Montherlant : une vie en double (Philippe Alméras)

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Montherlant, une vie en double est une biographie de Henry de Montherlant par Philippe Alméras, parue en 2009 aux éditions Via Romana (ISBN : 9782916727516). Cet ouvrage de près de 500 pages ne masque pas le goût de Montherlant pour les garçons. On y apprend que l'auteur des « Jeunes filles » n'a jamais, au contraire de Roger Peyrefitte, connu charnellement les femmes.

Selon des lecteurs du forum La Garçonnière, le papier serait de mauvaise qualité, les illustrations et les notes absentes et quelques erreurs parsèment la biographie : « L'atelier du roman » devient dans cet ouvrage « L'atelier de l'écrivain » et « Sevrais » se transforme en « Servais ».

Concernant le changement d'état d'esprit de la société vis-à-vis de la pédérastie entre l'époque de Montherlant et la notre, voici une réflexion extraite des pages 198-199 :

« Question de mentalité. On est encore à l’époque où la vie privée est considérée comme sacrée. C’est aussi le temps de la séparation des sexes dès l’école. Seuls les hommes votent, ce sont eux qui font les députés et les députés font les lois. Les hommes imposent leur vision de la sexualité. Qui d’entre eux n’a pas eu sa grande amitié de jeunesse ? Mauriac lui-même passera sa vie à évoquer un jeune ami perdu. C’est pourquoi sans doute l’indulgence pour « l’amour des enfants » (pédérastie) est bien plus grande que l’amour du semblable (homosexualité). On ridiculise celle-ci alors que la première est renvoyée vers les souvenirs de jeunesse. »

[…]

« Tout ceci est difficile à énoncer aujourd’hui depuis que les normes sont accordées à la sensibilité féminine et plus précisément à celle des mères de famille de plus en plus souvent monoparentales. Ce sont les femmes qui fixent les mœurs dans une société largement laïcisée où la pédérastie est confondue avec une pédophilie la plupart du temps associée au sadisme. Du temps des Jeunes filles, la notion d’homophobie maintenant inséparable de l’horreur qu’inspire la pédophilie (amour de l’enfant non pubère) est inconnue et tout ceci aide à comprendre que Montherlant puisse célébrer les joies de sa chasse urbaine, dans un journal populaire comme Paris-soir ».