Roger Peyrefitte (citations)

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Roger Peyrefitte est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages principaux et de nombreux textes secondaires, toutes œuvres dont sont extraites les citations ci-dessous.

Dans chaque catégorie, les œuvres sont classées par ordre chronologique.

Romans

Les amitiés particulières (1944)

Mademoiselle de Murville (1947)

Armel de Murville :
Il y a des amours précieuses et rares, comme il y en a de vulgaires.
  • Roger Peyrefitte, Mademoiselle de Murville, Jean Vignaud, 1947, p. 96

Armel de Murville :
Tout le monde est fait pour l’amour : on n’a vécu que si l’on a aimé.
  • Roger Peyrefitte, Mademoiselle de Murville, Jean Vignaud, 1947, p. 112

L’oracle (1948)

→ Voir à la page L’oracle (citations)

Les ambassades (1951)

→ Voir à la page Les ambassades (citations)

La fin des ambassades (1953)

Les clés de saint Pierre (1955)

Chevaliers de Malte (1957)

Les Fils de la Lumière (1961)

Les juifs (1965)

Les Américains (1968)

Des Français (1970)

La coloquinte (1971)

Roy (1979)

L’illustre écrivain (1982)

La soutane rouge (1983)

Le dernier des Sivry (1993)

Biographies et œuvres historiques

Les amours singulières (1949)

Il y a des degrés pour la vertu, il ne devrait pas y en avoir pour le vice. Il ne trouve d’excuse que dans l’accomplissement impitoyable de sa destinée. Il lui faut aspirer aux sommets ou aux abîmes, tout sauver ou tout perdre, abdiquer ou triompher. Ses vrais triomphes sont rares.
  • Roger Peyrefitte, Les amours singulières, Éd. Famot, 1974, p. 7

Qu’il ait le bon carquois ou le mauvais, que sa flèche aille à droite ou à gauche, que sa tête soit couverte de cendres ou de roses, l’Amour est toujours l’Amour.
  • Roger Peyrefitte, Les amours singulières, Éd. Famot, 1974, p. 8

Mathias :
L’amour, c’est autre chose que de faire l’amour.
  • Roger Peyrefitte, Les amours singulières, Éd. Famot, 1974, « La maîtresse de piano », p. 84

Le baron S. : [1]
Je suis surpris […] d’avoir pu demander qu’on me guérisse de ce mal et non pas qu’on me le donne.
  • Roger Peyrefitte, Les amours singulières, Éd. Famot, 1974, « Le baron de Gloeden », p. 187

Wilhelm von Gloeden :
Il faut être hardi avec la jeunesse et […] elle vous en sait toujours gré.
  • Roger Peyrefitte, Les amours singulières, Éd. Famot, 1974, « Le baron de Gloeden », p. 194

L’exilé de Capri (1959)

La nature du prince (1963)

Les secrets des conclaves (1964)

Manouche (1972)

Tableaux de chasse, ou La vie extraordinaire de Fernand Legros (1976)

La jeunesse d’Alexandre (1977)

Les conquêtes d’Alexandre (1979)

Alexandre le Grand (1981)

Voltaire, sa jeunesse et son temps (1985)

Réflexion sur De Gaulle (1991)

Voltaire et Frédéric II (1992)

Œuvres autobiographiques et correspondance

La mort d’une mère (1950)

Henry de Montherlant :
Je ne reconnais aucun devoir, hors celui du libre arbitre.
  • Roger Peyrefitte, La mort d’une mère, Flammarion, 1950, p. 26

Dialogue entre Henry de Montherlant et l’auteur :
— Les sentiments se mettent dans les livres. Dans la vie, je ne connais que les sensations : elles suffisent à mon bonheur.
— Entre l’ange et la bête, vous n’hésitez pas ! Mais cela vous est un peu particulier. Pour le reste des hommes, la civilisation a toujours consisté à faire passer l’ange avant la bête.
— Mais moi aussi, je veux des anges, des anges en chair et en os ! Les anges n’ont pas besoin de mères. Malheureusement, notre époque honore les mères et non les anges.
  • Roger Peyrefitte, La mort d’une mère, Flammarion, 1950, p. 35

Parmi les regrets de ma vie, figure celui de ne pas avoir découvert plus tôt que les plaisirs d’une nuit en troisième classe dépassent de loin ceux d’une nuit en couchette.[2]
  • Roger Peyrefitte, La mort d’une mère, Flammarion, 1950, p. 51

Ce qui vient de l’enfance est ce qu’il y a de plus profond et de plus séduisant.[3]
  • Roger Peyrefitte, La mort d’une mère, Flammarion, 1950, p. 176

