Couple pédérastique japonais
De BoyWiki
Les chroniques japonaises ont conservé la mémoire de nombreux couples pédérastiques, listés ci-dessous par ordre chronologique.
Au Japon, le nom de famille précède toujours le nom personnel.
BoyWiki se conforme systématiquement à cet usage.
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Période ancienne (IIe-XIIe siècle)
Période Yamato (250-710)
Période Asuka (538-710)
Tenji et Fujiwara no Kamatari
- L’empereur Tenji 天智天皇 (626 – 672), alors qu’il n’était encore que le prince Naka no Ōe 中大兄皇子, fut aimé et soutenu par Nakatomi no Kamatari 中臣鎌足, qui prendra ensuite le nom de Fujiwara no Kamatari 藤原鎌足 (614 – 669).[1]
Époque de Nara (710-794)
Ōtomo no Yakamochi
- Le poète Ōtomo no Yakamochi 大伴家持 aima deux garçons :
- Fujiwara no Kusumaro, fils de Fujiwara no Nakamaro ou Emi no Oshikatsu.
- Kon no Myogun ou Yo no Myogun. Les poèmes d’amour qu’ils échangèrent figurent dans la plus ancienne collection conservée de poésie japonaise, le Man’yōshū 万葉集.
Saichō et Taihan
- Saichō 最澄 (767 – 822), appelé aussi Dengyō Daishi 伝教大師, avait pour élève favori Taihan 泰範 (né en 788), qui devait lui succéder à la tête du bouddhisme Tendaï. Mais lorsque le garçon fut adulte, il l’envoya étudier le Shingon sous l’autorité de Kūkai. Malgré plusieurs lettres insistantes de Saichō, dont plusieurs ont été conservées, Taihan refusa de revenir. Saichō rompit avec Kūkai en 816, et les deux grands fondateurs du bouddhisme japonais restèrent définitivement brouillés.
Kūkai
- Selon la légende, le moine Kūkai 空海 (774 – 835), appelé aussi Kōbō-Daishi 弘法大師, est le fondateur du bouddhisme Shingon et de la tradition pédérastique japonaise. Le jeune Taihan lui fut entièrement dévoué et devint l’un de ses Dix Disciples.
Époque de Heian (794-1185)
Shinga et Ariwara no Narihira
- Le dignitaire bouddhiste Shinga (801 – 879) était un jeune frère et disciple de Kūkai. Il eut une relation avec Ariwara no Narihira, célèbre pour sa beauté, qui était le petit-fils de l’empereur Heizei 平城天皇.
Fujiwara no Yorimichi et Minamoto no Nagasue
- Le régent[2] Fujiwara no Yorimichi 藤原頼通 (992 – 1074) aima passionnément Minamoto no Nagasue. C’est pourquoi ce garçon, même sorti de l’adolescence, ne put pendant longtemps célébrer la cérémonie d’accession à l’âge adulte, qui autorisait à porter des vêtements d’adulte et à se faire raser le sommet du crâne.[3]
Keikai et Umewaka
- Keikai, vénéré plus tard sous le nom de Sensai Shōnin (? – 1127), moine du temple bouddhiste d’Enryakuji, tombe amoureux d’Umewaka, jeune chigo (novice) d’un temple voisin. Suite aux catastrophes que provoque son enlèvement par des gnomes malfaisants après une nuit d’amour, le garçon se suicide en se jetant du haut d’un pont. Cette histoire tragique est racontée dans le chigo monogatari anonyme du XIVe siècle intitulé Aki no yo nagamonogatari (Long récit pour une nuit d’automne).[4]
Shirakawa
- L’empereur Shirakawa 白河天皇 (1053 – 1129) régna de 1073 à 1087. Il aima de nombreux garçons, parmi lesquels plusieurs appartenaient à la puissante famille Fujiwara, qui donna au Japon de nombreux régents :
- Fujiwara no Akitaka était appelé chaque nuit auprès de l’empereur, ce pourquoi on le surnomma « le Régent de la Nuit » ; toutes ses demandes étaient satisfaites ;
- Fujiwara no Munemichi (Akomaru) ;
- Fujiwara no Nobumichi, fils de Fujiwara no Munemichi, qui avait lui-même été wakashū de l’empereur ;
- Fujiwara no Narimichi, un autre des fils de Fujiwara no Munemichi ;
- Fujiwara no Akisue 藤原 顕季 (1055 – 1123) ;
- Fujiwara no Nagazane, fils de son ex-wakashū Fujiwara no Akisue ;
- Minamoto no Toshiaki ;
- Taira no Masamori, qui serait plus tard le grand-père du fameux guerrier et homme d’État Taira no Kiyomori ;
- Taira no Tametoshi ;
- Fujiwara no Morishige ;
- Tachibana no Yorisato (Imainumaru) ;
- Jiromaru.
Minamoto no Arihito et Ajimaru
- Minamoto no Arihito, neveu de l’empereur Shirakawa, aima Ajimaru.
Toba
- L’empereur Toba 鳥羽天皇 (1103 – 1156), qui régna officiellement de 1107 à 1123, était le petit-fils de l’empereur Shirakawa. Il aima de nombreux garçons, qu’ils soient d’origine aristocratique ou de simples danseurs :
- Fujiwara no Ienari, qui monopolisa le pouvoir politique — la lutte entre Ienari et Fujiwara no Yorinaga fut l’une des causes de la rébellion de Hōgen (1156) ;[5]
- Fujiwara no Nobumichi ;
- Fujiwara no Narichika 藤原 成親 (1138 – 1178), fils de son ex-wakashū Fujiwara no Ienari ;
- Hata no Kimiharu ;
- Koma no Norusuke ;
- Saigyō Hōshi 西行 法師, né Satō Norikiyo 佐藤 義清 (1118 – 1190).
Go-Shirakawa
- L’empereur Go-Shirakawa 後白河天皇 (1127 – 1192) régna officiellement de 1155 à 1158. Il eut de nombreuses relations amoureuses avec des garçons, y compris plusieurs jeunes nobles et quelques samouraïs :
- Fujiwara no Nobuyori 藤原 信頼 (1133 – 1160), que l’empereur aima passionnément : ce fut l’une des causes principales de la rébellion de Heiji (1160) ;
- Fujiwara no Narichika 藤原 成親 (1138 – 1178) ;
- Taira no Sukemori ;
- Fujiwara no Motomichi, ou Konoe Motomichi 近衛 基通 (1160 – 1233) ;
- Taira no Narifusa ;
- Fujiwara no Mitsuyoshi.
Fujiwara no Tadazane et Fujiwara no Tadamasa
- Le régent Fujiwara no Tadazane 藤原 忠実 (1078 – 1162) eut pour favori Fujiwara no Tadamasa, qui fut aussi aimé par le frère de Tadazane, Fujiwara no Yorinaga.
