« Compagnie de Jésus » : différence entre les versions
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{{Citation bloc|Au collège Louis-le-Grand,<br>On ne connaît point le devant,<br>Car ces traîtres de pères,<br>Eh bien !<br>Attaquent le derrière,<br>Vous m’entendez bien ?<ref>Cité par [[Roger Peyrefitte]] dans ''[[Voltaire (Roger Peyrefitte)|Voltaire : sa jeunesse et son temps]]'', t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 40.</ref>}} | |||
*Épitaphe satirique : | *Épitaphe satirique : | ||
{{Citation bloc|Ci-gît un Jésuite :<br>Passant, serre les fesses et passe vite !<ref>Cité par [[Richard Francis Burton]] dans une note de sa traduction des ''[[Mille et une nuits]]'' (''The book of the Thousand nights and a night'', New York, The Heritage Press, 1962, t. II, p. 1240.)</ref>}} | {{Citation bloc|Ci-gît un Jésuite :<br>Passant, serre les fesses et passe vite !<ref>Cité par [[Richard Francis Burton]] dans une note de sa traduction des ''[[Mille et une nuits]]'' (''The book of the Thousand nights and a night'', New York, The Heritage Press, 1962, t. II, p. 1240.)</ref>}} | ||
*Autre épitaphe, pour un jésuite ayant eu la fonction de fouetteur au collège Louis-le-Grand de Paris : | |||
{{Citation bloc|Ci-gît père Constance en ce triste tombeau,<br>Qui des jeunes garçons fut le cruel bourreau.<br>Je ne vous dis pas qu’il fut sodomite ;<br>Mais tu sais, passant, qu’il était jésuite.<ref>Cité par [[Roger Peyrefitte]] dans ''[[Voltaire (Roger Peyrefitte)|Voltaire : sa jeunesse et son temps]]'', t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 24. Le père Constance mourut en [[1704]].</ref>}} | |||
*Dans ''[[L’exilé de Capri]]'', [[Roger Peyrefitte]] fait parler le prince de Candriano, lors d’une promenade dans [[Naples]] avec [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] : | *Dans ''[[L’exilé de Capri]]'', [[Roger Peyrefitte]] fait parler le prince de Candriano, lors d’une promenade dans [[Naples]] avec [[Jacques d’Adelswärd-Fersen]] : | ||
{{Citation bloc|Le prince désigna, sur les hauteurs de Pizzofalcone, les murs rouges et gris de la Nunziatella.<br>« Voilà, dit-il, la bonne maison par où nous sommes tous passés : l’ancien noviciat des jésuites, devenu collège militaire pour la jeunesse bien née. Or, vous savez que l’hôpital des enfants trouvés s’appelle L’annunziata. C’est ce qui a produit un vilain calembour, populaire à Naples : « Si les garçons pouvaient accoucher, la Nunziatella serait l’Annunziata. »<ref>{{Référence:L’exilé de Capri/Le Livre de Poche, 1974|refcourte}}, | {{Citation bloc|Le prince désigna, sur les hauteurs de Pizzofalcone, les murs rouges et gris de la Nunziatella.<br>« Voilà, dit-il, la bonne maison par où nous sommes tous passés : l’ancien noviciat des jésuites, devenu collège militaire pour la jeunesse bien née. Or, vous savez que l’hôpital des enfants trouvés s’appelle L’annunziata. C’est ce qui a produit un vilain calembour, populaire à Naples : « Si les garçons pouvaient accoucher, la Nunziatella serait l’Annunziata. »<ref>{{Référence:L’exilé de Capri/Le Livre de Poche, 1974|refcourte}}, deuxième partie, chap. XVII, p. 193.</ref>}} | ||
*Dans ''L’Innominato'', troisième tome de ses ''[[Propos secrets (Roger Peyrefitte)|Propos secrets]]'' ([[1989]]), Peyrefitte rappelle que la réputation pédérastique des jésuites était bien établie en [[France]] : | *Dans ''L’Innominato'', troisième tome de ses ''[[Propos secrets (Roger Peyrefitte)|Propos secrets]]'' ([[1989]]), Peyrefitte rappelle que la réputation pédérastique des jésuites était bien établie en [[France]] : | ||
