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'''''Les embrassades''''' est un récit autobiographique paru en [[1969]] sous le pseudonyme '''Jacques Pyerre'''. Il retrace la jeunesse très délurée d’un [[homosexuel]] [[France|français]], dont l’[[enfance]] et le début de l’[[adolescence]] se passent au [[Maroc]].
'''''Les embrassades''''' est un récit autobiographique paru en [[1969]] sous le pseudonyme '''[[Jacques Pyerre]]'''. Il retrace la jeunesse très délurée d’un [[homosexuel]] [[France|français]], dont l’[[enfance]] et le début de l’[[adolescence]] se passent au [[Maroc]], avant divers déplacements en [[Suisse]], en [[Italie]], en [[Égypte]], etc.


Le titre évoque plaisamment celui du roman ''[[Les ambassades (Roger Peyrefitte)|Les ambassades]]'' (paru en [[1951]]), de même que le pseudonyme Jacques Pyerre fait écho au nom de l’auteur [[Roger Peyrefitte]].
Le titre évoque plaisamment celui du roman ''[[Les ambassades (Roger Peyrefitte)|Les ambassades]]'' (paru en [[1951]]), de même que le pseudonyme Jacques Pyerre fait écho au nom de l’auteur [[Roger Peyrefitte]]. Une suite intitulée ''La fin des embrassades'' (1969, réédition en [[1973]]) joue sur la même équivoque.


==Qualités et originalité==
==Qualités et originalité==
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===Un abusé très consentant===
===Un abusé très consentant===


En employant le jargon actuel, on pourrait dire le jeune héros des ''Embrassades'' est une « petite victime » de multiples « abus sexuels ». Mais lorsqu’il se décide à parler (à « rompre la loi du silence », comme diront les [[journaliste]]s populistes quelque vingt ans plus tard), c’est pour affirmer qu’il était lui-même, dès avant l’âge de dix ans, un infatigable [[provocation|provocateur]] d’[[adulte]]s. Et que ce qu’il a vécu sans directement le provoquer a tout de même été accueilli avec beaucoup de plaisir et d’empressement.
En employant le jargon actuel, on pourrait dire le jeune héros des ''Embrassades'' est une « petite victime » de multiples « abus sexuels ». Mais lorsqu’il se décide à parler (à « rompre la loi du silence », comme diront plus tard les [[journaliste]]s populistes), c’est pour affirmer qu’il était lui-même, dès avant l’âge de dix ans, un infatigable [[provocation|provocateur]] d’[[adulte]]s. Et que ce qu’il a vécu sans directement le provoquer a tout de même été accueilli avec beaucoup de plaisir et d’empressement.


===Un faux souvenir de viol incestueux===
===Un faux souvenir de viol incestueux===


Outre ces témoignages de première main, on note avec intérêt l’invraisemblable histoire que le héros, déjà grand adolescent, invente pour se rendre intéressant au yeux d’un [[amant]] occasionnel, en racontant qu’il a autrefois été [[viol]]é par son propre [[père]]. Ce grossier canular, avec le portrait de l’auditeur aussi culpabilisé que concupiscent, est en soi une pièce d’anthologie.
Outre ces témoignages de première main, on note avec intérêt l’invraisemblable histoire que le héros, déjà grand adolescent, invente pour se rendre intéressant aux yeux d’un [[amant]] occasionnel, en racontant qu’il a autrefois été [[viol]]é par son propre [[père]]. Ce grossier canular, avec le portrait de l’auditeur aussi culpabilisé que concupiscent, est en soi une pièce d’anthologie.


==Extraits==
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|''[[Les embrassades (extraits) – 1|Je suis né à l’ombre des palmiers]]''
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|''[[Les embrassades (extraits) – 2|Crac ! Voilà le facteur]]''
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|''[[Les embrassades (extraits) – 3|Lucien exagère]]''
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|''[[Les embrassades (extraits) – 4|Ohhhh ! La marine américaine]]''
|''[[Les embrassades (extraits) – 4|Ohhhh ! La marine américaine]]''
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|''Ne me parlez plus de Genève''
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|''Tant qu’on est à Gênes il y a du plaisir'' [[Les embrassades (extraits) – 6|(extrait)]]
|''Tant qu’on est à Gênes il y a du plaisir'' [[Les embrassades (extraits) – 6|(extrait)]]
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|''La Sophonisba fait mon éducation''
|''La Sophonisba fait mon « éducation »''
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|''Monsieur l’Administrateur''
|''Monsieur l’Administrateur''
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|''Scandale au Caire''
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|''Au bain de vapeur que les musulmans appellent hammam'' [[Les embrassades (extraits) – 12|(extrait)]]
|''Au bain de vapeur que les Arabes appellent « hammam »'' [[Les embrassades (extraits) – 12|(extrait)]]
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|''En route pour le Sud''
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===Édition===
===Édition===


