« Pédérastie dans le monde méditerranéen (infographie) » : différence entre les versions
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Bougie, Játiva ; Dassoucy à Avignon, Montpellier, Marseille et Turin |
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{{Infographie légende|-06_athenes|B|754px|341px|100%|gras||3||rouge|Athènes}}, | {{Infographie légende|-06_athenes|B|754px|341px|100%|gras||3||rouge|Athènes}}, | ||
{{Infographie légende|13C_avignon|B|328px|132px|100%|gras||3|bas|bleu|Avignon}}, | {{Infographie légende|13C_avignon|B|328px|132px|100%|gras||3|bas|bleu|Avignon}}, | ||
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{{Infographie légende|-15_ioannina|B|680px|290px|100%|gras||3||bleu|Ioannina}}, | {{Infographie légende|-15_ioannina|B|680px|290px|100%|gras||3||bleu|Ioannina}}, | ||
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{{Infographie légende|-15_taormina|B|547px|347px|100%|gras||3||bleu|Taormina}}, | {{Infographie légende|-15_taormina|B|547px|347px|100%|gras||3||bleu|Taormina}}, | ||
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{{Infographie légende|-15_venise|B|493px|108px|100%|gras||3|bas|bleu|Venise}} | {{Infographie légende|-15_venise|B|493px|108px|100%|gras||3|bas|bleu|Venise}} | ||
|boutons={{Infographie bouton|-15,-14,-13,-12,-11,-10,-09,-08,-07,-06,-05,-04,-03,-02,-01,01,02,03,04,05,06,07,08,09,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21|haut|<small> '''ENSEMBLE''' </small>}}, | |boutons={{Infographie bouton|-15,-14,-13,-12,-11,-10,-09,-08,-07,-06,-05,-04,-03,-02,-01,01,02,03,04,05,06,07,08,09,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21|haut|<small> '''ENSEMBLE''' </small>}}, | ||
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{{Infographie bouton|20||XX{{Exp|e}} s.}}, | {{Infographie bouton|20||XX{{Exp|e}} s.}}, | ||
{{Infographie bouton|21||XXI{{Exp|e}} s.}} | {{Infographie bouton|21||XXI{{Exp|e}} s.}} | ||
|popups= | |popups={{Infographie popup|-06_athenes|640px|100px|#FFF|#420|'''[[Athènes]]''', habitée depuis le néolithique, devient au I{{Exp|er}} millénaire av. J.-C. une des principales villes de la [[Grèce antique]]. Ses avancées culturelles durant le [[-Ve siècle|V{{Exp|e}} siècle]] ont créé les bases de la civilisation occidentale.<br><br>Athènes offre l’exemple le plus significatif de l’évolution d’une institution éducative aristocratique et guerrière en une pratique moins rigoureuse, davantage centrée sur l’esthétisme et les sens. Sur les céramiques, les grands adolescents musclés et vigoureux firent place peu à peu à des garçons plus délicats et souvent plus jeunes. Pour les amoureux des garçons, ''kalos'' prenait le pas sur ''agathos'', ce qui ne fut pas sans entraîner des dérives, critiquées par certains auteurs, tantôt sur le mode humoristique, tantôt sur le mode sérieux.<br>Les relations pédérastiques perdurèrent en Grèce jusqu’à leur interdiction tardive par l’[[Empire romain]], après que le [[christianisme]] fut reconnu comme religion officielle, puis seule religion d’État.}}, | ||
