The priest and the acolyte (John Francis Bloxam)
The priest and the acolyte (en français Le prêtre et l’acolyte) est un récit de John Francis Bloxam.
Intrigue
Le père Ronald Heatherington, un jeune prêtre de vingt-huit ans, vient de prendre la charge d’une chapelle, sous la responsabilité du curé de la paroisse. Pour servir la messe, ses voisins lui ont recommandé leur petit-fils Wilfred, qui à quatorze ans est orphelin de père et mère.
Mais lorsque le garçon se présente pour se confesser au père Heatherington, celui-ci éprouve envers lui une vive et soudaine attirance amoureuse, qui s’avère tout de suite réciproque. D’abord effrayé, le prêtre se souvient des luttes qu’il a déjà menées pour vaincre de tels sentiments, dont son adolescence a été embrasée.
Dès la première nuit, Wilfred vient secrètement retrouver le prêtre, dont les scrupules cèdent devant l’amour du garçon. Cette passion d’abord le perturbe ; puis, dans un second temps, elle lui donne accès à une plus haute spiritualité et à un meilleur accomplissement de sa tâche, qui lui vaut l’admiration de ses paroissiens.
Mais au bout d’un certain temps naissent des ragots à l’égard du prêtre et de son enfant de chœur. Ceux-ci, tout à leur amour, ne sentent pas venir le danger. Le curé les surprend un soir, et ne peut que constater la réalité des soupçons dont il a été averti.
Une fois seul avec le jeune vicaire, il tente de lui faire la morale, mais le père Heatherington reste aussi ferme que résigné, défendant jusqu'au bout la noblesse de ses sentiments pour Wilfred. Ses raisons forment un véritable plaidoyer en faveur de l’amour pédérastique, qu’il ne pense pas être en opposition avec la morale ni avec le plan divin.
Après le départ du curé, cependant, le père Heatherington est bien conscient que cet amour, qui est devenu tout pour lui et pour son jeune ami, ne pourra qu’être brisé par les hommes. Aussi rejoint-il une dernière fois Wilfred, pour lui proposer de l’accompagner dans le suicide, ce que le garçon accepte d’emblée. Après une longue veillée de prière, et au cours d’une dernière messe célébrée ensemble, tous deux boivent un poison mélangé au vin du calice.
Histoire et attribution
The priest and the acolyte fut écrit en juin 1894, alors que l’auteur, étudiant à Oxford, n’avait que vingt et un ans.
La publication ayant été faite sous le nom de “X”, on a parfois attribué cette nouvelle à Oscar Wilde.
Par ailleurs, on trouve dans le court récit de Bloxam certains éléments qui réapparaîtront dans Les amitiés particulières (les réunions nocturnes du père de Trennes, finalement surpris par le supérieur) et dans La ville dont le prince est un enfant (l’amour de l’abbé de Pradts pour un garçon, puis sa longue défense devant le supérieur). Ces deux romans montreront également, quoique de manière différente, comment la liturgie chrétienne peut servir à exalter des sentiments pédérastiques.
Texte intégral
The priest and the acolyte – Part One | The priest and the acolyte – Part Two |
Traductions
Une traduction en français, réalisée par Albert Savine, a été publiée en 1907, en même temps que diverses œuvres d’Oscar Wilde.
Bibliographie
Éditions
- « The priest and the acolyte » / X, in The Chameleon : a bazaar of dangerous and smiling chances, Volume 1, Number 1, December 1894, p. 29-47 / ed. John Francis Bloxam. – London : Gay & Bird, 1894.
- Le prêtre et l’acolyte : études d’art et de littérature / Oscar Wilde ; trad. d’Albert Savine. – Paris : P.-V. Stock, 1907. – (Bibliothèque cosmopolite ; 23).
- « The priest and the acolyte » / X, in The Chameleon : a facsimile edition / with an introduction by H. Montgomery Hyde ; collab. Timothy d’Arch Smith. – London : The Eighteen Nineties Society, 1978. – (Makers of the nineties).