Fujiwara no Yorinaga
- Le ministre Fujiwara no Yorinaga 藤原 頼長 (1120 – 1156) est célèbre pour ses amours garçonnières. Son journal contient de nombreuses mentions de sa vie amoureuse avec des garçons ou des hommes :
- Fujiwara no Tadamasa (1129 – 1193), un jeune noble, ne fut pas seulement l’un des favoris de Yorinaga, mais aussi celui de son frère Fujiwara no Tadazane ;[6]
- Fujiwara no Tamemichi ;
- Fujiwara no Kin’yoshi ;
- Fujiwara no Ieaki ;
- Fujiwara no Narichika 藤原 成親 (1138 – 1178) ;
- Fujiwara no Takasue ;
- Minamoto no Narimasa ;
- Minamoto no Yoshikata ;
- Saeki no Sadatoshi ;
- Hata no Kanetō ;
- Hata no Kimiharu ;
- Kimikata, danseur du temple Shitennō-ji.
Taira no Kiyomori et Matsuo
- Le chef militaire et homme d’État Taira no Kiyomori 平 清盛 (1118 – 1181) et Matsuo.
Kumagai Naozane et Taira no Atsumori
- Pendant la bataille d’Ichi-no-Tani, le samouraï Kumagai no Jirō Naozane 熊谷 次郎 直実 (1141 – 1207-1208) fut obligé de tuer le jeune et beau Taira no Atsumori 平 敦盛 (1169 – 1184), dont c’était le premier combat. Dégoûté de sa vie de soldat, il deviendra ensuite moine.
Mongaku et Taira no Takakiyo
- Le grand prêtre Mongaku 文覚 et Taira no Takakiyo.[7]
Shunkan et Ariō
- Le moine Shunkan 俊寛 (vers 1143 – 1179) et Ariō.
Benkei et Minamoto no Yoshitsune
- Le moine-soldat Saitō Musashibō Benkei 西塔武蔵坊弁慶 (1155 – 1189) et Minamoto no Yoshitsune 源 義経 (1159 – 1189).
Minamoto no Yoshinaka et Imai Kanehira
- Minamoto no Yoshinaka 源 義仲 (1154 – 1184) aimait passionnément son frère de lait Imai no Shiro Kanehira (d’abord nommé Nakahara Shiro), au point que depuis l’enfance il souhaitait mourir avec lui. Ils furent tués l’un et l’autre à la bataille d’Awazu.[8]
Période féodale (XIIe-XVIe siècle)
À partir de la période féodale, le shôgoun 将軍 est le dirigeant réel du Japon, sorte de dictateur héréditaire issu de la classe militaire, qui ne laisse à l’empereur qu’un pouvoir symbolique de gardien des traditions. Ce système durera jusqu’au XIXe siècle. Selon la tradition du wakashudō, la plupart des shôgouns ont eu des garçons pour amants.
Époque Kamakura (1185-1333)
Go-Toba
- L’empereur Go-Toba 後鳥羽天皇 (1180 – 1239) régna officiellement de 1183 à 1198. Il eut pour jeunes favoris :
- Fujiwara no Hideyoshi 藤原秀能 (1184 – 1240) ;
- Minamoto no Michiteru (1187 – 1243).
Minamoto no Yoriie et Nakano Yoshinari
- Le shôgoun Minamoto no Yoriie 源 頼家 (1182 – 1204) et Nakano Yoshinari.
Minamoto no Sanetomo et Wada Tomomori
- Le shôgoun Minamoto no Sanetomo 源 実朝 (1192 – 1219) et Wada Tomomori.[9]
Unkei et Hōjumaru
- Le sculpteur Unkei 運慶 (vers 1150 – 1223) et Hōjumaru.
Hōjō Yoshitoki et Fukami Saburō
- Le régent Hōjō Yoshitoki 北条 義時 (1163 – 1224) et Fukami Saburō. Yoshitoki fut tué par Saburō en raison d’une jalousie pédérastique.
Samon Shūsei et Ryūō-maru
- En 1237, le moine Samon Shūsei (né en 1201) s’engage par écrit, dans le temple Tō-daiji de Nara, à aimer le jeune Ryūō-maru et nul autre garçon.
Hōjō Takatoki et Sasaki Takauji
- Le régent Hōjō Takatoki 北条 高時 (1303 – 1333) et Sasaki Takauji 佐々木 高氏 (1306 – 1373).
Yoshida Kenkō et Myōmatsumaru
- Le moine écrivain Yoshida Kenkō 吉田 兼好, né Urabe Kaneyoshi 卜部 兼好 (1283? – 1350?), et Myōmatsumaru.[10]
Go-Daigo
- L’empereur Go-Daigo 後醍醐天皇 (1288 – 1339) régna de 1318 à 1339 :
- Fujiwara Tametsuna ;
- Kumawakamaru 熊若丸, né Hino Kunimitsu 日野 国光, qui s’appellera à l’âge adulte Hino Kumawaka 日野 熊若.[11]
Go-Komatsu et Umewaka
- L’empereur Go-Komatsu 後小松天皇 (1377 – 1433) régna de 1392 à 1412. Il aima le jeune Umewaka.
Ikkyū et Shōben
- Le moine et poète zen Ikkyū 一休宗純 (1394 – 1481), sans doute fils de l’empereur Go-Komatsu, et Shōben.
Jikyū et Shiragiku
- Jikyū, prêtre de Kenchō-ji, et le beau chigo Shiragiku (ou Shiragikumaru).
Époque Muromachi (1336-1573)
Période Nanboku-chō (1336-1392)
Ashikaga Takauji et Aeba Myōzurumaru
- Le shôgoun Ashikaga Takauji 足利 尊氏 (1305 – 1358) et Aeba Myōzurumaru (Aeba Ujinao).
Ashikaga Yoshimitsu
- Le shôgoun Ashikaga Yoshimitsu 足利 義満 (1358 – 1408) aima plusieurs garçons :
- À l’âge de seize ans, en 1374, il remarqua lors d’une représentation le jeune acteur Zeami 世阿弥, né Kanze Motokiyo 観世 元清 (1363 – 1443), qui en avait onze ; une amitié passionnée naquit entre eux malgré la grande différence de niveau social, et Zeami put recevoir à la cour une éducation classique qui lui fut dispensée par Nijō Yoshimoto ;
- le petit danseur Ogamaru ;
- Dōami ;
- Rokkaku Mitsutaka ou Kamejumaru (1365 – 1416).
Nijō Yoshimoto et Zeami Motokiyo
- Le poète et érudit Nijō Yoshimoto 二条 良基 (1320 – 1388) fut plusieurs fois régent ; il assura également l’éducation classique de Zeami Motokiyo, lequel devint plus tard le premier théoricien et principal auteur du nô, dont les pièces sont encore parmi les plus jouées aujourd’hui.
