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Version du 7 août 2011 à 16:30

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← 1ère partie, Chapitre II

Première partie — Chapitre III


Albert — Le grand jeu


La semaine me parut vraiment longue ; les jours, des jours brumeux de décembre, s’écoulaient avec une désespérante monotonie, et dire que les heures filent si rapidement quand j’ai la bonne fortune d’enserrer quelque gamin de mes bras et de mes jambes.

Pour faire patienter plus aisément la lubricité fougueuse de ma nature, j’entrepris, le mercredi je crois, un pèlerinage jusqu’au moulin où Philippe, du fait du vigoureux meunier, avait perdu la virginité de son cul. Ce meunier, je le connaissais un peu, et je n’ignorais point que son moulin était fréquenté par toute une population féminine, qui venait là, comme dans un sanctuaire, faire ses dévotions : les unes tourmentées par leur puberté naissante demandant à être initiées aux mystérieuses opérations de l’amour, les autres éprouvant le besoin d’une plus copieuse éjaculation pour tempérer l’ardeur du prurit qui continuait à les démanger malgré les conjugales caresses nocturnes. Mais je ne savais pas jusqu’à présent que, volontiers, il réservait aussi ses bons offices à ceux qui aiment à se faire varloper l’anus. Albert, par ses confidences, me l’avait appris, et étant de ceux-là, je me dirigeai donc du côté du moulin avec la vague espérance d’une problématique aventure… Hélas ! rien… Le moulin ne tournait point cet après-midi, et pas l’ombre du meunier dans ses alentours. Force me fut de tâcher de m’en consoler aussi bien que possible, le soir, avant de fermer l’œil, en évoquant sa silhouette, tandis que, à défaut de mieux, je me passais la fantaisie d’une masturbation solitaire. Mais, tandis que dans la charmante partie de cinq contre un, je prolongeais la volupté et retardais autant que possible l’inévitable dénouement, combien je jalousais la femme du meunier, à cette même heure, allongée sous la couverture, dans les mêmes draps que Lui !…

Et je m’endormis avec la conviction qu’une nuit ou l’autre il m’épouserait.


Le dimanche enfin arrive, et avec lui revient Albert. Comme je l’attendais avec la plus vive impatience, au premier coup de sonnette, je me précipitai vers la porte. C’était bien lui, mon gosse adoré, mais accompagné de Philippe. J’allais me demander si je devais me réjouir ou non de cet imprévu, quand un regard significatif d’Albert me rassura tout de suite. J’avais compris… J’embrasse Bébère et lui me rend mes baisers ; puis c’est sur les joues, sur la bouche de Philippe que je colle mes lèvres lascives, en lui disant :

— Qu’est-ce que tu veux, mon Philippe ?

— Monsieur, c’est Albert qui m’a dit de venir avec lui.

— Pour quoi faire ?

Je le tenais toujours par la taille, et je l’entends qui, tout rouge de honte, murmure à mon oreille :

— Pour nous amuser ensemble.

— Nous amuser !… À quoi donc ?

Et plus bas encore, et plus écarlate aussi :

À faire des saletés.

Un brûlant et passionné baiser fut la récompense de sa franchise. Au courant des usages, Albert, tandis que s’échangeait notre dialogue, avait pris soin de donner un double tour de clef à la porte. Deux instants plus tard nous étions enfermés aussi dans le sanctuaire de nos amours, dans ma chambre à coucher. Albert pourtant croyait devoir, par manière d’excuses, m’expliquer qu’il s’était fait accompagner de son jeune frère, parce que, au cas où je n’arriverais pas à enculer son trou virginal, je trouverais une compensation avec Philippe, précédemment défloré. Charmante et amoureuse prévoyance !

