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L’aspect dérivatif du visionnage de la pédopornographie peut être recherché par des personnes qui ne souhaitent pas ([[abstinents]]) ou qui ne peuvent pas pour diverses raisons avoir de relation sexuelle avec de jeunes garçons. Bien qu’elle ne soit pas la seule [[activité sexuelle de substitution]], elle est considérée par certains comme la seule qui soit efficace et leur permette d’éviter les contacts sexuels qu’ils estiment être (ou fort probablement être) préjudiciable à des garçons qu’ils ne souhaitent pas voir souffrir.
L’aspect dérivatif du visionnage de la pédopornographie peut être recherché par des personnes qui ne souhaitent pas ([[abstinents]]) ou qui ne peuvent pas pour diverses raisons avoir de relation sexuelle avec de jeunes garçons. Bien qu’elle ne soit pas la seule [[activité sexuelle de substitution]], elle est considérée par certains comme la seule qui soit efficace et leur permette d’éviter les contacts sexuels qu’ils estiment être (ou fort probablement être) préjudiciable à des garçons qu’ils ne souhaitent pas voir souffrir.


Il est à noter à ce propos que certaines études<ref>Milton Diamond, Eva Jozifkova, Petr Weissréférence, ''Pornography and Sex Crimes in the Czech Republic'' in ''Archives of Sexual Behavior'' 30 novembre 2010</ref> établissent que dans les pays (République Tchèque, Danemark, Japon) et aux époques où ce qui est considéré comme de la pédopornographie était aisément disponible sans restriction, la fréquence des cas d'abus sexuel sur mineur était inférieure à celle constatée aux époques où ce matériel pornographique était inaccessible.
Il est à noter à ce propos que certaines études<ref>Milton Diamond, Eva Jozifkova, Petr Weiss, '''''Pornography and Sex Crimes in the Czech Republic''''' in ''Archives of Sexual Behavior'' 30 novembre 2010</ref> établissent que dans les pays (République Tchèque, Danemark, Japon) et aux époques où ce qui est considéré comme de la pédopornographie était aisément disponible sans restriction, la fréquence des cas d'abus sexuel sur mineur était inférieure à celle constatée aux époques où ce matériel pornographique était inaccessible.


== Législation ==
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==== Production ====
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L’article 227-23 du Code Pénal français sanctionne de 5 ans de prison et de 75 000 € d'amende (7 ans de prison et 100 000 € si usage d’Internet) le fait de fixer ou d'enregistrer (en vue de sa diffusion), l'image ou la représentation pornographique d'un mineur. Le fait d'offrir, de rendre disponible ou de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, de l'importer ou de l'exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines.
L’article 227-23 du Code Pénal français<ref>consultable sur le site http://legifrance.gouv.fr/</ref> sanctionne de 5 ans de prison et de 75 000 € d'amende (7 ans de prison et 100 000 € si usage d’Internet) le fait de fixer ou d'enregistrer (en vue de sa diffusion), l'image ou la représentation pornographique d'un mineur. Le fait d'offrir, de rendre disponible ou de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, de l'importer ou de l'exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines.


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=== Dans d’autres pays ===
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Version du 19 avril 2012 à 18:08

Définition

Représentation érotiques mettant en scène des enfants (garçons ou filles, seuls ou à plusieurs, avec ou sans adultes) ayant pour objectif d'exciter sexuellement celui qui les regarde. Bien qu’il puisse exister une production littéraire ayant les mêmes objectifs, le terme de pédopornographie est généralement réservé aux représentations visuelles : dessin, photographie, film, plus rarement peinture ou sculpture.

La pédopornographie, avec une définition plus ou moins extensive, est légalement interdite et sanctionnée dans de très nombreux pays.


