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Version du 2 janvier 2020 à 18:57

Dominique est une nouvelle pédérastique de Maurice Balland.





DOMINIQUE



« Apportez tous vos soins à joindre… à la piété l’amour fraternel… »

Épître II de Pierre, chap. 1, v. 5-7



Les journées sont belles au printemps de cette année. La chaleur est déjà forte et la végétation précoce, trop même à la crainte des agriculteurs car les gelées de mai ne sont pas encore passées. L’abbé Joseph Dutronc est au volant de sa deux-chevaux. Il a décidé, en effet, de profiter que le ciel soit bien dégagé, permettant une conduite sans problèmes, pour sillonner la campagne. Curé de l’une des paroisses de la région, il a en charge également tout un secteur pastoral qu’il doit de temps en temps visiter pour coordonner l’activité de ses confrères. Il a averti ceux-ci qu’il passerait les voir après les fêtes de Pâques pour un bilan de la période du carême.

La conduite est agréable avec ce temps merveilleux. L’abbé se sent guilleret. « Qu’il fait bon vivre, pense-t-il, mais j’aimerais avoir un passager, on parlerait et ça me distrairait un peu, la route est un peu monotone quand on est seul. » La solitude est le problème de l’abbé Joseph, souvent elle lui pèse, d’autant qu’il est seul dans son presbytère, où une dame dévouée vient seulement passer deux heures chaque matin pour le ménage et préparer ses repas. Sans doute, il y a les visites que font les paroissiens pour diverses raisons, mais cela ne remplit pas le vide de son cœur.

Tiens, que voit-il là-bas ? Un garçon sur le bord de la route et qui semble faire du stop. Il ralentit pour mieux se rendre compte, puis s’arrête car effectivement ce jeune désirait être pris pour aller à la ville voisine. Il n’a pas de bagage, ce qui s’explique car il est de la région et ne fait que s’absenter pour la journée, il rentrera chez lui dans la fin d’après-midi. Son vélo est en panne. Il lui faut acheter un nouveau pneu, c’est pourquoi il a dû faire du stop. Tout paraît simple pour l’abbé Joseph, heureux d’avoir âme qui vive près de lui.

Pour ne pas perdre trop vite le charme de cette présence, il conduit sans hâte, n’étant plus pressé de se rendre chez un confrère voisin. Le garçon est sympathique, aime parler. Il s’appelle Dominique et fait savoir que son père tient la carrière et la petite cimenterie à l’orée du village qu’on vient de traverser. Il s’ennuie un peu dans ce trou. Il va au lycée de Milly. L’abbé l’observe. Il lui trouve le regard vif, presque malicieux. Sa tête inspire confiance. « Un enfant de chœur, pense-il. Ah, s’il était de ma paroisse ! »

Il leur faut traverser la forêt de Milly. À peine sont-ils engagés dans le sous-bois que le garçon éprouve un besoin urgent et fait stopper la voiture. Il descend et va se planter au pied d’un arbre tout proche mais se tient de profil, presque de trois quarts, et fait en sorte, que de la voiture, on puisse bien le voir uriner. « Quelle innocence, se dit l’abbé. Ce doit être un garçon pur. » Mais, l’ostentation de celui-ci fait surgir un attrait qui l’émeut. Il ne peut rester indifférent à la vue d’une verge déjà fort appréciable, plus que de proportion pour un garçon de douze ans, âge qu’avait prétendu avoir Dominique. Il se sent paniquer. Un souvenir de son enfance lui remonte à la mémoire. Une fois, à Paris, au bois de Vincennes, il aperçut un homme ainsi en position au pied d’un arbre. Caché derrière un arbre voisin, de tous ses yeux, il avait regardé l’engin qui lui parut énorme comparé au sien d’un garçon de treize ans à peine. De ce jour un désir de voir des verges s’était implanté en lui, contre lequel il s’efforça sans cesse de lutter et même, il en est persuadé, ce fut la raison de son entrée au séminaire et pourquoi il s’est fait curé : pour couper court à toute tendance de ce genre. Il n’avait pas trouvé de paix, mais un conflit continuel de conscience.

Et voilà que ce garçon ravive le désir profond de son être, fait basculer son monde intérieur et réduit à néant des années de lutte pour faire taire en lui les ardeurs du sexe. Sans doute, était-ce aussi une retombée des événements de 68 encore récents dans les mémoires, à peine une année passée, et qui avaient remis en question bien des valeurs jugées jusqu’alors fondamentales. L’enfant revenu dans la voiture et de nouveau assis près de lui, il le regarde d’un œil concupiscent. Un besoin de voir encore sa verge, et même de la toucher s’impose à lui. Il ne se hâte pas de faire démarrer la voiture et oriente la conversation pour arriver à ses fins :

— Dominique, c’est souvent un nom de fille. À mon catéchisme, il y en a deux et ce sont des filles.

— Je sais, et ça m’embête souvent. Mais je me défends, et je prouve que je suis un garçon.

— Ah, comment ?

— Je suis assez fort, alors je montre les poings, et on s’en tient là.

— C’est astucieux. Mais tu sais, avec la façon de beaucoup de s’habiller, on ne distingue parfois plus un garçon d’une fille.

