Louis Beysson
Louis Antoine Besson, dit Louis Beysson (1856-1912), est un écrivain et peintre français, auteur d’un récit autobiographique d’amitié particulière dont les versions successives ont été publiées sous trois titres différents : Geri, ou Un premier amour (1876), Un amour platonique (1884), Le secret de Geri (2005).
Biographie
Né à Lyon le 28 février 1856, Louis Besson[1] est le fils d’un riche courtier en soie de la ville, Louis Marie Fleury Besson (1817-1883), et de son épouse Marie Louise Françoise Aimeline Harmet (1833-1918). Après avoir entamé ses études secondaires au Lycée impérial de Lyon, il devient pensionnaire du collège Saint-Michel de Fribourg, qui accueillait alors des élèves de toute la Suisse et même de l’étranger. C’est dans ce pensionnat qu’il éprouve une soudaine passion pour un petit Italien, plus jeune que lui et gravement malade — amitié particulière qu’il relate ensuite dans Geri ou Un premier amour.
Revenu à Lyon, et ambitionnant de vivre de son pinceau, il y fréquente l’École des Beaux-Arts. Mais il s’engage d’abord dans le journalisme, comme correspondant de guerre en Tunisie du quotidien lyonnais Le Salut Public.
À son retour en France, il s’installe à Paris et fait ses premiers pas en littérature, modifiant à cette occasion l’orthographe de son patronyme en Beysson. Après avoir publié le roman Mousseline (1882), il en tire une pièce de théâtre, suivie par deux volumes de vers (Bismarck à Warzin et Napoléon IV), puis un dialogue théâtral, Un fils du Christ.
Louis Beysson revient ensuite à la peinture, et après le succès de son premier tableau représentant une « locomotive monstre », exposé au salon de Lyon en 1885, il se fait une spécialité des trains, des voies ferrées et des gares.
Il épouse en 1896 une artiste peintre, Marie Céleste Rigoulot (1863-1949), mère célibataire d’un garçon de onze ans prénommé Alexandre. Il en aura une fille, Renée Estelle Marie Louise Besson (1897-1948).
Le 7 août 1912, après une douloureuse maladie, Louis Beysson meurt au hameau du Bidon, sur la commune de Champagne-au-Mont-d’Or, dans la banlieue nord-ouest de Lyon.
Geri
Dans Geri ou Un premier amour, Louis Besson transpose l’amitié particulière passionnée et dramatique qu’il a vécue quelques années plus tôt à Saint-Michel de Fribourg : Victor, un pensionnaire de seize ans, tombe follement amoureux du petit Geri, sentiment réciproque qui se poursuit plusieurs mois malgré les difficultés. Ce court récit est publié en 1876 par l’éditeur lyonnais Aimé Vingtrinier.
Huit ans plus tard, alors qu’il s’est installé à Paris et qu’il a modifié son nom en Beysson, il publie chez Dentu une version profondément modifiée, intitulée Un amour platonique : le récit initial, découpé en six chapitres, y est désormais inséré entre les commentaires d’un narrateur anonyme.
En 2005, Jean-Claude Féray publie chez Quintes-feuilles une nouvelle version, accompagnée d’une longue postface explicative, sous le titre Le secret de Geri. Le texte, à nouveau réduit au récit de l’amitié particulière entre Victor et Geri, intègre toutefois la plupart des corrections stylistiques de la deuxième édition, ainsi que le découpage en chapitres. Les interventions du narrateur, elles, figurent dans une annexe consacrée aux variantes.
Voir aussi
Bibliographie
[à compléter]
Articles connexes
Notes et références
- ↑ L’auteur de Geri ne doit pas être confondu avec plusieurs homonymes du XIXe siècle, entre autres : Louis-Édouard Besson, homme politique et pair de France (1783-1865) ; l’évêque de Nîmes Louis François Nicolas Xavier Besson (1821-1888) ; le journaliste de L’Évènement et dramaturge Louis Besson (mort en 1891) ; Louis de Besson, auteur religieux ; les docteurs Louis Eugène Besson (actif vers 1850) et Louis Besson (1855-1941).