« Les jésuites mis sur l’échafaud (extraits) » : différence entre les versions

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L’opuscule de Pierre Jarrige '''''[[Les jésuites mis sur l’échafaud (Pierre Jarrige)|Les jésuites mis sur l’échafaud]]''''' ([[1646]]), avec son appendice ''La réponse aux calomnies de Jacques Beaufés'', comporte les deux '''extraits''' suivants, qui dénoncent la [[pédérastie]] chez les [[Compagnie de Jésus|jésuites]].
L’opuscule de Pierre Jarrige '''''[[Les jésuites mis sur l’échafaud (Pierre Jarrige)|Les jésuites mis sur l’échafaud]]''''' ([[1648]]), avec son appendice ''La réponse aux calomnies de Jacques Beaufés'', comporte les deux '''extraits''' suivants, qui dénoncent la [[pédérastie]] chez les [[Compagnie de Jésus|jésuites]].


==Texte d’époque==
==Texte d’époque==


D’après l’édition originale de 1646.
D’après l’édition de 1649.


:<small>Voir [[Les_jésuites_mis_sur_l’échafaud_(extraits)#Version_modernisée_et_annotée|ci-dessous une version modernisée et annotée]] du même texte.</small>
:<small>Voir [[Les_jésuites_mis_sur_l’échafaud_(extraits)#Version_modernisée_et_annotée|ci-dessous une version modernisée et annotée]] du même texte.</small>

Version du 15 juin 2014 à 23:00

Ce texte historique est protégé contre les modifications.

L’opuscule de Pierre Jarrige Les jésuites mis sur l’échafaud (1648), avec son appendice La réponse aux calomnies de Jacques Beaufés, comporte les deux extraits suivants, qui dénoncent la pédérastie chez les jésuites.

Texte d’époque

D’après l’édition de 1649.

Voir ci-dessous une version modernisée et annotée du même texte.

Dans les collèges



Chapitre V.


Les Impudicites de Iesuistes dans
leurs classes.


Il n’appartient qu’au soleil d’espendre son rayon, sur les voyries, & les bourbiers, sans corrompre sa pureté, & infecter l’esclat de sa belle lumiere : Il sera malaisé de porter mon esprit, & mener celuy de mon lecteur sur les ordures, d’ont je convaincray les Jesuistes, sans nous mettre en danger, d’infecter par pensees impures nostre imagination ; mais le Dieu de Pureté, qui demande pour le bien du public, que de si enormes vilainies soient descouvertes, nous preservera par sa grace & nous fera couler sur ces objects sans nous sallir.

Ignace n’a à proprement parler, escrit qu’une regle pour la chasteté, mais parce, qu’il à commendé a ses moynes, non pas d’imiter la pureté des grands saincts, ou de la vierge Marie, mais la Pureté Angelique par la neteté de leurs corps, il les à jettés dans le desespoir d’en venir à bout, & ne pouvans monstrer, qu’ils sont anges, car ils sont trop charnels, ils font voir, & sur tout depuys quelque temps, qu’ils sont hommes, & des plus attachés au sens & à la chair. Le petit monde qui les voit converser familierement avec les devotes ; & passer les trois & les quatre heures dans le babil, bec à bec ; croyt quils sont autant exemps des ordures, que la premiere sphere des corps celestes est exempte des impressions de la terre, mais ces coquettes, qui soubs pretexte de devotion, nourrissent dans ces familiarités ordinaires un amour lascif, sçavent qu’ils sont attachés a la chair, comme les corbeaux du deluge sur les charognes. Vous diriez, à les voir dans leurs devotions, qu’ilz volent par elevation d’esprit, dans le sanctuaire de la divinité, comme les aigles dans le sein du soleil : Mais je vous asseure que la plus part de ces vilains sont semblables a ces puants vautours, qui dans la sublimité de leur vol semblent faire la sentinelle pour la seureté du ciel, & la ronde pour la conservation de la terre, & cependant ont l’œil tousiours tendu contre bas, pour fondre sur la premiere voirie, & serpent qui pourit sur un fumier.

