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Fils de personne
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Notes de Fils de personne
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{{Extrait|id=6789039|{{personnage|Georges}} : La plupart des enfants, en France, sont des enfants abandonnés. Ou bien on ne s’occupe pas d’eux. Ou bien on s’occupe d’eux si mal. Ou bien on s’occupe d’eux pendant quelque temps, avec intelligence, et ensuite on les abandonne.
{{Extrait|id=6789039|{{personnage|Georges}} : La plupart des enfants, en France, sont des enfants abandonnés. Ou bien on ne s’occupe pas d’eux. Ou bien on s’occupe d’eux si mal. Ou bien on s’occupe d’eux pendant quelque temps, avec intelligence, et ensuite on les abandonne.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=254|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'' (1943)}}}}
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=254|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'' (1943)}}}}
{{Extrait|id=6044843|J’accepte que le rôle de Gillou soit joué en travesti, à condition que le rôle de Marie soit joué par un garçon de quatorze ans.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=266|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes » (1943)}}}}
{{Extrait|id=7765141|J’incline à croire que la valeur générale d’un être, à quatorze ans, c’est celle qu’il gardera toute sa vie. […] N’avons-nous pas tous connu des gosses, d’un âge plus tendre encore, et dans tous les milieux, dont on pouvait dire qu’ils étaient des ''gosses d’esprit'' ou des ''gosses de cœur'' (comme on dit : un homme d’esprit, une femme de cœur) ? Toutefois, si la question évoquée ici m’était posée, je répugnerais à lui donner une réponse ferme. Je répondrais : « L’incertitude est la position de l’intelligence. Il n’y a que des cas particuliers. La plus grande partie des erreurs de l’action vient de notre pente à généraliser, pente où s’engagent les plus intelligents. »
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=272|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes » (1943)}}}}
{{Extrait|id=9904504|La langue de la passion croit qu’il lui suffit d’être la langue de la passion pour se faire comprendre, alors que, tout au contraire, c’est parce qu’elle est la langue de la passion qu’elle ne sait ni convaincre, ni se faire comprendre. Cette croyance si illusoire est une des beautés touchantes de la passion.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=273|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes » (1943)}}}}
{{Extrait|id=1066276|La cloison étanche entre la moralité générale d’un homme et sa moralité sexuelle. Vérité pas assez connue, je veux dire pas assez présente dans nos jugements sur les hommes, et dans notre conduite avec eux.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=282|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes de 1948 sur ''Fils de personne'' »}}}}
{{Extrait|id=4357670|La voix du sang n’est puissante que chez la mère. Pour l’homme, ses seuls vrais fils sont spirituels ; il faut qu’il estime.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=285|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes de 1948 sur ''Fils de personne'' »}}}}
{{Extrait|id=7876461|Ces jeunes vedettes, jetées, presque dans l’enfance, de l’obscurité à la plus vive lumière, reçoivent cependant une ombre émouvante qu’étend sur elles l’incertitude de leur avenir. Ce ne sont pas tout à fait des enfants perdus, mais ce sont des enfants menacés. Menacés par la trahison de leur propre nature, qui un jour refusera peut-être de fournir plus longtemps les richesses mystérieuses des premières années ; menacés aussi par le public, qui goûte le sang quand il lui est permis de se venger des réputations qu’il a lui-même construites.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=292|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes de 1948 sur ''Fils de personne'' »}}}}
{{Extrait|id=5081051|Lorsque, pendant la guerre, je m’occupais d’une œuvre d’assistance aux enfants, combien de fois ai-je dit à telle dame qui s’intéressait passionnément à quelque gamin : « Quand il aura vingt ans, dix-huit ans même, vous vous ficherez pas mal de lui. Car, ce que vous aimez, ce n’est pas un ou des individus particuliers, c’est l’enfance. »
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=293|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Notes de 1948 sur ''Fils de personne'' »}}}}
{{Extrait|id=3817028|Tu as besoin de moi, tu sais bien en quoi : en tout. Moi, j’ai besoin de toi à cause de ta gentillesse, et à cause de l’amour que j’ai pour toi. Donc, que chacun de nous fasse l’impossible non seulement pour ne pas ajouter aux difficultés de l’autre, mais pour lui être une occasion de plaisir et de légèreté.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=295|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Les “préparations” de ''Fils de personne'' » (1943)}}}}
{{Extrait|id=3774667|Sa tendresse dure le temps de son plaisir ; à la lettre, elle n’est que l’explosion de son plaisir.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=296|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Les “préparations” de ''Fils de personne'' » (1943)}}}}
{{Extrait|id=3138240|Tous les parents trop brusques avec l’enfant. Et tous les enfants trop brusques avec le chat.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=296|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Les “préparations” de ''Fils de personne'' » (1943)}}}}
{{Extrait|id=7276723|De quelque façon qu’ils s’y prennent, les adultes ne font que gâcher l’enfance.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=297|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Les “préparations” de ''Fils de personne'' » (1943)}}}}
{{Extrait|id=9691521|Il faut se garder des raisons de n’aimer pas les gens, pour ne pas souffrir le jour qu’on les perdra.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=297|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Les “préparations” de ''Fils de personne'' » (1943)}}}}
{{Extrait|id=5638691|''Boys and women are cattle of same colour.'' « Les garçons et les femmes sont bétail de même espèce. » Shakespeare.<br>Les gosses, comme les femmes, désirent qu’on s’occupe d’eux.<br>Chez les jeunes garçons qui n’ont autour d’eux que des femmes, un besoin du père, ou plutôt de l’homme, qui n’est pas sans analogie avec celui qu’ont les femmes.<br>Délivrance de sortir d’eux, comme de sortir des femmes.<br>Leurs envies brusques de femme enceinte.<br>Le geste d’un enfant (toujours de moins de treize ans) quand, debout devant vous et vous faisant face, il pose les mains sur vos bras, appuie la tête contre votre poitrine et reste ainsi quelques instants. Exactement le geste classique de la femme amoureuse.
{{Réf Livre|référence=Théâtre (Montherlant)/Gallimard-La Pléiade, 1972|page=297|section=''Fils de personne ou Plus que le sang'', « Les “préparations” de ''Fils de personne'' » (1943)}}}}


