« Couple pédérastique historique » : différence entre les versions

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=====Gong Wei et Wang Qi=====
======Gong Wei et Wang Qi======
:Selon Confucius 孔夫子, Gongshu Wuren, surnommé Gong Wei, fils du duc Zhao qui gouverna le pays de Lu 鲁 entre -541 et -510, prit comme favori un garçon nommé Wang Qi. Monté sur un char de combat à côté de son jeune ami, Gong Wei affronta l’armée du pays de Qi 齊, et tous deux moururent dans la bataille. Leurs corps furent veillés ensemble, mais les gens de Lu se demandèrent s’il convenait de célébrer des obsèques pour le jeune Wang Qi. Ils demandèrent l’avis de Confucius, qui répondit : « Si quelqu’un est capable de brandir une lance pour protéger son pays, comment pourriez-vous ne pas lui donner de sépulture ? ».<ref>''Les Entretiens de Confucius'', chapitre 10:1.</ref>
:Selon Confucius 孔夫子, Gongshu Wuren, surnommé Gong Wei, fils du duc Zhao qui gouverna le pays de Lu 鲁 entre -541 et -510, prit comme favori un garçon nommé Wang Qi. Monté sur un char de combat à côté de son jeune ami, Gong Wei affronta l’armée du pays de Qi 齊, et tous deux moururent dans la bataille. Leurs corps furent veillés ensemble, mais les gens de Lu se demandèrent s’il convenait de célébrer des obsèques pour le jeune Wang Qi. Ils demandèrent l’avis de Confucius, qui répondit : « Si quelqu’un est capable de brandir une lance pour protéger son pays, comment pourriez-vous ne pas lui donner de sépulture ? ».<ref>''Les Entretiens de Confucius'', chapitre 10:1.</ref>
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=====Gaozu de Han et Jiri=====
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:Gaozu régna de -206 à -195.
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=====L’empereur Hui de Han et Hongru=====
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:Hui régna de -194 à -188.
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=====Atedius Melior et Glaucias=====
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:Les poètes latins [[Martial]]<ref>Épigrammes 28 et 29, livre VI.</ref> (40 – vers 104) et [[Stace]]<ref>''Silves'', II, 1.</ref> évoquent la douleur du riche [[Atedius Melior]] à la mort de son petit [[affranchi]] et protégé [[Glaucias]], âgé de treize ans, « délices éphémères de son maître ».
:En 89 ou 90, les poètes latins [[Martial]]<ref>''Épigrammes'', livre VI, 28 et 29. Selon L. Friedlaender, ce livre aurait été publié à l’été ou à l’automne 90, le précédent datant de l’automne 89 (H. J. Izaac, « Introduction », p.&nbsp;XXVII, in Martial, ''Épigrammes'', T.&nbsp;I, Paris, Les Belles Lettres, 1930).</ref> et [[Stace]]<ref>''Silves'', livre II, 1. Ce livre, qui est entièrement dédicacé à Atedius Melior, semble avoir été publié peu après 93.</ref> évoquèrent la douleur du riche [[Atedius Melior]] à la mort de son petit [[affranchi]] et protégé [[Glaucias]], âgé de treize ans, « délices éphémères de son maître ».
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=====Hadrien et Antinoüs=====
======Hadrien et Antinoüs======
:L’[[Empire romain|empereur romain]] [[Hadrien]] (76 – 138) rencontra [[Antinoüs]] vers 123-124, alors que le garçon avait entre onze et quatorze ans, et il le prit avec lui pour en faire son favori. Après la mort d’Antinoüs en 130, il le [[dieu|divinisa]], fit réaliser un grand nombre de statues à sa ressemblance, et fonda en [[Égypte]] la ville d’[[Antinoé]].
:L’[[Empire romain|empereur romain]] [[Hadrien]] rencontra [[Antinoüs]] vers 123-124, alors que le garçon avait entre onze et quatorze ans, et il le prit avec lui pour en faire son favori. Après la mort d’Antinoüs en 130, il le [[dieu|divinisa]], fit réaliser un grand nombre de statues à sa ressemblance, et fonda en [[Égypte]] la ville d’[[Antinoé]].
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======Wâlibä ben al-Hubâb et Abû Nuwâs======
:Le poète [[Wâlibä ben al-Hubâb]] {{lang|ar|‎‎‎والبة بن الحباب‎}} (mort vers 786) aima pendant près de deux ans l’adolescent [[Abû Nuwâs]] {{lang|ar|‎‎‎أبو نواس‎}} (vers 755 – vers 815). Celui-ci surpassa ensuite le talent de son ancien amant, tout en suivant ses traces dans l’amour des garçons.
:Le poète [[Wâlibä ben al-Hubâb]] {{lang|ar|‎‎‎والبة بن الحباب‎}} (mort vers 786) aima pendant près de deux ans l’adolescent [[Abû Nuwâs]] {{lang|ar|‎‎‎أبو نواس‎}} (vers 755). Celui-ci surpassa ensuite le talent de son ancien amant, tout en suivant ses traces dans l’amour des garçons.
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=====Mahmûd de Ghaznî et Ayâz=====
======Mahmûd de Ghaznî et Ayâz======
:Le sultan [[Mahmûd de Ghaznî]] {{lang|fa|‎‎‎محمود غَزنوی‎}} (971 – 1030) et son esclave [[Ayâz]] {{lang|fa|‎‎‎اَیاز‎}} représentent dans le [[civilisation arabo-musulmane|monde musulman]] des modèles de l’amour pédérastique.
:Le sultan [[Mahmûd de Ghaznî]] {{lang|fa|‎‎‎محمود غَزنوی‎}} (971 – 1030) et son esclave [[Ayâz]] {{lang|fa|‎‎‎اَیاز‎}} représentent dans le [[civilisation arabo-musulmane|monde musulman]] des modèles de l’amour pédérastique.