{{Infographie popup|-06_athenes|640px|100px|#FFF|#420|'''[[Athènes]]''', habitée depuis le néolithique, devient au I{{Exp|er}} millénaire av. J.-C. une des principales villes de la [[Grèce antique]]. Ses avancées culturelles durant le [[-Ve siècle|V{{Exp|e}} siècle]] ont créé les bases de la civilisation occidentale.<br><br>Athènes offre l’exemple le plus significatif de l’évolution d’une institution éducative aristocratique et guerrière en une pratique moins rigoureuse, davantage centrée sur l’esthétisme et les sens. Sur les céramiques, les grands adolescents musclés et vigoureux firent place peu à peu à des garçons plus délicats et souvent plus jeunes. Pour les amoureux des garçons, ''kalos'' prenait le pas sur ''agathos'', ce qui ne fut pas sans entraîner des dérives, critiquées par certains auteurs, tantôt sur le mode humoristique, tantôt sur le mode sérieux.<br>Les relations pédérastiques perdurèrent en Grèce jusqu’à leur interdiction tardive par l’[[Empire romain]], après que le [[christianisme]] fut reconnu comme religion officielle, puis seule religion d’État.}}, | {{Infographie popup|17_avignon|300px|100px|||En octobre et novembre [[1655]], le compositeur et virtuose [[Charles Coypeau Dassoucy|Dassoucy]], qui se rend à la cour de Turin avec un “page de musique” d’une dizaine d’années, [[Pierrotin]], est l’hôte de [[Molière]] et de sa troupe en '''Avignon'''. Il les suivra ensuite à Pézenas, puis à Narbonne, avant de s’en séparer au printemps [[1656]] pour se rendre à Montpellier, où ses relations avec le petit chanteur sont l’objet de graves soupçons...}}, | ||
{{Infographie popup|berberes|250px|400px|||Habitant depuis des millénaires l’[[Afrique du Nord]] depuis l’Atlantique jusqu’à l’oasis de [[Siwa]], les '''[[Berbères]]''' ont maintenu dans de nombreux endroits des traditions pédérastiques dont l’origine se perd dans la nuit des temps, et qui n’ont pu être éradiquées ni par les religions successives ([[paganisme]] romain, [[judaïsme]], [[christianisme]], [[islam]]), ni par les occupations étrangères ([[phénicie]]nne, [[Rome antique|romaine]], [[Arabes|arabe]], [[Empire ottoman|ottomane]], [[France|française]], etc.).}}, | {{Infographie popup|berberes|250px|400px|||Habitant depuis des millénaires l’[[Afrique du Nord]] depuis l’Atlantique jusqu’à l’oasis de [[Siwa]], les '''[[Berbères]]''' ont maintenu dans de nombreux endroits des traditions pédérastiques dont l’origine se perd dans la nuit des temps, et qui n’ont pu être éradiquées ni par les religions successives ([[paganisme]] romain, [[judaïsme]], [[christianisme]], [[islam]]), ni par les occupations étrangères ([[phénicie]]nne, [[Rome antique|romaine]], [[Arabes|arabe]], [[Empire ottoman|ottomane]], [[France|française]], etc.).}}, | ||
{{Infographie popup|01C_capharnaum|850px|450px|||Vers l’an [[30]], le deuxième miracle attribué à [[Jésus de Nazareth]] est la guérison d’un jeune esclave aimé par un [[centurion de Capharnaüm|centurion romain de '''Capharnaüm''']].}}, | {{Infographie popup|01C_capharnaum|850px|450px|||Vers l’an [[30]], le deuxième miracle attribué à [[Jésus de Nazareth]] est la guérison d’un jeune esclave aimé par un [[centurion de Capharnaüm|centurion romain de '''Capharnaüm''']].}}, | ||
{{Infographie popup|01_capri|400px| | {{Infographie popup|01_capri|400px|200px|||À l’âge de 67 ans (en [[27]]), lassé de l’ingratitude humaine, [[Tibère]] se retire à '''[[Capri]]''', d’où il continue néanmoins à gérer les affaires de l’[[Empire romain|Empire]]. Il prend plaisir à s’y entourer de jeunes garçons, ses « petits poissons » ''(pisciculi)'', en compagnie desquels il se baigne souvent.}}, | ||