Jugeant tous préliminaires inutiles, car ayant une rude besogne à accomplir, les instants pour nous étaient précieux, je demandai aux deux petits vauriens de se mettre à poil, tandis que j’entreprenais déjà la même opération pour mon compte personnel. En un clin d’œil, pêle-mêle, s’entassent sur un fauteuil leurs vêtements et les miens. Philippe, plus expéditif, n’a plus que sa chemise pour cacher à nos regards inquisiteurs les secrets de son corps, et comme il a l’air d’hésiter devant une si complète exhibition, Bébère de lui lancer un : « Allons, dépêche-toi donc, espèce de con », en même temps qu’il lui donne l’exemple de cette suprême impudeur. J’ai vite fait de me trouver aussi en pareil état de nudité, et nous admirons nos charmes réciproques. Albert énumère et fait valoir à son frère chacun des avantages et toutes les beautés de mon corps, lui demandant si le type du moulin lui en a jamais montré autant. Je ne sais lequel des deux, du meunier ou de moi, aura la préférence du gamin, qui garde pour lui son appréciation, mais je le vois s’extasier devant ma bite qu’il caresse gentiment, et comme un fin connaisseur je le sens soupeser mes couilles. Albert ne trouve rien de mieux que de sucer mes tétons et m’enfoncer, sans me prévenir, son doigt dans mon cul. Quant à moi, je détaille Philippe… C’est tout de même bien joli, c’est adorable un gosse d’une douzaine d’années, à la prime aurore de sa puberté. Il était adorable, mon Philippe !… D’ailleurs, c’était exactement Albert en format plus réduit. Heureux le père qui a su procréer de pareils chefs-d’œuvre ! Mille fois fortunée la mère qui a conçu et modelé de telles merveilles. Vous n’aurez donc pas lieu de vous étonner si j’avoue que je prodigue caresses et baisers à chacune de ses ravissantes beautés ; tout y passe, jusqu’à son cul, son cul surtout où j’enfonce ma langue avant d’y fourrer ma bite. Mais pour qu’Albert ne fut pas jaloux des faveurs faites ainsi à son frère, je lui dis de se préparer de façon immédiate à l’opération de son dépucelage anal. Philippe nous raconta alors que le meunier, la première fois, l’avait déculotté, cela va sans dire, et lui ayant relevé la chemise sur le dos, l’avait fait se courber en avant, les bras appuyés sur un sac de mouture. Puis il lui avait, à plusieurs reprises, introduit une chandelle de suif dans le trou du derrière, lui avait par ailleurs fait lécher sa grosse bite, et enfin tout en lui recommandant de pousser comme s’il voulait chier (sic), il l’avait empalé d’un seul coup. Moins de trois minutes après, il dégainait et Philippe, reculotté, serrant ses pauvres petites fesses meurtries, quittait le moulin, emportant dans ses entrailles la semence de son bourreau.

C’était là le procédé classique que je connaissais bien pour l’avoir maintes fois employé ; c’est d’ailleurs le plus commode quand il s’agit de triompher d’un cul neuf. Allons-y donc sans tarder. Voilà Bébère qui a parfaitement compris les explications de Philippe, dans la situation de la victime : l’échine ployée, il se cramponne des deux mains à un canapé et tend sa croupe à la vigueur de mon attaque antinaturelle. Au lieu du vulgaire bout de chandelle, c’est ma langue qui se charge de préparer la voie, elle lèche, elle perfore, elle humecte copieusement, elle pénètre aussi creux que possible, elle ressort pour rentrer encore. Puis je graisse l’étroit orifice avec de la vaseline et je presse Philippe d’achever la préparation de mon braquemart qu’il avait englouti dans sa bouche et qu’il faisait bander abominablement par les titillations de sa langue et le mordillage de ses lèvres. Suprême recommandation d’avoir du courage, tandis que d’une main j’enserre fortement la taille de l’infortuné gamin, de l’autre j’ajuste mon instrument et je pousse vigoureusement. Du premier coup, le gland tout entier avait pénétré. Pour peu que vous ayez jamais pratiqué ou subi ce genre d’opération chirurgicale, vous savez que c’est là l’essentiel et le plus difficile, le reste n’étant qu’une bagatelle. Mais Bébère avait poussé un cri terrible, un « oh ! » déchirant :

— Oh ! non, ça me fait trop mal, non, je ne veux pas ! Retirez-vous. Non ! oh ! là ! là !…

— Philippe, branle-le, branle fort !