Ashikaga Yoshimochi
- Le shôgoun Ashikaga Yoshimochi 足利 義持 (1386 – 1428), fils de Yoshimitsu :
- Akamatsu Mochisada (? – 1427) : le shôgoun lui accorda des terres qu’il géra malhonnêtement ; sa propre famille l’ayant dénoncé, il dut se faire hara-kiri sur ordre de son ancien amant ;
- Zōami.
Ashikaga Yoshinori
- Le shôgoun Ashikaga Yoshinori 足利 義教 (1394 – 1441) :
- Otoami, fils adoptif de Zeami Motokiyo ;
- Akamatsu Sadamura, neveu d’Akamatsu Mochisada : c’est par amour pour lui que le shôgoun Yoshinori perdit la vie en 1441, assassiné par Akamatsu Mitsusuke qu’il avait voulut dépouiller de ses terres afin de les donner à son jeune favori.
Période Sengoku (1477-1573)
Ashikaga Yoshimasa et Akamatsu Norinao
- Le shôgoun Ashikaga Yoshimasa 足利 義政 (1436 – 1490) accorda à son favori Akamatsu Norinao des terres qui appartenaient à Yamana Sōzen 山名 宗全 (1404 – 1473). Celui-ci attaqua le garçon et le tua. Ce conflit déboucha en 1467 sur la guerre civile d’Ōnin.
Ashikaga Yoshihisa
- Le shôgoun Ashikaga Yoshihisa 足利 義尚 (1465 – 1489) :
- Yūki Hisataka ;
- Hirosawa Hisamasa ou Kanze Hikojiro.
Hosokawa Katsumoto
- Hosokawa Katsumoto 細川 勝元 (1430 – 1473) :
- Naitō Shirōzaemon ;
- Akamatsu Masanori : la passion de Katsumoto pour ce garçon fut l’une des causes de la guerre d’Ōnin ;[12]
- Yokogoshi Matasaburō.
Hosokawa Masamoto et Hosokawa Sumiyuki
- Hosokawa Masamoto 細川 政元 (1466 – 1507) et Hosokawa Sumiyuki (1489 – 1507), fils de Kujō Masamoto.
Hosokawa Takakuni et Yanagimoto Kataharu
- Le puissant chef militaire Hosokawa Takakuni 細川 高国 (1484 – 1531) prit pour wakashū Yanagimoto Kataharu, frère cadet de Kanishi Motomori, le principal vassal des Hosokawa, et il lui jura un amour éternel. Mais ensuite, sur la foi d’une calomnie, il autorisa le meurtre de Motomori. Plus tard Kataharu tenta de venger celui-ci en s’alliant à un autre de ses frères dans une révolte militaire.
Yanagimoto Kataharu et Takahata Jinkurō
- Sachant que Yanagimoto Kataharu préparait une rébellion, Takahata Jinkuro lui promit le silence ; mais il refusa de rompre son allégeance à Hosokawa Takakuni, avertissant Kataharu qu’en dépit de leur amour, il n’hésiterait pas si nécessaire à le tuer au combat.
Hōjō Ujiyasu et Hōjō Tsunashige
- Hōjō Ujiyasu 北条 氏康 (1515 – 1571) et Hōjō Tsunashige 北条 綱成 (1515 – 1587). Hōjō Tsunashige fut aimé par Hōjō Ujitsuna 北条 氏綱 (1487 – 1541) et par son fils Ujiyasu.
Ōuchi Yoshioki
- Ōuchi Yoshioki 大内 義興 (1477 – 1528), père d’Ōuchi Yoshitaka, aima Sue Yoshikiyo et son jeune frère Sue Harukata 陶 晴賢 (1521 – 1555).
Ōuchi Yoshitaka
- Ōuchi Yoshitaka 大内 義隆 (1507 – 1551) aima plusieurs garçons :
- Sue Harukata ;[13]
- deux fils de Mōri Motonari 毛利元就 (1497 – 1571) : Mōri Takamoto 毛利 隆元 (1523 – 1563), qui fut son otage de quatorze à dix-sept ans, et Kobayakawa Takakage 小早川 隆景 (1533 – 1597) ;
- Sagara Taketō 相良 武任 (1498 – 1551).
Saitō Dōsan et Toki Tarohoshimaru
- Saitō Dōsan 斎藤 道三 ou Saitō Toshimasa[14] (1494 – 1556) et Toki Tarohoshimaru, fils de Toki Yorinari 土岐 頼芸 ou Toki Yoriaki (1502 – 1582).
Takeda Shingen
- Takeda Shingen 武田 信玄 (1521 – 1573) :
- Kōsaka Masanobu 高坂 昌信 ou Kasuga Toratsuna 春日 虎綱 (1527 – 1578) : en 1543 le futur daïmyô, alors âgé de vingt-deux ans, conclut avec son serviteur de seize ans un engagement amoureux par écrit, qui a été conservé jusqu’à nos jours ; le garçon l’accompagnait au combat comme samouraï et lui servait de page en temps de paix ;[15]
- Uesugi Kagetora 上杉 景虎 ou Hōjō Ujihide 北条氏秀[16] (1552 – 1579), fils de Hōjō Ujiyasu, fut otage de Shingen jusqu’en 1569, puis de Uesugi Kenshin ; réputé être le plus beau garçon de la région de Kantō, il fut aimé successivement par Takeda Shingen et par Uesugi Kenshin, qui l’adopta.
Uesugi Kenshin
- Uesugi Kenshin 上杉 謙信[17] (1530 – 1578), daïmyô et général hors pair, fit vœu solennellement de n’avoir jamais de relations sexuelles avec une femme, et il resta toujours célibataire.[18] On dit que Kenshin aurait eu des relations sexuelles avec six cents garçons, parmi lesquels :[19]
- Naoe Kanetsugu 直江 兼続, né Higuchi Kanetsugu 樋口 兼続 (1559 – 1620), également aimé par Uesugi Kagekatsu ;
- Kawada Nagachika (1545 – 1581) ;
- ses deux fils adoptifs : son neveu Uesugi Kagekatsu 上杉 景勝 (1556 – 1623), et Uesugi Kagetora, le fils de Hōjō Ujiyasu ;
- Iwai Tanbanokami.
Uesugi Kagekatsu
- Le daïmyô samouraï Uesugi Kagekatsu 上杉 景勝 (1556 – 1623) n’aimait que les garçons et s’abstenait de toute relation féminine. Mais finalement, à l’âge de cinquante ans, il put engendrer son seul enfant, Uesugi Sadakatsu, grâce à une jolie femme en habits masculins.[20][21] On retient en particulier parmi ses jeunes favoris :
- Naoe Kanetsugu, également aimé par Uesugi Kenshin ;
- Kiyono Naganori (1573 – 1634).