{{Citation bloc|Dans les chansons d’autrefois, « jésuite » rimait toujours avec « sodomite ».<ref>{{Référence:Propos secrets/L’Innominato, Albin Michel, 1989|refcourte}}, chap. 4, | {{Citation bloc|Dans les chansons d’autrefois, « jésuite » rimait toujours avec « sodomite ».<ref>{{Référence:Propos secrets/L’Innominato, Albin Michel, 1989|refcourte}}, chap. 4, p. 207.</ref>}} | ||
==Vocabulaire== | |||
Au {{s|XVIII|e}}, on appelait la [[masturbation]] « la bataille des jésuites ».<ref>[[Roger Peyrefitte]], ''[[Voltaire (Roger Peyrefitte)|Voltaire : sa jeunesse et son temps]]'', t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 39.</ref> | |||
==Liste de jésuites== | ==Liste de jésuites== | ||
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*Saint [[Luigi Gonzaga|Louis de Gonzague]] ou Aloys Gonzague ([[1568]] – [[1591]]), patron de la jeunesse catholique | *Saint [[Luigi Gonzaga|Louis de Gonzague]] ou Aloys Gonzague ([[1568]] – [[1591]]), patron de la jeunesse catholique | ||
*Abbé de Septmaisons | *Abbé de Septmaisons | ||
*[[Pierre-François Guyot Desfontaines]] ([[1685]] – [[1745]]) | *[[Pierre-François Guyot Desfontaines]] ([[1685]] – [[1745]]) | ||
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===Bibliographie=== | ===Bibliographie=== | ||
*''[[Sentiment des jésuites touchant le péché philosophique]]'' / père Bouhours, | *''[[Sentiment des jésuites touchant le péché philosophique (Dominique Bouhours)|Sentiment des jésuites touchant le péché philosophique]]'' / père Dominique Bouhours, Paris, chez la veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1690. | ||
*''[[Dissertation sur les mœurs de Socrate, relativement à | *''[[Dissertation sur les mœurs de Socrate, relativement à l’accusation de pédérastie]]'' / abbé Claude François Fraguier. | ||
*''[[Mémoires historiques sur l’orbilianisme et les correcteurs des jésuites|Mémoires historiques sur l’orbilianisme et les correcteurs des jésuites : avec la décision d’un cas de conscience extrêmement singulier, & quelques petits coups de patte donnés en passant, tant à droite qu’à gauche, mais sans aucune intention d’égratigner personne en particulier]]'', Genève, aux dépens de la Compagnie, 1763. | |||
*''[[Sébastien Roch (Octave Mirbeau)|Sébastien Roch]]'' / [[Octave Mirbeau]], Charpentier, 1890. (Sur le collège Saint-François-Xavier de Vannes.) | *''[[Sébastien Roch (Octave Mirbeau)|Sébastien Roch]]'' / [[Octave Mirbeau]], Charpentier, 1890. (Sur le collège Saint-François-Xavier de Vannes.) | ||
*''[[Prêtres et moines non conformistes en amour (G. Dubois-Desaulle)|Prêtres et moines non conformistes en amour : les infâmes]]'' / G. Dubois-Desaulle, Paris, Éd. de la Raison, 1902. | *''[[Prêtres et moines non conformistes en amour (G. Dubois-Desaulle)|Prêtres et moines non conformistes en amour : les infâmes]]'' / G. Dubois-Desaulle, Paris, Éd. de la Raison, 1902. |
Version du 4 juin 2014 à 22:26
La Compagnie de Jésus (Societas Jesu, en abrégé SJ ou s.j.) est un ordre religieux catholique strictement masculin dont les membres sont des clercs réguliers appelés « jésuites ». La Compagnie a été fondée par Ignace de Loyola et les premiers compagnons en 1539, et approuvée en 1540 par le pape Paul III.