===''Un incompris'' ([[1943]])===
===''Un incompris'' ([[1943]])===

Version du 5 mars 2013 à 13:19

Henry de Montherlant est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages principaux et de nombreux textes secondaires, œuvres dont sont extraites les citations ci-dessous.

Dans chaque catégorie, les œuvres sont classées par ordre chronologique de publication.

Romans

Le songe (1922)

Les bestiaires (1926)

Les célibataires (1934)

Les jeunes filles (1936-1939)

Le chaos et la nuit (1963)

La Rose de sable (1967)

Les garçons (1969-1973)

→ Voir à la page Les garçons (citations)

Un assassin est mon maître (1971)

Thrasylle (1983)

→ Voir à la page Thrasylle (citations)

Essais, œuvres autobiographiques, carnets et correspondance

La relève du matin (1920)

L’âge de treize ans chez les garçons me semble aussi à part, aussi nettement distinct des douze et des quatorze ans. Brève année éclatante ! Sénèque a un mot voluptueux, pour dire que la splendeur de l’enfance paraît surtout à sa fin, comme les pommes ne sont jamais meilleures que lorsqu’elles commencent à passer. À treize ans, l’enfance jette son feu avant de s’éteindre. Elle traverse de ses dernières intuitions les premières réflexions de l’adolescence. L’intelligence est sortie de la puérilité, sans que l’obscurcissent encore les vapeurs de la vie pathétique qui va se déchaîner dans quelques mois. Avant de s’en aller pour sept ans dans de redoutables oscillations, l’être se repose une minute en un merveilleux et émouvant équilibre. Jamais cet esprit n’aura plus de souplesse, plus de mémoire, plus de rapidité à concevoir et à saisir, jamais ses dons ne se montreront plus dépouillés. Il n’est rien qu’on ne puisse demander à un garçon de treize ans.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin (1920), p. 24 (voir la fiche de référence)