=====Aabbâd III=====
======Aabbâd III======
:[[Al-Muatamid ben Aabbâd]] {{lang|ar|‎‎‎المعتمد بن عباد‎}} (1040 – 1095), ‎poète, prince de Séville sous le nom d’Aabbâd&nbsp;III, est resté célèbre pour au moins deux de ses liaisons :
:[[Al-Muatamid ben Aabbâd]] {{lang|ar|‎‎‎المعتمد بن عباد‎}} (1040 – 1095), ‎poète, prince de Séville sous le nom d’Aabbâd&nbsp;III, est resté célèbre pour au moins deux de ses liaisons :
:*à l’âge de treize ans, il éprouva une passion partagée pour le poète '''[[Ibn Aammâr]]''' {{lang|ar|‎‎‎ابن عمار}}, que son père Aabbâd&nbsp;II lui avait donné comme grand vizir et tuteur ; mais cet engouement trop visible pour un roturier fut désapprouvé par Aabbâd&nbsp;II, qui éloigna alors Ibn Aammâr ;
:*à l’âge de treize ans, il éprouva une passion partagée pour le poète '''[[Ibn Aammâr]]''' {{lang|ar|‎‎‎ابن عمار}}, que son père Aabbâd&nbsp;II lui avait donné comme grand vizir et tuteur ; mais cet engouement trop visible pour un roturier fut désapprouvé par Aabbâd&nbsp;II, qui éloigna alors Ibn Aammâr ;
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=====Ælred de Rievaulx et Simon=====
======Ælred de Rievaulx et Simon======
:[[Ælred de Rievaulx]] (1110 – 1167), après avoir été élevé à la cour du roi David&nbsp;I{{Exp|er}} d’Écosse avec le jeune prince Henri de Northumberland, de cinq ans son cadet, entra en 1134 à l’abbaye cistercienne de Rievaulx. Il y tomba amoureux de Simon, un moinillon de quatorze ans ; mais il est possible que cette amitié soit demeurée chaste.
:[[Ælred de Rievaulx]] (1110 – 1167), après avoir été élevé à la cour du roi David&nbsp;I{{Exp|er}} d’Écosse avec le jeune prince Henri de Northumberland, de cinq ans son cadet, entra en 1134 à l’abbaye cistercienne de Rievaulx. Il y tomba amoureux de Simon, un moinillon de quatorze ans ; mais il est possible que cette amitié soit demeurée chaste.
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=====Benedicto et Antonio=====
======Benedicto et Antonio======
:En 1368, un héraut du palais ducal de [[Venise]], Benedicto, surnommé Capello, entretenait une amitié sensuelle avec Antonio, son apprenti de treize ans. Dénoncé aux ''[[Signori di Notte]]'' par deux voisines, il fut condamné au bûcher.<ref>Guido Ruggiero, ''The boundaries of Eros : sex crime and sexuality in Renaissance Venice'', p. 116-117, Oxford University Press, 1985, ISBN 0-19-503465-1.</ref>
