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:Attirance amoureuse ou sexuelle d’un homme envers les jeunes garçons, pubères ou impubères.<br>On peut également employer dans ce sens la forme '''[[paidérastie]]'''.
:Attirance amoureuse ou sexuelle d’un homme envers les jeunes garçons, pubères ou impubères.
::*''Rome nous rappelle que suicide et pédérastie sont faits communs chez des hommes parfaitement équilibrés, et l’honneur de leur pays.'' — ([[Henry de Montherlant]], ''[[Carnets (Henry de Montherlant)|Carnets : années 1930 à 1944]]'')
::*''Rome nous rappelle que suicide et pédérastie sont faits communs chez des hommes parfaitement équilibrés, et l’honneur de leur pays.'' — ([[Henry de Montherlant]], ''[[Carnets (Henry de Montherlant)|Carnets : années 1930 à 1944]]'')
::*''La pédérastie est la forme la plus inépuisable de l’amour, parce que c’est l’amour de la jeunesse.'' — ([[Roger Peyrefitte]], ''[[Notre amour (Roger Peyrefitte)|Notre amour]]'', 1967)
::*''La pédérastie est la forme la plus inépuisable de l’amour, parce que c’est l’amour de la jeunesse.'' — ([[Roger Peyrefitte]], ''[[Notre amour (Roger Peyrefitte)|Notre amour]]'', 1967)
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:Actes sexuels entre un homme et un jeune garçon.
:Actes sexuels entre un homme et un jeune garçon.
::*''Les moines chargés d’élever la jeunesse ont été toujours un peu adonnés à la pédérastie.'' — ([[Voltaire]], ''Dictionnaire philosophique portatif'', 1764)
::*''Les moines chargés d’élever la jeunesse ont été toujours un peu adonnés à la pédérastie.'' — ([[Voltaire]], ''Dictionnaire philosophique portatif'', 1764)
::*''Je le tiens d’un ami, Robert Achard, qui fut professeur, et constamment révoqué pour faits de pédérastie. ''[…]'' Il était un maniaque des tout petits garçons.'' — ([[Roger Peyrefitte]], [[Propos secrets (Roger Peyrefitte)|Propos secrets]], 1997, p. 217.)


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==Comparaison et usage des différentes significations==
==Comparaison et usage des différentes significations==


Le sens 1 englobe la pédophilie homosexuelle masculine (comme à l’époque où le terme '''pédophilie''' était peu usité).<br>Les sens 2 et 3, qui sont historiques, sont généralement adoptés aujourd’hui (à noter que la préadolescence est une période d’environ deux ans avant la puberté).<br>Le sens 5 est à éviter. Il a quasiment disparu, sauf dans le dérivé populaire '''pédoquerie'''.
Le sens 1 englobe la pédophilie homosexuelle masculine (comme à l’époque où le terme '''pédophilie''' était peu usité).<br>Les sens 2 et 3, qui sont historiques, sont les plus généralement adoptés aujourd’hui (à noter que la préadolescence est une période d’environ deux ans avant la puberté).<br>Le sens 5 est à éviter. Il a quasiment disparu, sauf dans le dérivé populaire '''pédoquerie'''.
 
L’orthographe '''paidérastie''' (ainsi que '''paidéraste''' et '''paidérastique''') a été proposée par [[Jean-Claude Féray]] pour les sens 1, 2, 3 et 4, afin de rejeter les acceptions erronées ou vieillies.<ref>{{Référence:Grecques, les mœurs du hanneton ?/Quintes-Feuilles, 2004|refcourte}}, p. 59-60.</ref>


==Dérivés==
==Dérivés==

Dernière version du 19 novembre 2012 à 21:22

Plusieurs définitions du mot pédérastie permettent de rendre compte des différentes nuances d’emploi de ce terme.

Définitions

Substantif féminin. [pe.de.ʁas.ti]

Pédérastie, 1

Attirance amoureuse ou sexuelle d’un homme envers les jeunes garçons, pubères ou impubères.