{{Infographie popup|17_capri| | {{Infographie popup|17_capri|500px|220px|||Dans ses ''Confessions'', le voyageur et pédéraste français [[Jean-Jacques Bouchard]] note que les jeunes garçons de '''[[Capri]]''' « font volontiers la courtoisie ».}}, | ||
{{Infographie popup|20_capri| | {{Infographie popup|20_capri|550px|240px|||Au début du [[XXe siècle|XX{{Exp|e}} siècle]], suite à un scandale pédérastique, le poète français [[Jacques d’Adelsward-Fersen]] s’installe à '''[[Capri]]''', où il fait construire la Villa Lysis.<br>[[Roger Peyrefitte]], qui racontera son histoire dans ''[[L’exilé de Capri]]'', y fit également de nombreux séjours, en particulier avec son jeune amant [[Alain-Philippe Malagnac]].}}, | ||
{{Infographie popup|-06_celtes|400px|10px|||'''Monde celtique'''<br>Il y a peu d’éléments directs | {{Infographie popup|-06_celtes|400px|10px|||'''Monde celtique'''<br>Il y a peu d’éléments directs sur la pédérastie chez les [[Celtes]] et en particulier chez les Gaulois. Cependant, il y a quelques citations d’auteurs classiques déclarant que l’activité homosexuelle était acceptée, et quelques productions culturelles en la matière (sculptures). Par exemple Athenaeus, à la suite de Diodorus, écrit que « les Celtes, bien qu’ils aient des femmes très belles, apprécient de jeunes garçons davantage, de sorte que certains d’entre eux avaient souvent deux amoureux à dormir avec eux sur leurs lits en peau de bête ». Selon [[Aristote]], « les Celtes sont ouverts et approuvent les jeux amoureux masculins ».}}, | ||
{{Infographie popup|05C_constantine|300px|400px|||En [[437]], [[Paulille]], un jeune [[christianisme|chrétien]] de treize ans originaire de Salamanque, est persécuté pour sa foi. Après avoir été réduit en [[esclavage]] et [[prostitution|prostitué]] à '''Cirta''' (la future Constantine), il sera mis à mort avec ses frères sur l’ordre du roi des Vandales et des Alains, l’arien Genséric.}}, | {{Infographie popup|05C_constantine|300px|400px|||En [[437]], [[Paulille]], un jeune [[christianisme|chrétien]] de treize ans originaire de Salamanque, est persécuté pour sa foi. Après avoir été réduit en [[esclavage]] et [[prostitution|prostitué]] à '''Cirta''' (la future Constantine), il sera mis à mort avec ses frères sur l’ordre du roi des Vandales et des Alains, l’arien Genséric.}}, | ||
{{Infographie popup| | {{Infographie popup|11M_jativa|150px|200px|||Au service des caliphes de Cordoue qui règnent sur la plus grande partie de la péninsule ibérique, le théologien, philosophe et juriste [[Ibn Hazm]] publie vers [[1022]] son fameux ouvrage sur l’amour, ''[[Le collier de la colombe]]''.<br>Écrit à ''Madînä Châtibä'' (actuelle '''Játiva'''), ce traité examine tour à tour l’amour des femmes et celui des garçons, tout en recommandant la [[chasteté]], dans une optique [[néoplatonisme|néoplatonicienne]] et par respect des préceptes [[islam|islamiques]].}}, | ||
{{Infographie popup|-07_crete|650px|260px|||'''La [[Crète]]''' offre le modèle le plus ancien d’institution pédérastique, dont on connaît essentiellement les caractéristiques grâce à un texte d’un historien grec du IV{{Exp|e}} siècle, Éphore.<br>Après en avoir fait l’annonce et obtenu l’approbation du père, l’homme procédait à l’enlèvement rituel du garçon, le rapt pédérastique. Commençait alors pour ce dernier une période d’apprentissage placée sous la responsabilité de l’adulte, qui l’isolait avec lui à la campagne pour une durée de deux mois environ. Il s’agissait de faire du garçon un chasseur adroit et un combattant courageux. Pendant toute cette période, le couple partageait également des activités sexuelles.