« Citations sur l’âge de treize ans » : différence entre les versions

De BoyWiki
Philadelphe (discussion | contributions)
Catégorisation
Caprineus (discussion | contributions)
Citation tirée des "Moins de seize ans"
Ligne 5 : Ligne 5 :
{{Extrait|id=1724446|L’âge de treize ans chez les garçons me semble aussi à part, aussi nettement distinct des douze et des quatorze ans. Brève année éclatante ! Sénèque a un mot voluptueux, pour dire que la splendeur de l’enfance paraît surtout à sa fin, comme les pommes ne sont jamais meilleures que lorsqu’elles commencent à passer. À treize ans, l’enfance jette son feu avant de s’éteindre. Elle traverse de ses dernières intuitions les premières réflexions de l’adolescence. L’intelligence est sortie de la puérilité, sans que l’obscurcissent encore les vapeurs de la vie pathétique qui va se déchaîner dans quelques mois. Avant de s’en aller pour sept ans dans de redoutables oscillations, l’être se repose une minute en un merveilleux et émouvant équilibre. Jamais cet esprit n’aura plus de souplesse, plus de mémoire, plus de rapidité à concevoir et à saisir, jamais ses dons ne se montreront plus dépouillés. Il n’est rien qu’on ne puisse demander à un garçon de treize ans.
{{Extrait|id=1724446|L’âge de treize ans chez les garçons me semble aussi à part, aussi nettement distinct des douze et des quatorze ans. Brève année éclatante ! Sénèque a un mot voluptueux, pour dire que la splendeur de l’enfance paraît surtout à sa fin, comme les pommes ne sont jamais meilleures que lorsqu’elles commencent à passer. À treize ans, l’enfance jette son feu avant de s’éteindre. Elle traverse de ses dernières intuitions les premières réflexions de l’adolescence. L’intelligence est sortie de la puérilité, sans que l’obscurcissent encore les vapeurs de la vie pathétique qui va se déchaîner dans quelques mois. Avant de s’en aller pour sept ans dans de redoutables oscillations, l’être se repose une minute en un merveilleux et émouvant équilibre. Jamais cet esprit n’aura plus de souplesse, plus de mémoire, plus de rapidité à concevoir et à saisir, jamais ses dons ne se montreront plus dépouillés. Il n’est rien qu’on ne puisse demander à un garçon de treize ans.
{{Réf Livre|référence=Essais (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1963|page=24|section=''La relève du matin''}}}}
{{Réf Livre|référence=Essais (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1963|page=24|section=''La relève du matin''}}}}
{{Extrait|id=6410232|Ce goût des jeunes garçons, est-ce de l’homosexualité ? ''Stricto sensu'', oui : un garçon de treize ans est du même sexe que moi, donc en couchant avec lui j’accomplis un acte homosexuel. Pourtant, si ''homos'' signifie ''semblable'' en grec, il est clair que ce gosse et moi, nous ne sommes pas semblables.
{{Réf Livre|référence=Les moins de seize ans/Julliard, 1974|page=22}}}}


==Voir aussi==
==Voir aussi==
Ligne 10 : Ligne 13 :
====Éditions utilisées====
====Éditions utilisées====
*{{Référence:Essais (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1963|isbdmod}}
*{{Référence:Essais (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1963|isbdmod}}
*{{Référence:Les moins de seize ans/Julliard, 1974|isbdmod}}


===Articles connexes===
===Articles connexes===

Version du 25 juin 2012 à 18:36

L’âge de treize ans, chez les garçons, est traditionnellement considéré comme l’accession à la virilité par la puberté, et la dernière frontière entre enfance et adolescence. De nombreuses citations s’y rapportent.

XXe siècle

L’âge de treize ans chez les garçons me semble aussi à part, aussi nettement distinct des douze et des quatorze ans. Brève année éclatante ! Sénèque a un mot voluptueux, pour dire que la splendeur de l’enfance paraît surtout à sa fin, comme les pommes ne sont jamais meilleures que lorsqu’elles commencent à passer. À treize ans, l’enfance jette son feu avant de s’éteindre. Elle traverse de ses dernières intuitions les premières réflexions de l’adolescence. L’intelligence est sortie de la puérilité, sans que l’obscurcissent encore les vapeurs de la vie pathétique qui va se déchaîner dans quelques mois. Avant de s’en aller pour sept ans dans de redoutables oscillations, l’être se repose une minute en un merveilleux et émouvant équilibre. Jamais cet esprit n’aura plus de souplesse, plus de mémoire, plus de rapidité à concevoir et à saisir, jamais ses dons ne se montreront plus dépouillés. Il n’est rien qu’on ne puisse demander à un garçon de treize ans.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin, p. 24 (voir la fiche de référence)

Ce goût des jeunes garçons, est-ce de l’homosexualité ? Stricto sensu, oui : un garçon de treize ans est du même sexe que moi, donc en couchant avec lui j’accomplis un acte homosexuel. Pourtant, si homos signifie semblable en grec, il est clair que ce gosse et moi, nous ne sommes pas semblables.

Voir aussi

Bibliographie

Éditions utilisées

  • Montherlant, Henry de. Essais / préf. par Pierre Sipriot. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1963 (Mayenne : Impr. Floch, 16 octobre 1963). – XLII-1606 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 167). (fr)
    Contient : La relève du matin ; Chant funèbre pour les morts de Verdun ; Aux fontaines du désir ; Un voyageur solitaire est un diable ; Mors et vita ; Service inutile ; L’équinoxe de septembre ; Le solstice de juin ; Carnets (années 1930 à 1944) ; Textes sous une occupation. Index des Carnets p. 1363-1369.
  • Matzneff, Gabriel. Les moins de seize ans. – Paris : Julliard, 1974 (Bernard Neyrolles, Impr. Lescaret, 3 septembre 1974). – 128 p. : couv. ill. ; 21 × 11 cm. – (Collection Idée fixe). (fr)

Articles connexes

Notes et références