Le génie mâle qui apparaît vers la douzième année, avec son trop et son défaut, le monde créé ne suffit pas pour sa faim. Il se dérive en fureur de connaître, il se dérive en goût du sacrifice, il se dérive en tendresses, en rêves de gloire, en fous dons de soi ; épuisé le réel, il veut encore et saute chez les ombres : il va à Dieu de toute l’espèce.
  • Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin, « Le jeudi de Bagatelle », p. 31 (voir la fiche de référence)

Chant funèbre pour les morts de Verdun (1924)

Les olympiques (1924)

Aux fontaines du désir (1927)

La petite infante de Castille (1929)

Mors et vita (1932)

Service inutile (1935)

L’équinoxe de septembre (1938)

Le solstice de juin (1941)

Un voyageur solitaire est un diable (1961)

Textes sous une occupation (1963)

Carnets

Correspondance Henry de Montherlant – Roger Peyrefitte (1983)

Théâtre

L’exil (1929)

Philippe : Collège, collège, tout est collège ! Ce que nous savons le mieux, c’est notre commencement.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, L’exil (1929), p. 27 (voir la fiche de référence)

Philippe : Il n’y a rien d’immoral comme de résister. Un désir non satisfait remonte dans l’esprit et le hante, empoisonne l’organisme et toute la vie, tandis que s’il est exécuté, c’en est fini, on n’y pense plus.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, L’exil (1929), p. 43 (voir la fiche de référence)

Philippe : Je suis un enfant et je le sais.
Geneviève : Si tu l’étais tant que cela, tu ne le saurais pas, et tu t’en défendrais.
Philippe : Il y a en moi un enfant, qui vit, et un homme, qui le regarde vivre.
Geneviève : L’homme devrait bien parfois lui tirer les oreilles.
Philippe : L’homme dit : « Laissons-le jouer. »
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, L’exil (1929), p. 49 (voir la fiche de référence)

Ancrons en nous l’idée, d’ailleurs si juste, de la folie de l’adolescence, qui nous permet de leur pardonner.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, L’exil, « Préface de l’édition originale » (1929), p. 8 (voir la fiche de référence)

Dans les amitiés d’un ton chaud que j’avais eues au collège, j’étais toujours l’aîné de plusieurs années. Sans doute, dans ces amitiés, c’était moi qui avais la sensibilité la plus vive, et qui, de cœur, donnais davantage ; mais je restais le « grand », le protecteur, le « directeur ».
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, L’exil, « Préface de l’édition originale » (notes de 1954), p. 9-10 (voir la fiche de référence)

Pasiphaé (1936)

Pasiphaé : Ô ma destinée, je te tends les bras ! Que longuement, à longs traits, je puisse enfin boire à ce que j’aime ! Ô beau jour !
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 84 (voir la fiche de référence)

Pasiphaé : Pour toi, et pour la plupart des hommes, c’est un jour comme les autres. Pour moi c’est un jour qui me verra faire un acte dont j’ai envie. Est-ce que tu les comprends, ces mots : faire un acte dont on a envie ? Mais non, tu ne les comprends pas. Vraiment aimer, vraiment souffrir, vraiment désirer, tous bavardent de cela comme s’ils savaient ce que c’est, et la plupart le soupçonnent à peine.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 84 (voir la fiche de référence)

Le Chœur : Malheureuse, oui, malheureuse ! Non pas d’être encagée, mais de croire l’être. Malheureuse, oui, malheureuse, de buter contre des barreaux qui n’existent pas.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 86 (voir la fiche de référence)

Le Chœur : Il n’y a ni ténèbres, ni gouffres, ni rien de la sorte. Il n’y a pas de partie obscure de l’âme. Supposé qu’elle commette une confusion, toute la nature est confusion. Ce n’est pas sa passion qui est malsaine ; ce qui est malsain, c’est sa croyance que sa passion est malsaine. Ô fumées honteuses du cerveau de l’homme ! Zeus a bien dit : « Misérable race des hommes, qui toujours va chercher la souffrance hors de celles qui lui sont destinées. » Certes, les agitations des hommes sont une honte. Ils ne valent pas d’être si tourmentés.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 86 (voir la fiche de référence)

Le Chœur : Ainsi les hommes, le bonheur est sous eux, mais ils ne veulent pas y boire, à cause de raisons bêtes. J’ai pour leur bêtise un dégoût profond.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 87 (voir la fiche de référence)