}}, | {{Infographie popup|-07_crete|650px|260px|||'''La [[Crète]]''' offre le modèle le plus ancien d’institution pédérastique, dont on connaît essentiellement les caractéristiques grâce à un texte d’un historien grec du IV{{Exp|e}} siècle, Éphore.<br>Après en avoir fait l’annonce et obtenu l’approbation du père, l’homme procédait à l’enlèvement rituel du garçon, le rapt pédérastique. Commençait alors pour ce dernier une période d’apprentissage placée sous la responsabilité de l’adulte, qui l’isolait avec lui à la campagne pour une durée de deux mois environ. Il s’agissait de faire du garçon un chasseur adroit et un combattant courageux. Pendant toute cette période, le couple partageait également des activités sexuelles.}}, | ||
{{Infographie popup|20M_djebala|120px|300px|||La région des '''[[Djebala]]''' est réputée depuis longtemps au [[Maroc]] pour sa pratique habituelle de la pédérastie.}}, | {{Infographie popup|20M_djebala|120px|300px|||La région des '''[[Djebala]]''' est réputée depuis longtemps au [[Maroc]] pour sa pratique habituelle de la pédérastie.}}, | ||
{{Infographie popup|03_homs|850px|200px|||En [[218]], Varius Auitus Bassianus, âgé de 14 ans et grand-prêtre du dieu solaire Élagabale depuis l’année précédente, quitte sa patrie d’'''Émèse''' (aujourd’hui Homs) pour assumer ses fonctions d’empereur sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus, alias [[Héliogabale]]. Il prend la route de [[Rome]] en emportant le bétyle, une pierre noire d’origine céleste qui est censée héberger le dieu.}}, | {{Infographie popup|03_homs|850px|200px|||En [[218]], Varius Auitus Bassianus, âgé de 14 ans et grand-prêtre du dieu solaire Élagabale depuis l’année précédente, quitte sa patrie d’'''Émèse''' (aujourd’hui Homs) pour assumer ses fonctions d’empereur sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus, alias [[Héliogabale]]. Il prend la route de [[Rome]] en emportant le bétyle, une pierre noire d’origine céleste qui est censée héberger le dieu.}}, | ||
{{Infographie popup|-06_sparte|400px|100px|||'''[[Sparte]]''' requérait de tous ses citoyens de nouer une relation pédérastique. Mais l’homme devait au préalable gagner l’affection du garçon, à la différence de la [[Crète]] ou d’[[Athènes]], où cette affection, bien que souhaitée, n’était pas requise.}} | {{Infographie popup|13C_marseille,13M_alexandrie,13C_avignon,13M_bougie|400px|250px|||En [[1212]] a lieu la [[croisade des enfants]], qui réunit en [[France]] jusqu’à {{Fn|30000}} jeunes pélerins sur la route de la Terre sainte.<br>On dit qu’après être passés par '''Avignon''', plusieurs centaines d’entre eux se sont embarqués à '''Marseille''' sur sept navires, dont deux feront naufrage ; les survivants auraient été vendus comme [[esclavage|esclaves]] à '''Bougie''' et à '''Alexandrie'''.}}, | ||
{{Infographie popup|17_marseille|350px|120px|||[[Charles Coypeau Dassoucy|Dassoucy]], toujours accompagné de son “page de musique” [[Pierrotin]], arrive à '''Marseille''' début [[1657]] après être passé par Avignon, Orange, Béziers, puis à nouveau par Montpellier. Il s’arrête à Marseille plus d’un mois, le temps de rechercher et de trouver un nouveau petit chanteur, nommé Valentin. Puis il repart vers Turin avec les deux garçons...}}, | |||
