[2010]] par les éditions [[Quintes-Feuilles]].


==Confidences à Peyrefitte==
==Confidences à Peyrefitte==
Devenu acteur, marié, Corrado Annicelli raconta à [[Roger Peyrefitte]] la fin de la vie du poète, et sa mort volontaire en novembre 1923. Il est décrit sous le pseudonyme de “Manfred” dans ''[[L’Exilé de Capri]]'', biographie romancée de Fersen.<ref>Roger Peyrefitte, ''L’Exilé de Capri'', Paris, Flammarion, 1959, p. 312-337 ; édition définitive, Paris, Le Livre de Poche, 1974, p. 296-319.</ref>


Après la parution du récit de Peyrefitte, Corrado Annicelli eut le courage de ne plus dissimuler à son entourage cet épisode émouvant de son adolescence.<ref>Roger Peyrefitte, ''Propos secrets 2'', Paris, Albin Michel, 1980, p. 355.</ref>
Devenu acteur,<ref>Corrado Annicelli a joué des rôles secondaires dans de nombreux films d’une qualité inégale : ''Si fa così'' (1934), ''L’anonima Roylott'' (1936), ''Il tallone d’Achille'' (1952), ''Gli uomini non guardano il cielo – Pie X'' (1952), ''La cieca di Sorrento, 2'' (1952), ''Napoleone'' (1952), ''Nerone e Messalina'' (1953), ''Amore e smarrimento'' (1954), ''Il cardinale Lambertini, 2'' (1954), ''Uomini ombra'' (1954), ''Totò, Peppino e… la malafemmina'' (1956), ''Scapricciatello'' (1956), ''Il conte di Matera'' (1957), ''Don Vesuvio – Il bacio del sole'' (1958), ''I pirati della costa'' (1960), ''Il terrore dei mari'' (1961), ''L’ultimo dei Vichinghi'' (1961), ''Gli attendenti'' (1961), ''Marte, dio della guerra'' (1962), ''Sfida nella città dell’oro'' (1962), ''Il segreto dello sparviero nero'' (1962), ''Das Geheimnis der chinesichen Nelke'' (1964), ''Il figlio di Cleopatra'' (1964), ''A sud niente di nuovo'' (1967), ''Per mille dollari al giorno'' (1966), ''On a volé la Joconde'' (1966), ''Lo chiamavano verità'' (1972), ''Il testimone deve tacere'' (1974), ''Il bacio'' (1974), ''Divina creatura'' (1975), ''Cagliostro'' (1975). Il a également participé à des séries télévisées.<br>The Internet Movie Database, [http://www.imdb.com/name/nm0030380/ Corrado Annicelli].<br>Mymovies.it, [http://www.mymovies.it/biografia/?a=22488 Corrado Annicelli – Biografia] et [http://www.mymovies.it/filmografia/?a=22488 Corrado Annicelli – Filmografia].</ref> marié, Corrado Annicelli raconta à [[Roger Peyrefitte]] la fin de la vie du poète, et sa mort volontaire en novembre [[1923]]. Il est décrit sous le pseudonyme de “Manfred” dans ''[[L’exilé de Capri (Roger Peyrefitte)|L’exilé de Capri]]'', biographie romancée de Fersen.<ref>Roger Peyrefitte, ''L’exilé de Capri'', Paris, Flammarion, 1959, p. 312-337 ; édition définitive, Paris, Le Livre de Poche, 1974, p. 296-319.</ref>
 
Corrado Annicelli avait cinquante-quatre ans lors de la parution du récit de Peyrefitte. Il eut ensuite le courage de ne plus dissimuler à son entourage cet épisode émouvant de son adolescence.<ref>Roger Peyrefitte, ''Propos secrets 2'', Paris, Albin Michel, 1980, p. 355.</ref>
 
