« Hans von Aachen » : différence entre les versions
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[[Image:AACHEN Hans von 1588 Das Urteil des Paris (Douai) 1280x836.jpeg|400px|thumb|''Le jugement de Pâris'', 1588]]'''Hans von Aachen''' (Cologne, [[1552]] – Prague, [[4 mars]] [[1615]]) est un [[peinture|peintre]] maniériste [[Allemagne|allemand]].<ref>On rencontre de nombreuses variantes au nom de Hans von Aachen : ''Johann von Aachen, Jan van Achen, Aken, Janachen, Fanachen, Abak, Jean Dac, Aquano, van Aken,'' etc.</ref> | [[Image:AACHEN Hans von 1588 Das Urteil des Paris (Douai) 1280x836.jpeg|400px|thumb|''Le jugement de Pâris'', 1588]]'''Hans von Aachen''' (Cologne, [[1552]] – Prague, [[4 mars]] [[1615]]) est un [[peinture|peintre]] maniériste [[Allemagne|allemand]].<ref>On rencontre de nombreuses variantes au nom de Hans von Aachen : ''Johann von Aachen, Jan van Achen, Aken, Janachen, Fanachen, Abak, Jean Dac, Aquano, van Aken,'' etc.</ref> | ||
Son style est une combinaison du maniérisme florentin, des chaudes couleurs vénitiennes et du naturalisme flamand. | Son style est une combinaison du maniérisme florentin, des chaudes couleurs vénitiennes et du naturalisme flamand. Les [[nu]]s tant masculins que féminins, modelés en poses élégantes, dégagent un fort caractère [[érotisme|érotique]]. | ||
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[[Image:AACHEN Hans von 1595c Herzog Wilhelm der V von Bayern mit seinem Sohn Albrecht 741x1200.jpg|200px|left|thumb|''Le duc Guillaume V de Bavière avec son fils Albert'', vers 1595]] | [[Image:AACHEN Hans von 1595c Herzog Wilhelm der V von Bayern mit seinem Sohn Albrecht 741x1200.jpg|200px|left|thumb|''Le duc Guillaume V de Bavière avec son fils Albert'', vers 1595]] | ||
Né à Cologne dans une famille originaire d’Aix-la-Chapelle (''Aachen''), Hans devient très tôt élève du peintre flamand Georg Jerrigh. | Né à Cologne dans une famille originaire d’Aix-la-Chapelle (d’où le nom ''Aachen''), Hans devient très tôt élève du peintre flamand Georg Jerrigh. | ||
À partir de [[1574]], il poursuit ses études en [[Italie]], d’abord à [[Florence]] où il peint divers portraits, puis à [[Rome]], et enfin à [[Venise]] auprès du [[Le Tintoret|Tintoret]], dont il assimile le savoir-faire, à la source de son maniérisme. | À partir de [[1574]], il poursuit ses études en [[Italie]], d’abord à [[Florence]] où il peint divers portraits, puis à [[Rome]], et enfin à [[Venise]] auprès du [[Le Tintoret|Tintoret]], dont il assimile le savoir-faire, à la source de son maniérisme. | ||
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Version du 4 octobre 2013 à 11:52
Hans von Aachen (Cologne, 1552 – Prague, 4 mars 1615) est un peintre maniériste allemand.[1]
Son style est une combinaison du maniérisme florentin, des chaudes couleurs vénitiennes et du naturalisme flamand. Les nus tant masculins que féminins, modelés en poses élégantes, dégagent un fort caractère érotique.
Biographie
Né à Cologne dans une famille originaire d’Aix-la-Chapelle (d’où le nom Aachen), Hans devient très tôt élève du peintre flamand Georg Jerrigh.
À partir de 1574, il poursuit ses études en Italie, d’abord à Florence où il peint divers portraits, puis à Rome, et enfin à Venise auprès du Tintoret, dont il assimile le savoir-faire, à la source de son maniérisme.
Il retourne en Allemagne vers 1588, où il se taille une bonne réputation de portraitiste auprès des marchands de Cologne, de la maison ducale de Bavière et de la famille du banquier Fugger à Augsbourg.
En 1592, il fait à Prague le portrait de l'empereur Rodolphe II et devient peintre de la cour impériale tout en menant une carrière diplomatique. Il est anobli en 1594. Deux ans plus tard, il épouse la fille du musicien flamand Roland de Lassus ; et à partir de 1601 il s’installe définitivement à Prague, où il meurt en 1615.
Œuvres
Hans von Aachen s’est spécialisé les représentations religieuses, mythologiques et allégoriques.
Outre de nombreux nus féminins, il parsème ses tableaux de représentations de jeunes garçons qui sont de deux sortes : soit des anges ou des putti dans le goût italien (seuls ou en groupe), très jeunes et plus ou moins interchangeables ; soit des préadolescents assez typés, qui tranchent avec la banalité des précédents.
Du premier groupe on peut donner comme exemples l’enfilade d’angelots du Couronnement de la Vierge, ou le putto survolant le Jugement de Pâris (tableau dont il existe deux versions assez différentes, l’une conservée au musée de la Chartreuse à Douai, l’autre en Alabama au Birmingham Museum of Art).
Les garçons témoignant d’un caractère plus affirmé sont souvent des représentations de l’Amour, comme dans le très tendre et charnel Vénus, l’Amour et Bacchus ; l’espiègle gamin de Jupiter, Antiope et l’Amour ; celui qui porte une corbeille de fruits dans Bacchus, Cérès et l’Amour ; ou encore le goguenard Cupidon, efféminé et grassouillet, de Vénus et Adonis aux chiens de chasse (peinture attribuée à l’atelier de l’artiste).
À cette série se rattache le très vivant double portrait du Duc Guillaume V de Bavière avec son fils Albert.
Les deux manières peuvent se trouver réunies, comme dans le Triomphe de l’Amour et de Bacchus : parmi une profusion d’Amours, s’y détache la figure adolescente d’Apollon jouant de la lyre.
Une seule fois Hans von Aachen a représenté un garçon seul, dans son portrait d’un Garçon à la grappe.
Enfin, il faut noter un thème particulièrement original traité dans La chute de Phaéton : outre le corps adolescent de Phaéton, qui forme le sujet central, Ganymède apparaît dans l’angle supérieur gauche, monté sur l’aigle et brandissant les foudres de Jupiter — rôle effrayant qui ne lui est jamais dévolu dans la légende classique.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- ↑ On rencontre de nombreuses variantes au nom de Hans von Aachen : Johann von Aachen, Jan van Achen, Aken, Janachen, Fanachen, Abak, Jean Dac, Aquano, van Aken, etc.