:En 1368, un héraut du palais ducal de [[Venise]], Benedicto, surnommé Capello, entretenait une amitié sensuelle avec Antonio, son apprenti de treize ans. Dénoncé aux ''[[Signori di Notte]]'' par deux voisines, il fut condamné au bûcher.<ref>Guido Ruggiero, ''The boundaries of Eros : sex crime and sexuality in Renaissance Venice'', p. 116-117, Oxford University Press, 1985, ISBN 0-19-503465-1.</ref>
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=====Mehmed II et Radu le Beau=====
======Mehmed II et Radu le Beau======
:Otage depuis l’âge de cinq ans du sultan ottoman Mourad&nbsp;II, [[Radu III|Radu le Beau]] (en roumain ''Radu cel Frumos'', 1439 – 1475) était le frère cadet de [[Vlad III]] l’Empaleur et le fils de Vlad II le Dragon (''Vlad Dracul''), princes de Valachie. À l’adolescence, il eut une liaison avec le jeune héritier du trône [[Mehmed II]] (1432 – 1481) — à qui pourtant il s’était d’abord refusé, le blessant même de son épée pour repousser ses avances.
:Otage depuis l’âge de cinq ans du sultan ottoman Mourad&nbsp;II, [[Radu III|Radu le Beau]] (en roumain ''Radu cel Frumos'', 1439 – 1475) était le frère cadet de [[Vlad III]] l’Empaleur et le fils de Vlad II le Dragon (''Vlad Dracul''), princes de Valachie. À l’adolescence, il eut une liaison avec le jeune héritier du trône [[Mehmed II]] (né en 1432) — à qui pourtant il s’était d’abord refusé, le blessant même de son épée pour repousser ses avances.
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=====Shâh Husayn et Mâdhû Lâl=====
======Shâh Husayn et Mâdhû Lâl======
:Le poète [[Shâh Husayn]] {{lang|fa|‎‎‎شاه حسین‎}} (1538 – 1599) aima le jeune brahmane [[Mâdhû Lâl]] {{lang|fa|‎‎‎مادهو لال‎}} en l’honneur duquel il prit le nom de « Mâdhû Lâl Husayn ». Ils sont enterrés à proximité l’un de l’autre dans le même sanctuaire.
:Le poète [[Shâh Husayn]] {{lang|fa|‎‎‎شاه حسین‎}} (1538 – 1599) aima le jeune brahmane [[Mâdhû Lâl]] {{lang|fa|‎‎‎مادهو لال‎}} en l’honneur duquel il prit le nom de « Mâdhû Lâl Husayn ». Ils sont enterrés à proximité l’un de l’autre dans le même sanctuaire.
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=====Charles Coypeau d’Assoucy et Pierrotin=====
======Charles Coypeau d’Assoucy et Pierrotin======
:[[Charles Coypeau d’Assoucy]] eut pendant plusieurs années Pierrotin pour « [[petit chanteur|page de musique]] » et pour petit ami, malgré le caractère parfois difficile de l’un comme de l’autre.
:[[Charles Coypeau d’Assoucy]] eut pendant plusieurs années Pierrotin pour « [[petit chanteur|page de musique]] » et pour petit ami, malgré le caractère parfois difficile de l’un comme de l’autre.


