« Narayana (Narayana Nair) » : différence entre les versions

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Version du 10 septembre 2013 à 12:16

Narayana est un « roman tantrique » signé Narayana Nair, paru en 1969 chez l’éditeur parisien Jérôme Martineau. Il se présente comme une autobiographie originellement écrite en tamil, puis traduite en français par Jaimouny, un neveu de l’auteur, aidé par un mystérieux A. P.

Intrigue

L’histoire se passe dans la seconde moitié du XIXe siècle, pour l’essentiel à Puddukal,[1] un village de la présidence de Madras (actuel État du Tamil Nadu), dans le Sud de l’Inde. Elle retrace l’adolescence de Narayana (de la caste des Nair), à partir d’une quatorzaine d’années, auprès d’un jeune gourou qui vit un peu à l’écart dans un ermitage.

La vénération de Narayana pour son gourou ne porte pas seulement sur la grande sagesse du jeune homme, mais aussi sur sa beauté physique. Tous deux vivent nus, et rapidement l’attirance du garçon se transforme en amour et en désir pour son « maître ». Mais celui-ci, sans le repousser, lui apprend petit à petit à dominer ses instincts au lieu d’être dominé par eux.

Plusieurs personnages secondaires permettent d’aborder différents aspects du désir et de la sexualité entre homme et garçon : Pounousamy, dit « le Taureau », un adolescent qui s’enflamme pour ses camarades plus jeunes et qui finit par s’enfuir avec l’un d’eux ; Keshawan, un autre gourou rencontré lors d’un voyage à Tanjore, et qui bien que marié tombe amoureux de Narayana ; puis, lorsque celui-ci devient adulte et commence à s’occuper des élèves de son maître, apparaissent Kembiranu « le Chéri » et le turbulent Kullu, tous deux âgés de quatorze à quinze ans, qui s’efforcent de séduire Narayana — et qui y parviennent d’ailleurs en partie.

Après la mort du gourou suite à une maladie, Narayana resté seul ne se sent pas la force morale de le remplacer. Il n’est pas attiré non plus par le mariage, ni par les ordinaires travaux des champs. Alors il ouvre à côté de l’ermitage une école où il pourra faire la classe aux enfants du village, en échange de sa subsistance.

Vraisemblance

Malgré sa forme autobiographique, confortée par une présentation de l’énigmatique A. P. qui retrace longuement l’histoire du manuscrit, cette petite œuvre se présente bien comme un « roman tantrique ».

En outre, les réflexions sur une sexualité déculpabilisée et sur les coutumes ridicules des Européens reflètent plus l’état d’esprit des tenants de la libération sexuelle dans les années 1960 que la mentalité d’un jeune Tamoul presque totalement ignorant au milieu du XIXe siècle.

Texte intégral

Le texte intégral de Narayana (corrigé des nombreuses erreurs typographiques ou orthographiques) figure aux pages suivantes :

Avertissement de l’éditeur et présentation par A. P.
1e partie 2e partie 3e partie
4e partie 5e partie 6e partie

Voir aussi

Bibliographie

Éditions

  • Narayana : roman tantrique / Narayana Nair ; traduit du tamil par Jaimouny et A. P. – [Paris] : Jérôme Martineau, cop. 1968 (Turin : Sargraf, novembre 1969). – 176 p. : couv. ill. ; 22 × 13 cm.

Articles connexes

Notes et références

  1. Parfois orthographié « Pudukkal ».