Limites

Comme pour la pornographie en générale, la limite de ce qui relève de la Pédopornographie et de ce qui n’en est pas est floue. D’abord à cause de la dimension très subjective de ce qui est sexuellement excitant. Comme l’écrivait André Breton, « La pornographie, c'est l'érotisme des autres ». Se pose ainsi la question des images (au sens large) qui n’ont pas été produite en vue d'exciter sexuellement celui qui les regarde (comme par exemple certaines images naturistes ou des publicités pour des sous-vêtements) : bien que cette intention érotique n’ait pas été celle du créateur de l’image, elle peut être celle de leur compilateur ou de leur spectateur. Ainsi, en regroupant des images, elles peuvent acquérir par leur association avec d’autres et leur nouveau contexte, une connotation sexuelle qu’elles n’avaient pas au départ. De même, certains BLs pourront être émoustillés par des photos d’enfants nus prises par les parents dans un contexte tout à fait neutre et dépourvu de connotation sexuelle. La question se pose aussi à propos de certaines œuvres d’art pour lesquelles l’intention érotique n’est un élément parmi d’autres qui ont conduit l’auteur à produire une telle œuvre. On peut ainsi discuter de la part d’ambigüité que recèlent des tableaux comme Amor vincit omnia du Caravage, le Charmeur de serpent de Jean-Léon Gérôme, les tableaux garçonniers d’Otto Lohmüller, certaines photographies de Sally Mann ou les documentaires comme À la recherche du paradis perdu de Robert Salis.

Typologie

Dessins, peinture, sculpture

Ces types de production ont en commun de ne pas nécessiter la figuration ou la pose de jigés réels. D’où l’expression de « pornographie d’imagination » qui est parfois employée pour les désigner. Dans cette catégorie, une production importante (en volume) est celle du shota, genre de manga qui est en vente libre au Japon. En effet, la censure y est assez différente de ce qui se pratique en occident et un floutage ou une simple barre noire placée sur les organes sexuels suffit à rendre ces bandes dessinées légales au Japon. On remarquera que l’évolution de la technologie informatique permet aujourd’hui de produire des images numériques photoréalistes. On peut donc obtenir par création entièrement numérique des images de pédopornographie indiscernables de photographies. Le travail que cela nécessite (temps passé et puissance informatique à mettre en œuvre) reste néanmoins important.

Distribution

Comme tout « produit » pour lequel il existe une demande, certaines personnes ont cherché à produire des images pédopornographiques pour en tirer profit en les vendant aux amateurs. Les prix de vente sont d’autant plus élevé que celles-ci sont illégales dans un grand nombre de pays : l’illégalité crée la rareté et la rareté fait monter les prix, partant de l’hypothèse qu’il y aura toujours des amateurs. Ces 2 facteurs (illégalité et prix élevé) ont conduit les réseaux de criminalité organisée à s’implanter sur ce « marché ». Ainsi, la combinaison de la déliquescence de l’État et d’une grande pauvreté a conduit dans les années 90-2000 des mafias des pays de l’ex-bloc de l’Est (généralement désignée sous le terme générique de « mafias russes ») à organiser des circuits de production et de distribution, cette dernière pouvant emprunter une partie des circuits utilisés dans d’autres activités illégales. Cependant, la concurrence des circuits gratuits, dont l’alimentation augmente en même temps que les facilités d’accès au web, explique que la part des circuits commerciaux semble très faible. En effet, parmi ces circuits gratuits, on peut noter :

  • les circuits communautaires où ce dont disposent certains est mis librement à la disposition des autres membres de la communauté
  • les circuits d'échange (don contre don)
  • la production privée où l’auteur des images reste leur seul destinataire

Production

Ici encore, la problématique est nettement différente selon que l’on considère la pornographie d’imagination ou ses autres formes. En effet, la pédopornographie d’imagination n’a pour limite de création que l’imagination, le savoir-faire et les moyens techniques de celui qui crée les images. Pour les autres formes se pose la question du niveau de contrainte ou au contraire de volonté de l’enfant mis en scène. Il se dessine entre ces positions extrêmes tout un gradient que l’on peut appréhender à travers diverses situations intermédiaires :

  • les cas où la participation du jeune garçon est obtenue par la menace (enlèvement, menaces physiques ou psychologique, chantage…) ;
  • les cas où la participation est obtenue par abus de confiance (mise à profit d’une situation d’autorité, capture d’image à l’insu du garçon…) ;
  • les cas de « prostitution » où la participation est obtenue contre paiement ou en échange d’avantages en nature (hébergements, jeux, etc.) ;
  • les cas où la participation de l’enfant est pleinement volontaire, que ce soit par jeux ou par exhibitionnisme.