=====Jean-Baptiste Lully et Brunet=====
======Jean-Baptiste Lully et Brunet======
:La liaison de [[Jean-Baptiste Lully]] et du petit Brunet fut cause de la disgrâce du compositeur auprès de [[Louis XIV]].
:La liaison de [[Jean-Baptiste Lully]] et du petit Brunet fut cause de la disgrâce du compositeur auprès de [[Louis XIV]].
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:[[William Beckford]] aima [[William Courtenay]] lorsque celui-ci avait onze ans.
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=====George Byron et Nicolò Giraud=====
======George Byron et Nicolò Giraud======
:[[George Byron]] et Nicolò Giraud.
:[[George Byron]] et Nicolò Giraud.


=====Paul Verlaine et Arthur Rimbaud=====
======Paul Verlaine et Arthur Rimbaud======
:De 1871 à 1873, la liaison des deux poètes [[Paul Verlaine]] et [[Arthur Rimbaud]] (1854 – 1891) fut particulièrement tumultueuse.
:De 1871 à 1873, la liaison des deux poètes [[Paul Verlaine]] et [[Arthur Rimbaud]] fut particulièrement tumultueuse.


[[Image:(USA) 1886c Walt Whitman and Bill Duckett 796x1129.jpg|thumb|Walt Whitman et Bill Duckett]]
[[Image:(USA) 1886c Walt Whitman and Bill Duckett 796x1129.jpg|thumb|Walt Whitman et Bill Duckett]]
=====Walt Whitman et Bill Duckett=====
======Walt Whitman et Bill Duckett======
:Bill Duckett avait environ quinze ans lorsqu’il vint habiter chez [[Walt Whitman]] en 1886.
:Bill Duckett avait environ quinze ans lorsqu’il vint habiter chez [[Walt Whitman]] en 1886.


=====Charles Kains Jackson et Cecil Castle=====
======Charles Kains Jackson et Cecil Castle======
:Le poète [[Uraniens|uranien]] [[Charles Kains Jackson]] (1857 – 1933) se lia d’amitié en 1888 avec Cecil Castle, qui avait quatorze ans. Le garçon, pas farouche, posa [[nu]] pour le tableau de [[Henry Scott Tuke]] ''[[The bathers (Henry Scott Tuke)|The bathers]]'', ainsi que pour [[Frederick Rolfe]], qui le photographia.
:Le poète [[Uraniens|uranien]] [[Charles Kains Jackson]] se lia d’amitié en 1888 avec Cecil Castle, qui avait quatorze ans. Le garçon, pas farouche, a posé [[nu]] pour le tableau de [[Henry Scott Tuke]] ''[[The bathers (Henry Scott Tuke)|The bathers]]'', ainsi que pour [[Frederick Rolfe]], qui le photographia.
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[[Image:1892 John Gambril Nicholson and Alec Melling 562x740.jpg|thumb|left|J.&#8239;G. Nicholson et Alec Melling en 1892]]
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======John Gambril Nicholson et William Alexander Melling======
:Le jeune “[[William Alexander Melling|Alec]]” inspira au poète uranien [[John Gambril Nicholson]] (1866 – 1931) son recueil ''[[A chaplet of southernwood… (John Gambril Nicholson)|A chaplet of southernwood]]'' (1896), qui lui est dédié.
:Le jeune “[[William Alexander Melling|Alec]]” inspira au poète uranien [[John Gambril Nicholson]] son recueil ''[[A chaplet of southernwood… (John Gambril Nicholson)|A chaplet of southernwood]]'', paru en 1896 et qui lui est dédié.
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=====Jacques d’Adelswärd-Fersen=====
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:Trois garçons ont particulièrement marqué la vie et l’œuvre de [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] (1880 – 1923) :
:Trois garçons ont particulièrement marqué la vie et l’œuvre de [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] :
:*'''[[Loulou Locré]]''', élève au Lycée Carnot de [[Paris]], eut avec lui une longue liaison, qui fut révélée lors du scandale de 1903 ;
:*'''[[Louis Locré]]''', dit “Loulou”, élève au Lycée Carnot de [[Paris]], eut avec lui une longue liaison, qui fut révélée lors du scandale de 1903 ;
:*'''[[Nino Cesarini]]''' n’était qu’un apprenti de quatorze ans quand le poète le rencontra à Rome en 1904 ; il vécut ensuite à [[Capri]] jusqu’au suicide de Fersen ;
:*'''[[Nino Cesarini]]''' n’était qu’un apprenti de quatorze ans quand le poète le rencontra à Rome en 1904 ; il vécut ensuite à [[Capri]] jusqu’au suicide de Fersen ;
:*'''[[Corrado Annicelli]]''' (1905 – 1984) fut son dernier petit ami, pour lequel il écrivit ''[[La neuvaine du petit faune (Jacques d’Adelswärd-Fersen)|La neuvaine du petit faune]]''.
:*'''[[Corrado Annicelli]]''' (1905 – 1984) fut son dernier petit ami, pour lequel il écrivit ''[[La neuvaine du petit faune (Jacques d’Adelswärd-Fersen)|La neuvaine du petit faune]]''.