Pasiphaé : Tous voient ce que je vois, et nul ne le désire. Pourquoi être différente des autres, sans l’avoir voulu, sans rien y pouvoir ? Le printemps des Crétois est en fleurs. La chienne appelle le chien, et reçoit une réponse. La louve appelle le loup, et reçoit une réponse. Mais moi il n’y a que l’anathème pour le cri de ma chair et de mon cœur.
Le Chœur : Si elle souffre du jugement qu’elle porte sur son acte, je la blâme. Mais si elle souffre seulement de l’anathème qui accueillerait cet acte, qui ne l’excuserait ?
Pasiphaé : Au fond de moi, je ne sens pas que ce que je vais faire est mal ; et je ne m’explique pas pourquoi ce le serait. Et le ciel me regarde, et la mer, et ils ne me condamnent pas.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 87-88 (voir la fiche de référence)

Pasiphaé : Les jugements des hommes nous couvrent comme des vers.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 90 (voir la fiche de référence)

Pasiphaé : Parfois, à des heures de faiblesse, la mauvaise tentation m’assaille, de me trahir pour devenir pareille aux autres, et de charger des bonheurs qui ne sont pas les miens. Et pour me défendre contre cette tentation, je ne trouve que moi-même, toujours moi-même. Mais n’est-ce pas bien ainsi ?
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 91 (voir la fiche de référence)

Pasiphaé : Que m’importe le mépris ? La poussière couvre bien les rois qui chevauchent. Heureuse ou malheureuse, innocente ou coupable, je suis ce que je suis, et ne veux être rien d’autre. Que ferais-je, si je ne fais ce que les autres craignent de faire ? Au delà de notre patrie, il y a une autre patrie, celle de tous les êtres qui sont hors du commun. Non pas la face voilée, mais la face au grand jour (elle se dévoile), avec tout ce qu’il y a de lisible, pour tous, sur cette face, j’irai à ce que j’ai voulu, sans fierté comme sans remords.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Pasiphaé (1936), p. 91 (voir la fiche de référence)

Si Pasiphaé se croyant coupable est plus intéressante pour le poète, Pasiphaé se croyant innocente est plus intéressante pour le philosophe, pour celui aux yeux de qui la charité n’est pas cette charité dont on nous assomme de nos jours, mais une autre charité : celle qui tente d’inculquer aux hommes une attitude raisonnable devant la vie. Si Pasiphaé se croyant coupable est un personnage pathétique, Pasiphaé se croyant innocente est un personnage exemplaire. L’humanité n’a pas attendu le christianisme pour décréter fautes des actes qui ne sont des fautes ni selon la nature ni selon la raison ; le christianisme n’a fait que reprendre, en les mettant à la mode, les défaillances de l’esprit qu’il avait trouvées.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Présentation de Pasiphaé (1938), p. 78-79 (voir la fiche de référence)

La reine morte (1942)

L’Infante : Les gens affligés du dérangement amoureux ont la manie de se croire objet d’admiration et d’envie pour l’univers entier.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 108 (voir la fiche de référence)

Ferrante : Treize ans a été l’année de votre grande gloire ; vous avez eu à treize ans une grâce, une gentillesse, une finesse, une intelligence que vous n’avez jamais retrouvées depuis ; c’était le dernier et merveilleux rayon du soleil qui se couche ; seulement on sait que, dans douze heures, le soleil réapparaîtra, tandis que le génie de l’enfance, quand il s’éteint, c'est à tout jamais. On dit toujours que c’est d’un ver que sort le papillon ; chez l’homme, c’est le papillon qui devient un ver. À quatorze ans, vous vous étiez éteint ; vous étiez devenu médiocre et grossier.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 111 (voir la fiche de référence)

Ferrante : On peut avoir de l’indulgence pour la médiocrité qu’on pressent chez un enfant. Non pour celle qui s’étale dans un homme.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 112 (voir la fiche de référence)

Pedro : C’est curieux, les hommes de valeur finissent toujours par se faire arrêter. Même dans l’histoire, on n’imagine guère un grand homme qui ne se trouve à un moment devant un juge et devant un geôlier ; cela fait partie du personnage. Et ceux d’entre eux qui n’ont pas passé par la prison font figure en quelque sorte de déserteurs.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 127 (voir la fiche de référence)

