Lapin
Terme d'argot du XIXéme Siècle désignant les écoliers ou collégiens, généralement pensionnaires, qui prodiguaient des caresses sexuelles à certains de leurs camarades. Cette pratique était désignée sous le terme de lapinage et l'action par le verbe lapiner.
Lorédan LARCHEY en rattache l’étymologie au vieux français « Lespin » ou « Lespin » signifiant « prositué »[1].
Le mot comporte une connotation de service voire de servilité et c'est en général les plus jeunes qui étaient les lapins des plus grands : « Déjà du lapinage. Vous allez trop vite en besogne. Pas réglementaire ce truc-là…, brailla quelqu'un sans visage. Seuls les grands ont droit aux lapins. »[2]
Le docteur J. AGRIPPA, dans un ouvrage à charge contre les internats de collège de son temps[3], décrit ainsi ce lapinage : « J'ai vu des enfants de douze ans se prostituer, c'est-à-dire offrir leurs affreux services à des grands pour des gâteaux, pour de l'argent.
Voici un fait plus fréquent : le grand fait les devoirs du petit et touche sa récompense en plaisirs unisexuels ».
Notes et références
- ↑ LACOMBE François, Dictionnaire du vieux langage françois, Panckoucke Paris 1766
- ↑ ETIEMBLE René, L'Enfant de chœur, Paris : Gallimard, 1937
- ↑ AGRIPPA J. (Dr), La première flétrissure, (2e éd.), Éditeur : L. Hurtau, Paris, 1873