Jeunes proies (1956)

J’éprouvais, comme je ne l’avais jamais éprouvée, la fatalité d’un amour lié au culte d’un âge, âge qui s’envole tandis que nous le cueillons ou que nous hésitons à le cueillir. Ces formes dont l’ambiguïté va disparaître, ces joues lisses qui vont être adolescentes, cette ardeur qui se cherche et n’a pas encore trouvé l’autre sexe, ne durent qu’une saison.
« Un été suffit pour faire du gentil chevreau un bouc velu », dit une épigramme de l’Anthologie grecque. Un conteur japonais a exprimé la même idée plus poétiquement : « La beauté des jeunes garçons s’évanouit, dès que la boucle de leur front est coupée et qu’ils revêtent des robes à manches courtes. Leur amour n’est donc qu’un songe passager. » Je me rappelais également les paroles de Pausanias dans le Banquet de Platon : « Une loi devrait interdire d’aimer les jeunes garçons, pour qu’on ne gaspillât pas tant de soins à une chose incertaine. »
Cette loi est venue depuis longtemps, sous l’empire d’autres motifs, mais elle complique à peine davantage la question qui occupa, en Grèce et ailleurs, quelques raffinés. L’homme qui est soumis à cet amour, n’a pas besoin d’être menacé par les lois sociales ou religieuses : il est frappé d’une malédiction plus terrible, qui est de vivre sans amour. Il sait qu’il ne sera jamais aimé et qu’il n’aimera jamais. À moins d’être naïf ou de vouloir être dupe, se fiera-t-il à l’amour d’une « chose incertaine » et acceptera-t-il de l’aimer ? Il aura eu à envier, non seulement les amours ordinaires, mais ceux de ses pareils qui, aimant l’homme ou le jeune homme, peuvent être payés de retour. Cependant, il ne renoncera pas à ses goûts, parce qu’on ne renonce pas à soi-même. Il les savourera d’autant mieux qu’il les satisfera moins. Il les cultivera dans un autre siècle, dans une autre civilisation. Ils seront pour lui un beau rêve ou de dangereuses et piètres réalités.
De l’amour, il n’aura eu que des à peu près ou des contrefaçons ; sa part de volupté et de bonheur, il l’aura obtenue en jouant chaque fois son honneur et sa liberté. Il aura nourri son existence de plaisirs furtifs, de polissonneries d’écoliers. Resté pour la vie à l’âge de l’école, il aura été contraint d’en garder les pratiques, sans avoir l’excuse de les colorer du nom d’amitié.
  • Roger Peyrefitte, Jeunes proies, Flammarion, 1956, p. 26-27

N’aimer que la jeunesse et la grâce, c’est se condamner à aimer peu souvent et peu longtemps.
  • Roger Peyrefitte, Jeunes proies, Flammarion, 1956, p. 178

Le dieu de l’amour impossible est un dieu charmant, mais un fichu dieu.
  • Roger Peyrefitte, Jeunes proies, Flammarion, 1956, p. 179

Tout vrai amour doit rompre avec la société.
  • Roger Peyrefitte, Jeunes proies, Flammarion, 1956, p. 198

Tous les amours se rejoignent. Plus l’objet aimé nous est interdit, plus il nous prépare au grand sacrifice. Il se confond bientôt avec Dieu lui-même.
  • Roger Peyrefitte, Jeunes proies, Flammarion, 1956, p. 247

Notre amour (1967)

→ Voir à la page Notre amour (citations)

Propos secrets (1977)

→ Voir à la page Propos secrets (citations)

L’enfant de cœur (1978)

Propos secrets 2 (1980)

→ Voir à la page Propos secrets (citations)

Correspondance Henry de Montherlant – Roger Peyrefitte (1983)

L’Innominato : nouveaux Propos secrets (1989)

→ Voir à la page Propos secrets (citations)

Essais

Du Vésuve à l’Etna (1952)

L’enfant Amour (1972)

Un musée de l’amour (1972)

Retours en Sicile (1996)

Théâtre

Le Prince des Neiges (1947)

Le roi Gustave III de Suède :
On n’est jamais ridicule que de ne plus avoir quatorze ans, c’est-à-dire de ne plus avoir de beauté.
  • Roger Peyrefitte, Le Prince des Neiges, Flammarion, 1961, p. 119

Le roi Gustave III de Suède :
Il n’y a que l’enfant de sérieux, car il est absolu : l’homme est un abîme de contradictions.
  • Roger Peyrefitte, Le Prince des Neiges, Flammarion, 1961, p. 124