Et je donnai encore deux secousses qui logèrent mon outil jusqu’aux couilles. Albert souffrait, il exhalait sa douleur par des cris, des gémissements et des supplications ; moi je jouissais divinement de sentir ma pine si étroitement serrée par la contraction de ses muscles, j’étais au ciel !… Philippe cependant branlait et branlait fort, si bien que Bébère ne tarda point à moduler d’autres gémissements ; c’étaient encore des « ah ! » et des « oh ! », mais des « ah ! » et des « oh ! » de plaisir entremêlés toutefois de quelques interjections douloureuses qui se faisaient de plus en plus rares. Le moment d’agir était revenu pour moi, car jusque là j’étais resté immobile dans ma prison d’amour, je commençai donc l’habituel mouvement de va-et-vient, mais je ne pus guère opérer que cinq ou six fois le voyage de l’aller et du retour. Masturbé par son frère, Albert tournait les yeux, moi aussi, et au même instant où son foutre emplissait la main de Philippe, du mien je lui ensemençais les flancs. Sans déculer nous nous laissâmes tomber tous les deux sur le tapis ; histoire de la nettoyer, Philippe léchait sa main.

Revenus de notre anéantissement, je sortis mon affaire en piteux état, je recommandai à Albert de serrer les fesses pour ne rien laisser perdre de la médecine que je venais de lui administrer par derrière et après avoir ingurgité chacun un verre de réconfortant bordeaux, nous nous mîmes au lit tous les trois, moi au milieu de mes deux acolytes. Pendant que nous nous reposions ainsi de nos fatigues, Philippe racontait en détail les séances du moulin, Albert m’apprenait que le deuxième fils du boucher, Ernest, un beau garçon de 24 ans, retour du service militaire aux chasseurs alpins, lui avait l’autre soir, dans la ruelle qui longe sa maison, fait tâter ses parties. Dérangés par un passant dans leur occupation, ils devaient se rencontrer le jeudi suivant au même endroit à sept heures et demie du soir. À part moi, je me promis bien d’assister à la séance.

Ces chastes propos m’eurent bientôt fait reconquérir ma virilité et je ne tardai guère à gratifier d’une splendide paire de cornes le meunier, amant de Philippe.

Pour que chacun eût sa part égale de volupté, Philippe s’accroupit sur le lit de façon à pouvoir faire emboucher sa clarinette par son frère étendu sur le dos ; c’est dans l’ouverture postérieure que mon instrument devait s’ajuster pour que le trio nous charmât de ses mélodies. Un simple coup de reins me suffit pour prendre position, Philippe esquisse à peine un « ah ». Est-ce de douleur ou de plaisir ? Je ne le sais vraiment pas, on s’aperçoit bien que le meunier a passé par là. Dans un suave balancement, le trio continue, la besogne amoureuse se poursuit des deux côtés, sucé par son frère, enculé par moi, le gosse frétille comme une anguille dans la poêle et traduit sa félicité par des monosyllabes qui ne laissent aucun doute sur l’intensité de ses sensations. Hélas ! tout a une fin ici-bas, l’éternité bienheureuse n’est pas de ce monde ! À ses monosyllabes qui devenaient de plus en plus inintelligibles, je compris que la fin pour Philippe s’avançait à pas accélérés. De mon côté, je pressai et accentuai le mouvement ; il n’était que temps, raidi dans une suprême convulsion, le gamin tombait sur Albert au moment précis où je lâchais mes écluses spermatiques et lui redonnais d’un côté infiniment plus qu’il ne perdait de l’autre. Encore une étape de parcourue ! Halte et repos ! Ce n’était pas sans besoin ; entrelacés sur le lit la conversation recommence lubrique.