*''Les embrassades'' / Jacques Pyerre. – Paris : Jérôme Martineau, 1969 (Le Chesnay : Presses des Yvelines, 1er juin 1969). – 182 p. ; 21 × 13 cm.
*''Les embrassades'' / Jacques Pyerre. – Paris : Jérôme Martineau, 1969 (Le Chesnay : Presses des Yvelines, 1{{Exp|er}} juin 1969). – 184 p. ; 21 × 13 cm.


===Articles connexes===
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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[[Catégorie:Livre sur le Maroc]]

Dernière version du 14 octobre 2013 à 20:54

Les embrassades est un récit autobiographique paru en 1969 sous le pseudonyme Jacques Pyerre. Il retrace la jeunesse très délurée d’un homosexuel français, dont l’enfance et le début de l’adolescence se passent au Maroc, avant divers déplacements en Suisse, en Italie, en Égypte, etc.

Le titre évoque plaisamment celui du roman Les ambassades (paru en 1951), de même que le pseudonyme Jacques Pyerre fait écho au nom de l’auteur Roger Peyrefitte. Une suite intitulée La fin des embrassades (1969, réédition en 1973) joue sur la même équivoque.

Qualités et originalité

Authenticité

Dans la préface, l’auteur revendique l’authenticité de ces mémoires :

« Je n’insiste que sur une chose que je tiens à affirmer : tout ce que je raconte est rigoureusement vrai ; bien sûr, c’est écrit, bien sûr les histoires sont conditionnées, amenées, ce qui est le contraire de la vie, où tout arrive pêle-mêle et impromptu tout à la fois ; mais tout est authentique.[1] »

Loin des méditations moroses ou nombrilistes de certains écrivains plus connus, et même plus talentueux, il raconte avec autant de franchise que de joie de vivre son enfance en Afrique du Nord française, enfance déjà toute peuplée d’hommes et de garçons ; puis son adolescence, encore plus avide de plaisirs défendus, et enfin quelques épisodes partiellement pédérastiques de sa jeunesse. La suite est d’inspiration plus classiquement homosexuelle.

Un abusé très consentant

En employant le jargon actuel, on pourrait dire le jeune héros des Embrassades est une « petite victime » de multiples « abus sexuels ». Mais lorsqu’il se décide à parler (à « rompre la loi du silence », comme diront plus tard les journalistes populistes), c’est pour affirmer qu’il était lui-même, dès avant l’âge de dix ans, un infatigable provocateur d’adultes. Et que ce qu’il a vécu sans directement le provoquer a tout de même été accueilli avec beaucoup de plaisir et d’empressement.

Un faux souvenir de viol incestueux

Outre ces témoignages de première main, on note avec intérêt l’invraisemblable histoire que le héros, déjà grand adolescent, invente pour se rendre intéressant aux yeux d’un amant occasionnel, en racontant qu’il a autrefois été violé par son propre père. Ce grossier canular, avec le portrait de l’auditeur aussi culpabilisé que concupiscent, est en soi une pièce d’anthologie.

Extraits

Les embrassades
Table des matières
et extraits pédérastiques
… Quelques mots
Je suis né à l’ombre des palmiers
Crac ! Voilà le facteur !
Lucien exagère
Ohhhh ! La marine américaine
Ne me parlez plus de Genève !
Tant qu’on est à Gênes il y a du plaisir (extrait)
La Sophonisba fait mon « éducation »
Monsieur l’Administrateur
Une soirée au cinéma
Sur la mer déchaînée (extrait)
Scandale au Caire
Au bain de vapeur que les Arabes appellent « hammam » (extrait)
En route pour le Sud
La fière Albion n’est pas fière du tout
L’hospitalité écossaise
Ma nuit de Walpurgis
Être « l’ami de la famille » ne me retient pas

Voir aussi

Édition

  • Les embrassades / Jacques Pyerre. – Paris : Jérôme Martineau, 1969 (Le Chesnay : Presses des Yvelines, 1er juin 1969). – 184 p. ; 21 × 13 cm.

Articles connexes

Notes et références

  1. Les embrassades, 1969, p. 12-13.