Saint chrétien

De BoyWiki
Version datée du 20 novembre 2013 à 00:02 par Caprineus (discussion | contributions) (Ajouté saint Celse de Milan et saint Celse d'Antinoé)

Certaines Églises chrétiennes appellent « saints » des personnes particulièrement exemplaires et vénérables, qui grâce à leurs vertus ont rejoint le Christ Jésus dans un état appelé « communion ».

On trouvera ci-dessous une liste de saints chrétiens pouvant intéresser les personnes concernées par les garçons.[1] Bien que la notion de saint ne soit pas en vigueur chez les protestants, quelques noms de personnalités remarquables appartenant aux Églises réformées y ont été ajoutées.

Dans chaque catégorie, les saints sont classés par ordre chronologique.

Saints morts dans l’enfance ou l’adolescence

Jeunes martyrs

  • Saints Innocents, enfants de moins de 2 ans massacrés aux environs de Bethléem sur l’ordre du roi des juifs Hérode, vers l’an -6 (fête le 28 décembre en Occident, le 29 décembre en Orient).
  • Saint Pontique ou Ponticus, 15 ans, frère de la jeune esclave Blandine, martyrisé avec elle et quarante-six autres chrétiens à Lyon en 177 (fête le 2 juin).
  • Saint Venant ou Venance, 15 ans, martyr à Camerino en 250 (fête le 18 mai).
  • Saint Laurentin et son frère saint Pergentin, 10 et 12 ans, martyrs à Arezzo en 250 (fête le 3 juin).
  • Saint Mammès, 15 ou 16 ans, martyr à Césarée de Cappadoce vers 275 (fête le 17 août).
  • Saint Modeste et saint Ammone, enfants, fils de saint Damien, martyrs à Alexandrie (fête le 12 février).
  • Saint Marin de Rome, enfant, martyr vers 284 (fête le 26 décembre – ne pas le confondre avec plusieurs autres Marin fêtés à la même date).
  • Saint Alexandre et saint Cuthias, fils de Claude et Prépédigne, tous martyrs en 295 à Ostie (fête le 18 février).
  • Saint Just, 13 ans, et son frère saint Pasteur, 8 ans, enfants martyrs à Alcalá en 304 (fête le 6 août).
  • Saint Hilarion, enfant, l’un des martyrs compagnons de Saturnin à Carthage en 304 (fête le 12 février).
  • Saint Cyr de Tarse, Cyr d’Antioche, Quiricus, Cyriacus, Qyriacus, Cyricus ou Ciricus, âgé de 3 à 5 ans, martyrisé en 304 à Tarse, en Cilicie, avec sa mère sainte Julitte (fête le 16 juin).
  • Saint Celse d’Antinoé, enfant, martyrisé en 313 à Antinoé avec sa mère sainte Marcianilla, saint Julien auquel il fut enchaîné, le prêtre saint Antoine accompagné de sept petits orphelins, ainsi qu’Anasthase et vingt soldats (fête le 9 janvier).[4]
  • Saint Pélage de Cordoue, Paio ou Pelayo (911925), captif des Maures entre 10 et 14 ans, puis martyrisé sous l’émir Abd er-Rahman III, dont il aurait refusé les avances sexuelles ou les incitations à se convertir à l’islam (fête le 26 juin). Patron des abandonnés et des victimes de la torture.
  • Firminiano et Clemencio, jeunes acolytes de saint Missolin d’Aure (en espagnol San Visorio), martyrisés avec lui en Aragon au début du XIe siècle par des soldats maures (procession le premier dimanche de mai).
  • Saint Dominguito del Val ou de Val, enfant de chœur âgé de 7 ou 12 ans selon les sources, prétendûment martyrisé par des juifs à Saragosse en 1250 (anciennement fêté le 31 août). Autrefois patron des enfants de chœur, il ne figure plus parmi les saints de l’Église catholique, et son existence même est incertaine.
  • Bienheureux André de Rinn, ou Anderl (Andreas) Oxner von Rinn (14591462), assassiné à 3 ans en Autriche, prétendûment martyrisé par des juifs (fête le 12 juillet).
  • Simon Unverdorben, ou Siméon, Simonin, Simonet, vénéré jusqu’en 1965 sous l’appellation de saint Simon de Trente (14721475), assassiné à 2 ans en Italie, prétendûment martyrisé par des juifs (anciennement fêté le 24 mars). Patron des victimes enlevées et torturées.
  • Saint Gabriel de Bialystok, Gavriil Belostoksky, ou Gavrila Zabludowsky (16841690), assassiné à 6 ans, prétendûment martyrisé par des juifs (fête le 20 avril). Protecteur des enfants et de la jeunesse.