Satake Yoshishige et Ashina Moritaka
- Satake Yoshishige 佐竹 義重 (1547 – 1612) et Ashina Moritaka 蘆名 盛隆[22] (1561 – 1584).
Date Terumune et Katakura Kagetsuna
- Date Terumune 伊達 輝宗 (1543 – 1585) et Katakura Kagetsuna 片倉 景綱 (1557 – 1615).
Urakami Munekage et Ukita Naoie
- Urakami Munekage 浦上宗景 et Ukita Naoie 宇喜多 直家 (1529 – 1582).
Miyoshi Nagayoshi et Matsunaga Hisahide
- Miyoshi Nagayoshi 三好 長慶 (1522 – 1564) et Matsunaga Hisahide.
Matsunaga Hisahide et Yagyū Shigeyoshi
- Matsunaga Hisahide 松永 久秀 (1510 – 1577) et Yagyū Shigeyoshi, frère cadet de Yagyū Munetoshi 柳生 宗厳.[23]
Amago Haruhisa et Ushio buzen’nokami
- Amago Haruhisa 尼子 晴久 (1514 – 1561) et Ushio buzen’nokami.
Amago Katsuhisa et Yamanaka Shikanosuke
- Amago Katsuhisa 尼子 勝久 (1553 – 1578) et Yamanaka Yukimori 山中 幸盛[24] (1545 – 1578).
Ashikaga Yoshiteru
- Le shôgoun Ashikaga Yoshiteru 足利 義輝 (1536 – 1565), également connu sous les noms de Yoshifushi ou Yoshifuji :
- Matsui Sadonokami : jusqu’à son accession à l’âge adulte ce garçon resta l’amant du shôgoun ; il se mit ensuite au service de la famille Hosokawa, où l’on trouve encore ses descendants à l’heure actuelle ;
- Ōdate Iwachiyomaru : le père jésuite portugais Luís Fróis, dans son História do Japão (1583-1597), raconte comment ce page de treize ans (quinze ans dans les documents japonais) se fit hara-kiri après la mort de son seigneur le shôgoun ;
- Minoya Koshiro, page de seize ans.
Imagawa Ujizane
- Le daïmyô Imagawa Ujizane 今川氏真 (1538-1614) aima plusieurs garçons :
- Miura Yoshishige ;
- Ukai Ujinaga et Ukai Ujitsugu, tous deux fils d’Ukai Nagateru, un cousin d’Imagawa Ujzane.
Oyamada Masayuki et Nishina Morinobu
- Oyamada Masayuki et Nishina Morinobu 仁科盛信[25] (1557 – 1582), cinquième fils de Takeda Shingen.
Ashikaga Yoshiaki et Ueno Masanobu
- Le shôgoun Ashikaga Yoshiaki 足利 義昭 (1537 – 1597) et Ueno Masanobu (Hori Magohachirō).
Oda Nobunaga
- Le samouraï daïmyô Oda Nobunaga 織田 信長 (1534 – 1582) :
- Maeda Inuchiyo 前田 犬千代 ou Maeda Toshiie 前田 利家[26] (1538 – 1599) : page d’Oda Nobunaga dès l’enfance, il était très beau et devint à l’âge de quinze ans le favori de son seigneur (en 1576, lors d’un banquet, Oda Nobunaga évoqua ce souvenir ; il lui dit en souriant et en le tenant par la barbe : « Tu étais vraiment mon garçon favori, et tu dormais toutes les nuits avec moi sur le même futon » ; entendant cela, tous les samouraïs et daïmyôs présents admirèrent la chance de Toshiie, lui disant d’une seule voix : « Bravo Maeda Toshiie ! Tu es un homme heureux, puisque notre seigneur le prince Nobunaga t’a profondément aimé ») ;[27]
- Hori Hidemasa 堀 秀政 ou Hori Kyūtarō 堀 久太郎 (1553 – 1590) devint page d’Oda Nobunaga à l’âge de treize ans ;
- Manmi Senchiyo, ou Manmi Shigemoto (1549 – 1578), qui fut successivement page d’Araki Murashige et d’Oda Nobunaga, est célèbre pour avoir été l’un des quatre plus beaux garçons (bishōnen 美少年) de la période Sengoku ;[28]
- Hasegawa Hidekazu (? – 1594) ;
- Mori Ranmaru 森 蘭丸, né Mori Naritoshi 森 成利 (1565 – 1582) : Oda Nobunaga voulut donner à son page et amant Ranmaru les terres du samouraï Akechi Mitsuhide ; mais celui-ci l’attaqua par surprise au temple Honnō-ji, et Oda Nobunaga fut contraint de se faire hara-kiri ; Ranmaru, qui combattait à ses côtés avec deux de ses jeunes frères, lui resta fidèle et le suivit dans la mort.
Araki Murashige et Manmi Senchiyo
- Le daïmyô Araki Murashige 荒木 村重 (1535 – 1586) et Manmi Senchiyo, ou Manmi Shigemoto. Manmi Senchiyo fut d’abord page d’Araki Murashige ; mais il était si beau qu’Oda Nobunaga le prit à son service.
Oda Nobuyuki et Tsuzuki Kurando
- Oda Nobuyuki 織田 信行 ou Oda Nobukatsu 織田 信勝 (1536 – 1557), frère cadet d’Oda Nobunaga, et Tsuzuki Kurando, ou Jujo.
Oda Nobutoki et Sakai Magoheiji
- Oda Nobutoki 織田 信時 (mort en 1556), frère cadet d’Oda Nobunaga, et Sakai Magoheiji.
- Les frères d’Oda Nobunaga ont été ruinés par leur amour excessif pour des garçons.
Akechi Mitsuhide et Akechi Samanosuke
- Akechi Mitsuhide 明智光秀 (1528 – 1582) et Akechi Samanosuke (ou Akechi Hidemitsu).
Toyotomi Hideyoshi
- Certains prétendent que le daïmyô et général Toyotomi Hideyoshi 豊臣 秀吉[29] (1536-1537 – 1598) n’avait pas très bon goût en matière de wakashudō ; il aima pourtant de nombreux beaux garçons, parmi lesquels :
- Ishida Mitsunari 石田 三成, né Sakichi 佐吉 (1559 – 1600), qui fut également lié à Ōtani Yoshitsugu ;
- Oda Nobutada 織田 信忠 (1557 – 1582), le fils aîné d’Oda Nobunaga.
Kaihō Yūshō et Saitō Toshimitsu
- Le peintre Kaihō Yūshō 海北 友松[30] (1533 – 1615) et le samouraï Saitō Toshimitsu 斎藤 利三 (1534 – 1582).
Époque Azuchi-Momoyama (1568-1603)
Ōtani Yoshitsugu et Ishida Mitsunari
- Le samouraï Ōtani Yoshitsugu 大谷 吉継 (1558 – 1600), connu pour son culte de l’amitié, et Ishida Mitsunari, également lié à Toyotomi Hideyoshi.