Ferrante : Ainsi notre proverbe est vrai : « Les petits garçons jouent derrière l’autel. » Vous ne pouvez donc pas rester un instant sans faire de bêtises ?
Premier page : Non, que Votre Majesté nous pardonne, nous ne le pouvons.
Ferrante : Comment ! Vous ne le pouvez !
Premier page : Dieu nous a faits ainsi.
Ferrante : Eh bien ! alors, si Dieu… Sans doute faut-il le trouver bon.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 138 (voir la fiche de référence)

Ferrante : Que m’importe le lien du sang ! Il n’y a qu’un lien, celui qu’on a avec les êtres qu’on estime ou qu’on aime.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 142 (voir la fiche de référence)

L’Infante : Un jeune démon est toujours beau.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 147 (voir la fiche de référence)

L’Infante : Échouer à convaincre l’être auquel on veut tant de bien ! Comment le bien que l’on veut à un être ne resplendit-il pas sur votre visage et ne passe-t-il pas dans le son de votre voix, tellement qu’il soit impossible de s’y méprendre ?
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 152 (voir la fiche de référence)

Inès : Mon petit garçon aux cils invraisemblables, à la fois beau et grossier, comme sont les garçons. Qui demande qu’on se batte avec lui, qu’on danse avec lui. Qui ne supporte pas qu’on le touche. Qu’un excès de plaisir fait soupirer.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 169 (voir la fiche de référence)

Ferrante : Il est devenu un homme, c’est-à-dire la caricature de ce qu’il était.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, La reine morte (1942), p. 169 (voir la fiche de référence)

Les deux pièces de moi que les femmes préfèrent sont La Reine morte et La Ville dont le prince est un enfant. […] La seconde — qui se passe dans un collège — parce qu’elles y voient ce que sont en réalité leurs jeunes fils, et les éducateurs de ceux-ci, dont elles n’avaient aucune notion.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Souvenirs sur la création de La Reine morte (1966), p. 202 (voir la fiche de référence)

Fils de personne ou Plus que le sang (1943)

Georges : Je me disais : « Il fleurit loin de moi. Je n’aurai pas connu son fleurissement. Quand je le retrouverai, son rire même aura changé de forme… »
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 224 (voir la fiche de référence)

Georges : J’avais cru que c’était ceci ou cela qui donnait un sens à ma vie : je voyais maintenant que c’était d’aimer. Gillou avait été bien des fois assez décevant : ah ! que ne l’avait-il été davantage ! J’aurais pu me libérer de lui. Mon affection me rongeait et m’empoisonnait. On s’adapte à tout, à l’inconfort, au froid, à la continence, au risque quotidien ; mais non à l’ignorance du sort de ce qu’on aime.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 224 (voir la fiche de référence)

Georges : J’avais mesuré mon affection, et ses entraves, et je les avais acceptées. Lui, j’avais mesuré ses travers et ses lacunes, et je les avais acceptés eux aussi.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 225 (voir la fiche de référence)

Georges : Je serais inquiet pour un gosse qui ne serait pas un peu insupportable.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 247 (voir la fiche de référence)

Georges : J’ai connu des enfants, et des enfants du peuple, qu’on pouvait entretenir pendant une heure sans lassitude, bien plus, avec goût et intérêt. Ils étaient fins, ils réagissaient juste, ils avaient des trouvailles, une espèce de génialité…
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 248 (voir la fiche de référence)

Georges : Oui, oui, oui, nous le savons, c’est un enfant parfaitement sain ! Si au moins il ne l’était pas ! S’il avait une passion ! La fugue, le vol, la mythomanie… Mais il est lisse et sur ce lisse en vain je cherche à m’accrocher : je glisse et n’accroche pas.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 249 (voir la fiche de référence)

Georges : Qu’est-ce que c’est que ça, la nature ? Il y a tout dans la nature.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 250 (voir la fiche de référence)

Marie : Intéressez-vous à lui matériellement, si vous l’aimez encore assez pour le faire, mais cessez de vouloir modeler cette petite âme selon vos excentricités. Ah ! pourquoi êtes-vous rentré dans sa vie, pour en troubler le cours calme et simple ? Mon fils n’a pas besoin d’être exceptionnel.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 250 (voir la fiche de référence)