==Voir aussi==
==Voir aussi==
===Bibliographie===
===Bibliographie===
*{{Petites capitales|Peyrefitte}}, Roger. ''L’Exilé de Capri'' / avant-propos de [[Jean Cocteau|Jean {{Petites capitales|Cocteau}}]]. – Paris : Flammarion, 1959 (Lagny, impr. E. Grevin et fils). – 347 p. ; 19 cm.<br>{{Petites capitales|Peyrefitte}}, Roger. ''L’Exilé de Capri'' / couv. [[Gaston Goor|Gaston {{Petites capitales|Goor}}]]. – Éd. définitive. – Paris : le Livre de poche, 1974 (La Flèche : impr. Brodard et Taupin). – 328 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm. – (Le Livre de poche ; 3912). – ISBN 2-253-00119-8
 
*{{Petites capitales|Peyrefitte}}, Roger. ''[[Propos secrets|Propos secrets 2]]'' / recueillis par Claude {{Petites capitales|Chevreuil}}. – Paris : Albin Michel, 1980 (Saint-Amand-Montrond : Impr. S.E.P.C.). – 373 p. ; 24 cm. – ISBN 2-226-00978-7
*{{Référence:Une jeunesse (Adelswärd-Fersen)/Une jeunesse, La neuvaine du petit faune – Quintes-Feuilles, 2010|isbdmod}}
*{{Petites capitales|Peyrefitte}}, Roger. ''L’exilé de Capri'' / avant-propos de [[Jean Cocteau]]. – Paris : Flammarion, 1959 (Lagny, impr. E. Grevin et fils). – 347 p. ; 19 × 12 cm.<br>{{Petites capitales|Peyrefitte}}, Roger. ''L’exilé de Capri'' / couv. [[Gaston Goor]]. – Éd. définitive. – Paris : Le Livre de poche, 1974 (La Flèche : impr. Brodard et Taupin). – 328 p. : couv. ill. en coul. ; 17 × 11 cm. – (Le Livre de poche ; 3912). – ISBN 2-253-00119-8
*{{Petites capitales|Peyrefitte}}, Roger. ''[[Propos secrets (Roger Peyrefitte)|Propos secrets 2]]'' / recueillis par Claude Chevreuil. – Paris : Albin Michel, 1980 (Saint-Amand-Montrond : Impr. S.E.P.C.). – 373 p. ; 24 cm. – ISBN 2-226-00978-7
 
===Articles connexes===
===Articles connexes===
*[[Capri]]
*[[Capri]]
*[[Jacques d’Adelswärd-Fersen]]
*[[Jacques d’Adelswärd-Fersen]]
*[[La Neuvaine du petit faune]]
*''[[La neuvaine du petit faune (Jacques d’Adelswärd-Fersen)|La neuvaine du petit faune]]''
*[[L’Exilé de Capri]]
*''[[L’exilé de Capri (Roger Peyrefitte)|L’exilé de Capri]]''
*[[Propos secrets]]
*''[[Propos secrets (Roger Peyrefitte)|Propos secrets]]''
*[[Roger Peyrefitte]]
*[[Roger Peyrefitte]]
== Notes et références ==
== Notes et références ==
<references />
<references />

Dernière version du 8 avril 2013 à 15:47

Corrado Annicelli (Naples, 1er septembre 1905 – Rome, 28 août 1984) fut le dernier petit ami du poète français Jacques d’Adelswärd-Fersen.

Aimé par Fersen

Fils d’un notaire de Sorrente, pensionnaire dans un collège de Naples, Corrado Annicelli rencontra Jacques d’Adelswärd-Fersen pendant l’été 1921, dans l’île de Capri où il passait les vacances en compagnie de ses parents. Il n’avait pas encore seize ans.

Cette liaison fut parfois difficile, le jeune Corrado essayant sans succès de faire pression sur Fersen pour que ce dernier arrête de se droguer, et en particulier de consommer de la cocaïne. Mais le poète était au contraire de plus en plus intoxiqué, ce qui le conduisit (selon toute vraisemblance) au suicide, qu’il accomplit en présence du garçon.

