Lapin
Terme d'argot du XIXéme Siècle désignant les écoliers ou collégiens, généralement pensionnaires, qui prodiguaient des caresses sexuelles à certains de leurs camarades. Cette pratique était désignée sous le terme de lapinage et l'action par le verbe lapiner.
Lorédan LARCHEY en rattache l’étymologie au vieux français « Lespin » ou « Lespin » signifiant « prositué »[groupe de notes 1].
Le mot comporte une connotation de service voire de servilité et c'est en général les plus jeunes qui étaient les lapins des plus grands : « Déjà du lapinage. Vous allez trop vite en besogne. Pas réglementaire ce truc-là…, brailla quelqu'un sans visage. Seuls les grands ont droit aux lapins. »[groupe de notes 2]
Le docteur J. AGRIPPA, dans un ouvrage à charge contre les internats de collège de son temps[groupe de notes 3], décrit ainsi ce lapinage : « J'ai vu des enfants de douze ans se prostituer, c'est-à-dire offrir leurs affreux services à des grands pour des gâteaux, pour de l'argent.
Voici un fait plus fréquent : le grand fait les devoirs du petit et touche sa récompense en plaisirs unisexuels ».
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