« Quand mourut Jonathan (56) » : différence entre les versions
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Il avait tardé à parler avec Jonathan du sujet qui le préoccupait par-dessus tout : | |||
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Mais il n’y eut pas de malentendu : Jonathan avait les lettres de Barbara, il les montra à | |||
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Serge savait bien que sa mère et Jonathan ne s’entendaient pas ; sa remarque à propos d’un mariage entre eux n’était pas un reproche fait au jeune homme.
Il avait tardé à parler avec Jonathan du sujet qui le préoccupait par-dessus tout : pourquoi Jonathan, pendant ces deux ans, n’était pas venu le voir, n’avait pas même écrit. Et cela, c’était un vrai reproche.
Mais il n’y eut pas de malentendu : Jonathan avait les lettres de Barbara, il les montra à l’enfant. Maintenant, Serge savait lire et comprendre : et, malgré la douceur et la délicatesse de ses dix ans, il n’avait pas changé de caractère. Lorsqu’il vit quelles opinions sa mère lui avait prêtées, et quels mensonges avait trompé Jonathan, il rougit jusqu’au front, déchira la lettre qu’il tenait comme s’il tordait un cou, eut une crise de larmes, renversa des chaises et cogna des placards à coups de pied. Cependant, il ne dit rien, pas même une injure ; puis Jonathan parla timidement. Car la teneur des lettres ne suffisait pas à tout justifier. C’était la première fois que Jonathan se confiait à l’enfant.
Mais Serge savait tout cela.