Toyotomi Hidetsugu
- Toyotomi Hidetsugu 豊臣 秀次[31] (1568 – 1595), neveu de Toyotomi Hideyoshi et régent kanpaku de l’empereur :
- Accusé de préparer une révolte, Hidetsugu fut contraint à se faire hara-kiri, ce qu’il réalisa après avoir aidé ses trois wakashū à se suicider de la même façon.
Gamō Ujisato et Nagoya Sanzaburō
- Le daïmyô Gamō Ujisato 蒲生 氏郷, né Tsuruchiyo 鶴千代[34] (1556 – 1595), et Nagoya Sanzaburō (1572 – 1603), célèbre pour avoir été l’un des trois plus beaux garçons de la période Sengoku.[35]
Kimura Yoshikiyo et Asaka Shōjirō
- Kimura Yoshikiyo et Asaka Shōjirō, célèbre pour avoir été l’un des trois plus beaux garçons de la période Sengoku.[36]
Katō Mitsuyasu et Akiyama Tamon
- Katō Mitsuyasu 加藤 光泰 (1537 – 1593) et Akiyama Tamon.
Katō Kiyomasa et Kōzuki Sazen
- Le daïmyô Katō Kiyomasa 加藤 清正 (1561 – 1611) et Kōzuki Sazen.
Fukushima Masanori
- Le daïmyô Fukushima Masanori 福島 正則, né Ichimatsu (1561 – 1624) :
- Kashiwagi Unume ;
- Katayama Uzen.
Date Masamune
- Le daïmyô Date Masamune 伊達政宗[37] (1567 – 1636), surnommé Dokuganryū 独眼竜 « Le Dragon Borgne », aima plusieurs garçons :
- Katakura Kojūrō Shigetsuna, qui s’appellera ensuite Katakura Shigenaga 片倉 重長 (1585 – 1659) ;
- le page (koshō 小姓) Tadano Sakujurō ou Tadano Katsuyoshi, avec lequel Masamune conclut par écrit, vers 1617, une promesse d’amour que l’on possède encore (comme celle de Takeda Shingen).[38]
Kobayakawa Hideaki et Katakura Kojūrō Shigetsuna
- Kobayakawa Hideaki 小早川 秀秋[39] (1577 – 1602) et le samouraï Katakura Kojūrō Shigetsuna, qui s’appellera ensuite Katakura Shigenaga 片倉 重長 (1585 – 1659). Lorsque Katakura arriva à Kyoto, Kobayakawa Hideaki tomba amoureux de lui dès leur première rencontre, le fréquenta et le poursuivit avec passion.[40]
Mōri Katsunaga et Yamauchi Tadayoshi
- Mōri Katsunaga 毛利 勝永 (1577 – 1615) et Yamauchi Tadayoshi (1592 – 1665), neveu et fils adoptif de Yamauchi Kazutoyo 山内 一豊.
Sagawada Masatoshi et Ishikawa Jōzan
- Sagawada Masatoshi et Ishikawa Jōzan ou Ishikawa Shigeyuki (1583 – 1672).
Sakazaki Naomori et Indō Shizuma
- Le daïmyô Sakazaki Naomori 坂崎直盛 (1563 – 1616) et Indō Shizuma.
Ukita Samon et Indō Shizuma
- Ukita Samon, neveu de Sakazaki Naomori, et Indō Shizuma.
Niwa Nagashige et Tokugawa Hidetada
- Le daïmyô Niwa Nagashige 丹羽 長重 (1571 – 1637) et Tokugawa Hidetada 徳川 秀忠 (1579 – 1632).
Yoshida Kiyoie et Hirata Munetsugu
- Yoshida Kiyoie (mort en 1599) et Hirata Munetsugu (mort en 1599).
Période moderne (XVIIe-XIXe siècle)
Époque d’Edo ou période Tokugawa (1603-1867)
Tokugawa Ieyasu
- Le shôgoun Tokugawa Ieyasu 徳川 家康[41] (1543 – 1616) eut de nombreux bien-aimés :
- Ii Manchiyo ou Ii Naomasa 井伊 直政 (1561 – 1602) était le rejeton d’un puissant clan allié ;[42]
- Mizuno Tadamoto (1576 – 1620) ;
- Miura Shigenari.
Tokugawa Hidetada
- Le shôgoun Tokugawa Hidetada 徳川 秀忠 (1579 – 1632), fils de Tokugawa Ieyasu :
- Naruse Masatake ;
- Nabeshima Tadashige 鍋島 忠茂 (1584 – 1624) ou Nabeshima Naofusa, fils du daïmyô Nabeshima Naoshige 鍋島 直茂 (1537 – 1619).
Matsudaira Tadayoshi et Ogasawara Yoshihisa
- Matsudaira Tadayoshi 松平 忠吉 (1580 – 1607), fils de Tokugawa Ieyasu, et Ogasawara Yoshihisa ou Ogasawara Kenmotsu.
Tokugawa Iemitsu
- Le shôgoun Tokugawa Iemitsu 徳川 家光 (1604 – 1651) aima de nombreux garçons, parmi lesquels :
- Sakabe Gozaemon, ami d’enfance et serviteur d’Iemitsu, qui le tua en 1620 alors qu’ils partageaient la même baignoire : Gozaemon, âgé de vingt et un ans alors qu’Iemitsu en avait seize, avait éveillé la jalousie de son jeune seigneur en jouant avec d’autres pages qui assistaient au bain, et en les embrassant ;[43]
- le daïmyô Hotta Masamori 堀田 正盛 (1606 – 1651) ;
- Sakai Shigezumi (1607 – 1642) ;
- Abe Shigetsugu 阿部 重次 (1598 – 1651), fils du daïmyô Abe Masatsugu 阿部 正次 (1569 – 1647) ;
- Uchida Masanobu ;
- le célèbre samouraï Yagyū Jūbei Mitsuyoshi 柳生 十兵衞 三厳, né Shichirō (1607 – 1650), fils de l’escrimeur Yagyū Munenori 柳生 宗矩 (1571 – 1646) ;
- Yagyū Tomonori 柳生 友矩 (1613 – 1639), autre fils de Yagyū Munenori ;
- Nakane Masamori (1588 – 1666) ;
- Kaji Sadayoshi ;
- Asakura Toyoaki ;
- Takashima Sakon ;
- le page Matsudaira Nobutsuna 松平 信綱 (1596 – 1662), qui devint ensuite un daïmyô réputé pour sa sagacité.
Maeda Toshitsune et Horio Tadaharu
- Le daïmyô Maeda Toshitsune 前田 利常 (1594 – 1658), fils de Maeda Toshiie le page favori d’Oda Nobunaga, et Horio Tadaharu 堀尾 忠晴 (1596 – 1633).
