Histoire du mot pédérastie
L’histoire du mot pédérastie remonte à la Grèce antique, où il désignait l’institution éducative construite autour de la relation d’un adulte et d’un jeune garçon.[1]
Usage en français
Dans la langue française, l’usage de ce qualificatif symbolise l’amalgame pratiqué pendant un certain temps, entre l’attirance pour les personnes de son sexe, et l’attrait pour les plus jeunes. Claude Courouve souligne que ce mot est présent chez le philosophe Jean Bodin (1530-1596) et ceci dès 1580 avec le sens de sodomisation entre hommes.[2]
Vers la fin du XVIIIe siècle, ce terme va devenir un des plus emblématiques pour désigner un homosexuel masculin. Certaines brigades de la police parisienne au XVIIIe siècle, chargées de contrôler les endroits suspectés de servir de lieux de rencontre pour des aventures homosexuelles furtives, seront nommées les « brigades de pédérastie ». Ce terme sera aussi très utilisé au cours du XIXe siècle par la police parisienne : dans les années 1840-1850, on parlera de « fichiers pédérastes » pour désigner ces fichiers où l’on notait tous les homosexuels de la capitale, appréhendés dans les lieux publics de Paris souvent le soir, voire la nuit. Ces fichiers sont présents dans les archives de la préfecture de police de Paris.
Vers le milieu du XIXe siècle, le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse (1817-1875) donne comme définition au terme pédérastie « vice contre nature ou amour honteux ».
Un numéro du journal satirique Le Crapouillot datant de 1970 avait pour titre « Les pédérastes ».
Voir aussi
Bibliographie
- Féray, Jean-Claude. Grecques, les mœurs du hanneton ? : histoire du mot pédérastie et de ses dérivés en langue française. – Paris : Quintes-Feuilles, 2004 (Le Mesnil-sur-l’Estrée : Impr. Nouv. Firmin Didot, septembre 2004). – [2]-312 p. : couv. ill. en coul. ; 23 × 14 cm. (fr)Le titre imprimé sur le dos, ainsi qu’en grands caractères sur la couverture et la page de titre, est : « Histoire du mot pédérastie ». – ISBN 2-9516023-3-2 (broché)