Parmi les exemples de cette dernière catégorie, on notera le phénomène des bibcams qui reposent sur les tendances exhibitionnistes qui conduisent certains jeunes garçons (le plus souvent adolescents, voire préadolescents) à éprouver du plaisir à se montrer nus ou dans des activités sexuelles, à se savoir regardés dans ces situations. La large diffusion des webcams parmi l’équipement informatique des familles facilite la production et la diffusion de ce type d’images. Il est à noter que les images de bibcam connaissent souvent une diffusion plus large que celle qu’imaginait le garçon qui s’est ainsi exhibé : le ou les destinataires de ces images peuvent enregistrer ces images et les distribuer (avec l’accord ou à l’insu du jeune garçon), les faisant ainsi entrer dans un circuit où leur diffusion devient incontrôlable.

Critiques

Immoralité

La première des critiques faite à la pédopornographie comme aux autres formes de pornographie est celle de l’atteinte à la dignité des personnes ainsi mises en scène : celles-ci sont, par le biais des images, réduites à un corps indépendant de toute personnalité. Ils sont envisagés comme un moyen d’excitation sexuelle et non comme une fin. Cette façon de ne considérer autrui que comme un objet peut être vue comme une forme de nihilisme condamnable intrinsèquement ou du fait du danger pour l’équilibre social (le « vivre ensemble »).

Atteinte portée aux acteurs

Ici encore, la distinction entre la pédopornographie d’imagination et les autres formes est capitale puisque dans le premier cas, il n’y a aucun acteur et donc aucun jigé réel susceptible de pâtir de sa figuration dans ces images. Pour les autres cas, le préjudice subi par les jigés peut avoir deux types d’origine (qui peuvent se cumuler) :

  • la souffrance suite aux circonstances de la réalisation (être obligés de faire des choses qu’ils ne veulent pas faire, être trompés par un adulte en qui ils avaient confiance…)
  • la honte liée à l’accessibilité par un large public de ce qu’ils peuvent estimer relever de leur intimité.

Étant donné le très faible nombre d’analyses objectives des conséquences pour les acteurs d’avoir figuré dans une production pédopornographique, il est difficile de se faire une idée de leur ampleur, de leur fréquence et plus encore des facteurs qui influent sur celles-ci. On peut néanmoins compter parmi ceux-ci :

  • Le degré d’adhésion (le garçon est-il contraint ? acceptant ? initiateur ?) ;
  • Le regard qu’il porte et portera au long de sa vie sur la sexualité en général et la sienne en particulier (le garçon voit-il le sexe comme une chose sacrée ? comme une chose relativement importante ? comme une chose anodine ?) ;
  • Le contexte socio-familial dans lequel il évolue et le regard de son entourage sur ce qu’il vit/a vécu (le garçon est-il objet de pitié ? d’accompagnement ? d’indifférence ?) ;

Les témoignages par rapport à ce vécu montrent une grande variété de réaction et de regards portés sur ces expériences ; la représentativité de ces différents témoignages reste cependant pratiquement inconnue.

Incitation des spectateurs à la mise en acte

Un reproche fréquemment fait à la pédopornographie repose sur son caractère éventuellement incitatif. Selon cette thèse, le visionnage aurait un effet addictif, d’escalade vers des images toujours plus transgressives, et d’incitation du spectateur à ne pas le rester et à réaliser concrètement les fantasmes que peuvent lui inspirer le visionnage. Par comparaison avec d’autres dépendances non liées à des substances chimiques (jeux, sport, travail…), ce risque peut être regardé comme réel mais modeste : sa fréquence parmi les personnes qui visionnent de la pédopornographie est significative mais non majoritaire. Le risque d’escalade (besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré) est plus faible que la simple dépendance. Des cas existent mais ils sont plus rares. Le caractère incitatif semble quant à lui sujet à caution : bien que présenté comme important par certains antis, sa réalité n’a jamais été démontrée en dehors de cas isolés relevant d’avantage de troubles psychiques que de la pédophilie ou de la pédérastie en général.