Le spectateur nocturne (1960)

Œuvres mineures

Grandeur et servitudes de la pédérastie (1970)

Le fait d’être pédéraste ne comporte aucune grandeur, mais il n’en interdit non plus aucune. Peut-être la vraie grandeur de la pédérastie est-elle dans ses servitudes, car, jusque chez les Grecs, qui l’avaient pourtant divinisée, elle obligeait ses adeptes à lutter contre les préjugés du vulgaire. À toutes les époques, la vie du pédéraste a été un combat. Combat, lorsqu’il est jeune, contre ses maîtres et contre sa famille, combat ensuite contre la société, menace perpétuelle pour son honneur et sa position, haine farouche des refoulés, des hypocrites et des imbéciles. Qu’on ne s’abuse pas sur les victoires de certains pédérastes dans des domaines particuliers. Elles sont toujours chèrement acquises et âprement contestées. Enfin, comme la pédérastie est le genre d’amour où le couple idéal est le plus difficile à constituer, à maintenir et à parfaire, c’est celui qui offre le moins de réussites et où le plaisir tient lieu le plus souvent de bonheur.
  • Roger Peyrefitte, « Grandeur et servitudes de la pédérastie », Le Crapouillot, 1970, in Le Crapouillot, n.s. n° 12, Les pédérastes, p. 15

L’imprudence, la confiance, la naïveté, l’enthousiasme de la plupart des pédérastes les exposent à plus de mésaventures que les autres, – on dirait même que beaucoup les recherchent comme un stimulant. C’est la difficulté de trouver le compagnon rêvé qui leur inspire cette boulimie, prise quelquefois pour une névrose.
  • Roger Peyrefitte, « Grandeur et servitudes de la pédérastie », Le Crapouillot, 1970, in Le Crapouillot, n.s. n° 12, Les pédérastes, p. 16

Il est possible que des vieillards caducs soient affriolés par des êtres sans défense, petits garçons et petites filles, mais ce serait vouloir ridiculiser la pédérastie que d’en faire leur apanage. Elle naît spontanément entre jeunes mâles, parce qu’elle est une manifestation naturelle de la puberté et de la virilité.
  • Roger Peyrefitte, « Grandeur et servitudes de la pédérastie », Le Crapouillot, 1970, in Le Crapouillot, n.s. n° 12, Les pédérastes, p. 17

Partout où il y a beauté masculine, il y a en germe la pédérastie. Et comme il y a la beauté de la force, la beauté de la puissance, la beauté de la faiblesse, voire la beauté de la laideur, personne ne peut être sûr d’y échapper.
  • Roger Peyrefitte, « Grandeur et servitudes de la pédérastie », Le Crapouillot, 1970, in Le Crapouillot, n.s. n° 12, Les pédérastes, p. 17

Émissions

Vérité du scandale (1959)

Pour moi, le scandale c’est la sottise, la laideur, l’hypocrisie, l’obscénité : je crois qu’il serait difficile de trouver ces défauts dans mes livres, et je n’aime que la vérité.
  • Roger Peyrefitte, En français dans le texte, « Vérité du scandale », Jean Feller, RTF, 27 décembre 1959

La vérité ne détruit rien.
  • Roger Peyrefitte, En français dans le texte, « Vérité du scandale », Jean Feller, RTF, 27 décembre 1959

Les ragots, les racontars sont les grains de raisin que l’on met dans le baba !
  • Roger Peyrefitte, En français dans le texte, « Vérité du scandale », Jean Feller, RTF, 27 décembre 1959

Je crois que, plutôt qu’une révolution, il est préférable de provoquer une évolution.
  • Roger Peyrefitte, En français dans le texte, « Vérité du scandale », Jean Feller, RTF, 27 décembre 1959

Je crois que c’est un assez bon apostolat que celui de la vérité.
  • Roger Peyrefitte, En français dans le texte, « Vérité du scandale », Jean Feller, RTF, 27 décembre 1959

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. À propos de l’amour des garçons, après avoir été “soigné” sans succès par Krafft-Ebing.
  2. Dans les trains français, les wagons de troisième classe, où voyageaient les familles les plus pauvres, n’ont été supprimés qu’en 1956. À la fin du même chapitre, Peyrefitte évoque à nouveau les aubaines qu’un pédéraste pouvait y rencontrer.
  3. Peyrefitte fait cette réflexion à propos de la lettre que lui a adressé « un garçon de quinze ans », jeune lecteur belge des Amitiés particulières qu’il évoquera dans la première partie de Jeunes proies.