=====Roger Peyrefitte=====
======Henry de Montherlant======
:Parmi les garçons qui eurent une liaison avec [[Henry de Montherlant|Montherlant]], on peut citer :
:*“'''Doudou'''” (Edmond ou Édouard N., frère aîné du “Roro” de Peyrefitte), rencontré à quatorze ans en décembre 1938, et qu’il fréquentera jusqu’en octobre 1941. C’est le modèle de Gillou dans ''[[Fils de personne ou Plus que le sang (Henry de Montherlant)|Fils de personne ou Plus que le sang]]''.<ref>[[Pierre Sipriot]], ''[[Montherlant sans masque (Pierre Sipriot)|Montherlant sans masque]]'', t. II, p. 117, 132, 143-147, 151-167, 181, 198, 219.</ref>
 
======Roger Peyrefitte======
:[[Roger Peyrefitte]] connut plusieurs liaisons durables avec des garçons :
:[[Roger Peyrefitte]] connut plusieurs liaisons durables avec des garçons :
:*avec '''Georges Guéret''', rencontré alors que tous deux étaient collégiens à Ardouane, et qui fut le modèle d’Alexandre Motier dans ''[[Les amitiés particulières (Roger Peyrefitte)|Les amitiés particulières]]'' ;
:*avec '''Georges Guéret''', rencontré alors que tous deux étaient collégiens à Ardouane, et qui fut le modèle d’Alexandre Motier dans ''[[Les amitiés particulières (Roger Peyrefitte)|Les amitiés particulières]]'' ;
:*avec un garçon surnommé “'''Roro'''” (Roger), dont il partagea les faveurs avec Henry de Montherlant ;
:*avec un garçon surnommé “'''Roro'''” (Roland N.), dont il partagea les faveurs avec Henry de Montherlant ;
:*avec '''Jacques de P.''' ;
:*avec '''[[Alain-Philippe Malagnac]]''', rencontré à l’âge de douze ans et demi sur le tournage du film ''[[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|Les amitiés particulières]]''.
:*avec '''[[Alain-Philippe Malagnac]]''', rencontré à l’âge de douze ans et demi sur le tournage du film ''[[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|Les amitiés particulières]]''.
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*[[Couple pédérastique imaginaire]]
*[[Couple pédérastique imaginaire]]
*[[Couple pédérastique mythologique]]
*[[Couple pédérastique mythologique]]
'''Par pays :'''
*[[Couple pédérastique japonais]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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[[en:Historical boylove relationships]]
[[en:Historical boylove relationships]]
{{DEFAULTSORT:Couple pederastique historique}}
[[Catégorie:Couple|Historique, Couple pederastique]]

Dernière version du 10 juillet 2014 à 11:12

On recense dans l’histoire de nombreux couples pédérastiques réels (par opposition aux couples imaginaires de la littérature ou du cinéma, et aux couples mythologiques du paganisme).

Antiquité

VIe siècle AEC

Gong Wei et Wang Qi
Selon Confucius 孔夫子, Gongshu Wuren, surnommé Gong Wei, fils du duc Zhao qui gouverna le pays de Lu 鲁 entre -541 et -510, prit comme favori un garçon nommé Wang Qi. Monté sur un char de combat à côté de son jeune ami, Gong Wei affronta l’armée du pays de Qi 齊, et tous deux moururent dans la bataille. Leurs corps furent veillés ensemble, mais les gens de Lu se demandèrent s’il convenait de célébrer des obsèques pour le jeune Wang Qi. Ils demandèrent l’avis de Confucius, qui répondit : « Si quelqu’un est capable de brandir une lance pour protéger son pays, comment pourriez-vous ne pas lui donner de sépulture ? ».[1]

Ve siècle AEC

IVe siècle AEC

IIIe siècle AEC

IIe siècle AEC

Gaozu de Han et Jiri
Gaozu régna de -206 à -195.
L’empereur Hui de Han et Hongru
Hui régna de -194 à -188.