Les Jesuistes ont eu, & ont encore tousiours ce soing de persuader aux esprits bigotz, & credules, que leur Secte surpasse en pureté incomparablement tous les autres ordres ; Moi qui ay vescu long temps avec eux, ne soubscrips pas a cette proposition. Si toutes fois la chasteté n’est pas mieux gardée dans les autres convents, que dans leurs maisons, il faut dire a la confusion de leurs instituts, que la pureté s’en est envolée des monastères, de la mesme façon que le Satyrique disoit jadis qu’elle s’en estoit fuie du monde.

Je peux assurer avec verité, qu’il n’est point quasi de crime en faict de lubricité, dont je ne convainque les Jesuistes, & sans courir que dans trois, ou quatre Colleges de la Province de Guienne ou j’ay vescu ; je feray voir au public, qu’ils n’ont laissé sorte de vilainies, que quelqun d’eux n’ait pratiqué : Commençons par les ordures, qu’ils commettent dans leurs classes.

Il ni à que Dieu qui voit les pensees, sonde les reins, & penetre les cœurs. je ne touche point à ce sanctuaire, aussi n’est il pas permis a l’homme de fouiller dans les replis de ce petit abisme, Mais à juger du raport, qu’ils font entre eux de leurs tentations, il est certain que la plus grand part bruslent comme des tisons allumez. les mollesses, les attouchemens sensuels, les pollutions, & les ordures sont si communes à leurs jeunes gens, qu’ilz en laissent les marques, & les vestiges par tout avec tant d’horreur, que leur lasçiveté n’est pas imaginable. Il s’est trouvé des Regens parmy eux, qui n’ont pas faict difficulté, de se faire toucher deshonestement à leurs escoliers, pour se faire exciter à cette abominable infamie, Iusques la, que quelques uns de ses enfans, s’estans faicts du depuis de leur societé ont accusé ces vilains à leur maistre de novices. Mon encre rougit, escrivant ces saletés. Le college de Limoges ne peut nier, qu’un de ces Regens nommé Sanguiniere n’ait appellé plusieurs foys un beau garçon, les dimanches & les jours de congé soubs pretexte de luy corriger ses compositions, ne l’ait entretenu de discours amoureux, & se soit faict toucher avec tant de passion, que l’habitude au mal du depuis l’aveugla, & le porta mesme à la faire venir dans sa grande chaire, ut inter manus illius se pollueret. pendant que ces condisciples estoient attentifs à composer dans la classe. J’ay surpris moy mesme, estant prefect dans le college d’Agen, le maistre de la quatriesme nommé François Mingelousaux baisant ardement, & serrant entre ses genoux, & ses bras un petit Gentilhomme de ses escoliers. L’enfant, qui estoit innocent s’estimoit bien chery, mais si son pere l’un des plus genereux du pays eut appris ces infamies, quelque credit que les Jesuistes ayent, il luy eut couppé les oreilles. Si j’avois à nommer, les autres qui dans leur regence tombent, & sont tombés dans cette infirmité, je m’arresterois premierement dans le grand college de Bordeaux, puis parcourois les autres, l’un apres l’autre, & finisant par celuy de Fontenay, je fairois voir, que dans chasqun est arrivé quelque saleté de telle nature. Ils ne peuvent tenir les mains sans toucher, ny la bouche sans baiser, & cette parole est ordinaire dans l’entretien des escoliers les plus clairvoyans, un tel N. N. est la Damoiselle de nostre Regent. Ces horribles Sodomies, que quelques uns de leurs Regens exercent, ne se rencontrent pas seulement dans les grandes Accademies, ou ilz ont à choisir, mais elles regnent encore dans les plus petis colleges, & residances, tant aujourdhuy le mal est general dans cette societé. Deux escoliers de la petite ville de Sainct Macaire se sont plaints à leurs parens, & les parens au superieur du lieu, qu’un certain Gervaise leur maistre les avoit forcés & marquoit si distinctement, le lieu, la façon les circonstances, qu’il fut aisé de convaincre ce Gommorreau & ce Sodomite. Christophle Penaud son prefect est un tesmoin irreprochable de cette conviction, puis qu’il eust la commission du Recteur de Bourdeaux d’en faire des veritables & secretes informations. Il y à des Seigneurs d’eminente condition dans la ville de Bourdeaux, qui sçavent, que Leonard Alemay, les a faict deschauser, non pour autre fin, que pour contempler leur nudité. Les fesser de la main par delices, est un passe temps à ces infames, que Dieu bruslera de son feu, s’ils ne se retirent d’un peché, qui couvre de honte & de confusion la nature.



