« François-Marie de Marsy » : différence entre les versions
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{{Citation bloc|Est-il vrai que le jésuite qui avait enfondré le cul ¹ du prince de Guémenée est mort ? ne s’appelait-il pas Marsy ? On dit que d’ailleurs c’était un garçon de mérite ¹.<br>—<br><small>¹ Les choses n’allèrent pas tout-à-fait si loin. « Mon ami, dit la princesse à son fils, quelles étrennes faut-il donner à votre préfet ? — Maman, il faut lui donner un pot de chambre. — Que voulez-vous dire ? — Maman, c’est qu’il me pisse sur le dos, et je n’aime point ça. »<br>Marsy fut chassé des jésuites, et Fréron, son ami intime, sortit avec lui.<br>(''Note posthume de Condorcet''.)<br>¹ Voyez ''le Dictionnaire philosophique'', au mot {{Petites capitales|Jésuites}}, tome XXX, page 429, et XLIII, 326. Fr.-M. de Marsy, né en 1714, était mort en décembre 1763.</small><ref>[[Voltaire]], « Lettre à M. Dalembert », 16 mars 1765, in ''Œuvres de Voltaire. T. LXII. Correspondance. T. XII'', dir. M. Beuchot, Paris, Lefèvre, 1832, p. 250-251.</ref>}} | {{Citation bloc|Est-il vrai que le jésuite qui avait enfondré le cul ¹ du prince de Guémenée est mort ? ne s’appelait-il pas Marsy ? On dit que d’ailleurs c’était un garçon de mérite ¹.<br>—<br><small>¹ Les choses n’allèrent pas tout-à-fait si loin. « Mon ami, dit la princesse à son fils, quelles étrennes faut-il donner à votre préfet ? — Maman, il faut lui donner un pot de chambre. — Que voulez-vous dire ? — Maman, c’est qu’il me pisse sur le dos, et je n’aime point ça. »<br>Marsy fut chassé des jésuites, et Fréron, son ami intime, sortit avec lui.<br>(''Note posthume de Condorcet''.)<br>¹ Voyez ''le Dictionnaire philosophique'', au mot {{Petites capitales|Jésuites}}, tome XXX, page 429, et XLIII, 326. Fr.-M. de Marsy, né en 1714, était mort en décembre 1763.</small><ref>[[Voltaire]], « Lettre à M. Dalembert », 16 mars 1765, in ''Œuvres de Voltaire. T. LXII. Correspondance. T. XII'', dir. M. Beuchot, Paris, Lefèvre, 1832, p. 250-251.</ref>}} |
Version du 13 juin 2014 à 23:57
François-Marie de Marsy, né en 1714 à Paris où il est mort le 16 décembre 1763, est un prêtre français qui appartint à l’ordre des jésuites avant devenir homme de lettres.
Biographie
Voltaire
Dans une lettre de 1765 à D’Alembert, Voltaire évoque un incident pédérastique entre Marsy et l’un de ses élèves, le petit prince de Guémené[1] :
« | Est-il vrai que le jésuite qui avait enfondré le cul ¹ du prince de Guémenée est mort ? ne s’appelait-il pas Marsy ? On dit que d’ailleurs c’était un garçon de mérite ¹. — ¹ Les choses n’allèrent pas tout-à-fait si loin. « Mon ami, dit la princesse à son fils, quelles étrennes faut-il donner à votre préfet ? — Maman, il faut lui donner un pot de chambre. — Que voulez-vous dire ? — Maman, c’est qu’il me pisse sur le dos, et je n’aime point ça. » Marsy fut chassé des jésuites, et Fréron, son ami intime, sortit avec lui. (Note posthume de Condorcet.) ¹ Voyez le Dictionnaire philosophique, au mot Jésuites, tome XXX, page 429, et XLIII, 326. Fr.-M. de Marsy, né en 1714, était mort en décembre 1763.[2] |
» |
En 1771, dans les Questions sur l’Encyclopédie qui seront intégrées plus tard au Dictionnaire philosophique (chapitre « Jésuites, ou orgueil »), Voltaire rappelle cette affaire en recherchant les causes de la disgrâce des jésuites :
« | Ce ne sont pas les fredaines du jésuite Guyot-Desfontaines, ni du jésuite Fréron, ni du révérend P. Marsy, lequel estropia par ses énormes talents un enfant charmant de la première noblesse du royaume.[3] | » |
Œuvres
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- ↑ S’agit-il d’Henri Louis Marie de Rohan, prince de Guéméné, né le 30 août 1745 à Paris, mort le 24 avril 1809 à Prague ; ou plutôt de son père Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéméné, né le 25 mars 1726 à Paris et mort le 10 décembre 1788 à Carlsbourg ?
Si la note de Condorcet est exacte, l’affaire aurait éclaté en 1739, date à laquelle on sait qu’Élie Fréron quitta le collège Louis-le-Grand : Henri Louis Marie n’était pas encore né, alors que son futur père Jules Hercule Meriadec avait tout juste treize ans. - ↑ Voltaire, « Lettre à M. Dalembert », 16 mars 1765, in Œuvres de Voltaire. T. LXII. Correspondance. T. XII, dir. M. Beuchot, Paris, Lefèvre, 1832, p. 250-251.
- ↑ Voltaire, Dictionnaire philosophique, Garnier, 1878, chap. « Jésuites, ou orgueil ».