« L’arbre de Noël (Terence Young) » : différence entre les versions
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*Dans la version internationale, Bourvil parle en anglais avec un accent prononcé. En salle, cette version s’intitule ''The Christmas tree'' ; mais la vidéo états-unienne a été renommée ''When wolves cry''. | *Dans la version internationale, Bourvil parle en anglais avec un accent prononcé. En salle, cette version s’intitule ''The Christmas tree'' ; mais la vidéo états-unienne a été renommée ''When wolves cry'' (en raison sans doute du film [[Royaume-Uni|britannique]] de Jim Clark ''[[The Christmas tree (Jim Clark)|The Christmas tree]]'', sorti en [[1966]]). | ||
Les deux versions diffèrent légèrement quant au montage cinématographique, ainsi que dans les détails de certaines scènes, qui ont été tournées deux fois. | Les deux versions diffèrent légèrement quant au montage cinématographique, ainsi que dans les détails de certaines scènes, qui ont été tournées deux fois. |
Dernière version du 17 janvier 2014 à 20:59
L’arbre de Noël | |
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En anglais | The Christmas tree = When wolves cry (vidéo) |
En italien | L’albero di Natale |
Réalisation | Terence Young |
Pays | France ; Italie |
Langue | français (version internationale en anglais) |
Musique | Georges Auric |
Production | Les Films Corona, Juppiter Generale Cinematografica |
Tournage | Château de Taulane à La Martre, Corse, Saint-Tropez, Senlis, Studios de Boulogne-Billancourt/SFP, Studios de la Victorine à Nice |
Sortie | 15 octobre 1969 |
Durée | 108 min |
Type | 1,66:1, coul. |
Genre | Mélodrame |
Garçons | |
Brook Fuller, 10 ans : Pascal Ségur, 10 ans et une douzaine d’autres garçons du même âge : une meute de louveteaux | |
Adultes | |
William Holden : Laurent Ségur, père de Pascal Bourvil : Verdun Virna Lisi : Catherine Graziani Friedrich von Ledebur : le père Vernet, voisin | |
D’après L’arbre de Noël de Michel Bataille, 1967. | |
L’arbre de Noël est un film franco-italien de Terence Young, sorti en 1969, librement inspiré du roman homonyme de Michel Bataille.
Le personnage principal, Pascal Ségur, est un garçon de dix ans interprété par Brook Fuller au même âge.
Intrigue
Au début des grandes vacances, Laurent Ségur, un riche industriel franco-américain dont la première épouse est décédée accidentellement, présente son fils Pascal à sa nouvelle amie Catherine Graziani. Puis le père et le fils partent camper et pêcher en Corse, où ils sont témoins d’un accident d’avion exceptionnel : un appareil militaire explose, libérant une bombe atomique qui passe non loin d’eux, soutenue par des parachutes, avant de tomber dans la mer.
Quelques semaines plus tard, il s’avère que le garçon, irradié par la bombe, a contracté une leucémie et n’a plus que quelques mois à vivre. Son père décide alors de lui offrir le maximum de bonheur pendant ce court laps de temps. À la demande de l’enfant, il achète d’abord un tracteur, pour lui permettre de se déplacer sur les terres de leur château campagnard.
Une amitié grandit entre Pascal et Verdun, un villageois bougon, mais le cœur sur la main, qui a connu Laurent Ségur dans la Résistance.
Contrairement à ce que croyait son père, Pascal a compris qu’il allait mourir, et il accepte ce destin avec plus de calme que ceux qui l’entourent. Toujours dynamique et de bonne humeur, il profite au maximum de la vie. En particulier il se passionne pour les loups, au point finalement d’en réclamer un à son père.
Celui-ci, avec l’aide de Verdun et de Catherine, enlève alors un couple de loups dans un zoo, et les ramène au château après diverses péripéties.
La première neige arrive. Un des loups se blesse en tombant dans un puits où il est récupéré par Pascal, qui peu à peu apprivoise le couple. Un étalon du voisin s’enfuit, effrayé par l’odeur des loups : il doit finalement être abattu. L’enfant et Verdun préparent activement les fêtes de fin d’année.
C’est le soir de Noël que Laurent découvre, au pied du sapin et veillé par les deux loups hurlant, le corps de son fils.
Détails
- La scène au bord de la mer en Corse (de la 4e à la 9e minute) montre le garçon en maillot de bain.
- Verdun, qui ailleurs n’hésite pas à donner à Pascal une tape amicale sur les fesses, déclare en lui versant un verre de son eau minérale maison : « Ça va te faire du bien, et puis ça va te faire pousser le poil sur l’estomac ! » (31e minute)
- Un voisin, le père Vernet, qui se passionne pour ses étalons, explique à Pascal que « si l’on porte sur soi le cœur d’une tourterelle enveloppé dans une peau de loup, les désirs s’effacent ». Comme le garçon lui demande s’il en porte, l’homme ajoute malicieusement que « l’âge produit le même effet »…
- À la 52e minute, son père lui fait une piqûre dans une fesse.
Versions
Il existe deux versions de L’arbre de Noël :
- Dans la version française, Bourvil s’exprime en français et les autres acteurs sont doublés. Malheureusement, le jeune Brook Fuller est doublé par une voix de femme (Lucie Dolène).
- Dans la version internationale, Bourvil parle en anglais avec un accent prononcé. En salle, cette version s’intitule The Christmas tree ; mais la vidéo états-unienne a été renommée When wolves cry (en raison sans doute du film britannique de Jim Clark The Christmas tree, sorti en 1966).
Les deux versions diffèrent légèrement quant au montage cinématographique, ainsi que dans les détails de certaines scènes, qui ont été tournées deux fois.
Critiques
La critique a parfois été sévère avec ce film, qui certes n’est pas un chef-d’œuvre du septième art, mais quand même un très acceptable spectacle familial, moins creux et stéréotypé que bien des Disneys. Les recettes du mélodrame fonctionnent, malgré le conformisme des situations. Le jeune garçon, très mignon, mélange de vitalité et de fragilité, se montre attachant ; et Bourvil, tour à tour drôle et poignant, interprète avec talent le personnage de Verdun.
Quelques opinions
André Moreau, pour Télérama :
« | Il est évident que Terence Young a hésité ici entre diverses possibilités. Il s’est attaché tantôt à décrire des relations de plus en plus profondes entre un père et son fils, tantôt à opposer la fragilité et la vulnérabilité de l’enfance à l’inhumanité de la science moderne. Il a aussi cherché à peindre un univers « magique », dans lequel on ne peut ni souffrir ni mourir. Cette absence d’unité nuit considérablement à la cohérence, même si certaines scènes sont émouvantes. La fin possède une atmosphère fantasmagorique surprenante, comme si Terence Young avait choisi de faire basculer le film dans une espèce de réalisme fantastique.[1] | » |
« | Nul ! Navrant qu’un pays comme la France avec de grands comédiens internationaux ait pu produire une telle horreur. Ceci n’est pas à son honneur.[2] | » |
« | Le titre de la version américaine, Quand pleurent les loups, aurait pu être corrigé en Quand hurlent les critiques.[3] | » |
Distribution
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- ↑ André Moreau, Télérama.
- ↑ Bertrand Boulin, Panorama des films dont les enfants sont les héros, Bruxelles, Paris, Éditions Chapitre Douze, 1995, p. 29.
- ↑ John Holmstrom, The moving picture boy, Norwich, Michael Russell, 1996, p. 330 :
« The American release title, When Wolves Cry, might have been amended to When Critics Howl. »