Compagnie de Jésus

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La Compagnie de Jésus (Societas Jesu, en abrégé SJ ou s.j.) est un ordre religieux catholique strictement masculin dont les membres sont des clercs réguliers appelés « jésuites ». La Compagnie a été fondée par Ignace de Loyola et les premiers compagnons en 1539, et approuvée en 1540 par le pape Paul III.

Ordre missionnaire et éducateur

Anecdotes et citations

  • Chanson de 1685, sur l’air Vous m’entendez bien :
« Au collège Louis-le-Grand,
On ne connaît point le devant,
Car ces traîtres de pères,
Eh bien !
Attaquent le derrière,
Vous m’entendez bien ?[1]
»
  • Épitaphe satirique :
« Ci-gît un Jésuite :
Passant, serre les fesses et passe vite ![2]
»
  • Autre épitaphe, pour un jésuite ayant eu la fonction de fouetteur au collège Louis-le-Grand de Paris :
« Ci-gît père Constance en ce triste tombeau,
Qui des jeunes garçons fut le cruel bourreau.
Je ne vous dis pas qu’il fut sodomite ;
Mais tu sais, passant, qu’il était jésuite.[3]
»
« Le prince désigna, sur les hauteurs de Pizzofalcone, les murs rouges et gris de la Nunziatella.
« Voilà, dit-il, la bonne maison par où nous sommes tous passés : l’ancien noviciat des jésuites, devenu collège militaire pour la jeunesse bien née. Or, vous savez que l’hôpital des enfants trouvés s’appelle L’annunziata. C’est ce qui a produit un vilain calembour, populaire à Naples : « Si les garçons pouvaient accoucher, la Nunziatella serait l’Annunziata. »[4]
»
  • Dans L’Innominato, troisième tome de ses Propos secrets (1989), Peyrefitte rappelle que la réputation pédérastique des jésuites était bien établie en France :
« Dans les chansons d’autrefois, « jésuite » rimait toujours avec « sodomite ».[5] »

Vocabulaire

Au XVIIIe siècle, on appelait la masturbation « la bataille des jésuites ».[6]

Liste de jésuites

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. Cité par Roger Peyrefitte dans Voltaire : sa jeunesse et son temps, t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 40.
  2. Cité par Richard Francis Burton dans une note de sa traduction des Mille et une nuits (The book of the Thousand nights and a night, New York, The Heritage Press, 1962, t. II, p. 1240.)
  3. Cité par Roger Peyrefitte dans Voltaire : sa jeunesse et son temps, t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 24. Le père Constance mourut en 1704.
  4. Roger Peyrefitte, L’exilé de Capri, Paris, Le Livre de Poche (Le livre de poche), 1974, deuxième partie, chap. XVII, p. 193.
  5. Roger Peyrefitte, L’Innominato, Paris, Albin Michel, 1989, chap. 4, p. 207.
  6. Roger Peyrefitte, Voltaire : sa jeunesse et son temps, t. I, Paris, Albin Michel, 1985, chap. 2, p. 39.