Gamō Tadasato et Morikawa Wakasa
- Gamō Tadasato (1602 – 1627), petit-fils du daïmyô Gamō Ujisato, et Morikawa Wakasa, page d’une grande beauté.
Ishikawa Jōzan et Ishikawa Magojūrō
- Ishikawa Jōzan ou Ishikawa Shigeyuki (1583 – 1672) mourut dans les bras de son bien-aimé Ishikawa Magojūrō.[44]
Miyamoto Musashi
- Le fameux maître bushi, escrimeur, artiste et philosophe Miyamoto Musashi 宮本 武蔵[45] (vers 1584 – 1645) ne s’est jamais marié, comme Uesugi Kenshin. Il adopta trois garçons, dont :
- Miyamoto Mikinosuke 宮本三木之助 ou Miyamoto Sadahide (1604 – 1626), qui devint ensuite le page de Honda Tadatoki ;
- Miyamoto Iori 宮本 伊織 ou Miyamoto Sadatsugu (1612 – 1678), adopté vers 1626.
Honda Tadatoki et Miyamoto Mikinosuke
- Le daïmyô Honda Tadatoki 本多 忠刻 (1596 – 1626) éprouvait un grand amour pour son page Miyamoto Mikinosuke ou Miyamoto Sadahide, le fils adoptif de Miyamoto Musashi ; et sa femme en était consumée de jalousie. Finalement Mikinosuke dut s’en aller ; mais resté fidèle à Tadatoki, il se fit hara-kiri après sa mort, selon la coutume du junshi.
Kuroda Tadayuki et Kurahachi Masatoshi
- Le daïmyô Kuroda Tadayuki 黒田忠之 (1602 – 1654), fils de Kuroda Nagamasa 黒田 長政 (1568 – 1623), et Kurahachi Masatoshi.
Nabeshima Mitsushige et Yamamoto Tsunetomo
- Le daïmyô Nabeshima Mitsushige 鍋島 光茂 (1632 – 1700) et le samouraï Yamamoto Tsunetomo 山本 常朝 ou Yamamoto Jōchō (1659 – 1719), un de ses pages.[46]
Tokugawa Tsunayoshi et Yanagisawa Yoshiyasu
- Le shôgoun Tokugawa Tsunayoshi 徳川 綱吉 (1646 – 1709), fils de Tokugawa Iemitsu, eut pour wakashū le futur samouraï daïmyô Yanagisawa Yoshiyasu 柳沢 吉保 (1658 – 1714), qui le servit depuis l’enfance dans les années 1660. Tous deux jouèrent plus tard un rôle majeur dans l’incident des quarante-sept rōnin (samouraïs sans maître), en 1701-1703.
Comme son père, Tokugawa Tsunayoshi aimait beaucoup les garçons. Il entretint un véritable harem garçonnier, et eut des relations sexuelles avec plus de cent cinquante.
Une fois adulte, Yanagisawa Yoshiyasu fit de même, et chaque fois que le shôgoun le visitait dans son manoir, il lui présentait des garçons.[47]
Moriwaki Gonkuro et Mashida Toyonoshin
- En 1667, provoqué en duel par un homme dont il avait repoussé les avances, Mashida Toyonoshin, qui avait seize ans, demanda l’assistance de son amant Moriwaki Gonkuro qui en avait trente, et avec lequel il était lié depuis trois ans. Tous deux combattirent et vainquirent l’importun et ses sbires. Puis ils se préparèrent au hara-kiri pour expier le meurtre des hommes du seigneur ; mais celui-ci leur pardonna en raison de leur comportement valeureux.[48]
Asano Naganori
- Asano Naganori 浅野 長矩 (1667 – 1701), comme beaucoup d’autres daïmyôs, aima de nombreux garçons :
- Kataoka Takafusa (1667 – 1703) ;
- Isogai Masahisa (1679 – 1703) ;
- Tanaka Sadajirō ;
- enfin, la célèbre affaire des quarante-sept rōnin fut provoquée par un problème de wakashudō : Kira Yoshinaka, maître de cérémonie à la cour du shôgoun Tokugawa Tsunayoshi, désirait Hibiya Ukon, le jeune ami d’Asano, mais ce dernier le repoussa ; Kira, fâché par ce refus, commença à tracasser et à insulter Asano, jusqu’au jour où celui-ci sortit de ses gonds et tenta de le tuer, ce qui entraîna sa condamnation à mort, puis la vengeance de ses anciens samouraïs contre Kira.[49]
Kira Yoshinaka et Shimizu Ichigaku
- Kira Yoshinaka 吉良 義央[50] (1641 – 1703) et Shimizu Ichigaku (1678 – 1703).
Ōishi Yoshio et Segawa Takenojō
- Ōishi Yoshio 大石 良雄[51] (1659 – 1703), chef des quarante-sept rōnin, joua à Kyōto avec des acteurs de kabouki et des kagema (jeunes prostitués) ; il y aima Segawa Takenojō, qui était un de ces kagema.
Aiyama Kōnosuke et Ōishi Chikara
- Ōishi Chikara 大石良金 (1688 – 1703), fils de Ōishi Yoshio, participa au complot des quarante-sept rōnin. En 1702, son père lui suggéra de fréquenter des maisons de prostitution ; le garçon, qui avait quatorze ans, se rendit alors dans un bordel de Kyōto pour y acquérir un prostitué mâle du nom de Aiyama Kōnosuke — celui-ci, né en 1686, avait deux ans de plus que le jeune samouraï. Tous deux se jurèrent un amour éternel. Lorsque l’année suivante Chikara se fit hara-kiri, Kōnosuke devint moine bouddhiste et pria pour le repos de son âme.
Matsuo Bashō et Tsuboi Tokoku
- Le poète Matsuo Bashō 松尾 芭蕉[52] (1644 – 1694) et Tsuboi Tokoku ou Mangikumaru (vers 1657 – 1690).
Maeda Yoshinori et Ōtsuki Tomomoto
- Le daïmyô Maeda Yoshinori 前田 吉徳 (1690 – 1745) et Ōtsuki Tomomoto (1703 – 1748).
Tokugawa Ienobu et Manabe Akifusa
- Le shôgoun Tokugawa Ienobu 徳川 家宣 (1662 – 1712), petit-fils de Tokugawa Iemitsu, et son serviteur Manabe Akifusa 間部 詮房 (1666 – 1720), fils d’un acteur de nô.
Hiraga Gennai et Yoshizawa Kuniishi
- Le pharmacologue, médecin, inventeur, peintre et écrivain Hiraga Gennai 平賀 源内 (1728 – 1780)[53] et Yoshizawa Kuniishi. Hiraga Gennai, qui ne se maria jamais, aimait beaucoup les acteurs de kabouki et les kagema.
Tokugawa Ieshige et Tanuma Okitsugu
- Le shôgoun Tokugawa Ieshige 徳川 家重 (1712 – 1761) et Tanuma Okitsugu 田沼意次 (1719 – 1788).