— Et ça alors ?

Et Dominique de pointer du doigt vers son sexe pour indiquer où trouver la seule preuve indiscutable.

— En effet, tu as raison.

Usant d’audace, et ne se reconnaissant plus, l’abbé y met la main, tâte sur l’étoffe et déclare :

— Pour sûr, tu es un garçon.

Puis, faisant mine de tirer sur le haut du short, il demande :

— Tu permets ?

Dominique ne se fait pas prier et laisse l’abbé le dégager de son vêtement. Il n’a pas de slip :

— C’est plus commode quand je trouve un type qui veut me branler.

L’abbé n’en croit pas ses oreilles. Ce garçon n’est pas un ange. Tout scrupule tombe en lui et sans plus attendre il regarde de tous ses yeux le sexe qui s’offre à lui :

— Tu as plus de douze ans, ma parole !

— Plus de treize même, mais comme je ne suis pas bien grand, alors je me fais passer pour plus jeune. J’ai remarqué que ça excitait davantage certains types.

Le garçon présentait un sexe de belle ampleur, garni d’une déjà magnifique touffe de poils et des bourses fermes et rebondies, bien rondes comme le sont habituellement celles des adolescents, ce qui les distingue des adultes chez qui souvent elles pendent à la manière de sacs à moitié remplis.


L’abbé est rentré chez lui, sa tournée faite. Il pense au garçon. Le reverra-t-il ? Il s’est entendu avec lui et celui-ci pourra venir le voir autant qu’il lui plaira. Venant en vélo il aura à peine une demi-heure de route. Il lui suffira d’avertir de sa venue par téléphone et l’abbé s’arrangera pour être libre à ce moment-là.

Quelques jours plus tard, le garçon arrive. Sans tarder, l’abbé le conduit dans sa chambre. La porte fermée à clef, tranquilles tous les deux, il baisse le short de Dominique et regarde à loisir ce qui désormais deviendra son objet de contemplation quasi hebdomadaire.

Il ne frustre pas l’enfant, et complaisamment, il lui montre sa propre virilité. La comparaison n’est pas tellement à son avantage tant Dominique malgré son jeune âge est bien nanti. Peu importe, l’abbé est heureux de n’être plus seul et de se voir accepté dans son intimité que jusqu’alors il s’était cru devoir cacher à tout le monde. Il avait été loin de penser qu’un enfant pût lui apporter tant de joie. Dominique devint son plus cher ami, son ami intime au sens le plus vrai de cette expression.

L’enfant profitait de ses visites. Les conversations avec l’abbé Joseph fort instruit lui ouvrirent foule d’horizons nouveaux. L’influence du prêtre sur son caractère le rendit plus sérieux, plus réfléchi et il fit des progrès dans ses études.

Un jour, vraiment en confiance, il s’ouvrit davantage et avoua qu’il faisait encore du stop pour essayer de trouver des types intéressants sur la route et se faire ainsi de l’argent de poche. L’abbé ne le gronda pas, le connaissant mieux, mais le mit en garde contre les dangers d’une telle pratique, surtout du risque de contracter certaines maladies. S’il n’avait pas le souci de la sainteté du garçon, il avait celui de sa santé, tenant évidemment à préserver l’enfant autant que lui-même. Il lui proposa donc de lui donner vingt francs à chacune de ses venues à la condition de cesser son jeu sur la route. L’enfant consentit. L’abbé s’était assuré de le voir bien régulièrement tant il avait besoin de sa présence et de jouir en sa compagnie.

Une chose le tourmentait. Que fera Dominique lorsque normalement il se sentira attiré par les filles ? Le verra-t-il toujours ? Le garçon assura que ce ne serait pas pour bientôt. Les filles ne l’intéressant pas vu les ennuis que continuellement lui procuraient ses deux sœurs qu’il détestait royalement.

L’abbé chercha à satisfaire son ami de toutes sortes de manières possibles jusqu’à se laisser sodomiser de façon à donner malgré tout à Dominique quelque expérience du rapport avec l’autre sexe. Bien sûr ce ne pouvait être qu’approximatif, mais cela suffit amplement au garçon.


Le manège durait depuis un an déjà lorsqu’un jour vint au presbytère le père de Dominique désirant avoir un entretien avec l’abbé.

Celui-ci le reçut, se demandant bien ce qui pouvait l’amener. Il l’avait déjà vu, mais à son chantier lorsqu’il était parfois passé par là dans sa tournée pastorale. L’homme se montrait plutôt rude comme le sont les gens de la campagne, surtout que sa profession de carrier ne l’incitait pas aux manières ni à l’élégance. Dominique avait souvent parlé de son père, et fait savoir à l’abbé qu’il le craignait un peu, ses réactions étant parfois imprévisibles. À certains moments, il est charmant et embrasse son fils à pleine bouche, fier de son héritier, à d’autres instants, il le houspille comme le dernier des vagabonds. La mère de Dominique par ailleurs ne s’occupe pas beaucoup de son garçon, affairée qu’elle est au chantier où elle fait office de secrétaire. En plus, elle est plus à l’aise avec ses filles qu’avec son fils. C’est avec l’abbé donc que Dominique se sent vraiment en confiance et il est heureux chaque fois qu’il peut venir le voir à son presbytère.

