Au nom du fils (Vincent Lannoo)
Au nom du fils | |
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Réalisation | Vincent Lannoo |
Pays | Belgique |
Langue | français |
Musique | Michelino Bisceglia |
Production | Lionel Jadot, Toni Productions, Hands UP |
Tournage | La Hulpe, Paroisse de Saint-Guidon à Anderlecht, Rochefort, Autun, Praz-sur-Arly |
Sortie | 29 septembre 2012 |
Durée | 80 min |
Type | 2,39:1, couleur |
Genre | Comédie noire |
Garçons | |
Zacharie Chasseriaud, 15 ans : Jean-Charles de La Baie, 13 ans Albert Chassagne-Baradat, 12 ans : Albert de La Baie Théo Dardenne, Lucas Moreau : garçons à l’église | |
Adultes | |
Astrid Whettnall : Élisabeth de La Baie Achille Ridolfi : le père Achille Philippe Nahon : le père Taon Lionel Bourguet : le père Charlebois | |
Au nom du fils est un film du réalisateur belge Vincent Lannoo, sorti en 2012. Il met en scène, de façon à la fois grotesque et dramatique, les terribles bouleversements que provoque dans une famille catholique la découverte d’une liaison entre un prêtre et l’aîné des garçons. Peu à peu sont mis en relief les incohérences, les erreurs et les mensonges de la religion, ainsi que le risque d’enfermement que courent adultes et enfants qui s’y soumettent.
Bien qu’elle suive en partie les préceptes de réalisme du mouvement Dogme95, cette « comédie noire », antireligieuse et anticléricale, se caractérise par un scénario complètement irréaliste, voire surréaliste : les prêtres belges y sont encore en soutane dans les années 2000, les demandes du clergé aux fidèles sont très exagérées, l’existence d’une organisation armée d’ultra-droite en Belgique est improbable ; de plus, il n’est guère vraisemblable qu’une femme puisse abattre onze ecclésiastiques en quelques semaines sans se faire prendre.
- [Cet article, inachevé, est en cours de rédaction. Publication complète prévue au cours de l’été 2019.]
Synopsis détaillé
Le père Taon et le vicaire Achille, d’origine italienne, font une annonce télévisée réclamant aux fidèles du diocèse de Sainte-Croix un grand nombre de dons et de contributions, parmi lesquels l’accueil de prêtres pendant au moins trois ans.
Le père Achille emménage dans la maison familiale de Marc et Élisabeth de La Baie, où vivent également leurs deux fils Jean-Charles, treize ans, et Albert, d’un ou deux ans plus jeune.
Livre 1
Élisabeth et le père Achille animent bénévolement l’émission « Parole vivante » sur Radio Espoir Chrétien. L’intervention d’un auditeur agressif provoque, chez Élisabeth, un discours à la fois gêné et très conformiste, voire stéréotypé ; alors qu’Achille apparaît plus souple, plus psychologue, positif par tempérament et non par automatisme idéologique. Tandis que sa collègue reste toujours un peu raide, le prêtre est doté d’un sens de l’humour, d’une simplicité et d’une humanité qui le rendent sympathique.
À l’insu d’Élisabeth, qui les croit en retraite spirituelle, Marc et Jean-Charles font un stage à La Source, un camp paramilitaire et religieux intégriste dirigé par le père Charlebois. Ils s’entraînent entre autres à donner l’assaut sur des mannequins d’Oussama Ben Laden et autres terroristes. Mais en essayant de réparer son pistolet, Marc se tire une balle dans la tête et meurt sur le coup.
Revenu chez lui, Jean-Charles doit expliquer la mort de Marc à sa mère et à son frère, en présence du père Taon, oncle et parrain d’Élisabeth, et du père Achille : pour préserver le secret des séjours à La Source, il raconte une histoire de chasse au chevreuil assez peu vraisemblable.
La nuit suivante, Albert descend contempler les étoiles dans le jardin, bientôt rejoint par leur mère.
Lors d’une journée de jardinage à l’église, Jean-Charles se montre très agressif envers trois jeunes Arabes immobiles de l’autre côté de la rue, les traitant de « kamikazes » qui « tuent les curés » et « vivent dans la haine ». Il fait le simulacre de tirer sur eux. Le père Achille, après lui avoir donné une petite gifle pour arrêter cette diatribe, lui fait la morale :
— C’est pas ça qu’on enseigne ! Où sont tes valeurs de tolérance et de pardon ? Notre devoir est d’aider les gens à trouver la lumière, en aucun cas de les tuer. […] Je comprends que tu sois blessé, mais… je te promets que c’est pas en blessant les autres que ça ira mieux.