C’est pendant cet intermède que nous nous concertons pour nous amuser avec Thomas qui doit venir à Noël passer au pays huit jours de permission. Albert m’assure qu’il ne demandera pas mieux, car il est encore plus cochon que nous (sic). Eh ! bien, vrai !… Oh ! oui, maintenant que j’ai souillé ses deux petits frères, me prostituer à Thomas, leur aîné au 16e.

À l’oreille d’Albert, Philippe avait murmuré quelque chose. Le croiriez-vous ? Les saligauds projetaient tout simplement de m’enculer à mon tour ! C’est l’aveu que je parvins à leur arracher après bien des réticences ; j’allais donc, juste peine du talion, être moi aussi leur victime. Heureusement pour l’intégrité de mes muscles que ni les sacrificateurs, ni les instruments de torture dont ils disposaient n’étaient bien redoutables ! Philippe (décidément il est encore plus libertin qu’Albert) revendiqua l’honneur d’ouvrir… mon cul. Docile à son invite, je m’allongeai à plat en bas, sa langue humecte la raie qui partage les deux hémisphères de mon fessier, puis timidement d’abord, de façon plus hardie ensuite, elle s’insinue dans l’ouverture, elle s’y engloutit complètement. Ne dirait-on pas maintenant le va et le vient d’une minuscule bougie ou encore d’une de ces billottes avec lesquelles s’amusent les gamins au sortir de l’école ? ça entre et ça ressort, ça sort pour rentrer, le mouvement s’accélère.

— Eh ! bien, dépêche-toi donc, tu ne peux seulement pas, dit Albert impatienté.

— Si, attends… oh ! que c’est bon !… ça vient… tiens… ça… y… est… Ah !…

Et le siphon a cessé de fonctionner. Ça y était en effet pour Philippe qui retire sa pauvre petite machine ; quant à moi je n’avais rien senti. Il y avait par trop de disproportion entre le trou et la vrille. Mais déjà Bébère a mis à profit pour son avantage personnel les opérations préliminaires de son jeune frère, et sans la moindre difficulté il occupe la place d’amour. La manœuvre du siphon recommence, continue, se précipite et cette fois, je sens quelque chose, peu de chose, il est vrai, mais tout de même quelque chose qui, de lui, se transfuse en moi. Bientôt il se débande pour retomber esquinté comme son frère, sur le lit.

Moi, pourtant, je n’étais pas complètement démoli et ces enfantillages n’avaient fait que me redonner du nerf. Par mes baisers les plus lubriques, grâce à une deuxième libation de vieux bordeaux, j’arrivai à convaincre mes deux partenaires qu’ils ne pouvaient point me quitter (et l’heure de la séparation approchait) sans épuiser jusqu’à la dernière goutte mes réservoirs. Mais comment s’y prendre ? Je m’en remis à leur initiative. Et voici ce qu’ils imaginèrent : le museau sur mes parties génitales, Philippe se mit à téter mon gland et Bébère s’employa à fricasser mes couilles, au risque de les broyer. Comme une décharge électrique j’éjaculai dans la bouche de Philippe, qui n’ayant point encore eu occasion de goûter cette sorte de crème, instinctivement, le premier jet reçu et avalé, s’était retiré. Mais pour que rien ne fut perdu de ce délicieux élixir, Albert s’était aussitôt installé au robinet pour ne se retirer que quand la source fut tarie.

Chacun repouilla sa chemise, sa culotte et le reste ; on s’embrassa encore une fois longuement et amoureusement, et mes deux polissons, d’un pas alerte, avec quelques abominations de plus sur la conscience, s’en furent chez eux, on devait les attendre pour souper. Comptant sur les promesses d’Albert, je restai à songer combien la prochaine fois j’aurais de plaisir avec Thomas, le permissionnaire du 16e dragons.


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