Aphaca
Non loin de Byblos, en Phénicie, Aphaca (aujourd'hui Afka ou Ouadi al-Afik, 34,110561° Nord, 35,905857° Est) était une petite ville ou, selon certains, un simple groupe de temples, qui se situait à la source de la rivière sacrée Adonis (actuellement Nahr Ibrahim). Comme son nom l’indique, ce cours d’eau était une représentation d’Adonis (ou Tammouz). Une fois par an, ses flots se teintaient de rouge, évoquant la mort du jeune dieu. Toute la vallée était considérée comme une sorte de Terre Sainte, où l'on montrait de place en place plusieurs tombeaux d’Adonis.
Aphaca possédait un temple d’Aphakis, l’Aphrodite phénicienne (parfois nommée aussi Ashtoreth, Beltis ou Baaltis). Près de ce temple se trouvait une école pour prostitués sacrés des deux sexes.
D’après Eusèbe de Césarée, on y instruisait les jeunes eunuques et les petits prostitués, bien que ce ne fût pas un lupanar.
L’empereur chrétien Constantin abolit le culte d’Aphakis, il fit détruire le temple et briser ses statues. Sous son successeur Julien l’Apostat, le temple fut partiellement reconstruit, jusqu’à son abandon définitif sous Théodose. On peut encore en voir les ruines, dans un site d’une sauvage beauté.
Voir aussi
Bibliographie
- Richard F. Burton, « Terminal essay », in: The book of the thousand nights and a night : a plain and literal translation of the Arabian nights entertainments, 1885.
- Eusèbe de Césarée [Eusebius Caesariensis]. Vie de Constantin [Vita Constantini], III, 55.
- Johann Jacob Hofmann, Lexicon universale : historiam sacram et profanam omnis aevi, omniumque gentium [...], Editio absolutissima, Leiden, Jacobus Hackius, Cornelius Boutesteyn, Petrus Vander Aa, Jord. Luchtmans, 1698, t. 1.
- Roger Peyrefitte, Les conquêtes d’Alexandre, Paris, Albin Michel, 1979.
- George Rawlinson, History of Phoenicia, chap. IV, Longmans, Green and Co, 1889.