Jacques Beaufés



Chapitre III.


Caractere de Iacques Beaufés touchant
ses meurs.


[…]

Vous reprochés, dira il, à un homme desia gris, les fautes d’un jeune homme. Je voudrois que sa modestie m’eut obligé, de cacher non seulement celles de sa jeunesse, mais encore plus celles de son ëage viril, qui pour estre plus importantes, luy cuiront un peu plus. Je suis marry, qu’il faille salir mon papier, & accuser un homme, avec qui j’ay vescu, du peché le plus honteux, qui soit en la nature. Toute la Province scait, que du temps du Provincial Malescot, le General de l’ordre Mutius Vitelleschi avoit escrit de n’attendre plus, & de le renvoyer, puis qu’il estoit incorrigible, le principal crime, dont il était chargé, estoit qu’il avait touché deshonestement quelques petis escoliers d’une rare beauté, & mesme dans la maison une nuict il s’estoit leué de son lict, pour aller coucher avec un certain jeune philosophe, mon condisciple nommé Martial Lamy religieux Jesuiste. Cette inclination violante, qui l’attachoit aux jeunes enfans, & les preuves, que les Superieurs avoient de cette affection desreglee, forma un violent soubçon de son impudicité, jusques la, qu’il estoit convaincu, mais pour n’edifier pas mal la communauté, on cacha tant qu’on peut cette accusation, non pas tellement, que plus de dix, ne la sceussent entre lesquels j’estois, pour estre compagnon d’eschole de celuy, qui estoit diligemment interrogé sur ce point. Ce, qui doit couvrir de honte son visage.

[…]



Version modernisée et annotée

Version avec orthographe et ponctuation modernes, et en notes quelques précisions lexicales sur la langue du XVIIe siècle. On a consulté l’édition originale de 1646 et la réédition de 1677, qui diffèrent par des variantes orthographiques et typographiques.

Voir ci-dessus le texte de 1646.

Dans les collèges



Chapitre V.


Les Impudicités de Jésuites dans
leurs classes.


Il n’appartient qu’au soleil d’épandre son rayon sur les voiries[1] et les bourbiers, sans corrompre sa pureté et infecter l’éclat de sa belle lumière. Il sera malaisé de porter mon esprit et mener celui de mon lecteur sur les ordures, dont je convaincrai[2] les Jésuites, sans nous mettre en danger d’infecter par pensées impures notre imagination ; mais le Dieu de Pureté, qui demande pour le bien du public que de si énormes vilenies soient découvertes, nous préservera par sa grâce et nous fera couler sur ces objets sans nous salir.

Ignace[3] n’a, à proprement parler, écrit qu’une règle pour la chasteté, mais parce qu’il a commandé à ses moines, non pas d’imiter la pureté des grands saints, ou de la Vierge Marie, mais la Pureté Angélique par la netteté de leurs corps, il les a jetés dans le désespoir d’en venir à bout, et ne pouvant montrer qu’ils sont anges, car ils sont trop charnels, ils font voir, et surtout depuis quelque temps, qu’ils sont hommes, et des plus attachés au sens et à la chair. Le petit monde qui les voit converser familièrement avec les dévotes, et passer les trois et les quatre heures dans le babil, bec à bec, croit qu’ils sont autant exempts des ordures, que la première sphère des corps célestes est exempte des impressions de la terre, mais ces coquettes, qui sous prétexte de dévotion nourrissent dans ces familiarités ordinaires un amour lascif, savent qu’ils sont attachés à la chair, comme les corbeaux du déluge sur les charognes. Vous diriez, à les voir dans leurs dévotions, qu’ils volent par élévation d’esprit dans le sanctuaire de la divinité, comme les aigles dans le sein du soleil. Mais je vous assure que la plupart de ces vilains sont semblables à ces puants vautours, qui dans la sublimité de leur vol semblent faire la sentinelle pour la sûreté du ciel, et la ronde pour la conservation de la terre, et cependant ont l’œil toujours tendu contre-bas, pour fondre sur la première voirie, et serpent qui pourrit sur un fumier.

