L’oracle (citations)
De BoyWiki
L’oracle est un roman de Roger Peyrefitte, publié en 1948.
Citations
Annie Teacher : [1]
Sachez donc que je ne viendrais jamais à un rendez-vous d’amour, si ce n’était le premier.
[...]
Il n’y a d’amour que si c’est chaque fois la première fois.
Sachez donc que je ne viendrais jamais à un rendez-vous d’amour, si ce n’était le premier.
[...]
Il n’y a d’amour que si c’est chaque fois la première fois.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 123 (voir la fiche de référence)
Jean Guibert :
Je vous aime et vous aimez l’amour, si ce n’est simplement le plaisir.
Je vous aime et vous aimez l’amour, si ce n’est simplement le plaisir.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 124 (voir la fiche de référence)
Annie Teacher :
L’amour se fait ou ne se fait pas, mais il ne se discute pas. Que resterait-il, si on le discutait ? On n’oserait aimer personne. On commence par vous faire aimer vos parents, comme s’il n’y avait qu’eux au monde ; ensuite on vous fait aimer Dieu, comme s’il n’y avait que lui ; enfin, on voudrait ne vous faire aimer qu’un homme, auquel on prétend vous lier pour la vie.
L’amour se fait ou ne se fait pas, mais il ne se discute pas. Que resterait-il, si on le discutait ? On n’oserait aimer personne. On commence par vous faire aimer vos parents, comme s’il n’y avait qu’eux au monde ; ensuite on vous fait aimer Dieu, comme s’il n’y avait que lui ; enfin, on voudrait ne vous faire aimer qu’un homme, auquel on prétend vous lier pour la vie.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 124 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan : [2]
Rien ne m’est plus délassant que la compagnie des enfants. Ils me rendent le goût de vivre. Je ne crois à la vie qu’en les regardant, comme ce Romain qui ne croyait au printemps que lorsque les roses étaient venues. J’ai renoncé à emmener des amis et des amies, avec qui et entre qui les choses ne tardent jamais à se gâter. Enfin, on ne peut changer chaque année d’amis et d’amies, au lieu que l’on peut changer d’enfants, quand ce sont les enfants des autres. En tout cas, il ne peut plus y avoir d’autre société que la leur, pour le trop grand voyageur que j’ai été.
Rien ne m’est plus délassant que la compagnie des enfants. Ils me rendent le goût de vivre. Je ne crois à la vie qu’en les regardant, comme ce Romain qui ne croyait au printemps que lorsque les roses étaient venues. J’ai renoncé à emmener des amis et des amies, avec qui et entre qui les choses ne tardent jamais à se gâter. Enfin, on ne peut changer chaque année d’amis et d’amies, au lieu que l’on peut changer d’enfants, quand ce sont les enfants des autres. En tout cas, il ne peut plus y avoir d’autre société que la leur, pour le trop grand voyageur que j’ai été.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 224 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
En France, plus encore que partout ailleurs, les enfants sont regardés comme des objets sacrés, qui ne doivent pas quitter le tabernacle. L’homme qui s’intéresse à eux est toujours suspect.
En France, plus encore que partout ailleurs, les enfants sont regardés comme des objets sacrés, qui ne doivent pas quitter le tabernacle. L’homme qui s’intéresse à eux est toujours suspect.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 226 (voir la fiche de référence)
Annie Teacher :
Je bénis mon déséquilibre. N’essayez pas de me le faire perdre. J’y tiens autant que vous tenez à votre équilibre.
Je bénis mon déséquilibre. N’essayez pas de me le faire perdre. J’y tiens autant que vous tenez à votre équilibre.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 230 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
Les enfants nous montrent l’Amour et ne peuvent nous le faire atteindre. Ils n’en sont que l’image, mais c’est ce qui m’attache à eux, pour ce que chacun d’eux en reflète, quelques instants. Cette image de l’Amour, c’est celle de notre propre enfance, morte à jamais en nous, à jamais immortelle en eux.
