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'''André Gide''' est un écrivain français né à Paris le [[22 novembre]] [[1869]] et mort à Paris le [[19 février]] [[1951]].
Il a reçu le [[prix Nobel]] de littérature [[1947]].
==Biographie==
André Gide est né d'une famille protestante dont les origines sont normandes par sa mère et bas-languedociennes par son père.
À l'été [[1880]], il est bouleversé par le décès d'un petit cousin âgé de 4 ans (Émile Widmer) bien qu'il n'ait jusque là "point ressenti pour lui de sympathie bien particulière" (in ''Si le grain ne meurt'').
En octobre de la même année, alors qu'il n'a pas encore onze ans, son père décède et l'amour de sa mère devient alors étouffant.
Sa scolarité est chaotique (école alsacienne de Paris dont il est renvoyé pour ses habitudes masturbatoires, précepteurs, lycée à Montpellier…) mais lui permet de faire des rencontres qui seront marquantes : il a un temps pour précepteur Élie Allégret, père de [[Marc Allégret]] dont Gide sera l'amant des années plus tard, et fréquente assidument [[Pierre Louÿs]] au lycée Henri-IV.
Sa mère décède en mai [[1895]] et il se marie en octobre de la même année avec sa cousine [[Madeleine Gide|Madeleine]] dont il est amoureux depuis lontemps.
A partir de [[1908]], il est l'un des fondateurs et le premier directeur de la NRF (Nouvelle Revue française).
En [[1923]], André Gide, toujours marié et amoureux de sa femme, donne un enfant à Élisabeth van Rysselberghe (« Je me résigne mal à te voir sans enfant et à n'en pas avoir moi-même », lui avait-il écrit). Il ne reconnaîtra cet enfant qu'après la mort de sa femme.
De juillet [[1925]] à juin [[1926]], il effectue un périple au Congo en compagnie de Marc Allégret. Il en tirera un célèbre récit dans lequel il dénonce les horreurs commises par les grandes compagnies qui exploitent le caoutchouc, massacrant au passage les populations autochtones, ce qui alimentera de nombreux débats sur la colonialisme.
En [[1936]], les autorités soviétiques l’invitent en URSS mais Gide n'est pas dupe de la propagande ; sa désillusion l'amènera à dénoncer la réalité du stalinisme.
Deux ans plus tard, son épouse Madeleine décède.
Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], il s'exile sur la Côte d'Azur, à Tunis puis à Alger.
Il décède à Paris le 19 février 1951.
=== André Gide et la pédérastie ===
La [[sexualité]] a longtemps été un enjeu important pour André Gide. À l'âge de 8 ans, il est renvoyé pour trois mois de l'école alsacienne après s'être laissé aller à ses « mauvaises habitudes » (la [[masturbation]]). Cette pratique sera importante tout au long de sa vie mais après avoir longtemps combattu ce que son austère éducation lui faisait voir comme un vice et une faiblesse, il l'acceptera en même temps que ses penchants sexuels très décriés à l'époque.
En [[1891]] il rencontre [[Oscar Wilde]] dont la philosophie du plaisir l'attire et l'effraie.
En [[1893]]-[[1894]], il fait en compagnie du peintre Paul Laurens un voyage en [[Tunisie]], en [[Algérie]] et en [[Italie]] qui se révèlera initiatique : à Sousse, il découvre le plaisir avec un jeune [[garçon]], Ali. Au cours d'un second voyage en Algérie, il rencontre à nouveau Oscar Wilde et s'éprend d'un jeune musicien.
Son acceptation de ses propres désirs l'amène à vouloir combattre les préjugés envers l'[[homosexualité]] et la [[pédérastie]]. Il en résultera un essai célèbre : ''[[Corydon (André Gide)|Corydon]]''.
En mai [[1917]], Gide entame une relation avec Marc Allégret, fils de son ancien précepteur, alors âgé de 17 ans.
Nombreux sont ceux qui lui ont reconnu (s'en félicitant ou le regrettant), en particulier dans l'entre-deux-guerres, un rôle de guide de la jeunesse.
==Bibliographie sélective==
Parmi l'abondante œuvre d'André Gide, certains ouvrages méritent d'être plus particulièrement soulignés pour la place qu'y occupe la pédérastie :
''[[L’immoraliste (André Gide)|L’immoraliste]]'', Mercure de France, [[1902]].
''[[Corydon (André Gide)|Corydon]]'', NRF, [[1924]].
''[[Si le grain ne meurt (André Gide)|Si le grain ne meurt]]'', NRF, [[1926]].
Son œuvre est mise à l'Index par le Vatican en [[1952]].
===Citations===
« Je n'aimerai jamais d'amour qu'une seule femme ; je ne puis avoir de vrais désirs que pour les jeunes garçons. »
==Anecdote==
==Anecdote==
Un collège dans la Seine-Maritime porte le nom d'André Gide. Ce collège est situé au 15 rue Pierre Corneille, dans la commune de Goderville.
Un collège dans la Seine-Maritime porte le nom d'André Gide. Ce collège est situé au 15 rue Pierre Corneille, dans la commune de Goderville.