Georges : Je l’aime, et je voudrais l’estimer autant que je l’aime, et je ne peux pas.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 252 (voir la fiche de référence)

Georges : La plupart des enfants, en France, sont des enfants abandonnés. Ou bien on ne s’occupe pas d’eux. Ou bien on s’occupe d’eux si mal. Ou bien on s’occupe d’eux pendant quelque temps, avec intelligence, et ensuite on les abandonne.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang (1943), p. 254 (voir la fiche de référence)

J’accepte que le rôle de Gillou soit joué en travesti, à condition que le rôle de Marie soit joué par un garçon de quatorze ans.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes » (1943), p. 266 (voir la fiche de référence)

J’incline à croire que la valeur générale d’un être, à quatorze ans, c’est celle qu’il gardera toute sa vie. […] N’avons-nous pas tous connu des gosses, d’un âge plus tendre encore, et dans tous les milieux, dont on pouvait dire qu’ils étaient des gosses d’esprit ou des gosses de cœur (comme on dit : un homme d’esprit, une femme de cœur) ? Toutefois, si la question évoquée ici m’était posée, je répugnerais à lui donner une réponse ferme. Je répondrais : « L’incertitude est la position de l’intelligence. Il n’y a que des cas particuliers. La plus grande partie des erreurs de l’action vient de notre pente à généraliser, pente où s’engagent les plus intelligents. »
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes » (1943), p. 272 (voir la fiche de référence)

La langue de la passion croit qu’il lui suffit d’être la langue de la passion pour se faire comprendre, alors que, tout au contraire, c’est parce qu’elle est la langue de la passion qu’elle ne sait ni convaincre, ni se faire comprendre. Cette croyance si illusoire est une des beautés touchantes de la passion.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes » (1943), p. 273 (voir la fiche de référence)

La cloison étanche entre la moralité générale d’un homme et sa moralité sexuelle. Vérité pas assez connue, je veux dire pas assez présente dans nos jugements sur les hommes, et dans notre conduite avec eux.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes de 1948 sur Fils de personne », p. 282 (voir la fiche de référence)

La voix du sang n’est puissante que chez la mère. Pour l’homme, ses seuls vrais fils sont spirituels ; il faut qu’il estime.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes de 1948 sur Fils de personne », p. 285 (voir la fiche de référence)

Ces jeunes vedettes, jetées, presque dans l’enfance, de l’obscurité à la plus vive lumière, reçoivent cependant une ombre émouvante qu’étend sur elles l’incertitude de leur avenir. Ce ne sont pas tout à fait des enfants perdus, mais ce sont des enfants menacés. Menacés par la trahison de leur propre nature, qui un jour refusera peut-être de fournir plus longtemps les richesses mystérieuses des premières années ; menacés aussi par le public, qui goûte le sang quand il lui est permis de se venger des réputations qu’il a lui-même construites.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes de 1948 sur Fils de personne », p. 292 (voir la fiche de référence)

Lorsque, pendant la guerre, je m’occupais d’une œuvre d’assistance aux enfants, combien de fois ai-je dit à telle dame qui s’intéressait passionnément à quelque gamin : « Quand il aura vingt ans, dix-huit ans même, vous vous ficherez pas mal de lui. Car, ce que vous aimez, ce n’est pas un ou des individus particuliers, c’est l’enfance. »
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Notes de 1948 sur Fils de personne », p. 293 (voir la fiche de référence)

Tu as besoin de moi, tu sais bien en quoi : en tout. Moi, j’ai besoin de toi à cause de ta gentillesse, et à cause de l’amour que j’ai pour toi. Donc, que chacun de nous fasse l’impossible non seulement pour ne pas ajouter aux difficultés de l’autre, mais pour lui être une occasion de plaisir et de légèreté.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 295 (voir la fiche de référence)

Sa tendresse dure le temps de son plaisir ; à la lettre, elle n’est que l’explosion de son plaisir.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 296 (voir la fiche de référence)

Tous les parents trop brusques avec l’enfant. Et tous les enfants trop brusques avec le chat.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 296 (voir la fiche de référence)