Pédérastie, 2

Attirance amoureuse ou sexuelle d’un homme envers les garçons adolescents ou préadolescents.
  • Je soutiens qu’un hétérosexuel coureur et débauché peut amener plus de trouble dans les ménages que ne ferait un pédéraste. Herbart fait judicieusement observer que les époques où la pédérastie a été le plus admise ne semblent nullement avoir été des époques de « dénatalité ». — (André Gide, le 2 octobre 1936, Journal, T. II, Paris, Gallimard, 1997, p. 550)
  • On entendra par « pédérastie », l’amour des garçons. On la distinguera de la « pédophilie », l’amour des enfants, et de la « koréphilie », l’amour des petites filles.
    La pédérastie, c’est un adulte mâle, dont l’âge peut varier de dix-huit à soixante ans (quelquefois au-delà) qui aime un garçon, dont l’âge peut varier de onze à seize ans. Aimer un garçon entre l’âge de six à dix ans, c’est de la pédophilie. Aimer un garçon au-delà de l’âge de seize-dix-sept ans appartient déjà plus au domaine de l’homosexualité.
    — (Georges Khal, Le pur et l’impur ou Le labyrinthe de la pédérastie, 1978) [1]

Pédérastie, 3

Relation éducative à forte composante érotique entre un homme et un garçon adolescent ou préadolescent.
Cette définition correspond au concept grec antique de paiderastia.
  • Un jour qu’on luy demandoit si la pederastie n’estoit pas un crime : « A Dieu ne plaise, » respondit-elle, « que je condamne ce que Socrate a pratiqué. » A son sens la pederastie est louable ; mais cela est assez gaillard pour une pucelle. — (Gédéon Tallemant des Réaux, Historiettes, 1657-1690, à propos de Marie de Gournay)
  • Les Grecs forniquaient sur la scène ; pour leurs penseurs, l’amour céleste avait nom pédérastie. — (Jack Thieuloy, L’Inde des grands chemins, 1971)

Pédérastie, 4

Actes sexuels entre un homme et un jeune garçon.
  • Les moines chargés d’élever la jeunesse ont été toujours un peu adonnés à la pédérastie. — (Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, 1764)
  • Je le tiens d’un ami, Robert Achard, qui fut professeur, et constamment révoqué pour faits de pédérastie. […] Il était un maniaque des tout petits garçons. — (Roger Peyrefitte, Propos secrets, 1997, p. 217.)

Pédérastie, 5

(Par extension abusive, obsolète) Homosexualité masculine.
  • L’amour pour l’amour conduit à la pédérastie, à l’onanisme et à la prostitution. — (Pierre-Joseph Proudhon, Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère, t. 1, 1846, p. 182).

Comparaison et usage des différentes significations

Le sens 1 englobe la pédophilie homosexuelle masculine (comme à l’époque où le terme pédophilie était peu usité).
Les sens 2 et 3, qui sont historiques, sont les plus généralement adoptés aujourd’hui (à noter que la préadolescence est une période d’environ deux ans avant la puberté).
Le sens 5 est à éviter. Il a quasiment disparu, sauf dans le dérivé populaire pédoquerie.

L’orthographe paidérastie (ainsi que paidéraste et paidérastique) a été proposée par Jean-Claude Féray pour les sens 1, 2, 3 et 4, afin de rejeter les acceptions erronées ou vieillies.[2]

Dérivés

Pédoquerie

Substantif féminin.

(Vulgaire) Homosexualité, pédérastie.

Étymologie

Pédérastie est la transcription du substantif grec ancien παιδεραστία paiderastia « amour des garçons », dérivé du verbe παιδεραστέω paiderasteō, signifiant « j’aime les garçons », lui-même dérivé du substantif παιδεραστής paiderastēs « amant de garçons » (voir l’étymologie de ce mot).[3]

Histoire du mot

Le mot pédérastie est apparu pour la première fois en français dès 1580, dans La démonomanie des sorciers, du juriste Jean Bodin.

Voir aussi

Bibliographie

  • Peyssonneaux, Émile. Dictionnaire grec-français : rédigé spécialement à l’usage des classes, d’après les travaux et les textes les plus récents. – 25e éd. rev. et corr. – Paris : Librairie Classique Eugène Belin, 1938.

Articles et références externes

Cet article utilise en partie les données des pages suivantes :

Articles connexes

Notions dérivées et connexes

Autres articles connexes

Références et notes

  1. Georges Khal, « Le pur et l’impur ou Le labyrinthe de la pédérastie » in Sortir / Luc Benoit, Paul Chamberland, Georges Khal, Jean Basile (éd.), Montréal, les Éd. de l’Aurore, 1978, ISBN 0-88532-148-0.
  2. Jean-Claude Féray, Grecques, les mœurs du hanneton ?, Paris, Quintes-Feuilles, 2004, p. 59-60.
  3. Émile Peyssonneaux, Dictionnaire grec-français, Paris, Librairie Classique Eugène Belin, 1938.