Les Jésuites ont eu, et ont encore toujours, ce soin de persuader aux esprits bigots, et crédules, que leur Secte surpasse en pureté incomparablement tous les autres ordres. Moi qui ai vécu longtemps avec eux, ne souscris pas à cette proposition. Si toutefois la chasteté n’est pas mieux gardée dans les autres convents que dans leurs maisons, il faut dire à la confusion de leurs instituts que la pureté s’en est envolée des monastères, de la même façon que le Satyrique disait jadis qu’elle s’en était fuie[4] du monde.

Je peux assurer avec vérité qu’il n’est point quasi de crime en fait de lubricité, dont je ne convainque les Jésuites, et sans courir que dans trois ou quatre Collèges de la Province de Guyenne où j’ai vécu, je ferai voir au public qu’ils n’ont laissé[5] sorte[6] de vilenies que quelqu’un d’eux n’ait pratiqué. Commençons par les ordures qu’ils commettent dans leurs classes.

Il n’y a que Dieu qui voit les pensées, sonde les reins, et pénètre les cœurs. Je ne touche point à ce sanctuaire, aussi n’est-il pas permis à l’homme de fouiller dans les replis de ce petit abîme. Mais à juger du rapport[7] qu’ils font entre eux de leurs tentations, il est certain que la plus grande part brûlent comme des tisons allumés. Les mollesses[8], les attouchements sensuels, les pollutions et les ordures sont si communes à leurs jeunes gens, qu’ils en laissent les marques et les vestiges partout avec tant d’horreur, que leur lasciveté n’est pas imaginable. Il s’est trouvé des Régents[9] parmi eux, qui n’ont pas fait difficulté de[10] se faire toucher déshonnêtement à leurs écoliers, pour se faire exciter à cette abominable infamie, jusque là que[11] quelques-uns de ces enfants, s’étant faits[12] du depuis[13] de leur société, ont accusé ces vilains à leur maître de novices. Mon encre rougit, écrivant ces saletés. Le collège de Limoges ne peut nier, qu’un de ces Régents nommé Sanguinière n’ait appelé plusieurs fois un beau garçon, les dimanches et les jours de congé, sous prétexte de lui corriger ses compositions[14], ne l’ait entretenu de discours amoureux, et se soit fait toucher avec tant de passion, que l’habitude au mal du depuis l’aveugla, et le porta même à le faire venir dans sa grande chaire, ut inter manus illius se pollueret,[15] pendant que ces condisciples étaient attentifs à composer dans la classe. J’ai surpris moi-même, étant préfet[16] dans le collège d’Agen, le maître de la quatrième nommé François Mingelousaux baisant ardemment et serrant entre ses genoux et ses bras un petit Gentilhomme de ses écoliers. L’enfant, qui était innocent, s’estimait bien chéri, mais si son père, l’un des plus généreux du pays, eût appris ces infamies, quelque crédit que les Jésuites aient, il lui eût coupé les oreilles. Si j’avais à nommer les autres qui dans leur régence[17] tombent, et sont tombés, dans cette infirmité, je m’arrêterais premièrement dans le grand collège de Bordeaux, puis parcourrais les autres, l’un après l’autre, et finissant par celui de Fontenay, je ferais voir, que dans chacun est arrivé quelque saleté de telle nature. Ils ne peuvent tenir[18] les mains sans toucher, ni la bouche sans baiser, et cette parole est ordinaire dans l’entretien[19] des écoliers les plus clairvoyants : un tel N. N. est la Damoiselle de notre Régent. Ces horribles Sodomies, que quelques-uns de leurs Régents exercent, ne se rencontrent pas seulement dans les grandes Académies[20], où ils ont à choisir, mais elles règnent encore dans les plus petits collèges et résidences, tant aujourd’hui le mal est général dans cette société. Deux écoliers de la petite ville de Saint-Macaire se sont plaints à leurs parents, et les parents au supérieur du lieu, qu’un certain Gervaise leur maître les avait forcés, et marquaient[21] si distinctement le lieu, la façon, les circonstances, qu’il fut aisé de convaincre ce Gomorrheau[22] et ce Sodomite. Christophle Penaud son préfet est un témoin irréprochable de cette conviction[23], puisqu’il eut la commission du Recteur[24] de Bordeaux d’en faire des véritables et secrètes informations[25]. Il y a des Seigneurs d’éminente condition dans la ville de Bordeaux, qui savent que Léonard Alemay les a fait déchausser[26], non pour autre fin[27] que pour contempler leur nudité. Les fesser de la main par délices, est un passe-temps à ces infâmes, que Dieu brûlera de son feu, s’ils ne se retirent d’un péché, qui couvre de honte et de confusion la nature.



