Adolphe-Martial Thabard
Adolphe-Martial Thabard,[1] né à Limoges le 13 novembre 1831 et mort à Clamart le 2 décembre 1905, est un sculpteur académique français.
Biographie
Issu d’une vieille famille d’artisans porcelainiers, il débute à l’âge de quatorze ans dans une fabrique de porcelaine, où il reçoit ses premières leçons de modelage.
Il entreprend ensuite des études de médecine et suit avec assiduité les cours d’anatomie. Il acquiert ainsi une grand maîtrise de la plastique du corps humain, qu’il reproduit dans des figurines appréciées par les diverses fabricants de porcelaine.
À l’École de sculpture de l’Académie des beaux-arts, il est l’élève de Francisque Duret.
N’hésitant pas à s'expatrier temporairement, il devient le modeleur et le ciseleur d’une maison d’orfèvrerie de Rhode Island, aux États-Unis, puis à Birmingham. Revenu en France, il s’installe à Paris où il collabore avec les bronziers du Marais tout en continuant à produire des statuettes pour Limoges.
Il débute en 1863 au Salon de l’Académie, où il expose régulièrement jusqu’en 1901.
En 1864 il parcourt l’Italie pour s’imprégner des maîtres italiens.
Il se consacre toute sa vie à la sculpture décorative et obtient de nombreuses commandes de l’État. Diverses récompenses officielles sanctionnent sa carrière : il remporte en 1872 une médaille de seconde classe à l'Exposition universelle de Paris, puis en 1889 une médaille d’argent. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 13 juillet 1884.
Œuvres garçonnières
L'essentiel de l’œuvre d’Adolphe-Martial Thabard se compose de portraits et de sujets mythologiques. Bien que minoritaire, l’esthétique garçonnière ne lui est pas inconnue, comme en témoignent quelques statues de facture agréable :
- Jeune homme agaçant un émerillon ou Jeune homme à l’émerillon (plâtre en 1868, Salon de 1869, musée de Limoges ; marbre en 1876, Exposition universelle de 1878, musée d’Orsay).
- Le charmeur, dit aussi Le charmeur de serpent (plâtre en 1871, musée de Limoges ; marbre exposé depuis 1875 au Palais-Royal de Paris).
- L’Amour au cygne ou L’enfant au cygne (plâtre en 1884, musée de Limoges ; marbre).
- L’enfance d’Annibal (marbre, Salon de 1886, Musée de Périgueux).
- Façade de l’hôtel de ville de Limoges : décors sculptés, bas-reliefs composés d’enfants, chapiteaux et colonnes.
- Façade du Palais-Royal à Paris : grand trophée militaire avec des enfants.
- Grand vase en bronze avec têtes d’enfants (évêché de Limoges).
Voir aussi
Articles connexes
- ↑ On rencontre souvent d’autres formes pour les prénoms : Adolphe Thabard, Adolphe Martial Thabard, Martial Adolphe Thabard, etc.