Les sonnets de La neuvaine du petit faune furent écrits en témoignage de cet amour. Le manuscrit, resté longtemps inédit, n’a été publié qu’en 2010 par les éditions Quintes-Feuilles.

Confidences à Peyrefitte

Devenu acteur,[1] marié, Corrado Annicelli raconta à Roger Peyrefitte la fin de la vie du poète, et sa mort volontaire en novembre 1923. Il est décrit sous le pseudonyme de “Manfred” dans L’exilé de Capri, biographie romancée de Fersen.[2]

Corrado Annicelli avait cinquante-quatre ans lors de la parution du récit de Peyrefitte. Il eut ensuite le courage de ne plus dissimuler à son entourage cet épisode émouvant de son adolescence.[3]

Voir aussi

Bibliographie

  • Adelswärd-Fersen, Jacques d’. Une jeunesse ; La neuvaine du petit faune / préface de Patricia Marcoz. – Paris : Quintes-Feuilles, 2010 (Le Mesnil-sur-l’Estrée : Impr. CPI Firmin Didot, 2010). – 156 p. : couv. ill. en coul. ; 21 × 15 cm. (fr)
    ISBN 978-2-9532885-3-7 (broché)
  • Peyrefitte, Roger. L’exilé de Capri / avant-propos de Jean Cocteau. – Paris : Flammarion, 1959 (Lagny, impr. E. Grevin et fils). – 347 p. ; 19 × 12 cm.
    Peyrefitte, Roger. L’exilé de Capri / couv. Gaston Goor. – Éd. définitive. – Paris : Le Livre de poche, 1974 (La Flèche : impr. Brodard et Taupin). – 328 p. : couv. ill. en coul. ; 17 × 11 cm. – (Le Livre de poche ; 3912). – ISBN 2-253-00119-8
  • Peyrefitte, Roger. Propos secrets 2 / recueillis par Claude Chevreuil. – Paris : Albin Michel, 1980 (Saint-Amand-Montrond : Impr. S.E.P.C.). – 373 p. ; 24 cm. – ISBN 2-226-00978-7

Articles connexes

Notes et références

  1. Corrado Annicelli a joué des rôles secondaires dans de nombreux films d’une qualité inégale : Si fa così (1934), L’anonima Roylott (1936), Il tallone d’Achille (1952), Gli uomini non guardano il cielo – Pie X (1952), La cieca di Sorrento, 2 (1952), Napoleone (1952), Nerone e Messalina (1953), Amore e smarrimento (1954), Il cardinale Lambertini, 2 (1954), Uomini ombra (1954), Totò, Peppino e… la malafemmina (1956), Scapricciatello (1956), Il conte di Matera (1957), Don Vesuvio – Il bacio del sole (1958), I pirati della costa (1960), Il terrore dei mari (1961), L’ultimo dei Vichinghi (1961), Gli attendenti (1961), Marte, dio della guerra (1962), Sfida nella città dell’oro (1962), Il segreto dello sparviero nero (1962), Das Geheimnis der chinesichen Nelke (1964), Il figlio di Cleopatra (1964), A sud niente di nuovo (1967), Per mille dollari al giorno (1966), On a volé la Joconde (1966), Lo chiamavano verità (1972), Il testimone deve tacere (1974), Il bacio (1974), Divina creatura (1975), Cagliostro (1975). Il a également participé à des séries télévisées.
    The Internet Movie Database, Corrado Annicelli.
    Mymovies.it, Corrado Annicelli – Biografia et Corrado Annicelli – Filmografia.
  2. Roger Peyrefitte, L’exilé de Capri, Paris, Flammarion, 1959, p. 312-337 ; édition définitive, Paris, Le Livre de Poche, 1974, p. 296-319.
  3. Roger Peyrefitte, Propos secrets 2, Paris, Albin Michel, 1980, p. 355.