Les enfants nous montrent l’Amour et ne peuvent nous le faire atteindre. Ils n’en sont que l’image, mais c’est ce qui m’attache à eux, pour ce que chacun d’eux en reflète, quelques instants. Cette image de l’Amour, c’est celle de notre propre enfance, morte à jamais en nous, à jamais immortelle en eux.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 233 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
Ma satisfaction à moi, c’est de peser l’âme des enfants.
Ma satisfaction à moi, c’est de peser l’âme des enfants.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 248 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
Dans presque tout système d’éducation, on part de ce principe que tous les enfants sont suspects, comme partout est suspect un homme qui s’intéresse à eux. En les surveillant à l’excès, on leur rend désirable ce dont il est question de les détourner.
Dans presque tout système d’éducation, on part de ce principe que tous les enfants sont suspects, comme partout est suspect un homme qui s’intéresse à eux. En les surveillant à l’excès, on leur rend désirable ce dont il est question de les détourner.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 250 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
Les enfants sont comme les sages [...] : ils ne peuvent rien faire de mal, puisqu’ils sont au-dessus du mal. Fourbes, ils restent francs ; gourmands, ils restent sobres ; impurs, ils restent purs.
Les enfants sont comme les sages [...] : ils ne peuvent rien faire de mal, puisqu’ils sont au-dessus du mal. Fourbes, ils restent francs ; gourmands, ils restent sobres ; impurs, ils restent purs.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 251 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
« Impudique », « obscène », que ces mots paraissent misérables ! Je ne sais si j’ai une âme d’enfant ou une âme de païen, mais je ne puis absolument rien voir ni concevoir d’obscène ni d’impudique.
« Impudique », « obscène », que ces mots paraissent misérables ! Je ne sais si j’ai une âme d’enfant ou une âme de païen, mais je ne puis absolument rien voir ni concevoir d’obscène ni d’impudique.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 252 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
Ne voyez-vous donc pas que le secret d’une éducation bien dirigée, c’est de prévenir, non la pratique, mais la connaissance du mal ? Loin de la prévenir, vous l’induisez, par des conseils et des sanctions. Il faut faire confiance à des êtres sains et bien portants. Il ne faut les surveiller que par manière d’acquit, ou, comme moi, par plaisir, mais certainement pas par conviction. Aucune surveillance ne les empêchera d’être ce qu’ils sont.
J’ai cru, deux ou trois fois, dans mon enfance, perdre ma qualité d’enfant, et je me souviens de la joie que je ressentis, en me rendant compte que j’avais passé dans le feu sans me brûler, dans la boue sans me crotter et par les piques sans me piquer.
Ne voyez-vous donc pas que le secret d’une éducation bien dirigée, c’est de prévenir, non la pratique, mais la connaissance du mal ? Loin de la prévenir, vous l’induisez, par des conseils et des sanctions. Il faut faire confiance à des êtres sains et bien portants. Il ne faut les surveiller que par manière d’acquit, ou, comme moi, par plaisir, mais certainement pas par conviction. Aucune surveillance ne les empêchera d’être ce qu’ils sont.
J’ai cru, deux ou trois fois, dans mon enfance, perdre ma qualité d’enfant, et je me souviens de la joie que je ressentis, en me rendant compte que j’avais passé dans le feu sans me brûler, dans la boue sans me crotter et par les piques sans me piquer.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 254 (voir la fiche de référence)
Prince d’Elbassan :
Il faut aller à son bonheur tranquillement et le saisir hardiment.
Il faut aller à son bonheur tranquillement et le saisir hardiment.
- Roger Peyrefitte, L’oracle, Paris, Jean Vigneau, 1948, p. 306 (voir la fiche de référence)
Voir aussi
Bibliographie
Édition utilisée
- L’oracle : roman / Roger Peyrefitte. – Paris : Jean Vigneau, 1948 (Paris : Impr. Paul Dupont, 10 juillet 1948). – 316 p. ; 19 × 12 cm. (fr)