{{Infographie popup|17_montpellier|200px|150px|||Au printemps [[1656]], [[Charles Coypeau Dassoucy|Dassoucy]] séjourne à '''Montpellier''' en compagnie de son “page de musique” [[Pierrotin]], qui s’avère trop bavard. Soupçonné d’entretenir avec le garçon des relations coupables, il est emprisonné pendant une dizaine de jours avant que ses relations parviennent à le faire relâcher.<br>Mais la rumeur s’empare de l’incident : à Paris une gazette annonce déjà l’exécution de Dassoucy, alors que [[Claude-Emmanuel Lhuillier, dit Chapelle|Chapelle]] et Bachaumont, dans leur ''Voyage'' publié en [[1663]], prétendront avoir vu les préparatifs de son supplice...}}, | |||
{{Infographie popup|-06_sparte|400px|100px|||'''[[Sparte]]''' requérait de tous ses citoyens de nouer une relation pédérastique. Mais l’homme devait au préalable gagner l’affection du garçon, à la différence de la [[Crète]] ou d’[[Athènes]], où cette affection, bien que souhaitée, n’était pas requise.}}, | |||
{{Infographie popup|17_turin|400px|60px|||D’août [[1657]] à octobre [[1658]], [[Charles Coypeau Dassoucy|Dassoucy]] séjourne à '''Turin''' avec ses deux “pages de musique” [[Pierrotin]] et Valentin. Le compositeur et ses petits chanteurs se produisent à plusieurs reprises à la cour de Savoie, devant la duchesse Christine de France.}} | |||
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Version du 28 juin 2010 à 22:37
L’infographie ci-dessous présente des repères chronologiques et géographiques pour l’histoire de la pédérastie dans le monde méditerranéen.
Carte de la pédérastie dans le monde méditerranéen
En cliquant sur un siècle, au bas de la carte, on fait apparaître les lieux importants pour cette période.
Cliquer sur le nom d’un lieu pour lire les informations essentielles qui le concernent, avec les liens internes vers une documentation plus approfondie.
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{∥id∥: ∥-07_crete∥, ∥mode∥: ∥B∥,∥x∥: ∥800px∥, ∥y∥: ∥445px∥, ∥size∥: ∥120%∥,∥italic∥: true,∥text∥: ∥C r è t e∥},
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Athènes offre l’exemple le plus significatif de l’évolution d’une institution éducative aristocratique et guerrière en une pratique moins rigoureuse, davantage centrée sur l’esthétisme et les sens. Sur les céramiques, les grands adolescents musclés et vigoureux firent place peu à peu à des garçons plus délicats et souvent plus jeunes. Pour les amoureux des garçons, kalos prenait le pas sur agathos, ce qui ne fut pas sans entraîner des dérives, critiquées par certains auteurs, tantôt sur le mode humoristique, tantôt sur le mode sérieux.
Les relations pédérastiques perdurèrent en Grèce jusqu’à leur interdiction tardive par l’Empire romain, après que le christianisme fut reconnu comme religion officielle, puis seule religion d’État.∥},
{∥id∥: ∥17_avignon∥, ∥x∥: ∥300px∥, ∥y∥: ∥100px∥, ∥text∥: ∥En octobre et novembre 1655, le compositeur et virtuose Dassoucy, qui se rend à la cour de Turin avec un “page de musique” d’une dizaine d’années, Pierrotin, est l’hôte de Molière et de sa troupe en Avignon. Il les suivra ensuite à Pézenas, puis à Narbonne, avant de s’en séparer au printemps 1656 pour se rendre à Montpellier, où ses relations avec le petit chanteur sont l’objet de graves soupçons...∥},