Ordre missionnaire et éducateur
Anecdotes et citations
- Chanson de 1685, sur l’air Vous m’entendez bien :
« | Au collège Louis-le-Grand, On ne connaît point le devant, Car ces traîtres de pères, Eh bien ! Attaquent le derrière, Vous m’entendez bien ?[1] |
» |
- Épitaphe satirique :
« | Ci-gît un Jésuite : Passant, serre les fesses et passe vite ![2] |
» |
- Autre épitaphe, pour un jésuite ayant eu la fonction de fouetteur au collège Louis-le-Grand de Paris :
« | Ci-gît père Constance en ce triste tombeau, Qui des jeunes garçons fut le cruel bourreau. Je ne vous dis pas qu’il fut sodomite ; Mais tu sais, passant, qu’il était jésuite.[3] |
» |
- Dans L’exilé de Capri, Roger Peyrefitte fait parler le prince de Candriano, lors d’une promenade dans Naples avec Jacques d’Adelswärd-Fersen :
« | Le prince désigna, sur les hauteurs de Pizzofalcone, les murs rouges et gris de la Nunziatella. « Voilà, dit-il, la bonne maison par où nous sommes tous passés : l’ancien noviciat des jésuites, devenu collège militaire pour la jeunesse bien née. Or, vous savez que l’hôpital des enfants trouvés s’appelle L’annunziata. C’est ce qui a produit un vilain calembour, populaire à Naples : « Si les garçons pouvaient accoucher, la Nunziatella serait l’Annunziata. »[4] |
» |
- Dans L’Innominato, troisième tome de ses Propos secrets (1989), Peyrefitte rappelle que la réputation pédérastique des jésuites était bien établie en France :
« | Dans les chansons d’autrefois, « jésuite » rimait toujours avec « sodomite ».[5] | » |
Vocabulaire
Au XVIIIe siècle, on appelait la masturbation « la bataille des jésuites ».[6]
Liste de jésuites
- Saint Stanislas Kostka (1550 – 1568)
- Saint Louis de Gonzague ou Aloys Gonzague (1568 – 1591), patron de la jeunesse catholique
- Abbé de Septmaisons
- Pierre-François Guyot Desfontaines (1685 – 1745)
- Xavier de Trennes, personnage imaginaire des romans de Roger Peyrefitte
- Le pape François (né en 1936)
Voir aussi
Bibliographie
- Sentiment des jésuites touchant le péché philosophique / père Dominique Bouhours, Paris, chez la veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1690.
- Dissertation sur les mœurs de Socrate, relativement à l’accusation de pédérastie / abbé Claude François Fraguier.
- Mémoires historiques sur l’orbilianisme et les correcteurs des jésuites : avec la décision d’un cas de conscience extrêmement singulier, & quelques petits coups de patte donnés en passant, tant à droite qu’à gauche, mais sans aucune intention d’égratigner personne en particulier, Genève, aux dépens de la Compagnie, 1763.
- Sébastien Roch / Octave Mirbeau, Charpentier, 1890. (Sur le collège Saint-François-Xavier de Vannes.)
- Prêtres et moines non conformistes en amour : les infâmes / G. Dubois-Desaulle, Paris, Éd. de la Raison, 1902.
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Cité par Roger Peyrefitte dans Voltaire : sa jeunesse et son temps, t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 40.
- ↑ Cité par Richard Francis Burton dans une note de sa traduction des Mille et une nuits (The book of the Thousand nights and a night, New York, The Heritage Press, 1962, t. II, p. 1240.)
- ↑ Cité par Roger Peyrefitte dans Voltaire : sa jeunesse et son temps, t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 24. Le père Constance mourut en 1704.
- ↑ Roger Peyrefitte, L’exilé de Capri, Paris, Le Livre de Poche (Le livre de poche), 1974, deuxième partie, chap. XVII, p. 193.
- ↑ Roger Peyrefitte, L’Innominato, Paris, Albin Michel, 1989, chap. 4, p. 207.
- ↑ Roger Peyrefitte, Voltaire : sa jeunesse et son temps, t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 39.