Le soir, le prêtre emmène Jean-Charles dans un restaurant marocain. Coiffés de chéchias, ils mangent un couscous en regardant une danseuse du ventre. Le père Achille explique au garçon la valeur des contacts avec d’autres civilisations, et la fraternité humaine au-delà des différences. Sa main se pose amicalement sur celle de Jean-Charles, qui semble intrigué par ce contact affectueux.
Dans une revue catholique, Élisabeth lit à Albert un article plaçant tout phénomène naturel sous la volonté de Dieu. Ensuite elle recommande à Jean-Charles de ne pas oublier sa prière — ce qu’il refuse. Puis elle fait une prière dans sa chambre. Le père Achille la rejoint, pose une main sur son épaule. On ne sait si leurs relations vont plus loin.
Livre 2
Le père Achille, solitaire dans sa chambre, interprète assez mal une chanson intitulée Chanter en anglais. Cette scène, sans lien direct avec les autres épisodes, montre son côté très humain, sensible, presque fragile.
Lors d’une de ses émissions, Élisabeth annonce que le père Achille ne participera plus, car il a décidé, six mois après la mort de Marc, de partir sous d’autres cieux, et elle lui rend un vif hommage. Une auditrice s’interroge sur la nécessité ou non d’être baptisé pour aller au paradis ; Élisabeth répond tant bien que mal, tout en étant consciente de l’insuffisance de ses arguments. Au terme d’un intermède musical (des paroles pieuses et niaises chantées sur l’air du Boléro de Ravel), on annonce à Élisabeth un nouvel interlocuteur prénommé « Julien » :
— Nous avons Julien au téléphone. Bonjour Julien.
— [Une voix très juvénile] Bonjour.
— Oh là ! Mais… vous avez quel âge, Julien ?
— Bientôt quatorze.
— Et vous n’êtes pas à l’école, à cette heure-ci ?
— Non. Je… sèche les cours. [Élisabeth, à voix basse : « C’est mon fils »] Mais je vous appelle pas pour ça. Je voudrais dire quelque chose à ma mère, mais je n’ose pas.
— Mais, est-ce que vous croyez vraiment que c’est à la radio qu’il faut le faire ?
— Mon père est mort. Je pense que je suis amoureux d’un autre homme.
— Quoi ?
— Je suis amoureux d’un homme et… je suis désespéré parce qu’il vient de partir… et… et je crois qu’il ne reviendra jamais.
— Pardon ?
— Ma mère l’aime beaucoup, elle est très proche de lui. C’est aussi pour ça que j’ose pas trop lui dire. Vous croyez que mon péché est si grave ? Que ma mère va le pardonner un jour ?
— Attendez, je ne comprends pas…
— Je lui ai tellement menti, ces derniers mois ! Nous faisions croire à ma mère que… on allait à la chasse avec mon père…
— Attends, Jean-Charles, c’est qui ? De qui tu parles ?
— Le vicaire. [Un long silence]
— Écoutez-moi, jeune homme. Ne mentez plus. Et ne téléphonez plus jamais ici, dans cette émission…
— Maman…
— … pour raconter des horreurs et des mensonges.
— Maman…
— Parce que c’est très grave ! Et Dieu ne le pardonnera pas, et votre mère non plus.
— Maman…
— Non, je suis désolée, ça non ! Ça non !
— Maman… [Elle fait un geste de refus et se détourne du micro. Il crie] Maman !… Maman !
Élisabeth rentre d’urgence chez elle, monte dans la chambre de Jean-Charles, ouvre la porte et voit son fils avec le canon d’un fusil sous son menton. Il regarde sa mère, et se tire une balle dans la tête. Elle s’effondre à terre.
Dans la scène suivante, Élisabeth tente désespérément de laver sur le mur le sang de Jean-Charles, tout en récitant des prières.
Lors du rassemblement de la famille, une femme assure à Élisabeth, d’un air illuminé, que finalement elle a de la chance, car cette épreuve va la rapprocher de Dieu ; puis elle lui récite ardemment un poème mystique de sainte Élisabeth de la Trinité, sur les joies de la douleur, avant de s’écrouler devant l’assistance. Les gens rient.
