« Citations sur l’âge de douze ans » : différence entre les versions
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Version du 28 juillet 2013 à 14:00
L’âge de douze ans, situé à la charnière de l’enfance et de l’adolescence, présente un attrait particulier pour les pédérastes, comme en témoignent de nombreuses citations, classées ci-dessous par ordre chronologique.
IIe siècle
Ἀκμῇ δωδεκέτους ἐπιτέρπομαι.
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L’apogée du douze ans me délecte.
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L’apogée du douze ans me délecte.
- Straton de Sardes, The Greek anthology, Harvard University Press, William Heinemann Ltd, 1979, Book XII « Strato’s Musa puerilis », p. 284 (trad. BoyWiki)
XXe siècle
To be twelve is an attainment worth the struggle. A boy, just twelve, is like a Frenchman just elected to the Academy.
Distinction and honour wait upon him. Younger boys show deference to a person of twelve: his experience is guaranteed, his judgment, therefore, mellow; consequently, his influence is profound. Eleven is not quite satisfactory: it is only an approach. Eleven has the disadvantage of six, of nineteen, of forty-four, and of sixty-nine. But, like twelve, seven is an honourable age, and the ambition to attain it is laudable. People look forward to being seven. Similarly, twenty is worthy, and so, arbitrarily, is twenty-one; forty-five has great solidity; seventy is most commendable and each year thereafter an increasing honour. Thirteen is embarrassed by the beginnings of a new colthood; the child becomes a youth. But twelve is the very top of boyhood.
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Avoir douze ans est une position digne d’être poursuivie. Un garçon qui vient d’avoir douze ans est comme un Français qui vient d’être élu à l’Académie.
Honneur et distinction l’attendent. Les garçons plus jeunes témoignent du respect à quelqu’un de douze ans : il a une expérience certaine, donc un jugement nuancé ; et par conséquent une profonde influence. Onze ans n’est pas tout à fait satisfaisant : ce n’est qu’un début. Onze ans présente le même inconvénient que six, dix-neuf, vingt-quatre et soixante-neuf. Mais, comme douze ans, sept est un âge honorable, et l’ambition d’y parvenir est louable. On est impatient d’avoir sept ans. De même, vingt ans vaut la peine, et c’est aussi le cas, arbitrairement, de vingt et un ; quarante-cinq est d’une grande solidité ; soixante-dix ans est extrêmement respectable, et chaque année de plus procure un honneur croissant. Treize ans est embarrassé par les débuts d’un nouvel apprentissage ; l’enfant devient un jeune. Mais douze ans est vraiment le sommet pour un garçon.
Distinction and honour wait upon him. Younger boys show deference to a person of twelve: his experience is guaranteed, his judgment, therefore, mellow; consequently, his influence is profound. Eleven is not quite satisfactory: it is only an approach. Eleven has the disadvantage of six, of nineteen, of forty-four, and of sixty-nine. But, like twelve, seven is an honourable age, and the ambition to attain it is laudable. People look forward to being seven. Similarly, twenty is worthy, and so, arbitrarily, is twenty-one; forty-five has great solidity; seventy is most commendable and each year thereafter an increasing honour. Thirteen is embarrassed by the beginnings of a new colthood; the child becomes a youth. But twelve is the very top of boyhood.
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Avoir douze ans est une position digne d’être poursuivie. Un garçon qui vient d’avoir douze ans est comme un Français qui vient d’être élu à l’Académie.
Honneur et distinction l’attendent. Les garçons plus jeunes témoignent du respect à quelqu’un de douze ans : il a une expérience certaine, donc un jugement nuancé ; et par conséquent une profonde influence. Onze ans n’est pas tout à fait satisfaisant : ce n’est qu’un début. Onze ans présente le même inconvénient que six, dix-neuf, vingt-quatre et soixante-neuf. Mais, comme douze ans, sept est un âge honorable, et l’ambition d’y parvenir est louable. On est impatient d’avoir sept ans. De même, vingt ans vaut la peine, et c’est aussi le cas, arbitrairement, de vingt et un ; quarante-cinq est d’une grande solidité ; soixante-dix ans est extrêmement respectable, et chaque année de plus procure un honneur croissant. Treize ans est embarrassé par les débuts d’un nouvel apprentissage ; l’enfant devient un jeune. Mais douze ans est vraiment le sommet pour un garçon.
