« Pédérastie active – 2, Chapitre III » : différence entre les versions
Pédérastie active – 2, Chapitre III |
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Version du 13 avril 2011 à 18:29
Deuxième partie — Chapitre III
Était-ce Just ou le berger qui en avait, dans le secret des draps ou ailleurs, au cours de quelque branlade, touché un mot au troisième charretier ?… Peu importe, toujours est-il que quelque temps après, occupé à labourer une pièce de terre, que la moisson à peine terminée, le patron voulait ensemencer de vesce d’hiver, il ne cracha point, si plutôt, il n’eût garde de ne pas cracher, sur le morceau de choix qui s’offrait à lui. Thomas s’approchait, insouciant, les mains dans les poches.
— Merde, ça y est, faut que je le baise !
Précisément, l’un des deux chevaux, Cupidon, éprouvait le besoin de pisser ; l’attelage s’arrêta, le charretier sifflota le traditionnel encouragement et le cheval, déployant son long membre, de façon copieuse pissa.
— Sacré nom de Dieu de cochon, quoi que tu viens foutre par-là ?
— Rien.
— Eh bien ! fous ton camp alors et plus vite que ça.
Thomas goguenard, ne se méprenant aucunement sur le sens de cette injonction, à l’air reconnaissant la chanson, se mit à ricaner :
— Oh ! là ! là !… T’en dirais peut-être pas autant à ta blonde ?
— Bordel de bon Dieu ! si tu décampes pas, je te fous une roulée.
— À poils ?
— Sale cochon ! il en a tout de même un toupet ce sacré gosse-là ; on lui tordrait le nez qu’il en sortirait encore du lait.
— Eh bien toi, c’est de la crème que t’aimes mieux te faire sortir.
— Répète un peu.
— Pour sûr, quand c’est que tu te branles.
Ce disant, l’impudique Thomas exhibait et agitait, raide comme une petite cheville, son minuscule appendice.
— Vas-tu cacher cela, cochon de salaud, attends au moins que tu sois capable de dégorger.
Émile pourtant, le beau et brun charretier, sentait son quelque chose qui l’asticotait dans sa culotte. À 19 ans, plein de vie, de force et de santé et de foutre, comment d’ailleurs résister aux câlineries d’un gentil gamin qui, vous enserrant de son bras gauche passé autour de la cambrure des reins, et portant sa main droite au bon endroit, à la braguette du pantalon, l’œil langoureux, la voix insinuante, vous supplie : « Oh ! mon Mimile ! oh ! dis, montre-moi-la ta bite !… »
Émile, tu la lui montras, et certes tu fis bien, ton acte de charité va sur-le-champ recevoir sa récompense.
En effet, à peine le brun charretier avait-il lancé itératif : « Sacré bon Dieu de gosse, va !… eh ! bien, cherche-la un peu pour voir si seulement j’en ai une, peut-être qu’on me l’a coupée en nourrice », que Thomas plongeait hardiment sa main dans la culotte du gars et se rendait compte que la nounou du charretier n’avait pas été aussi barbare que de lui faire subir cette atroce opération : pine, couilles, poil, tout y était et dans quelles proportions !… Jamais le gamin n’avait encore déballé autant de marchandises. Pour mieux se rendre compte de la superbe anatomie du splendide charretier, Thomas, non satisfait d’avoir exhibé et manipulé chacun des articles de sa devanture, s’apprêtait en détachant la ceinture de cuir qui lui tenait lieu de bretelles, à faire aussi l’inventaire de son arrière-boutique. Émile, alors, jeta un regard inquisiteur sur les horizons sans fin de la plaine, tira sa montre de son gousset et constata que l’heure du goûter approchait, le cadran marquait la demie de trois heures.
— Attends un peu, on rigolera tout à l’heure, en goûtant.
Il se rafistola tant bien que mal, reprit les manchons de sa charrue et jusqu’à l’heure réglementaire il continua à tracer ses sillons. Il ne débandait pourtant pas, Thomas qui l’accompagnait dans ses allées et venues, dans sa culotte bandait plus fort que jamais, tout en songeant que 4 heures ça tardait beaucoup à sonner ce jour-là. C’est qu’Émile émaillait leur lubrique conversation d’expressions de la plus révoltante crudité.