Livre 3
(Retour en arrière : le père Taon se dirige vers un salon dont il ouvre la porte, découvrant le père Achille allongé et Jean-Charles sur lui. Le garçon se relève et remet ses chaussures. Le père Taon frappe le père Achille et le traîne à terre.)
En voiture avec Élisabeth, le père Taon prétend qu’il n’était pas au courant de la liaison entre le vicaire et Jean-Charles, ni de la raison du départ d’Achille « en mission » ; il dit avoir tout appris en même temps qu’elle — ce que la scène précédente dément.
— On ne sait pas jusqu’où a été cette… cette merde », dit-il.
Ils parlent du suicide du garçon, mais uniquement sur le plan de la foi et du salut.
— Et la question de l’homosexualité ? » demande Élisabeth.
— Si Jean-Charles était homosexuel, c’est qu’il était dérangé mentalement. Il était malade, il souffrait de cette maladie, et, honteux de lui, il s’est enlevé la vie.
Élisabeth remet au père Taon le fusil de Jean-Charles.
Pendant un repas avec sa mère, Albert demande à aller dans un camp « pour jouer au soldat comme Jean-Charles et papa ». Élisabeth soutient qu’ils allaient à la chasse, et tente de le faire taire, mais l’enfant répond qu’elle ment, qu’il a tout vu sur des vidéos.
Élisabeth et Albert regardent ensemble ces vidéos, où elle découvre la vérité sur les prétendues « chasses » de son mari et de Jean-Charles. Lorsqu’elle en parle au père Taon, il lui déconseille formellement d’aller au Camp de La Source : « Ce sont des dangereux ». Et il ajoute : « Tu ne dois pas aller voir l’évêque : c’est un con. C’est un vieux con. »
L’évêque sert une tasse de thé à Élisabeth. Il lui explique qu’elle ne peut accuser sans preuves le père Achille, ce qui serait une calomnie et un double péché, à la fois contre la vérité et contre la charité. Élisabeth proteste :
— Je sais et je comprends que pour l’Église il est très difficile de nommer la pédophilie. Mais moi je pense qu’au contraire aujourd’hui il faut en parler. Et qu’en tant que chrétiens on se doit de protéger les plus faibles. Le père Achille est dangereux. C’est un malade.
L’évêque est d’avis que si les faits reprochés au père Achille sont vrais, une correction fraternelle serait plus efficace ; en outre, il explique qu’une telle accusation ferait souffrir tous les proches du prêtre, retourné dans sa ferme familiale en Italie. Élisabeth insiste :
— On parle ici de la vérité !
— La vérité… Vous croyez que votre souffrance vous donne le pouvoir de parler plus qu’une autre de la vérité ? [Il sort une liste de prêtres accusés, par calomnie selon lui.] J’ai choisi la charité plutôt que la médisance pour aider une âme à changer. […] La brebis égarée n’est pas le loup. […] J’écoutais votre émission lorsque votre fils vous a appelée. Que s’est-il passé en vous cet après-midi-là ? Vous n’avez pensé qu’à l’horreur de sa perversion, son péché. Vous avez été sourde à son appel au secours. Pire : vous l’avez accusé. […] La vérité, c’est la vérité que vous voulez, mais la vérité que vous ne voulez pas entendre. La vérité c’est qu’il y a des enfants malades, manipulateurs pervers. Et leur perversion peut entraîner les prêtres, parmi les plus prometteurs. La vérité, c’est que ce fils n’a pas sa place au ciel, car il s’est enlevé la vie, cette vie que Dieu lui a donnée. Et parce qu’il était un homosexuel.
— Taisez-vous ! Taisez-vous ! La victime c’est mon fils.
— Vous voyez bien que pas plus qu’une autre vous ne voulez entendre la vérité.
— Parce que ce n’est pas la vérité !
— Ma fille, vous savez bien que Jean-Charles n’était qu’une petite tante, qui bandait en montrant son joli petit cul au premier homme d’Église venu. […] Les enfants ne sont pas des anges. Alors la vérité…
Élisabeth assomme l’évêque avec la théière ; elle s’acharne avec fureur jusqu’à lui démolir le crâne. En partant, elle emporte la liste des prêtres accusés.
