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Les petits proyers de "La Superbe"
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En [[1964]], il publie le récit ''[[Comme une pierre qui tombe]]'', qui retrace la déchéance alcoolique d’un rescapé de la Première Guerre mondiale. Y sont évoqués au passage quelques épisodes pédérastiques peu glorieux, car « la luxure avait préparé sa revanche, en lui donnant le goût des adolescents ».<ref>André Chamson, ''Comme une pierre qui tombe'', [Paris], Gallimard, 1964 (Soleil), p. 134.</ref>
En [[1964]], il publie le récit ''[[Comme une pierre qui tombe]]'', qui retrace la déchéance alcoolique d’un rescapé de la Première Guerre mondiale. Y sont évoqués au passage quelques épisodes pédérastiques peu glorieux, car « la luxure avait préparé sa revanche, en lui donnant le goût des adolescents ».<ref>André Chamson, ''Comme une pierre qui tombe'', [Paris], Gallimard, 1964 (Soleil), p. 134.</ref>


Dans le roman historique ''La Superbe'', « trois enfants de huit à douze ans », de jeunes ''proyers'', font leur apprentissage sur une galère en aidant le comite – ou « premier bourreau » – et ses assistants à fouetter les forçats :
Dans le roman historique ''La Superbe'', dont l’action se situe au tout début du {{s|XVIII|e}}, « trois enfants de huit à douze ans », de jeunes ''proyers'', font leur apprentissage sur une galère en aidant le ''comite'' – ou « premier bourreau » – et ses assistants à fouetter les forçats :


{{Citation bloc|— Celui qui mène la danse est appelé le comite […] Il est assisté de deux sous-comites et de petits proyers qui font leur apprentissage, pour leur succéder un jour. Tenez, vous les voyez qui distribuent aussi quelques bonnes rations d’avoine. Tous ces gens sont habitués à ce métier dès leur enfance. Ils commencent à battre les hommes dès leurs plus jeunes années, à huit ou neuf ans. Il leur faut un cœur insensible et c’est une affaire d’accoutumance.<ref>André Chamson, ''La Superbe'', Paris, Le Cercle du Nouveau Livre, 1967, p. 33.</ref><br>[…]<br>Plus horrible encore à voir était la brutalité des trois jeunes garçons, presque des gamins, qui faisaient leurs classes de tortionnaires, en s’initiant à tous les vices de la chair et de l’esprit. Comme leurs aînés, ils frappaient à tour de bras, en s’animant comme ils auraient pu le faire en jouant aux jeux des enfants de leur âge. Possédés par la frénésie qu’éveillait en eux la violence, ils ne savaient plus ce qu’ils faisaient, mais ils gardaient, cependant, une lucidité démoniaque, et choisissaient les endroits du corps sur lesquels ils cognaient, cinglant d’instinct les plus douloureux et les plus sensibles.<ref>André Chamson, ''La Superbe'', Paris, Le Cercle du Nouveau Livre, 1967, p. 87.</ref>}}
{{Citation bloc|— Celui qui mène la danse est appelé le comite […] Il est assisté de deux sous-comites et de petits proyers qui font leur apprentissage, pour leur succéder un jour. Tenez, vous les voyez qui distribuent aussi quelques bonnes rations d’avoine. Tous ces gens sont habitués à ce métier dès leur enfance. Ils commencent à battre les hommes dès leurs plus jeunes années, à huit ou neuf ans. Il leur faut un cœur insensible et c’est une affaire d’accoutumance.<ref>André Chamson, ''La Superbe'', Paris, Le Cercle du Nouveau Livre, 1967, p. 33.</ref><br>[…]<br>Plus horrible encore à voir était la brutalité des trois jeunes garçons, presque des gamins, qui faisaient leurs classes de tortionnaires, en s’initiant à tous les vices de la chair et de l’esprit. Comme leurs aînés, ils frappaient à tour de bras, en s’animant comme ils auraient pu le faire en jouant aux jeux des enfants de leur âge. Possédés par la frénésie qu’éveillait en eux la violence, ils ne savaient plus ce qu’ils faisaient, mais ils gardaient, cependant, une lucidité démoniaque, et choisissaient les endroits du corps sur lesquels ils cognaient, cinglant d’instinct les plus douloureux et les plus sensibles.<ref>André Chamson, ''La Superbe'', Paris, Le Cercle du Nouveau Livre, 1967, p. 87.</ref>}}

Version du 12 juillet 2011 à 17:12

André Chamson (Nîmes, 6 juin 1900Paris, 9 novembre 1983) est un écrivain français de terroir, plus précisément du terroir cévenol.

Allusions garçonnières et pédérastiques

Dans la première partie de son livre Les quatre éléments (1935), Chamson détaille la baignade d’un garçon en rivière.

En 1964, il publie le récit Comme une pierre qui tombe, qui retrace la déchéance alcoolique d’un rescapé de la Première Guerre mondiale. Y sont évoqués au passage quelques épisodes pédérastiques peu glorieux, car « la luxure avait préparé sa revanche, en lui donnant le goût des adolescents ».[1]

Dans le roman historique La Superbe, dont l’action se situe au tout début du XVIIIe siècle, « trois enfants de huit à douze ans », de jeunes proyers, font leur apprentissage sur une galère en aidant le comite – ou « premier bourreau » – et ses assistants à fouetter les forçats :

« — Celui qui mène la danse est appelé le comite […] Il est assisté de deux sous-comites et de petits proyers qui font leur apprentissage, pour leur succéder un jour. Tenez, vous les voyez qui distribuent aussi quelques bonnes rations d’avoine. Tous ces gens sont habitués à ce métier dès leur enfance. Ils commencent à battre les hommes dès leurs plus jeunes années, à huit ou neuf ans. Il leur faut un cœur insensible et c’est une affaire d’accoutumance.[2]
[…]
Plus horrible encore à voir était la brutalité des trois jeunes garçons, presque des gamins, qui faisaient leurs classes de tortionnaires, en s’initiant à tous les vices de la chair et de l’esprit. Comme leurs aînés, ils frappaient à tour de bras, en s’animant comme ils auraient pu le faire en jouant aux jeux des enfants de leur âge. Possédés par la frénésie qu’éveillait en eux la violence, ils ne savaient plus ce qu’ils faisaient, mais ils gardaient, cependant, une lucidité démoniaque, et choisissaient les endroits du corps sur lesquels ils cognaient, cinglant d’instinct les plus douloureux et les plus sensibles.[3]
»

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. André Chamson, Comme une pierre qui tombe, [Paris], Gallimard, 1964 (Soleil), p. 134.
  2. André Chamson, La Superbe, Paris, Le Cercle du Nouveau Livre, 1967, p. 33.
  3. André Chamson, La Superbe, Paris, Le Cercle du Nouveau Livre, 1967, p. 87.