Jeunes saints non-martyrs

Jeunes saints imaginaires

  • Saint Cristóbal de Tolède (parfois appelé Juan), dit le Saint Enfant de La Guardia (Santo Niño de La Guardia), prétendûment martyrisé à 4 ans par des juifs en 1491. Retiré du canon.

Saints dont l’enfance est remarquable

  • Saint Jean l’Apôtre ou Jean l’Évangéliste ou Jean le Théologien (mort en 101), fils de Zébédée et de Marie Salomé, frère de Jacques le Majeur ; peut-être adolescent au moment de sa rencontre avec Jésus, il est souvent assimilé au « disciple que Jésus aimait » de l’Évangile de Jean (fête le 26 décembre pour les orthodoxes, le 27 décembre pour les catholiques).
  • Saint Méloir, Mélar, Mylor ou Magloire (524544), jeune prince breton maltraité et assassiné sur ordre de son oncle (fête le 2 ou le 3 octobre).
  • Evert Willemsz. Bogaert ou Everardus Bogardus (16071647), orphelin, visionnaire à l’âge de quinze ans, pasteur de l’Église réformée néerlandaise à Manhattan.

Saints liés à l’enfance

  • Saint Cassien d’Imola, maître d’école et martyr (sans doute en 303), livré à ses élèves qui l’exécutèrent à coups de stylets et de tablettes (fête le 13 août).
    Le même type de mort est attribué au prêtre syrien saint Félix de Nole, ou Felix in Pincis, qui vécut au IIIe siècle (fête le 14 janvier).[7]
  • Saint Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari (270345), patron des enfants, des écoliers et des hommes célibataires, aurait ressuscité trois enfants assassinés par un boucher, et ramené à ses parents leur fils qu’ils croyaient noyé (fête le 6 décembre – la Saint-Nicolas est à l’origine de la légende de Santa Claus, devenu le Père Noël).
  • Saint Augustin d’Hippone (354430), parfois représenté en compagnie d’un petit garçon (un ange ou l’enfant Jésus) qui verse avec une coquille l’eau puisée dans la mer, pour lui démontrer l’inanité de ses recherches sur le mystère de la Trinité (fête le 15 juin en Orient, le 28 août en Occident).
  • Saint Simeon Salus ou Siméon le Fou ou Siméon d’Émèse (vers 522 – vers 588), était souvent suivi par des groupes d’enfants qu’amusait son comportement volontairement étrange. Patron des fols-en-Christ (fête le 1er juillet).
  • Saint Richard le Saxon (mort en 722), roi du Wessex, représenté en costume de pélerin et entouré d’enfants et de jeunes gens, pour rappeler qu’il visita la Terre sainte avec ses deux fils et d’autres jeunes nobles anglo-saxons (fête le 7 février).
  • Saint Leufroy d’Évreux, ou Leufroi (mort en 738), invoqué pour la guérison des enfants malades, car il aurait délivré de la fièvre le fils de Charles Martel (fête le 21 juin).
  • Saint Willibrord d’Utrecht (vers 658739), évêque d’Utrecht, parfois représenté avec un ou plusieurs jeunes garçons danois, qu’il avait acheté pour les élever dans le christianisme (fête le 7 novembre).
  • Saint Grégoire de Nicopolis ou Grégoire Makar ou Grégoire d’Arménie (mort en 999), parfois représenté avec un enfant, qui serait le fils d’une veuve qui l’hébergea (fête le 16 mars).
  • Saint Dominique de Silos (10001073), abbé bénédictin dont la sainteté, après sa mort, fut proclamée par une troupe d’enfants qui l’avaient vu montant au ciel au milieu des anges (fête le 20 décembre).
  • Saint Léopold III, dit le Pieux (10731136), margrave d’Autriche, dont il est le patron ; souvent représenté entouré d’enfants, car il eut dix-huit rejetons de sa seconde épouse Agnès de Franconie (fête le 15 novembre).
  • Saint Gilbert de Neuffonts (XIIe siècle), religieux prémontré, invoqué pour les maladies du premier âge (fête le 7 juin).
  • Saint Vincent Ferrier (13501419), prêtre dominicain qui ressuscita près de Valence, en Espagne, un enfant tué par sa mère folle (fête le 5 avril).