Elle se lave les mains, avec en fond sonore un extrait de son émission, où elle conseille une autre femme qui a des problèmes relationnels :
— Je crois que nous devons avoir l’humilité d’accepter de ne pas savoir, et d’être à l’aise avec cette situation. Parce que c’est le principe même de la foi, ne pas savoir. Accepter de ne pas savoir : quel challenge !
En fouillant le bureau de son mari, elle trouve des balles, des photos du camp paramilitaire, l’étui du pistolet.
Livre 4
Élisabeth rêve qu’elle est devant le tombeau de Jean-Charles. La photo de celui-ci s’anime :
— Maman !… Maman !… Non, maman !… Maman !…
Elle se réveille en train de présenter son émission en compagnie d’un nouveau prêtre, très caricatural.
En coulisse, Albert lit un livre sur Jésus, et demande :
— Vous croyez qu’il existe ?
Élisabeth se rend en voiture, avec Albert, au Camp de La Source, en pleine forêt. Ils y rencontrent des hommes à l’exercice, qui les ignorent. Finalement ils trouvent le père Charlebois, organisateur du camp et chef des « Croisés de Pie XII ». Il envoie Albert jouer sur le terrain d’exercice, puis donne à Élisabeth sa vision de la religion catholique :
— L’Église est morte. Elle pourrit de l’intérieur, rongée par le sida de la corruption, de l’homosexualité et du secret. Les infidèles sont partout, et de plus en plus nombreux. C’est comme un cancer.
Il attribue le meurtre de l’évêque à des musulmans. Puis il évoque Jean-Charles :
— Ton fils, je vais être franc avec toi, c’était un incapable, efféminé, il aurait pas été foutu de porter les munitions.
Il rend à Élisabeth le pistolet de Marc, qu’elle lui a demandé « pour se protéger » ; puis il lui propose de laisser Albert au camp, ce qu’elle refuse.
Après une tombola paroissiale à laquelle assiste Élisabeth, elle se rend dans une église désaffectée, où elle se livre à un combat à mort contre un prêtre, tandis qu’Albert l’attend à l’extérieur dans la voiture. Le prêtre la terrasse ; il demande :
— Pourquoi ?
Puis il s’empare du pistolet et tire à plusieurs reprises sur Élisabeth. Il monte sur un échafaudage ; elle le fait tomber. Le prêtre reste accroché à la croix :
— Madame de La Baie, qu’est-ce que je vous ai fait ?
Élisabeth retourne prendre des balles dans sa voiture, revient dans l’église, et abat le prêtre après avoir énuméré des prénoms :
— Julien, Jérôme, son frère Romain, et Antoine… voilà, mon père, ce que vous avez fait.
Elle dit une prière.
Lors de son émission, elle étudie une carte sans répondre à l’auditeur qui soulève une importante question de foi, sauf pour reconnaître à la fin :
— Je vous dirai juste que je ne sais pas. Je ne sais pas quoi vous répondre.
Au cours d’une partie familiale de scrabble, le père Taon pourrait former le mot PHALLUS, mais il préfère HALOS. Puis il défend l’idée que le monde a bien été créé il y a douze mille ans, comme le dit la Bible, mais que Dieu a pu y inscrire de fausses informations donnant à croire que des fossiles ont plusieurs millions d’années, ceci dans le but d’éprouver la foi des croyants.
La nuit, Élisabeth arrive en voiture devant un bâtiment où trois prêtres jouent aux cartes : les pères d’Arzac, Mollenthiel et Castel. Elle les abat tous les trois après avoir déclaré :
— Votre évêque a été plus que miséricordieux face aux horreurs que vous avez fait vivre à de jeunes garçons.
— C’étaient juste des petites caresses, se défend vainement Mollenthiel.
Pendant la journée, Élisabeth abat une religieuse. Après être passé chez elle et s’être occupée d’Albert, elle tue successivement quatre autres prêtres : dans un confessionnal ; en forêt ; dans un réfectoire ; dans une église. Chaque fois, elle raye un nom sur la liste. Puis elle prie.