Le père du garçon est venu pour une affaire importante. Assis sur une chaise, face à l’abbé, de l’autre côté du bureau, il paraît peu habitué aux formes et aux convenances et s’exprime avec véhémence :

— Je ne puis tolérer cela. On n’abuse pas ainsi d’un enfant. Comprenez-moi, je ne puis admettre que l’on se comporte ainsi avec mon fils. C’est abominable d’agir ainsi. Vous vous rendez compte, qu’est-ce qu’on va penser de lui ? Ça le discrédite aux yeux de ses camarades. C’est comme si on le traitait comme une fille. Passe encore si c’était une fille, après tout, ça paraîtrait normal, les femmes ça doit pouvoir se soumettre. Mais un garçon, c’est différent, on n’agit pas ainsi avec lui. Vous me comprenez. Je devrais porter plainte.

L’abbé se sent mal à l’aise et essaie de comprendre. Le père de Dominique aurait-il appris ce qui se passe entre lui et son garçon. Comment ? Celui-ci aurait-il parlé ? Pourquoi ? Il paraît si consentant et aussi très prudent pour qu’on ne s’aperçoive de rien. Si le père porte plainte, c’est la catastrophe. Sa situation perdue, tout son avenir compromis. La prison ! Il en tremble d’avance. Et qu’est-ce que deviendra aussi le garçon ? C’est cela qui certainement le traumatisera, car leur amitié profonde va se trouver brisée. La gorge sèche, il va tenter de s’expliquer :

— Mais, Monsieur, écoutez-moi. Vous dramatisez les choses. Je ne vois pas ce qui pourrait nuire à votre fils. Il est assez grand pour savoir ce qu’il fait. Et si cela le rend heureux et l’aide à s’équilibrer, je ne vois pas en quoi le fait qu’il vienne me voir le rende ridicule pour qui que ce soit et fasse penser qu’il se conduise comme une fille. Il est vrai qu’il y a plus de femmes que d’hommes à venir me voir au presbytère. Les choses sont ainsi et on n’y peut rien. Vous savez, il faut du courage aux hommes pour avoir affaire au curé, en général, ils laissent aux femmes le soin de traiter avec lui, même en ce qui concerne l’inscription de leurs enfants au catéchisme.

Le père de Dominique à son tour ne comprend pas :

— Mais qu’est-ce qui vous fait croire que je m’en prends à vous ? Je suis venu vous voir et, en effet, il m’a fallu du courage, mais c’est parce que je sais que vous connaissez très bien mon fils et que vous avez une bonne influence sur lui. Alors j’ai pensé vous demander conseil avant de prendre une décision. Je ne voudrais pas brusquer les choses et que cela nuise à mon fils.

L’abbé ne comprend encore pas. Son interlocuteur n’a certainement pas l’habitude de maîtriser ses impressions, il a parlé sans exposer d’abord la vraie raison de son indignation et sur quels faits la justifier.

— Expliquez-vous mieux, que reprochez-vous à Dominique ?

— Ah, oui, j’aurais dû dire ça d’abord. C’est vrai, il faudrait que je vous dise ce qui s’est réellement passé.

Et d’expliquer qu’au cours d’une leçon de gymnastique, son fils n’avait pas voulu exécuter un mouvement qu’il n’aime pas et qu’il essaie habituellement d’esquiver. Le professeur cette fois s’était sérieusement fâché et, comme hors de lui, l’avait giflé devant tous ses camarades. Le garçon en avait ressenti une telle honte qu’il en avait parlé à son père qui s’était indigné. Mais ne sachant quelle décision prendre, et s’il pouvait réellement porter plainte, celui-ci était venu demander conseil à l’abbé.

Rassuré, détendu, d’une voix raffermie, celui-ci alors exposa sa façon de voir. Il proposa au père d’aller tout simplement s’expliquer avec le professeur de gymnastique pour qu’un tel fait ne se reproduise plus. Cela suffira pour sauvegarder l’honneur de son fils auprès de ses camarades qui estimeront que cette intervention les protègera également des agissements d’un professeur parfois trop rude dans ses méthodes pédagogiques.

— Vous avez raison. Je vous suis reconnaissant pour tout ce que vous faites pour mon fils. Voici pour vos œuvres.

Et il tendit un chèque substantiel qui compensait largement l’abbé de sa générosité envers Dominique. Le père de celui-ci parti, l’abbé poussa un soupir de soulagement : « Ouf ! Dieu, ce que j’ai eu peur ! Au fond ce n’est pas un méchant homme. Il aime bien son fils. »


Le lendemain, complimentant Dominique tandis que celui-ci le pénétrait, il lui dit :

— C’est mieux qu’à la gymnastique, hein ! Ici, tu ne rechignes pas pour t’exercer à l’amour. Les caresses, c’est assurément préférable aux gifles, tu ne crois pas ? Et puis, maintenant, je vais pouvoir te donner cinq francs de plus pour ton argent de poche…


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Voir aussi

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