Roger Matassoli

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Roger Matassoli est un prêtre catholique français, né en 1928. Au cours d’une longue carrière dans le département de l’Oise comme aumônier, vicaire, puis curé, il s’intéresse particulièrement aux garçons, vivant de façon tacite une pédérastie qu’il semble avoir assez peu dissimulée.

Ayant pris sa retraite en 2009, il est sauvagement assassiné début novembre 2019, à l’âge de quatre-vingt-onze ans, dans son domicile d’Agnetz.

Ministère ecclésiastique

Ordonné prêtre le 8 avril 1956, Roger Matassoli est d’abord vicaire de Clermont-sur-Oise. Nommé à partir de 1967 au village de Froissy, dans l’Oise, il en devient curé en 1988, et restera en poste jusqu’en 2009.[1] Pendant cette quarantaine d’années, il habite sans interruption le presbytère de Saint-André-Farivillers.

Il a également été aumônier au lycée Cassini de Clermont-sur-Oise.

Âgé de quatre-vingt-un ans, il se retire en 2009 à Ronquerolles, un hameau du village d’Agnetz, à une vingtaine de kilomètres de Beauvais, dans une maison à côté de chez sa sœur.

Après la disparition de l’abbé Matassoli, le père Bernard Grenier, curé de la paroisse de Clermont-sur-Oise (qui comprend notamment le village d’Agnetz), tenait à son égard des propos très élogieux : « Il était un homme très cordial, simple, chaleureux, je suis sûr qu’il avait beaucoup d’amis dans le coin. Il se rendait disponible autant qu’il pouvait, il allait porter l’eucharistie à ses paroissiens, c’était un type bien. »

Relations avec des garçons

Roger Matassoli fait souvent venir des jeunes garçons chez lui. Aumônier d’une troupe scoute, il en accompagne les camps. En été, il dirige des colonies de vacances dans le Jura. Il organise aussi des ateliers jardinage pour les enfants, qu’il invite à prendre des douches au presbytère.

C’est là aussi que se trouvait une grande pièce un peu « mystérieuse », équipée d’un important réseau de train électrique : les garçons considéraient comme une grande faveur d’y être admis.

Témoignages

Les témoignages rapportés par la presse sont parfois erronés, confus (au point parfois de confondre plusieurs personnes en une seule), et surtout peu objectifs. Il reste cependant intéressant de les analyser avec soin et précaution pour tenter de reconstituer la personnalité de Roger Matassoli.

Anciens paroissiens

[à compléter]

Jean-Paul L.

Jean-Paul L., instituteur à la retraite, est né vers 1952 et habite Beauvais. BFM TV en a publié une interview vidéo.

[à compléter]

“Stéphane” V.

“Stéphane” V.,[2] père du jeune Alexandre V. qui assassinera Roger Matassoli, est né vers 1973. Il habite Beauvais. Le journal Le Parisien en a publié une interview.

[à compléter]

Dénonciations et sanctions ecclésiastiques

Depuis 2009, le père Matassoli n’avait plus de charges paroissiales.

[à compléter]

Assassinat

Le lundi 4 novembre 2019, la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise (Val d'Oise) interpelle un jeune homme de dix-neuf ans, Alexandre V., qui s’est rendu coupable de nombreuses infractions routières en conduisant la voiture de l’abbé Matassoli. Il est d’abord placé en garde à vue pour conduite sans permis et rébellion.

“Stéphane” V., le père du jeune homme, âgé de quarante-six ans et habitant Beauvais, est informé par les gendarmes que son fils a été interpellé au volant du véhicule du prêtre. Il se rend immédiatement à Ronquerolles. Ayant aperçu par la fenêtre du logement le corps de l’ecclésiastique, il alerte les gendarmes de Clermont-sur-Oise.

Après l’ouverture d’une enquête en flagrance pour homicide volontaire, le procureur de Beauvais Florent Boura évoque une « mort violente », ajoutant que « la victime est morte dans des conditions manifestement violentes ».

L’enquête est confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Clermont-sur-Oise et à la section de recherche d’Amiens. Selon le procureur, « ils ne sont toutefois pas parvenus à entendre le mis en cause dont l’attitude laissait supposer d’importants problèmes mentaux » ; ajoutant qu’« un examen psychiatrique a effectivement conduit à devoir lever la garde à vue de l’intéressé dans la nuit vers une heure pour procéder à son hospitalisation sous contrainte ».

L’autopsie réalisée le mardi 5 novembre conclut « à un décès par asphyxie et à la présence de traces de coups portés à l’abdomen, au crâne et au visage ». On évoque également des détails plus sordides : « Un crucifix coincé dans la gorge, poussé par un chausse-pied retrouvé dans sa bouche. Les globes oculaires étaient enfoncés ».

À priori, aucun élément de l’enquête ne permet d’établir un lien entre le meurtre du prêtre et les accusations dont il était l’objet.

Traitement médiatique

Le lundi 4 novembre 2019, jour où le corps du prêtre est découvert, les articles de presse se montrent unanimement louangeurs à son égard, soulignant ses grandes qualités humaines, son dévouement auprès des paroissiens, qui l’aimaient et le respectaient, ainsi que ses activités d’animation auprès des jeunes.

Quelques forums,[3] réseaux sociaux et commentaires de lecteurs[4] partent alors dans un véritable délire complotiste, accusant les autorités de dissimuler le fait qu’il s’agit en réalité d’un attentat islamiste : le nom du coupable, qu’on dissimule, serait à connotation maghrébine, et son internement psychiatrique ne serait qu’un prétexte pour masquer des motivations djihadistes. Parallèlement à ces allégations, le prêtre est quasiment sanctifié d’avance.

Mais dès la soirée du 5 novembre, la presse locale fait mention d’une ancienne plainte à l’encontre du père Matassoli pour des « comportements inappropriés sur mineur » commis plusieurs dizaines d’années auparavant. Le ton change alors du tout au tout : on reproche même au prêtre des choses qui étaient d’abord portées à son crédit. Quant aux forums, après un temps de flottement, soit ils se taisent sur ce sujet, soit ils basculent de l’islamophobie à la pédophobie.

Seul le site du diocèse de Beauvais garde un certain équilibre dans le traitement de l’affaire : tout en condamnant les éventuels actes sexuels avec des mineurs, il continue à reconnaître les qualités humaines de l’abbé Matassoli et les réalisations positives au cours de son ministère.

Voir aussi

Bibliographie


Articles connexes

Notes et références

  1. En charge de Froissy, le père Matassoli était curé « in solidum » de la paroisse de Brèche et Noye (ancienne communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye, devenue en 2017 la communauté de communes de l’Oise picarde).
  2. Le prénom “Stéphane” est présenté par Le Parisien comme un pseudonyme.
  3. Par exemple France Forum Pour Tous.
  4. Par exemple ceux de l’hebdomadaire Le Point.