— Déjà ! oh ! hue ! oh !… Déjà ! Sacré nom de Dieu !… Déjà !… oh !…
Les chevaux s’étaient arrêtés. Tirant de sa sacoche en toile bleue un morceau de pain bis et un autre de fromage affiné, lesquels charitablement il partagea avec Thomas, Émile lui dit :
— Alors, on va se branler !
— Oh ! oui.
Et tous deux ayant constaté, en faisant circuler leurs yeux d’un point cardinal à l’autre, qu’aucun indiscret ne pouvait surprendre l’amoureuse besogne, ils s’étendirent côte à côte. Il y avait bien Dieu et ses anges, mais de ceux-là ce qu’ils s’en foutaient, d’autant qu’au sein de sa voûte éthérée il ne se passe guère de jour où il ne leur soit loisible de se rincer gratuitement l’œil de cet affriolant spectacle. Couchés donc tous deux, Émile disait à Thomas : « Allons, déculotte-toi », tandis que lui-même, ayant descendu son pantalon jusqu’aux mollets, sa chemise remontée au-dessus du nombril, il dressait son paratonnerre comme un défi vers le ciel orageux de cet après-midi-là.
— Oh ! merde, ce qu’elle est grosse ! Ce qu’elle est belle !
Thomas ne trouvait que ces deux exclamations pour exhaler les sentiments de son âme : l’admiration, la joie, la reconnaissance et d’autres encore. Mais il les répétait à satiété :
— Ce qu’elle est belle ! Ce qu’elle est grosse !
Ses mains toutefois ne demeuraient pas inactives, tandis que la droite décalottait cette belle et grosse pine, la gauche chatouillait les réservoirs foutateurs et frisottait les poils noirs et touffus du brun charretier. Puis, ainsi que Just, son premier éducateur, le lui avait enseigné, comme déjà il l’avait pratiqué avec le berger, il commença sur le solide nœud le mouvement de va-et-vient masturbateur. Le membre se gonflait encore, raidissait de plus en plus et faisait mine de cracher son plaisir. Émile, ainsi gentiment travaillé, n’était pas resté non plus égoïste jouisseur, ni inactif branleur, il frictionnait et d’importance entre ses mains calleuses, la comprimant, au risque de la broyer, la brisquette du gamin. Mais sentant que malgré qu’il fît pour la contenir encore, sa liqueur séminale allait rompre la digue de son urètre congestionné :
— Oh ! mon mignon !… arrête un peu… tout à l’heure… on recommencera.
La réciproque manœuvre cessa : en place repos.
Dans cet interlude, à Thomas qui le questionnait, Émile apprit que
- Quand une jeune fille a la jaunisse
Le remède le plus certain
C’est de lui mettre entre les cuisses
La racine du genre humain.
Mais la difficulté c’est d’en trouver qui consentent à user du spécifique. Heureusement que la bonne Tolérance hospitalise dans chaque ville quelques-unes de ces intéressantes malades. « À C… tu n’auras qu’à te présenter, soit au 23, soit au 16 de la rue d’Israël, 2 francs la passe, un bock, une menthe, 10 sous à la putain et tu auras un bonheur complet. » 16 ou 23, rue d’Israël, le vicieux gamin se promettait bien de ne pas oublier ni la rue ni le numéro et de s’ingénier pour franchir plus tôt que plus tard le seuil du Paradis vénérien.[1]
Mais Émile avait omis de lui dire que pour être admis à cette suprême volupté il faut, en guise de patte blanche, exhiber un extrait de naissance qui vous gratifie d’au moins seize printemps. Sans cela gare le coup de pied au cul de la part du tenancier du Bordel. J’ai pourtant souvenance d’une illégale aventure qui m’advint personnellement à ce 23 de la rue d’Israël : l’an passé j’ai effeuillé des roses et passé de délicieuses langues en cul à un trop jeune enfant de troupe de quatorze ans qui, de son mieux, selon ses précoces moyens, s’escrimait sur le nombril d’une putain.