{∥id∥: ∥berberes∥, ∥x∥: ∥250px∥, ∥y∥: ∥400px∥, ∥text∥: ∥Habitant depuis des millénaires l’Afrique du Nord depuis l’Atlantique jusqu’à l’oasis de Siwa, les Berbères ont maintenu dans de nombreux endroits des traditions pédérastiques dont l’origine se perd dans la nuit des temps, et qui n’ont pu être éradiquées ni par les religions successives (paganisme romain, judaïsme, christianisme, islam), ni par les occupations étrangères (phénicienne, romaine, arabe, ottomane, française, etc.).∥},
{∥id∥: ∥01C_capharnaum∥, ∥x∥: ∥850px∥, ∥y∥: ∥450px∥, ∥text∥: ∥Vers l’an 30, le deuxième miracle attribué à Jésus de Nazareth est la guérison d’un jeune esclave aimé par un centurion romain de Capharnaüm.∥},
{∥id∥: ∥01_capri∥, ∥x∥: ∥400px∥, ∥y∥: ∥200px∥, ∥text∥: ∥À l’âge de 67 ans (en 27), lassé de l’ingratitude humaine, Tibère se retire à Capri, d’où il continue néanmoins à gérer les affaires de l’Empire. Il prend plaisir à s’y entourer de jeunes garçons, ses « petits poissons » (pisciculi), en compagnie desquels il se baigne souvent.∥},
{∥id∥: ∥17_capri∥, ∥x∥: ∥500px∥, ∥y∥: ∥220px∥, ∥text∥: ∥Dans ses Confessions, le voyageur et pédéraste français Jean-Jacques Bouchard note que les jeunes garçons de Capri « font volontiers la courtoisie ».∥},
{∥id∥: ∥20_capri∥, ∥x∥: ∥550px∥, ∥y∥: ∥240px∥, ∥text∥: ∥Au début du XXe siècle, suite à un scandale pédérastique, le poète français Jacques d’Adelsward-Fersen s’installe à Capri, où il fait construire la Villa Lysis.
Roger Peyrefitte, qui racontera son histoire dans L’exilé de Capri, y fit également de nombreux séjours, en particulier avec son jeune amant Alain-Philippe Malagnac.∥},
{∥id∥: ∥-06_celtes∥, ∥x∥: ∥400px∥, ∥y∥: ∥10px∥, ∥text∥: ∥Monde celtique
Il y a peu d’éléments directs sur la pédérastie chez les Celtes et en particulier chez les Gaulois. Cependant, il y a quelques citations d’auteurs classiques déclarant que l’activité homosexuelle était acceptée, et quelques productions culturelles en la matière (sculptures). Par exemple Athenaeus, à la suite de Diodorus, écrit que « les Celtes, bien qu’ils aient des femmes très belles, apprécient de jeunes garçons davantage, de sorte que certains d’entre eux avaient souvent deux amoureux à dormir avec eux sur leurs lits en peau de bête ». Selon Aristote, « les Celtes sont ouverts et approuvent les jeux amoureux masculins ».∥},
{∥id∥: ∥05C_constantine∥, ∥x∥: ∥300px∥, ∥y∥: ∥400px∥, ∥text∥: ∥En 437, Paulille, un jeune chrétien de treize ans originaire de Salamanque, est persécuté pour sa foi. Après avoir été réduit en esclavage et prostitué à Cirta (la future Constantine), il sera mis à mort avec ses frères sur l’ordre du roi des Vandales et des Alains, l’arien Genséric.∥},
{∥id∥: ∥11M_jativa∥, ∥x∥: ∥150px∥, ∥y∥: ∥200px∥, ∥text∥: ∥Au service des caliphes de Cordoue qui règnent sur la plus grande partie de la péninsule ibérique, le théologien, philosophe et juriste Ibn Hazm publie vers 1022 son fameux ouvrage sur l’amour, Le collier de la colombe.
Écrit à Madînä Châtibä (actuelle Játiva), ce traité examine tour à tour l’amour des femmes et celui des garçons, tout en recommandant la chasteté, dans une optique néoplatonicienne et par respect des préceptes islamiques.∥},
{∥id∥: ∥-07_crete∥, ∥x∥: ∥650px∥, ∥y∥: ∥260px∥, ∥text∥: ∥La Crète offre le modèle le plus ancien d’institution pédérastique, dont on connaît essentiellement les caractéristiques grâce à un texte d’un historien grec du IVe siècle, Éphore.