Alimentation de réseaux criminels

Le visionnage et la recherche de pédopornographie constitue une demande à laquelle les réseaux criminels peuvent sembler les plus à même de répondre étant donner le caractère très souvent illégal de ce « produit ». Cependant, les possibilités de profit économique et donc l’intérêt d’organisations criminelles à s’impliquer dans un tel trafic sont grandement limités du fait de l’ampleur de la ressource déjà existante et gratuitement accessible (tout en restant le plus souvent illégale). On citera notamment :

  • la pédopornographie d’imagination
  • les images produites dans les pays/aux époques où elles n’étaient pas illégales (ou pas sanctionnées), par exemple aux Pays-Bas dans les années 70
  • les images produites par des BLs
  • les images produites par les jigés eux-mêmes (Bibcams par exemple)

Aspects positifs

Droit au plaisir

Le plaisir sexuel et l’apaisement des sens peuvent être difficile à trouver quand l’Orientation sexuelle porte vers des personnes avec lesquelles les relations sexuelles sont interdites ou rendues difficiles par le contexte social, ce qui est singulièrement le cas des pédophiles. Dans ce cas, la pédopornographie peut constituer un dérivatif, même en étant elle-même illégale. Elle permet ainsi un accès à une satisfaction sexuelle à laquelle chacun aspire et qui est en général plus facilement accessible aux personnes que leurs goûts portent vers les adultes de l’un ou l’autre sexe.

Substitution à la mise en acte

L’aspect dérivatif du visionnage de la pédopornographie peut être recherché par des personnes qui ne souhaitent pas (abstinents) ou qui ne peuvent pas pour diverses raisons avoir de relation sexuelle avec de jeunes garçons. Bien qu’elle ne soit pas la seule activité sexuelle de substitution, elle est considérée par certains comme la seule qui soit efficace et leur permette d’éviter les contacts sexuels qu’ils estiment être (ou fort probablement être) préjudiciable à des garçons qu’ils ne souhaitent pas voir souffrir.

Il est à noter à ce propos que certaines études[1] établissent que dans les pays (République Tchèque, Danemark, Japon) et aux époques où ce qui est considéré comme de la pédopornographie était aisément disponible sans restriction, la fréquence des cas d'abus sexuel sur mineur était inférieure à celle constatée aux époques où ce matériel pornographique était inaccessible.

Législation

En France

Le droit français sanctionne aussi la pornographie mettant en scène des personnes dont l'aspect physique est celui d'un mineur, sauf s'il est établi que cette personne était âgée de dix-huit ans au moment de leur enregistrement. Comme souvent en ce qui concerne la sexualité impliquant des mineurs, on observe une importante inflation législative.

Production

L’article 227-23 du Code Pénal français[2] sanctionne de 5 ans de prison et de 75 000 € d'amende (7 ans de prison et 100 000 € si usage d’Internet) le fait de fixer ou d'enregistrer (en vue de sa diffusion), l'image ou la représentation pornographique d'un mineur. Le fait d'offrir, de rendre disponible ou de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, de l'importer ou de l'exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines.

Visionnage ou détention

Le fait de consulter habituellement un site mettant à disposition des images pédopornographique ou de détenir une telle image ou représentation par quelque moyen que ce soit est puni de 2 ans de prison et 30 000 € d'amende.

Dans d’autres pays

Références

  1. Milton Diamond, Eva Jozifkova, Petr Weiss, Pornography and Sex Crimes in the Czech Republic in Archives of Sexual Behavior 30 novembre 2010
  2. consultable sur le site http://legifrance.gouv.fr/