Monnaie algérienne
Lorsque la colonisation française, à partir de 1830, remplaça en Algérie le protectorat ottoman, la monnaie officielle devint le franc, qui resta en vigueur jusqu’à l’indépendance en 1962, date à laquelle il fut remplacé par le dinar.
Les premiers billets émis par la Banque de l’Algérie datent de 1852. Certains, surchargés de la mention TUNISIE, furent également utilisés dans ce pays.
Pendant la période de 1911 à 1944, l’Algérie est sans doute le pays du monde qui a représenté sur ses billets de banque le plus grand nombre de jeunes garçons, pour la plupart nus. Beaucoup de ces dessins sont signés par Georges Duval.
Billets de banque
Cent francs Avers |
1911 177 × 117 mm |
H. Cabasson (graveur Ch. Wullschleger) | |
Cinquante francs Revers |
1912 |
Georges Duval (graveur C. Romagnol) | |
Mille francs Avers |
1926 |
Georges Duval (graveur E. Deloche) | |
Cinquante francs Revers |
1928 |
Georges Duval (graveur C. Romagnol) | |
Vingt francs Revers |
1929 |
Georges Duval (graveur C. Romagnol) | |
Cent francs Avers et revers |
1936 type 1920 violet |
Georges Duval (graveur C. Romagnol) | |
Cinq cents francs Avers |
1942 |
Georges Duval | |
Cinq mille francs Avers |
1942 |
Georges Duval | |
Vingt francs Revers |
1943 |
Georges Duval (graveur C. Romagnol) | |
Cinq cents francs Avers et revers |
1944 type 1920 |
Georges Duval (graveur C. Romagnol) |
Sur certains billets (vingt francs 1929, cent francs 1936, cinq cents francs 1944), au-dessus ou au-dessous des jeunes garçons nus, figure en arabe le début de la sourate 83 du Coran :
بِـسْمِ الله الرَحمَنِ الرَحِيمِوَ وَيْلٌ لِلمُطَفِّفِينَ (« Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, malheur aux fraudeurs »).[1]
On pourrait gloser longuement sur cette utilisation d’un écrit religieux par la très laïque République française ; ou encore sur l’évocation, à côté de corps juvéniles et tentateurs, de l’infinie miséricorde divine pour les faiblesses humaines…
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Sur les billets, le dessinateur a utilisé la version traditionnelle occidentale de l’alphabet arabe : la lettre fā’ y est écrite ڢ au lieu de ف actuellement.