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*En raison des « crises de folie » qui l’affectaient, peut-on risquer le diagnostic de bipolarité — comme sans doute pour Jacques Thieuloy et Tony Duvert ?
*En raison des « crises de folie » qui l’affectaient, peut-on risquer le diagnostic de bipolarité — comme sans doute pour Jacques Thieuloy et Tony Duvert ?
[[Utilisateur:Agnorum|Agnorum]] ([[Discussion utilisateur:Agnorum|discussion]]) 5 juin 2020 à 11:29 (UTC)
[[Utilisateur:Agnorum|Agnorum]] ([[Discussion utilisateur:Agnorum|discussion]]) 5 juin 2020 à 11:29 (UTC)
Certaines des questions que vous posez ne me paraissent pas énigmatiques en ceci que les réponses possibles ne sont que des variations dans une gamme cohérente : elles ne s’opposent pas diamétralement. Je réponds à celles qui me paraissent à ma portée en fonction de ma subjectivité.
Il faut se replacer dans le contexte socio-économique du XIXe siècle pour comprendre que François Botreau n’était pas vraiment un Thénardier : il estimait légitime qu’un neveu recueilli chez lui, blanchi et nourri, gagne de quoi subvenir à ses besoins (la tenue d’un restaurant n’était pas de tout repos) . Sa rudesse envers le jeune Pierre peut être considérée comme étant dans la moyenne des attitudes de sa classe sociale à l’égard des enfants.
Hervé, comme tout homme normalement constitué, devait avoir un faible pour les jeunes garçons et il a sûrement été apitoyé et séduit par le petit Pierre Botreau. L’expression de son penchant, face aux difficultés d’une relation sexuelle, a dû trouver un exutoire (il attendait peut-être un « mûrissement » de son protégé à ce sujet.) Et je pense que la relation de Florimond avec son fils Emmanuel était aussi de nature amoureuse, comme celle de Thomas Mann pour l’un de ses fils (Klaus, je crois) ou d’Abel Hermant pour son fils adoptif (fils de son ancienne maîtresse et donc demi-frère de sa fille morte peu de temps après sa naissance). Il y a des passages assez ahurissants à ce sujet dans ''Une journée brève'' (passages reproduits dans un livre sur la paternité chez Hermant de Quintes-feuilles – encore cet éditeur, c’est louche…)
Quant au jeune Botreau, il est clair qu’il ne pouvait ressentir qu’un soulagement à être d’un seul coup propulsé dans une situation qui favorisait son bien-être. La tentative d’acte sexuel avortée du compositeur n’a été qu’un épisode sans importance à côté des engueulades de son oncle et du travail répétitif et abrutissant de laveur de bouteilles.
Le président parle de faits qui témoignent d’une grande perversion de mœurs parce que, touchant le même milieu (musiciens et chanteurs), l’affaire Hervé et l’affaire Alexis Dupont étaient contemporaines et associées par la presse et les épistoliers (et elle le sera par les mémorialistes).
Je ne savais pas que Jacques Thieuloy et Tony Duvert aient été bipolaires. D’ailleurs est-ce le cas (je veux dire, le diagnostic a-t-il été posé ?)
Pour Hervé, je pense qu’il était loufoque et colérique (la loufoquerie accompagne une certaine forme de créativité) et non bipolaire. Son côté loufoque apparaît dans ses opérettes (et c’est ce qui fait aussi qu’il se soit plu parmi les Anglais qui aiment les excentriques. Pour moi il n’était pas un « fou à mi-temps » selon l’expression de Michel Dansel). Sa bonne santé mentale peut être déduite du fait qu’il a supporté pendant 18 mois la prison de Mazas, une prison cellulaire où le taux de suicide était très élevé à cause de l’isolement des condamnés.
Les autres questions me semblent des os à ronger (avec un n, nom de Zeus !)
--[[Utilisateur:Skanda|Skanda]] ([[Discussion utilisateur:Skanda|discussion]]) 5 juin 2020 à 13:44 (UTC)

Version du 5 juin 2020 à 13:44

Page spéciale — Autre titre

Cette affaire est bien mystérieuse ! C’est avec plaisir que j’ai apporté quelques améliorations mineures (mais il reste encore à faire), et que j’ai créé une page spéciale pour les articles de presse et autres documents qui pourront y être joints.

Le titre Hervé (musicien) serait peut-être préférable à Hervé (compositeur), car englobant mieux l’ensemble de sa carrière. En effet, Florimond Ronger a également été chanteur (comme petit choriste d’abord, et ensuite pour ses propres œuvres), pianiste, organiste, professeur de chant, metteur en scène et directeur de troupe.