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Dernière version du 20 juillet 2014 à 15:13

André Gide est un écrivain français né à Paris le 22 novembre 1869 et mort à Paris le 19 février 1951.

Il a reçu le prix Nobel de littérature 1947.

Biographie

André Gide est né d'une famille protestante dont les origines sont normandes par sa mère et bas-languedociennes par son père.

À l'été 1880, il est bouleversé par le décès d'un petit cousin âgé de 4 ans (Émile Widmer) bien qu'il n'ait jusque là "point ressenti pour lui de sympathie bien particulière" (in Si le grain ne meurt).

En octobre de la même année, alors qu'il n'a pas encore onze ans, son père décède et l'amour de sa mère devient alors étouffant.

Sa scolarité est chaotique (école alsacienne de Paris dont il est renvoyé pour ses habitudes masturbatoires, précepteurs, lycée à Montpellier…) mais lui permet de faire des rencontres qui seront marquantes : il a un temps pour précepteur Élie Allégret, père de Marc Allégret dont Gide sera l'amant des années plus tard, et fréquente assidument Pierre Louÿs au lycée Henri-IV.

Sa mère décède en mai 1895 et il se marie en octobre de la même année avec sa cousine Madeleine dont il est amoureux depuis lontemps.

A partir de 1908, il est l'un des fondateurs et le premier directeur de la NRF (Nouvelle Revue française).

En 1923, André Gide, toujours marié et amoureux de sa femme, donne un enfant à Élisabeth van Rysselberghe (« Je me résigne mal à te voir sans enfant et à n'en pas avoir moi-même », lui avait-il écrit). Il ne reconnaîtra cet enfant qu'après la mort de sa femme.

De juillet 1925 à juin 1926, il effectue un périple au Congo en compagnie de Marc Allégret. Il en tirera un célèbre récit dans lequel il dénonce les horreurs commises par les grandes compagnies qui exploitent le caoutchouc, massacrant au passage les populations autochtones, ce qui alimentera de nombreux débats sur la colonialisme.

En 1936, les autorités soviétiques l’invitent en URSS mais Gide n'est pas dupe de la propagande ; sa désillusion l'amènera à dénoncer la réalité du stalinisme.

Deux ans plus tard, son épouse Madeleine décède.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il s'exile sur la Côte d'Azur, à Tunis puis à Alger.

Il décède à Paris le 19 février 1951.

André Gide et la pédérastie

La sexualité a longtemps été un enjeu important pour André Gide. À l'âge de 8 ans, il est renvoyé pour trois mois de l'école alsacienne après s'être laissé aller à ses « mauvaises habitudes » (la masturbation). Cette pratique sera importante tout au long de sa vie mais après avoir longtemps combattu ce que son austère éducation lui faisait voir comme un vice et une faiblesse, il l'acceptera en même temps que ses penchants sexuels très décriés à l'époque.

En 1891 il rencontre Oscar Wilde dont la philosophie du plaisir l'attire et l'effraie.

En 1893-1894, il fait en compagnie du peintre Paul Laurens un voyage en Tunisie, en Algérie et en Italie qui se révèlera initiatique : à Sousse, il découvre le plaisir avec un jeune garçon, Ali. Au cours d'un second voyage en Algérie, il rencontre à nouveau Oscar Wilde et s'éprend d'un jeune musicien.

Son acceptation de ses propres désirs l'amène à vouloir combattre les préjugés envers l'homosexualité et la pédérastie. Il en résultera un essai célèbre : Corydon.

En mai 1917, Gide entame une relation avec Marc Allégret, fils de son ancien précepteur, alors âgé de 17 ans.

Nombreux sont ceux qui lui ont reconnu (s'en félicitant ou le regrettant), en particulier dans l'entre-deux-guerres, un rôle de guide de la jeunesse.

Bibliographie sélective

Parmi l'abondante œuvre d'André Gide, certains ouvrages méritent d'être plus particulièrement soulignés pour la place qu'y occupe la pédérastie :

L’immoraliste, Mercure de France, 1902.

Corydon, NRF, 1924.

Si le grain ne meurt, NRF, 1926.

Son œuvre est mise à l'Index par le Vatican en 1952.

Citations

« Je n'aimerai jamais d'amour qu'une seule femme ; je ne puis avoir de vrais désirs que pour les jeunes garçons. »

Anecdote

Un collège dans la Seine-Maritime porte le nom d'André Gide. Ce collège est situé au 15 rue Pierre Corneille, dans la commune de Goderville.