De quelque façon qu’ils s’y prennent, les adultes ne font que gâcher l’enfance.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 297 (voir la fiche de référence)

Il faut se garder des raisons de n’aimer pas les gens, pour ne pas souffrir le jour qu’on les perdra.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 297 (voir la fiche de référence)

Boys and women are cattle of same colour. « Les garçons et les femmes sont bétail de même espèce. » Shakespeare.
Les gosses, comme les femmes, désirent qu’on s’occupe d’eux.
Chez les jeunes garçons qui n’ont autour d’eux que des femmes, un besoin du père, ou plutôt de l’homme, qui n’est pas sans analogie avec celui qu’ont les femmes.
Délivrance de sortir d’eux, comme de sortir des femmes.
Leurs envies brusques de femme enceinte.
Le geste d’un enfant (toujours de moins de treize ans) quand, debout devant vous et vous faisant face, il pose les mains sur vos bras, appuie la tête contre votre poitrine et reste ainsi quelques instants. Exactement le geste classique de la femme amoureuse.
  • Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Les “préparations” de Fils de personne » (1943), p. 297 (voir la fiche de référence)

Un incompris (1943)

Malatesta (1946)

Le maître de Santiago (1947)

Demain il fera jour (1949)

Celles qu’on prend dans ses bras ou Les chevaux de bois (1950)

La ville dont le prince est un enfant (1951)

Port-Royal (1954)

Brocéliande (1956)

La mort qui fait le trottoir (1959)

Le cardinal d’Espagne (1960)

L’embroc (1963)

La guerre civile (1965)

Poésie

Encore un instant de bonheur (1934)

Œuvres mineures — Divers

Citations dans les œuvres de Roger Peyrefitte

La mort d’une mère (1950)

Henry de Montherlant :
Je ne reconnais aucun devoir, hors celui du libre arbitre.
  • Roger Peyrefitte, La mort d’une mère, Flammarion, 1950, p. 26

Dialogue entre Henry de Montherlant et Roger Peyrefitte :
— Les sentiments se mettent dans les livres. Dans la vie, je ne connais que les sensations : elles suffisent à mon bonheur.
— Entre l’ange et la bête, vous n’hésitez pas ! Mais cela vous est un peu particulier. Pour le reste des hommes, la civilisation a toujours consisté à faire passer l’ange avant la bête.
— Mais moi aussi, je veux des anges, des anges en chair et en os ! Les anges n’ont pas besoin de mères. Malheureusement, notre époque honore les mères et non les anges.
  • Roger Peyrefitte, La mort d’une mère, Flammarion, 1950, p. 35

Propos secrets (1977)

Henry de Montherlant :
Vous, vous aimez les beaux. Moi, j’aime les pauvres.

Émissions

Voir aussi

Bibliographie

Éditions utilisées

  • Montherlant, Henry de. Essais / préf. par Pierre Sipriot. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1963 (Mayenne : Impr. Floch, 16 octobre 1963). – XLII-1606 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 167). (fr)
    Contient : La relève du matin ; Chant funèbre pour les morts de Verdun ; Aux fontaines du désir ; Un voyageur solitaire est un diable ; Mors et vita ; Service inutile ; L’équinoxe de septembre ; Le solstice de juin ; Carnets (années 1930 à 1944) ; Textes sous une occupation. Index des Carnets p. 1363-1369.
  • Montherlant, Henry de. Théâtre / préf. de Jacques de Laprade, préf. complémentaire de Philippe de Saint Robert. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1972 (Dijon : Impr. Darantiere, 20 décembre 1972). – LX-1412 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 106). (fr)
    Contient : L’exil ; Pasiphaé ; La reine morte ; Fils de personne ou Plus que le sang ; Un incompris ; Malatesta ; Le maître de Santiago ; Demain il fera jour ; Celles qu’on prend dans ses bras ou Les chevaux de bois ; La ville dont le prince est un enfant ; Port-Royal ; Brocéliande ; La mort qui fait le trottoir (Don Juan) ; Le cardinal d’Espagne ; L’embroc ; La guerre civile ; Notes de théâtre. Index bibliographique p. LIII-LIX.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références