- Booth Tarkington, Penrod, New York, Grosset & Dunlap, 1914, chap. XXVIII « Twelve », p. 308-309 (trad. BoyWiki)
Le génie mâle qui apparaît vers la douzième année, avec son trop et son défaut, le monde créé ne suffit pas pour sa faim. Il se dérive en fureur de connaître, il se dérive en goût du sacrifice, il se dérive en tendresses, en rêves de gloire, en fous dons de soi ; épuisé le réel, il veut encore et saute chez les ombres : il va à Dieu de toute l’espèce.
- Henry de Montherlant, Essais, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1963, La relève du matin, « Le jeudi de Bagatelle », p. 31 (voir la fiche de référence)
J’ai vu des garçons qui à douze ans avaient une espèce de génie, et qui à quatorze ans, du jour au lendemain (je veux dire : en quelques semaines), étaient devenus des idiots, qu’ils sont restés.
- Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Pour la reprise de 1963 », p. 303 (voir la fiche de référence)
Un enfant de douze ans, de qui le germe n’est pas fort, se gâte en huit jours.
- Henry de Montherlant, Théâtre, [Paris], Éd. Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1972, Fils de personne ou Plus que le sang, « Pour la reprise de 1963 », p. 305 (voir la fiche de référence)
Abel Tiffauges :
L’enfant de douze ans a atteint un point d’équilibre et d’épanouissement insurpassable qui fait de lui le chef-d’œuvre de la création. Il est heureux, sûr de lui, confiant dans l’univers qui l’entoure et qui lui paraît parfaitement ordonné. Il est si beau de visage et de corps que toute beauté humaine n’est que le reflet plus ou moins lointain de cet âge. Et puis, c’est la catastrophe. Toutes les hideurs de la virilité – cette crasse velue, cette teinte cadavérique des chairs adultes, ces joues râpeuses, ce sexe d’âne démesuré, informe et puant – fondent ensemble sur le petit prince jeté à bas de son trône. Le voilà devenu un chien maigre, voûté et boutonneux, l’œil fuyant, buvant avec avidité les ordures du cinéma et du music-hall, bref un adolescent.
Le sens de l’évolution est clair. Le temps de la fleur est passé. Il faut devenir fruit, il faut devenir graine. Le piège matrimonial referme bientôt ses mâchoires sur le niais. Et le voilà attelé avec les autres au lourd charroi de la propagation de l’espèce, contraint d’apporter sa contribution à la grande diarrhée démographique dont l’humanité est en train de crever. Tristesse, indignation. Mais à quoi bon ? N’est-ce pas sur ce fumier que naîtront bientôt d’autres fleurs ?
L’enfant de douze ans a atteint un point d’équilibre et d’épanouissement insurpassable qui fait de lui le chef-d’œuvre de la création. Il est heureux, sûr de lui, confiant dans l’univers qui l’entoure et qui lui paraît parfaitement ordonné. Il est si beau de visage et de corps que toute beauté humaine n’est que le reflet plus ou moins lointain de cet âge. Et puis, c’est la catastrophe. Toutes les hideurs de la virilité – cette crasse velue, cette teinte cadavérique des chairs adultes, ces joues râpeuses, ce sexe d’âne démesuré, informe et puant – fondent ensemble sur le petit prince jeté à bas de son trône. Le voilà devenu un chien maigre, voûté et boutonneux, l’œil fuyant, buvant avec avidité les ordures du cinéma et du music-hall, bref un adolescent.
Le sens de l’évolution est clair. Le temps de la fleur est passé. Il faut devenir fruit, il faut devenir graine. Le piège matrimonial referme bientôt ses mâchoires sur le niais. Et le voilà attelé avec les autres au lourd charroi de la propagation de l’espèce, contraint d’apporter sa contribution à la grande diarrhée démographique dont l’humanité est en train de crever. Tristesse, indignation. Mais à quoi bon ? N’est-ce pas sur ce fumier que naîtront bientôt d’autres fleurs ?