Ier siècle AEC

Ier siècle

Atedius Melior et Glaucias
En 89 ou 90, les poètes latins Martial[2] et Stace[3] évoquèrent la douleur du riche Atedius Melior à la mort de son petit affranchi et protégé Glaucias, âgé de treize ans, « délices éphémères de son maître ».

IIe siècle

Hadrien et Antinoüs
L’empereur romain Hadrien rencontra Antinoüs vers 123-124, alors que le garçon avait entre onze et quatorze ans, et il le prit avec lui pour en faire son favori. Après la mort d’Antinoüs en 130, il le divinisa, fit réaliser un grand nombre de statues à sa ressemblance, et fonda en Égypte la ville d’Antinoé.

IIIe siècle

IVe siècle

Moyen-Âge

Ve siècle

VIe siècle

Yu Xin (513 – 581) et Wang Shao

VIIe siècle

VIIIe siècle

Wâlibä ben al-Hubâb et Abû Nuwâs
Le poète Wâlibä ben al-Hubâb ‎‎‎والبة بن الحباب‎ (mort vers 786) aima pendant près de deux ans l’adolescent Abû Nuwâs ‎‎‎أبو نواس‎ (né vers 755). Celui-ci surpassa ensuite le talent de son ancien amant, tout en suivant ses traces dans l’amour des garçons.

IXe siècle

Xe siècle

XIe siècle

Mahmûd et Ayâz
Mahmûd de Ghaznî et Ayâz
Le sultan Mahmûd de Ghaznî ‎‎‎محمود غَزنوی‎ (971 – 1030) et son esclave Ayâz ‎‎‎اَیاز‎ représentent dans le monde musulman des modèles de l’amour pédérastique.
Aabbâd III
Al-Muatamid ben Aabbâd ‎‎‎المعتمد بن عباد‎ (1040 – 1095), ‎poète, prince de Séville sous le nom d’Aabbâd III, est resté célèbre pour au moins deux de ses liaisons :
  • à l’âge de treize ans, il éprouva une passion partagée pour le poète Ibn Aammâr ‎‎‎ابن عمار, que son père Aabbâd II lui avait donné comme grand vizir et tuteur ; mais cet engouement trop visible pour un roturier fut désapprouvé par Aabbâd II, qui éloigna alors Ibn Aammâr ;
  • plus tard, il aima un page nommé Sayf ‎‎‎سَيْف‎ (« Sabre »).

XIIe siècle

Ælred de Rievaulx et Simon
Ælred de Rievaulx (1110 – 1167), après avoir été élevé à la cour du roi David Ier d’Écosse avec le jeune prince Henri de Northumberland, de cinq ans son cadet, entra en 1134 à l’abbaye cistercienne de Rievaulx. Il y tomba amoureux de Simon, un moinillon de quatorze ans ; mais il est possible que cette amitié soit demeurée chaste.

XIIIe siècle

XIVe siècle

Benedicto et Antonio
En 1368, un héraut du palais ducal de Venise, Benedicto, surnommé Capello, entretenait une amitié sensuelle avec Antonio, son apprenti de treize ans. Dénoncé aux Signori di Notte par deux voisines, il fut condamné au bûcher.[4]

Époque moderne

XVe siècle

Mehmed II et Radu le Beau
Otage depuis l’âge de cinq ans du sultan ottoman Mourad II, Radu le Beau (en roumain Radu cel Frumos, 1439 – 1475) était le frère cadet de Vlad III l’Empaleur et le fils de Vlad II le Dragon (Vlad Dracul), princes de Valachie. À l’adolescence, il eut une liaison avec le jeune héritier du trône Mehmed II (né en 1432) — à qui pourtant il s’était d’abord refusé, le blessant même de son épée pour repousser ses avances.

XVIe siècle

Shâh Husayn et Mâdhû Lâl
Le poète Shâh Husayn ‎‎‎شاه حسین‎ (1538 – 1599) aima le jeune brahmane Mâdhû Lâl ‎‎‎مادهو لال‎ en l’honneur duquel il prit le nom de « Mâdhû Lâl Husayn ». Ils sont enterrés à proximité l’un de l’autre dans le même sanctuaire.

