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Dès [[1878]], âgé d’à peine seize ans, Joseph Bail avait pu exposer au Salon de Lyon en compagnie de son père, le peintre Jean-Antoine Bail, et de son frère aîné Franck-Antoine, élève du célèbre [[Jean-Léon Gérôme]].<ref>Jean-Léon Gérôme, peintre orientaliste, est en particulier l’auteur du ''[[Le charmeur de serpent|Charmeur de serpent]]''.</ref> Il ne s’agissait alors que de natures mortes.
Dès [[1878]], âgé d’à peine seize ans, Joseph Bail avait pu exposer au Salon de Lyon en compagnie de son père, le peintre Jean-Antoine Bail, et de son frère aîné Franck-Antoine, élève du célèbre [[Jean-Léon Gérôme]].<ref>Jean-Léon Gérôme, peintre orientaliste, est en particulier l’auteur du ''[[Le charmeur de serpent (Jean-Léon Gérôme)|Charmeur de serpent]]''.</ref> Il ne s’agissait alors que de natures mortes.


Vers [[1879]]-[[1880]], Joseph entra lui aussi dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme, mais cette période d’apprentissage ne dura pas plus d’un an ou deux : sans doute les aspirations de l’élève étaient-elles trop différentes des méthodes et des choix du maître.
Vers [[1879]]-[[1880]], Joseph entra lui aussi dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme, mais cette période d’apprentissage ne dura pas plus d’un an ou deux : sans doute les aspirations de l’élève étaient-elles trop différentes des méthodes et des choix du maître.
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Cependant, les sujets garçonniers se raréfièrent peu à peu, laissant plus de place à des représentations d’adultes. Certes, une des versions des ''Bulles de savon'' fut encore présentée à l’Exposition universelle de [[1900]], où Joseph Bail reçut une médaille d’or ainsi que la Croix de la Légion d’honneur. Mais désormais l’essentiel de son intérêt pictural se tourna vers les femmes – sans aucun érotisme d’ailleurs : ménagères, servantes, religieuses, etc.
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==Vie personnelle==
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[[Catégorie:Peintre français]]
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Dernière version du 11 décembre 2019 à 15:07

Joseph Bail
portrait par Pierre Petit

Claude Joseph Bail (Limonest, 22 janvier 1862 – Paris, 28 novembre 1921), plus connu sous le nom de Joseph Bail, est un peintre naturaliste français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.


→ Galerie des œuvres garçonnières de Claude Joseph Bail


Thèmes garçonniers

Le marmiton et son chat
Huile sur toile, 36 × 55 cm

Outre les natures mortes, un des thèmes favoris de Joseph Bail fut les apprentis des métiers de bouche – marmitons et mitrons, appliqués ou espiègles, sur lesquels il pose un regard attendri, complice, voire quelque peu envieux.

Des chats accompagnent souvent ces garçons, ainsi que des ustensiles de cuivre qui permettent des études de lumière évoquant l’école hollandaise.

La cigarette est également fréquente entre les lèvres juvéniles, à la fois pour témoigner de l’émancipation au seuil de l’adolescence, et, par contraste, pour en montrer la gaminerie.

Succès

Dès 1878, âgé d’à peine seize ans, Joseph Bail avait pu exposer au Salon de Lyon en compagnie de son père, le peintre Jean-Antoine Bail, et de son frère aîné Franck-Antoine, élève du célèbre Jean-Léon Gérôme.[1] Il ne s’agissait alors que de natures mortes.

Vers 1879-1880, Joseph entra lui aussi dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme, mais cette période d’apprentissage ne dura pas plus d’un an ou deux : sans doute les aspirations de l’élève étaient-elles trop différentes des méthodes et des choix du maître.

Le marmiton, 1887
Huile sur panneau, 73 × 60 cm
Doullens, Musée Lombart

En 1879, il exposa pour la première fois à Paris, au Salon des Artistes français. Mais il dut attendre 1885 pour y être gratifié d’une mention “honorable”, et 1886 pour recevoir une médaille de troisième classe.

C’est alors qu’il s’essaie à un nouveau sujet en peignant Le marmiton, tableau très apprécié qui lui vaut une médaille de deuxième classe au Salon de 1887.

Il obtiendra une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1889, et continuera ensuite à présenter régulièrement au Salon des Artistes français des œuvres d’inspiration garçonnière : Le repos en 1892, La besogne faite en 1893, Reflets de soleil en 1895, Bataille de chiens en 1896, Jeunes joueurs de cartes en 1897.

Cependant, les sujets garçonniers se raréfièrent peu à peu, laissant plus de place à des représentations d’adultes. Certes, une des versions des Bulles de savon fut encore présentée à l’Exposition universelle de 1900, où Joseph Bail reçut une médaille d’or ainsi que la Croix de la Légion d’honneur. Mais désormais l’essentiel de son intérêt pictural se tourna vers les femmes – sans aucun érotisme d’ailleurs : ménagères, servantes, religieuses, etc.

Vie personnelle

Les bulles de savon, 1897
Huile sur panneau, 75 × 100 cm

Joseph Bail fut apparemment aussi traditionnel, pour ne pas dire conformiste, dans sa vie privée que dans sa peinture, restée fort éloignée des chamboulements impressionnistes puis cubistes de son époque. Il fut marié, et rien ne permet de penser qu’il ait éprouvé d’autres désirs.

Il n’en reste pas moins que seule son attirance manifeste pour les marmitons, pendant une quinzaine d’années – il avait alors entre vingt-cinq et quarante ans –, le hisse hors de la banalité provinciale et bourgeoise où se déroula toute sa vie, et une grande partie de son art.

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

Notes et références

  1. Jean-Léon Gérôme, peintre orientaliste, est en particulier l’auteur du Charmeur de serpent.