- Michel Tournier, Le Roi des aulnes, [Paris], Gallimard (Collection Soleil), 1970, p. 104-105 (voir la fiche de référence)
Claude[1] :
Nan mais je parle pas de ma vie sexuelle à moi. Non, sérieusement, je suis pas pédéraste. Mais… esthétiquement il y a rien de plus beau que les fesses d’un garçon de douze ans. Ni la chapelle Sixtine, ni la Messe en si mineur. C’est sublime les fesses d’un garçon de douze ans. Même les filles à c’t âge-là c’est déjà mou…
Nan mais je parle pas de ma vie sexuelle à moi. Non, sérieusement, je suis pas pédéraste. Mais… esthétiquement il y a rien de plus beau que les fesses d’un garçon de douze ans. Ni la chapelle Sixtine, ni la Messe en si mineur. C’est sublime les fesses d’un garçon de douze ans. Même les filles à c’t âge-là c’est déjà mou…
- Denys Arcand, Le déclin de l’empire américain, mis en scène par Denys Arcand, Corporation Image M&M, ONF, Téléfilm Canada, Société Générale du Cinéma du Québec, Radio-Canada, 1986, 39e min
Majesté du jeune garçon. À douze ans, on a douze ans, âge absolu. À quatorze ans, puberté faite et enfance abolie, on n’a plus qu’un an ou deux. Un ou deux ans d’adolescence. Et beaucoup d’hommes en restent là pour la vie, et se jugent supérieurs aux impubères.
- Tony Duvert, Abécédaire malveillant, Paris, Éd. de Minuit, 1989, p. 53 (voir la fiche de référence)
[Insérer le texte original en norvégien]
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Si nous avons vraiment besoin d’un âge de consentement, ce devrait être douze ans. Selon moi, nous n’avons pas besoin d’une telle règle. L’abus est déjà bien assez pris en compte par les lois contre l’agression.
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Si nous avons vraiment besoin d’un âge de consentement, ce devrait être douze ans. Selon moi, nous n’avons pas besoin d’une telle règle. L’abus est déjà bien assez pris en compte par les lois contre l’agression.
- Tor Erling Staff, « Interview [titre à préciser] », in Dagbladet, 7 octobre 2005 [date et référence à vérifier]
Voir aussi
Bibliographie
Éditions utilisées
- Duvert, Tony. Abécédaire malveillant. – Paris : Éd. de Minuit, 1989 (Alençon : Normandie Impression, 8 octobre 1989). – 144 p. ; 19 × 14 cm. (fr)ISBN 2-7073-1316-5 (broché)
- Montherlant, Henry de. Essais / préf. par Pierre Sipriot. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1963 (Mayenne : Impr. Floch, 16 octobre 1963). – XLII-1606 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 167). (fr)Contient : La relève du matin ; Chant funèbre pour les morts de Verdun ; Aux fontaines du désir ; Un voyageur solitaire est un diable ; Mors et vita ; Service inutile ; L’équinoxe de septembre ; Le solstice de juin ; Carnets (années 1930 à 1944) ; Textes sous une occupation. Index des Carnets p. 1363-1369.
- Montherlant, Henry de. Théâtre / préf. de Jacques de Laprade, préf. complémentaire de Philippe de Saint Robert. – [Paris] : Éd. Gallimard, 1972 (Dijon : Impr. Darantiere, 20 décembre 1972). – LX-1412 p. : jaquette ill. ; 18 × 11 cm. – (Bibliothèque de la Pléiade ; 106). (fr)Contient : L’exil ; Pasiphaé ; La reine morte ; Fils de personne ou Plus que le sang ; Un incompris ; Malatesta ; Le maître de Santiago ; Demain il fera jour ; Celles qu’on prend dans ses bras ou Les chevaux de bois ; La ville dont le prince est un enfant ; Port-Royal ; Brocéliande ; La mort qui fait le trottoir (Don Juan) ; Le cardinal d’Espagne ; L’embroc ; La guerre civile ; Notes de théâtre. Index bibliographique p. LIII-LIX.
- Tournier, Michel. Le Roi des aulnes. – [Paris] : Gallimard, 1970 (Mayenne : Impr. Floch). – 400 p. ; 20 × 14 cm. – (Collection Soleil ; 282). (fr)
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Interprété par Yves Jacques, Claude est un professeur d’histoire, célibataire et homosexuel.