Jacques Beaufés



Chapitre III.


Caractère de Jacques Beaufés touchant
ses mœurs.


[…]

Vous reprochez, dira-t-il, à un homme déjà gris[28], les fautes d’un jeune homme. Je voudrais que sa modestie[29] m’eût obligé de cacher non seulement celles de sa jeunesse, mais encore plus celles de son âge viril, qui, pour être plus importantes, lui cuiront un peu plus. Je suis marri qu’il faille salir mon papier, et accuser un homme avec qui j’ai vécu, du péché le plus honteux qui soit en la nature. Toute la Province sait que du temps du Provincial[30] Malescot, le Général[31] de l’ordre Mutius Vitelleschi avait écrit de n’attendre plus, et de le renvoyer, puisqu’il était incorrigible, le principal crime dont il était chargé, était qu’il avait touché déshonnêtement quelques petits écoliers d’une rare beauté, et même dans la maison une nuit il s’était levé de son lit, pour aller coucher avec un certain jeune philosophe[32], mon condisciple nommé Martial Lamy, religieux Jésuite. Cette inclination violente, qui l’attachait aux jeunes enfants, et les preuves que les Supérieurs avaient de cette affection déréglée, forma un violent soupçon de son impudicité, jusque là qu’il était convaincu, mais pour n’édifier[33] pas mal la communauté, on cacha tant qu’on put cette accusation, non pas tellement[34] que plus de dix ne la sussent entre[35] lesquels j’étais, pour être[36] compagnon d’école de celui qui était diligemment interrogé sur ce point. Ce qui doit couvrir de honte son visage.

[…]



Voir aussi

Source

  • Les Jesuistes mis sur l’eschafaut, pour plusieurs crimes capitaux par eux commis dans la Province de Guienne ; avec La response aux calomnies de Jacques Beaufés]] / par le sieur Pierre Jarrige, ci devant Jesuiste, profés du quatriesme vœu, & predicateur, [Leyde], 1677.
    Chap. V, « Les Impudicités de Iesuistes dans leurs classes », p. 57-64. Chap. III, « Caractere de Iacques Beaufés touchant ses meurs », p. 176-178.

Articles connexes

Notes et références

  1. voirie : dépôt d’ordures.
  2. convaincre : Administrer à quelqu’un la preuve irréfutable de son crime.
  3. Ignace : Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus.
  4. elle s’en était fuie : elle s’était enfuie.
  5. laisser : manquer, délaisser.
  6. sorte : aucune sorte.
  7. rapport : relation, témoignage.
  8. mollesses : faits qui manifestent un relâchement moral (du latin mollicies).
  9. régent : professeur.
  10. faire difficulté de : hésiter à, avoir scrupule à.
  11. jusque là que : au point que.
  12. se faire de : entrer dans (une société).
  13. du depuis : depuis lors.
  14. composition : exercice écrit, devoir.
  15. ut inter manus illius se pollueret : afin de se polluer entre les mains de celui-ci.
  16. préfet : responsable de la discipline et des études.
  17. régence : professorat.
  18. tenir : garder.
  19. entretien : conversation.
  20. académie : établissement d’éducation.
  21. marquer : indiquer.
  22. Gomorrheau : Gomorrhéen, habitant de Gomorrhe.
  23. conviction : preuve d’un délit.
  24. recteur : directeur d’un collège.
  25. informations : enquête.
  26. déchausser : enlever ou baisser les chausses, c’est-à-dire la culotte.
  27. non pour autre fin : dans nul autre but.
  28. gris : grisonnant.
  29. modestie : pudeur, décence, retenue.
  30. provincial : Supérieur d’une province, dans un ordre religieux.
  31. général : Supérieur général de la Compagnie de Jésus.
  32. philosophe : élève de la classe de philosophie.
  33. édifier : enseigner, éduquer.
  34. non pas tellement : pas à tel point.
  35. entre : parmi.
  36. pour être : parce que j’étais.