XVIIe siècle

Charles Coypeau d’Assoucy et Pierrotin
Charles Coypeau d’Assoucy eut pendant plusieurs années Pierrotin pour « page de musique » et pour petit ami, malgré le caractère parfois difficile de l’un comme de l’autre.
Jean-Baptiste Lully et Brunet
La liaison de Jean-Baptiste Lully et du petit Brunet fut cause de la disgrâce du compositeur auprès de Louis XIV.

XVIIIe siècle

XIXe siècle

William Beckford et William Courtenay
William Beckford aima William Courtenay lorsque celui-ci avait onze ans.
George Byron et Nicolò Giraud
George Byron et Nicolò Giraud.
Paul Verlaine et Arthur Rimbaud
De 1871 à 1873, la liaison des deux poètes Paul Verlaine et Arthur Rimbaud fut particulièrement tumultueuse.
Walt Whitman et Bill Duckett
Walt Whitman et Bill Duckett
Bill Duckett avait environ quinze ans lorsqu’il vint habiter chez Walt Whitman en 1886.
Charles Kains Jackson et Cecil Castle
Le poète uranien Charles Kains Jackson se lia d’amitié en 1888 avec Cecil Castle, qui avait quatorze ans. Le garçon, pas farouche, a posé nu pour le tableau de Henry Scott Tuke The bathers, ainsi que pour Frederick Rolfe, qui le photographia.
J. G. Nicholson et Alec Melling en 1892
John Gambril Nicholson et William Alexander Melling
Le jeune “Alec” inspira au poète uranien John Gambril Nicholson son recueil A chaplet of southernwood, paru en 1896 et qui lui est dédié.

XXe siècle

Jacques d’Adelswärd-Fersen
Trois garçons ont particulièrement marqué la vie et l’œuvre de Jacques d’Adelswärd-Fersen :
  • Louis Locré, dit “Loulou”, élève au Lycée Carnot de Paris, eut avec lui une longue liaison, qui fut révélée lors du scandale de 1903 ;
  • Nino Cesarini n’était qu’un apprenti de quatorze ans quand le poète le rencontra à Rome en 1904 ; il vécut ensuite à Capri jusqu’au suicide de Fersen ;
  • Corrado Annicelli (1905 – 1984) fut son dernier petit ami, pour lequel il écrivit La neuvaine du petit faune.
Henry de Montherlant
Parmi les garçons qui eurent une liaison avec Montherlant, on peut citer :
  • Doudou” (Edmond ou Édouard N., frère aîné du “Roro” de Peyrefitte), rencontré à quatorze ans en décembre 1938, et qu’il fréquentera jusqu’en octobre 1941. C’est le modèle de Gillou dans Fils de personne ou Plus que le sang.[5]
Roger Peyrefitte
Roger Peyrefitte connut plusieurs liaisons durables avec des garçons :
  • avec Georges Guéret, rencontré alors que tous deux étaient collégiens à Ardouane, et qui fut le modèle d’Alexandre Motier dans Les amitiés particulières ;
  • avec un garçon surnommé “Roro” (Roland N.), dont il partagea les faveurs avec Henry de Montherlant ;
  • avec Jacques de P. ;
  • avec Alain-Philippe Malagnac, rencontré à l’âge de douze ans et demi sur le tournage du film Les amitiés particulières.

XXIe siècle

Bibliographie

Articles connexes

Par pays :

Notes et références

  1. Les Entretiens de Confucius, chapitre 10:1.
  2. Épigrammes, livre VI, 28 et 29. Selon L. Friedlaender, ce livre aurait été publié à l’été ou à l’automne 90, le précédent datant de l’automne 89 (H. J. Izaac, « Introduction », p. XXVII, in Martial, Épigrammes, T. I, Paris, Les Belles Lettres, 1930).
  3. Silves, livre II, 1. Ce livre, qui est entièrement dédicacé à Atedius Melior, semble avoir été publié peu après 93.
  4. Guido Ruggiero, The boundaries of Eros : sex crime and sexuality in Renaissance Venice, p. 116-117, Oxford University Press, 1985, ISBN 0-19-503465-1.
  5. Pierre Sipriot, Montherlant sans masque, t. II, p. 117, 132, 143-147, 151-167, 181, 198, 219.