Après en avoir fait l’annonce et obtenu l’approbation du père, l’homme procédait à l’enlèvement rituel du garçon, le rapt pédérastique. Commençait alors pour ce dernier une période d’apprentissage placée sous la responsabilité de l’adulte, qui l’isolait avec lui à la campagne pour une durée de deux mois environ. Il s’agissait de faire du garçon un chasseur adroit et un combattant courageux. Pendant toute cette période, le couple partageait également des activités sexuelles.∥},
{∥id∥: ∥20M_djebala∥, ∥x∥: ∥120px∥, ∥y∥: ∥300px∥, ∥text∥: ∥La région des Djebala est réputée depuis longtemps au Maroc pour sa pratique habituelle de la pédérastie.∥},
{∥id∥: ∥03_homs∥, ∥x∥: ∥850px∥, ∥y∥: ∥200px∥, ∥text∥: ∥En 218, Varius Auitus Bassianus, âgé de 14 ans et grand-prêtre du dieu solaire Élagabale depuis l’année précédente, quitte sa patrie d’Émèse (aujourd’hui Homs) pour assumer ses fonctions d’empereur sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus, alias Héliogabale. Il prend la route de Rome en emportant le bétyle, une pierre noire d’origine céleste qui est censée héberger le dieu.∥},
{∥id∥: ∥13C_marseille,13M_alexandrie,13C_avignon,13M_bougie∥, ∥x∥: ∥400px∥, ∥y∥: ∥250px∥, ∥text∥: ∥En 1212 a lieu la croisade des enfants, qui réunit en France jusqu’à 30 000 jeunes pélerins sur la route de la Terre sainte.
On dit qu’après être passés par Avignon, plusieurs centaines d’entre eux se sont embarqués à Marseille sur sept navires, dont deux feront naufrage ; les survivants auraient été vendus comme esclaves à Bougie et à Alexandrie.∥},
{∥id∥: ∥17_marseille∥, ∥x∥: ∥350px∥, ∥y∥: ∥120px∥, ∥text∥: ∥Dassoucy, toujours accompagné de son “page de musique” Pierrotin, arrive à Marseille début 1657 après être passé par Avignon, Orange, Béziers, puis à nouveau par Montpellier. Il s’arrête à Marseille plus d’un mois, le temps de rechercher et de trouver un nouveau petit chanteur, nommé Valentin. Puis il repart vers Turin avec les deux garçons...∥},
{∥id∥: ∥17_montpellier∥, ∥x∥: ∥200px∥, ∥y∥: ∥150px∥, ∥text∥: ∥Au printemps 1656, Dassoucy séjourne à Montpellier en compagnie de son “page de musique” Pierrotin, qui s’avère trop bavard. Soupçonné d’entretenir avec le garçon des relations coupables, il est emprisonné pendant une dizaine de jours avant que ses relations parviennent à le faire relâcher.
Mais la rumeur s’empare de l’incident : à Paris une gazette annonce déjà l’exécution de Dassoucy, alors que Chapelle et Bachaumont, dans leur Voyage publié en 1663, prétendront avoir vu les préparatifs de son supplice...∥},
{∥id∥: ∥-06_sparte∥, ∥x∥: ∥400px∥, ∥y∥: ∥100px∥, ∥text∥: ∥Sparte requérait de tous ses citoyens de nouer une relation pédérastique. Mais l’homme devait au préalable gagner l’affection du garçon, à la différence de la Crète ou d’Athènes, où cette affection, bien que souhaitée, n’était pas requise.∥},
{∥id∥: ∥17_turin∥, ∥x∥: ∥400px∥, ∥y∥: ∥60px∥, ∥text∥: ∥D’août 1657 à octobre 1658, Dassoucy séjourne à Turin avec ses deux “pages de musique” Pierrotin et Valentin. Le compositeur et ses petits chanteurs se produisent à plusieurs reprises à la cour de Savoie, devant la duchesse Christine de France.∥}], ∥buttons∥: [{∥id∥: ∥-15,-14,-13,-12,-11,-10,-09,-08,-07,-06,-05,-04,-03,-02,-01,01,02,03,04,05,06,07,08,09,10,11,12,13,14,15,16,17,18,19,20,21∥, ∥top∥: true, ∥title∥: ∥ ENSEMBLE ∥},
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