Mizuno Tadatomo et Tokugawa Ieharu
- Le shôgoun Tokugawa Ieharu 徳川家治 (1737 – 1786), fils aîné de Tokugawa Ieshige, et le samouraï, daïmyô et conseiller Mizuno Tadatomo 水野 忠友 (1731 – 1802).
Mizuno Tadaakira et Tokugawa Ienari
- Le shôgoun Tokugawa Ienari 徳川 家斉 (1773 – 1841) et Mizuno Tadaakira (1763 – 1834).
Époque contemporaine (XIXe-XXIe siècle)
Ère Meiji (1868-1912)
Saigō Takamori et Murata Shinpachi
- Le samouraï Saigō Takamori 西郷 隆盛[54] (1828 – 1877) et Murata Shinpachi (1836 – 1877), dont la grande beauté dans sa jeunesse était fameuse.
Ōkubo Toshimichi et Murata Shinpachi
- Le samouraï et homme d’État Ōkubo Toshimichi 大久保 利通 (1830 – 1878) se trouva en rivalité amoureuse avec Saigō Takamori, car ils aimaient tous deux le jeune Murata Shinpachi.[55]
Ère Taishō (1912-1926)
Ère Shōwa (1926-1989)
Ère Heisei (depuis 1989)
Sources
- Ihara Saikaku (Paul Gordon Schalow, trans.). The great mirror of male love. – Stanford University Press, 1990. ISBN 978-0804718950
- Leupp, Gary. Male colors : the construction of homosexuality in Tokugawa Japan. – University of California Press, 1997. ISBN 978-0520209008
- Miller, Stephen D. (ed.). Partings at dawn : an anthology of Japanese gay literature. – 1996. ISBN 0-940567-18-0
- Pflugfelder, Gregory. Cartographies of desire : male-male sexuality in Japanese discourse, 1600-1950. – University of California Press, 2000. ISBN 978-0520251656
- Watanabe Tsuneo, Iwata Jun’ichi. La voie des éphèbes : histoire et histoires des homosexualités au Japon. Paris, 1987. ISBN 2865090248
- Watanabe Tsuneo, Iwata Jun’ichi. The love of the samurai : a thousand years of Japanese homosexuality. – London : GMP, 1989. ISBN 0-85449-115-5
- Hanafusa Shiro, Nanshoku-ko, 1928.
- Inagaki Taruho, Inagaki Taruho Taizen 2, 1969.
- Domoto Masaki, Nanshoku Engeki-shi, 1970.
- Domoto Masaki, Nanshoku Engeki-shi, (New rev.), 1976.
- Iwata Jun’ichi, Honcho Nanshoku-ko, 1974.
- Iwata Jun’ichi, Nanshoku bunkenshoshi, 1973.
- Minakata Kumagusu, Minakata Kumagusu Zenshu 9, 1973.
- Hasegawa Kozo et Tsukikawa Kazuo (eds.), Minakata Kumagusu nanshoku dangi, 1991. ISBN 4896946138
- Iwata Jun’ichi, Honcho Nanshoku-ko & Nanshoku bunkenshoshi, 2002. ISBN 4562034890
- Sunaga Asahiko, Bishonen Nihonshi, 2002. ISBN 4336043981
- Sunaga Asahiko et al. (eds.), Shomotsu no Okoku 8; « Bishonen », 1997. ISBN 4336040087
- Sunaga Asahiko et al. (eds.), Shomotsu no Okoku 9; « Ryoseiguyu », 1998. ISBN 4336040095
- Sunaga Asahiko et al. (eds.), Shomotsu no Okoku 10; « Doseiai », 1999. ISBN 4336040109
- Hanasaki kazuo, Edo no Kagemajaya, 1980, 1991.
- Hanasaki kazuo, Edo no Kagemajaya (New rev.), 2002. ISBN 4895222853
- Hanasaki kazuo, Edo no Kagemajaya (New rev.), 2006. ISBN 4895224708
- Ujiie Mikito, Bushido to Eros, 1995. ISBN 406149239x
- Ujiie Mikito, Edo no Seidan, 2003. ISBN 4062683857
- Hiratsuka Yoshinobu, Nihon ni okeru Nanshoku no Kenkyu, 1983.
- Shibayama Hajime, Edo Nanshoku-ko, 3 vol., 1992-1993. ISBN 4826501501, ISBN 4826501528, ISBN 482650151x
- Saneyoshi Tatsuo, Honcho Bishonen-roku, 1993. ISBN 4875199155
- Kakinuma Eiko, Kurihara Chiyo et al. (eds.), Tanbi-Shosetsu, Gay-Bungaku Book Guide, 1993. ISBN 4893673238
- Shunroan Shujin (Watanabe Shin'ichiro), Edo no Shikido; « Nanshoku-hen », 1996. ISBN 4916067177
- Watanabe Shin’ichiro, Edo no Keibo-jutsu, 2005. ISBN 4106035472
- Koishikawa Zenji (ed.), Nanshoku no minzokugaku, ISBN 4826503830
- Koishikawa Zenji (ed.), Gei no minzokugaku, ISBN 4826504357
- Timon Screech, Takayama Hiroshi (transl.), Shunga, 1998. ISBN 4062581280
Voir aussi
Articles connexes
- Couple pédérastique
- Couple pédérastique historique
- Couple pédérastique imaginaire
- Couple pédérastique mythologique
- Japon
Notes et références
- ↑ Oyamada Tomokiyo, Nanshoku-kō 男色考.
- ↑ Pendant l’époque de Heian, les régents, tous issus d’une des cinq principales familles du clan Kujiwara, sont les véritables dirigeants du Japon au nom de l’empereur, que celui-ci soit mineur (le régent porte alors le titre de sesshō) ou adulte (auquel cas le régent est appelé kampaku). Ce système dura avec diverses vicissitudes jusqu’en 1184, date de son remplacement par le shôgounat, qui vit l’avènement du clan Minamoto.
- ↑ Kojidan 古事談.
- ↑ New York, Metropolitan Museum of Art, « A Long Tale for an Autumn Night (Aki no yo nagamonogatari) » : rouleau 1, rouleau 2, rouleau 3.
Margaret H. Childs a publié une traduction en anglais à la suite de son étude « Chigo monogatari, love stories or Buddhist sermons? », p. 6-25. (article téléchargeable) - ↑ The diary of Fujiwara no Yorinaga 台記 ; Zoku-Kojidan 続古事談.
- ↑ The diary of Fujiwara no Yorinaga 台記.
- ↑ Rokudai shōjiki 六代勝事記.
- ↑ Heike Monogatari 平家物語 ; Kanehira, nô de Zeami Motokiyo 世阿弥 元清.
- ↑ Azuma Kagami 吾妻鏡.