Voir aussi

Bibliographie

  • Berlaymont, R. P. Philippus de. Paradisus puerorum, in quo primaevae honestatis totiusque pueritiae recte informatae reperiuntur exempla.... – Duaci : ex officina J. Bogardi, 1618. – 844 p. et l’index : front. gravé ; in-8°.[8]
  • Berlaymont, R. P. Philippus de. Paradisus puerorum.... – Coloniae Agrippinae : apud J. Kinchium, 1619. – 10 ff. lim., 782 p., 59 ff. d’index ; in-8°.
  • Berthon, Maurice. Lorsque les saints de France étaient petits garçons / ill. de Ph. Depret-Bixio. – Paris : Spes, 1958. – 224 p. : couv. ill. en coul. ; 19 × 14 cm.
  • Cahier, Charles. Caractéristiques des saints dans l’art populaire énumérées et expliquées. – Paris : Poussielgue frères, 1867. – 2 vol., 870 p. : ill. ; in-4°.
    Réimpr. à Saint-Julien : Éd. de Sancey, 1982. – Voir en particulier la section « Enfants », vol. 1, p. 349-360.
  • Frijhoff, Willem. « Enfants saints, enfants prodiges : l’expérience religieuse au passage de l’enfance à l’âge adulte » / in Paedagogica historica, vol. 29, n° 1, p. 53-76. – Colchester : Routledge, 1993. – (ISSN 0030-9230). Téléchargement au format PDF
  • Groenendijk, Leendert F., van Lieburg, Fred A. Voor edeler staat geschapen : Levens- en sterfbedbeschrijvingen van gereformeerde kinderen en jeugdigen uit de 17e en 18e eeuw. – Leiden, 1991.
  • Po-chia Hsia, R. The myth of ritual murder : Jews and magic in Reformation Germany. – New Haven ; London, 1988.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Ces notices très succintes ne présument pas de la véracité historique des faits allégués, dont beaucoup ont un caractère légendaire ou idéologique évident. Se reporter aux articles spécifiques pour plus de détails et pour la critique des sources.
  2. Ne pas le confondre avec un autre jeune martyr, saint Celse d’Antinoé ou d’Antioche, mort vers 313.
  3. L’âge et les dates de vie de Tarsicius sont très incertains : selon les sources, il aurait eu environ 8 ans, ou 12, ou peut-être même était-ce un jeune adulte. Il est également possible qu’il ait subi le martyre vers 258.
  4. Selon d’autres sources, la mère de Celse s’appellait Marcionilla, ils auraient été martyrisés vers 302 à Antioche, et la fête serait le 5 août.
  5. Selon d’autres sources, Guillaume de Norwich serait né en 1125 et aurait été assassiné en 1137 (L. M. Pétin, Dictionnaire hagiographique, ou Vies des saints et des bienheureux, t. 1, Paris, Abbé Migne, 1850, p. 1279).
  6. Roger Peyrefitte, Les clés de saint Pierre, Paris, Flammarion, 1955, p. 347-361.
  7. Ne pas le confondre avec un autre saint Félix de Nole (5095), premier évêque de cette ville (fête le 15 novembre).
  8. Cet ouvrage est évoqué par Roger Peyrefitte, sous le titre Le paradis des garçons, dans Les clés de saint Pierre, Paris, Flammarion, 1955, p. 363-365.