L’instructive conversation sur l’existence et les avantages du Bordel était finie, ou du moins la suite renvoyée à une prochaine rencontre. Reprise des onaniaques opérations : Thomas s’empara à nouveau de l’outil du charretier qui venait de saisir sa quéquette, et chacun, comme en extase, les oreilles bourdonnantes, les yeux brouillés, le corps convulsivement agité de soubresauts, exhalait des exclamations de bonheur entrecoupées de mots cochons. Un rugissement rauque s’étrangla enfin dans la gorge d’Émile, avec un épouvantable blasphème. Plus insultant que jamais aux foudres du ciel, son paratonnerre venait de lancer sa copieuse décharge d’électricité vitale. Thomas resta stupéfait de voir qu’il en sortait une pareille quantité et de ce que ça avait giclé aussi haut. Lui, pourtant, n’avait pas encore son compte ; bien que par suite des caresses, des branlades et du pelotage qu’Émile n’avait cessé de lui administrer, ses nerfs génitaux fussent tendus à l’excès, il n’avait pas toutefois éprouvé le dernier et indicible tremblement de la jouissance. Le charretier lui, toujours vautré, maintenant affalé restait anéanti…
Son anéantissement d’ailleurs dura peu : à dix-neuf ans un gars de ferme, soldat de demain, a plus d’une cartouche de réserve dans la profondeur de ses couilles. Aussi quand il rouvrit les yeux et qu’il se remémora que le gosse en était réduit à s’astiquer lui-même, le voyant en train de se masturber ferme :
— Attends un peu que je me remette.
Deux minutes plus tard il était rétabli. « Et allons-y, fredonna-t-il, à la fête à Choisy. » Chacun se réempara de sa chacune. Tout aussitôt Thomas sentit des crampes dans ses mollets, ses fesses éprouvèrent de tout singuliers picotements, chacun des nerfs de son corps se tendit à l’excès, chacune de ses veines se gonfla de façon démesurée, les prodromes de l’extase s’accentuaient… Il perdit la notion de l’existence réelle avec la dernière exclamation, le suprême râle de bonheur que fit sortir de ses lèvres serrées la vigoureuse friction d’Émile… Puis son petit membre qui suintait quelque peu, se dégonfla tandis que sa main droite qui jusqu’alors branlait le charretier, maintenant s’immobilisait. Celui-ci dut, en conséquence, pour mener l’affaire à bonne fin, en tirant son deuxième coup, manœuvrer lui-même son chassepot. La décharge ne fut pas longue à partir, mais dès qu’il sentit que ça venait, le cochon, tout en continuant à se la secouer, de couché sur le dos qu’il était, il se releva à moitié et, pointait juste, il éjacula en plein dans la bouche entrouverte de Thomas, non sans bégayer : « C’est-y bon, hein ?… » Oui, ce devait être bon, car ce cordial d’un nouveau procédé de fabrication fit aussitôt revenir le gamin de sa léthargie :
— Salaud va !… tu aurais bien pu tout de même pisser ton jus à côté.
Il s’essuya la face d’un côté de sa chemise, pendant qu’Émile, après avoir pressuré de la racine au bouton, sa longue tige mollissante, en extrayait jusqu’à la dernière gouttelette de sève. Après, il rentra toutes ses richesses dans sa culotte et, poursuivant son labeur quotidien, il reprit les manchons de sa charrue.
Thomas, de son côté, pendant que ses jambes semblaient encore jouer du flageolet, s’était aussi reculotté. Il remercia son infâme partenaire au jeu d’Onan, qui, tout en poursuivant son sillon et sacrant après ses chevaux, se borna à lui répondre :
— Il n’y a pas de quoi ; on recommencera tu sais quand tu voudras.
Oh ! oui, recommencer et le plus tôt et le plus souvent possible, Thomas, certes, ne demandait pas mieux. Sans attendre la prochaine renvoyée, il devait, cette nuit-là même, à deux reprises, faire gémir sa paillasse et craquer son bois de lit, s’imaginant le faire encore avec Émile, le brun charretier de 19 ans.
Préface | 1ère partie, Chapitre I | 1ère partie, Chapitre II |
1ère partie, Chapitre III | 1ère partie, Chapitre III bis | 1ère partie, Chapitre IV |
2ème partie, Chapitre I | 2ème partie, Chapitre II | 2ème partie, Chapitre III |
2ème partie, Chapitre IV | 2ème partie, Chapitre V | 2ème partie, Chapitre VI |
Notes
- ↑ Comme ici à propos des bordels, certaines notations de l’auteur ont un air d’authenticité. Il est même possible de préciser le lieu de ces aventures : selon des indications éparses tout au long de l’œuvre, cela se passe dans la campagne de Beauce, sur la ligne ferroviaire de Paris à Tours, près d’une ville nommée C…, et « à quelque quatre-vingts kilomètres des fortifs ». La localisation probable se trouve donc quelque part entre Chartres et Patay, aux environs de Voves.