- ↑ Honcho Hamachidori 本朝浜千鳥.
- ↑ Shiojiri 塩尻 ; Taiheiki 太平記 ; Fumoto no iro 麓の色.
- ↑ Onin zenki 応仁前記.
- ↑ Ōuchi Yoshitaka Gunki 大内義隆軍記.
- ↑ Saitō Dōsan a utilisé de nombreux autres noms : Minemaru 峰丸, Hōrenbō 法蓮坊, Matsunami Shogorō 松浪庄五郎, Nishimura Kankurō Masatoshi 西村勘九郎正利, Shinkurō 新九郎, Nagai Norihide 長井規秀, Saitō Sakondayu Toshimasa 斎藤左近大夫利政. Il fut aussi surnommé Mino no Mamushi 美濃の蝮 « la Vipère de Mino ».
- ↑ Leupp, p. 53-54.
- ↑ Uesugi Kagetora utilisa aussi les noms Hōjō Saburō 北条三郎 et Saburō Kagetora 三郎景虎.
- ↑ Uesugi Kenshin utilisa au cours de sa vie comme autres noms : Nagao Kagetora 長尾景虎, Uesugi Masatora 上杉政虎, Uesugi Terutora 上杉輝虎. Il fut aussi surnommé le Dragon d’Echigo.
- ↑ Un autre grand général, le Grec Épaminondas, ne se maria jamais malgré les reproches que lui en faisaient ses concitoyens.
- ↑ Shonen-ai no renga haikai shi, 1997, ISBN 4-8060-4623-X
- ↑ La même ruse, qui consiste à déguiser une femme en garçon pour exciter un pédéraste, avait servi ailleurs et en d’autres temps à l’égard du calife de Baghdâd Al-Amin (787 – 813), du calife de Cordoue Al-Hakam II (915 – 976) et de l’émir de Grenade Muhammad VI “al-Ahmar” (1332 – 1362).
- ↑ Oueikei-gunki.
- ↑ Appelé aussi Heitarō 平太郎.
- ↑ Le samouraï Yagyū Munetoshi (1529 – 1606), né Yagyū Shinsuke Munetoshi, est connu aussi sous les noms de Yagyū Muneyoshi, Yagyū Sekishūsai Taira-no-Munetoshi 柳生石舟斎平宗厳, Sekishūsai, Yagyū Shinzaemon, Yagyū Tajima-no-Kami.
- ↑ Yamanaka Yukimori est également connu sous les noms de Yamanaka Shikanosuke 山中 鹿の介 ou Shikasuke 鹿の介.
- ↑ Nishina Morinobu s’appelait initialement Takeda Harukiyo 武田晴清.
- ↑ Maeda Toshiie est également connu sous les surnoms de Yari no Mataza 槍の又左 et Matazaemon 又左衛門.
- ↑ Night-stories of Maeda Toshiie 亜相公御夜話.
- ↑ 戦国美少年四天王
- ↑ Toyotomi Hideyoshi, né Hiyoshi-maru 日吉丸, est aussi connu sous les noms de Kinoshita Tōkichirō 木下 藤吉郎 et Hashiba Hideyoshi 羽柴 秀吉.
- ↑ Le véritable nom de Kaihō Yūshō était Kaihō Shōeki, son nom d’artiste Yūshō. Autres noms : Josetsusai, Yūkeisai, Yūtokuet.
- ↑ Toyotomi Hidetsugu prit également les noms de Miyoshi Nobuyoshi 三好信吉 et Hashiba Hidetsugu 羽柴 秀次.
- ↑ Ota Kinjo 太田錦城, Goso-manpitsu 梧窓漫筆.
- ↑ Selon Wikipédia il s’appelait Yamamoto Tonoma.
- ↑ Gamō Ujisato prit aussi pour nom Utahide 賦秀.
- ↑ Ota Kinjo 太田錦城, Goso-manpitsu 梧窓漫筆.
- ↑ Ota Kinjo 太田錦城, Goso-manpitsu 梧窓漫筆.
- ↑ Date Masamune, né Bontenmaru, reçut à douze ans le nom de Tojirō Masamune et se maria à l’âge de treize ans.
- ↑ Date Masamune’s letters, Tokyo : Sinchosensho, 1995, ISBN 4106004798
- ↑ Kobayakawa Hideaki porta aussi successivement les noms de Hashiba Hidetoshi 羽柴 秀俊, Shusen 秀栓 et Kingo Chunagon 金吾中納言.
- ↑ Katakura Daidaiki 片倉代々記.
- ↑ Tokugawa Ieyasu fut déifié après sa mort sous le nom de Tōshō Daigongen 東照大権現.
- ↑ Louis Crompton, p. 439.
- ↑ Crompton, p. 439. The chronicle from kan’ei to meireki 寛明記事 Kanmei-kiji.
- ↑ Le poète grec Pindare aurait connu une fin semblable au cours d’une représentation dans le théâtre d’Argos, la tête appuyée sur l’épaule de son jeune ami Théoxène de Ténédos.
- ↑ Né Miyamoto Bennosuke 宮本 弁之助, Miyamoto Musashi avait pour nom complet Shinmen Musashi-no-Kami Fujiwara no Genshin 新免武蔵守藤原玄信 ; il fut également appelé Shinmen Takezō, ou de son nom bouddhiste Niten Dōraku.
- ↑ Hagakure 葉隠.
- ↑ The secret history of the three rulers 三王外記 Sanno gaiki. The history of Tokugawa Tsunayoshi 御当代記, etc.
- ↑ Rictor Norton, ed. My dear boy : gay love letters through the centuries, p. 71-72.
- ↑ Seichu bukan, 誠忠武鑑 ; Chugi Bukegirimonogatari, 忠義武家義理物語 ; Chugi Taiheiki-taizen, 忠義太平記大全 ; etc.
- ↑ Les noms et titre complets de Kira Yoshinaka étaient Kira Kōzuke no suke Yoshinaka 吉良上野介義央.
- ↑ Noms et titre complets : Ōishi Kuranosuke Yoshio 大石内蔵助良雄.
- ↑ Matsuo Bashō, né Matsuo Kinsaku 松尾 金作, est également appelé Bashō 芭蕉 « Le Bananier » ou Matsuo Chūemon Munefusa 松尾 忠右衛門 宗房.
- ↑ Hiraga Gennai utilisa également les noms de Kunitomo 国倫, Kyūkei 鳩渓, Fūrai Sanjin 風来山人, Tenjiku rōnin 天竺浪人, Fukuchi Kigai 福内鬼外.
- ↑ Saigō Takamori, né Saigō Kokichi 西郷 小吉, utilisa également les noms de Takanaga 隆永 et Saigō Nanshū 西郷 南洲.
- ↑ Une rivalité du même ordre opposa longtemps les deux hommes d’État athéniens Thémistocle et Aristide le Juste.