Agnorum (discussion) 4 juin 2020 à 23:27 (UTC)

Le titre qui me semble logique serait Florimond Roger dit Hervé. J’ai préféré utiliser le même titre que Wikipédia, à savoir Hervé (compositeur).
--Skanda (discussion) 5 juin 2020 à 05:26 (UTC)
Le titre le plus logique serait même Florimond Ronger (avec un n, nom de Zeus !). Mais quand il y a pseudonyme(s), on choisit habituellement le nom le plus connu, afin de faciliter la recherche : Achille Essebac, Jean-Claude Alain, etc. (l’usage reste quand même plus ou moins fluctuant).
S’il n’y a pas d’autre motif que d’imiter la Wikipédia française — laquelle est loin d’avoir toujours raison, témoin son attitude ridicule et injuste envers BoyWiki —, je renommerai l’article en Hervé (musicien), et créerai ensuite toutes les redirections, ainsi que la nécessaire page d’homonymie pour Hervé.
Agnorum (discussion) 5 juin 2020 à 11:29 (UTC)

Questions en suspens

Dans l’état actuel des recherches, il semble y avoir à propos de Florimond Ronger plus de questions que de réponses ! En voici quelques-unes :

  • Quelle est l’origine du pseudonyme Hervé ? R.V. ne correspond à aucun de ses prénoms.
  • Que s’est-il vraiment passé entre Pierre Botreau et lui ? Les versions de l’un comme de l’autre sont invraisemblables, car manifestement incomplètes.
  • Quelles étaient réellement les relations entre le petit Pierre et son oncle ? Brutalité, simple affection avunculaire, ou plus (avec jalousie à la clé) ?
  • Quels sont ces « faits qui témoignent d’une grande dépravation de mœurs », selon l’expression du président ? Avec des hommes, des jeunes gens, des adolescents, des enfants — ou tout à la fois ?
  • Condamné à trois ans de prison, il n’en fait que la moitié, ce qui n’était guère l’usage autrefois. A-t-il bénéficié d’une grâce impériale, et pour quel motif ?
  • À cette époque, aller en Italie avec un garçon de quinze ans, fût-il son propre fils, n’était pas innocent lorsqu’on avait des tendances pédérastiques. Or c’est ce que fit Ronger après son divorce...
  • En raison des « crises de folie » qui l’affectaient, peut-on risquer le diagnostic de bipolarité — comme sans doute pour Jacques Thieuloy et Tony Duvert ?

Agnorum (discussion) 5 juin 2020 à 11:29 (UTC)

Certaines des questions que vous posez ne me paraissent pas énigmatiques en ceci que les réponses possibles ne sont que des variations dans une gamme cohérente : elles ne s’opposent pas diamétralement. Je réponds à celles qui me paraissent à ma portée en fonction de ma subjectivité.

Il faut se replacer dans le contexte socio-économique du XIXe siècle pour comprendre que François Botreau n’était pas vraiment un Thénardier : il estimait légitime qu’un neveu recueilli chez lui, blanchi et nourri, gagne de quoi subvenir à ses besoins (la tenue d’un restaurant n’était pas de tout repos) . Sa rudesse envers le jeune Pierre peut être considérée comme étant dans la moyenne des attitudes de sa classe sociale à l’égard des enfants.

Hervé, comme tout homme normalement constitué, devait avoir un faible pour les jeunes garçons et il a sûrement été apitoyé et séduit par le petit Pierre Botreau. L’expression de son penchant, face aux difficultés d’une relation sexuelle, a dû trouver un exutoire (il attendait peut-être un « mûrissement » de son protégé à ce sujet.) Et je pense que la relation de Florimond avec son fils Emmanuel était aussi de nature amoureuse, comme celle de Thomas Mann pour l’un de ses fils (Klaus, je crois) ou d’Abel Hermant pour son fils adoptif (fils de son ancienne maîtresse et donc demi-frère de sa fille morte peu de temps après sa naissance). Il y a des passages assez ahurissants à ce sujet dans Une journée brève (passages reproduits dans un livre sur la paternité chez Hermant de Quintes-feuilles – encore cet éditeur, c’est louche…)

Quant au jeune Botreau, il est clair qu’il ne pouvait ressentir qu’un soulagement à être d’un seul coup propulsé dans une situation qui favorisait son bien-être. La tentative d’acte sexuel avortée du compositeur n’a été qu’un épisode sans importance à côté des engueulades de son oncle et du travail répétitif et abrutissant de laveur de bouteilles.

Le président parle de faits qui témoignent d’une grande perversion de mœurs parce que, touchant le même milieu (musiciens et chanteurs), l’affaire Hervé et l’affaire Alexis Dupont étaient contemporaines et associées par la presse et les épistoliers (et elle le sera par les mémorialistes).

Je ne savais pas que Jacques Thieuloy et Tony Duvert aient été bipolaires. D’ailleurs est-ce le cas (je veux dire, le diagnostic a-t-il été posé ?)

Pour Hervé, je pense qu’il était loufoque et colérique (la loufoquerie accompagne une certaine forme de créativité) et non bipolaire. Son côté loufoque apparaît dans ses opérettes (et c’est ce qui fait aussi qu’il se soit plu parmi les Anglais qui aiment les excentriques. Pour moi il n’était pas un « fou à mi-temps » selon l’expression de Michel Dansel). Sa bonne santé mentale peut être déduite du fait qu’il a supporté pendant 18 mois la prison de Mazas, une prison cellulaire où le taux de suicide était très élevé à cause de l’isolement des condamnés.

Les autres questions me semblent des os à ronger (avec un n, nom de Zeus !)

--Skanda (discussion) 5 juin 2020 à 13:44 (UTC)