Après un baptême, elle rencontre un prêtre africain, l’abbé Luangi. Celui-ci explique avec franchise et courage :
— Oui… mais oui… Oui, je l’admets, j’ai eu des relations quand j’étais au Congo. J’en ai eu aussi quand j’étais au Burundi, et au Tchad. Premièrement ça ne vous regarde pas : vous n’êtes pas mon confesseur. Deuxièmement, chère madame, qu’est-ce qu’on veut dire par ici ? En Afrique, les jeunes filles ont des rapports dès l’âge de quatorze ans, parfois douze ans. Les hommes et les femmes s’unissent naturellement dès que leur physique le leur permet et que leurs sentiments le commandent. Il n’y a pas d’âge légal dans la nature. L’âge du consentement, c’est une invention occidentale, une idée des Blancs. Qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? Votre culpabilité de femme blanche vous empêche de tirer sur un Africain ? C’est ça ? On ne tire pas sur un Noir ! C’est ça ? Vous pensez que je ne suis pas assez digne pour subir le même traitement que les autres, à cause de la couleur de ma peau. Bien sûr ! Il est difficile d’affronter son propre racisme.
Après quelques hésitations, Élisabeth abat le prêtre noir.
Dans sa voiture, elle entend la radio annoncer que les Croisés de Pie XII ont revendiqué une explosion contre une mosquée, en réaction à l’assassinat de onze ecclésiastiques au cours des dernières semaines, et qu’en retour plusieurs mouvements islamistes appellent à la vengeance. Alors Élisabeth pleure longuement. Elle est bouleversée, semble avoir compris quelque chose. Elle met le pistolet sous son menton ; mais ne tire pas.
Revenue chez elle, Élisabeth dit n’avoir pas trouvé ce qu’elle cherchait. Albert discute au salon avec le père Taon. Celui-ci a été nommé évêque. Élisabeth lui demande de l’entendre en confession. Elle avoue d’abord des doutes sur l’existence de Dieu ; puis elle affirme que si Dieu a voulu que le père Taon devienne évêque, c’est qu’il a voulu aussi qu’elle assassine l’ancien évêque ; et elle avoue les onze meurtres :
— Je l’ai fait au nom de Dieu, parrain, mais je me suis trompée. Malgré ma prière, je me suis trompée, parce qu’il n’y a jamais eu de réponse, parce qu’il n’y a pas de réponse !
Elle ajoute que la plupart des prêtres qu’elle a assassinés ont douté avant de mourir. Le père Taon lui impose silence, la renie comme filleule, nièce et amie :
— Il n’y a plus de pardon, plus d’avenir, plus de Dieu pour toi, et pour ta famille, ici, maintenant, et jusqu’au Dernier Jour !
Alors Albert apparaît, armé du pistolet ; il en menace le prêtre, et lui demande de partir. Après avoir accepté, le père Taon se fait remettre le pistolet, le pose, et s’en va. Élisabeth pleure.
Livre 5
(Retour en arrière, sur fond sonore de l’émission d’Élisabeth : on voit Jean-Charles paisiblement allongé sur le père Achille.)
Élisabeth et Albert roulent sur l’autoroute vers les Alpes, jusqu’à la nuit. En Italie, dans une chambre d’hôtel, Albert dort déjà à côté de sa mère. Au matin, ils petit-déjeunent.
En montagne, dans un champ, Élisabeth tient à la main le pistolet, tandis qu’Achille s’approche sur un engin agricole. Elle le met en joue, mais Albert se précipite vers le prêtre :
— Mon père, Jean-Charles est mort ! On a fait tout ce chemin pour te le dire.
Apercevant le geste de sa mère, il veut la dissuader :
— On ne peut pas tuer quelqu’un !
La mère d’Achille apparaît aussi :
— Non potete far questo davanti a vostro figlio! [Vous ne pouvez pas faire ça devant votre fils !]
Élisabeth hésite longuement, devant Achille immobile ; et finalement son bras retombe.
Épilogue
Albert, au sommet d’une montagne, s’approche de sa mère. Un grondement continu retentit, tandis qu’une épaisse nuée envahit rapidement le paysage, masquant tout, y compris les personnages.
— Dieu est en colère, dit Albert.
— Non, c’est la nature… c’est juste la nature, répond Élisabeth.
Les personnages
Le père Achille
Élisabeth de La Baie
Jean-Charles
Le père Taon
Autres personnages
Pistes d’interprétation
Le sujet du film
Les forces néfastes
Vision de la pédérastie
Influences
Affiches
Fiche technique
Commentaires et reconnaissance
Commentaires
Récompenses
Diffusion
DVD
- Au nom du fils. – Eurozoom, 2012. – DVD-9, zone 2, PAL : version originale en français, sous-titres anglais et néerlandais ; 80 min.Compléments : Making-of ; L’après-séance au Publicis ; bande-annonce ; Teasers. Livret collector.
Télévision
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