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'''''Les amitiés particulières''''' est un roman écrit en [[1943]] par [[Roger Peyrefitte]], paru chez Jean Vigneau en [[1944]], probablement son œuvre la plus connue aujourd'hui, pour laquelle il a remporté le [[prix Renaudot]] l'année suivante en raison de la guerre. Largement [[autobiographie|autobiographique]], le roman traite d'une relation [[homosexualité|homosexuelle]] entre deux garçons dans un pensionnat catholique et montre comment la volonté d'un prêtre de protéger le jeune garçon des « amitiés particulières » arrive à détruire et leur relation et le garçon.
{{Voir homonymes|Amitié particulière}}
'''''Les amitiés particulières''''' est un roman écrit en [[1943]] par '''[[Roger Peyrefitte]]''', paru chez Jean Vigneau en [[1944]], et probablement son œuvre la plus connue aujourd’hui, pour laquelle il remporta le [[prix Renaudot]] l’année suivante (en raison de la guerre).
 
Largement [[roman autobiographique|autobiographique]], cet ouvrage traite d’une relation [[pédérastie|pédérastique]], qui reste cependant [[amour platonique|platonique]], entre deux élèves d’un [[internat|pensionnat]] [[catholicisme|catholique]]. Il montre comment la volonté d’un [[prêtre chrétien|prêtre]] de protéger le plus jeune d’une « [[amitié particulière (psychologie)|amitié particulière]] » parvient à détruire à la fois la relation et le [[garçon]].
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{{Fiche de références|Les amitiés particulières|Les amitiés particulières|alignement= right}}


==Intrigue==
==Intrigue==
L'intrigue tourne autour de Georges de Sarre, un garçon de quatorze ans envoyé dans un pensionnat catholique dans la France des années 1920. Faisant connaissance avec les autres garçons, il ressent tout de suite de l'intérêt pour Lucien Rouvère, contre lequel l'antipathique Marc de Blajan, essaie de le monter en l'informant de façon énigmatique que certains des élèves « peuvent sembler être bons, mais en fait ne le sont pas ». Georges est consterné quand il apprend que Lucien aime André Ferron. Il devient l'ami de Lucien mais, rempli de jalousie, essaie de détruire leur relation, et il réussit finalement à faire renvoyer André grâce à la ruse.


Voyant que ses avances vers Lucien restent infructueuses, Georges entame une « amitié particulière », c'est-à-dire une amitié pleine de sous-entendus homosexuels, avec un élève de douze ans, le ravissant Alexandre (Alexandre Motier). Les prêtres qui dirigent l'école désapprouvent ce genre de relation, même si elle ne va pas plus loin que quelques baisers et des poèmes d'amour. En dépit de condamnation apparente de la pédérastie, certains des prêtres cachent en eux les mêmes sentiments homosexuels envers les garçons.
L’intrigue tourne autour de Georges de Sarre, un garçon de quatorze ans envoyé dans un pensionnat catholique dans la [[France]] des années 1920. Faisant connaissance avec les autres garçons, il ressent tout de suite de l’intérêt pour Lucien Rouvère, contre lequel l’antipathique Marc de Blajan essaie de le monter en l’informant de façon énigmatique que certains des élèves « peuvent sembler être bons, mais en fait ne le sont pas ». Georges est consterné quand il apprend que Lucien aime André Ferron. Il devient l’ami de Lucien mais, rempli de jalousie, il essaie de détruire cette relation, et il réussit finalement à faire renvoyer André grâce à une ruse.
 
Malgré le départ de ce concurrent, ses avances envers Lucien restent infructueuses. Georges entame alors une amitié « particulière », c’est-à-dire exclusive et très sentimentale, avec un élève de douze ans, le ravissant Alexandre Motier. Les prêtres qui dirigent l’école désapprouvent ce genre de relation, même si elle ne va pas plus loin que quelques baisers et des poèmes d’amour. Cependant, en dépit de cette condamnation apparente de la pédérastie, même chaste, certains des prêtres dissimulent en eux le même type de sentiments envers les garçons.
 
L’un d’entre eux, le [[Xavier de Trennes|père de Trennes]], aime inviter des élèves à le rejoindre dans sa chambre la nuit, pour bavarder, boire un verre d’alcool et fumer quelques cigarettes. Georges, inquiet de la perspicacité du prêtre qui a deviné son amour pour Alexandre, agit à nouveau par ruse : il le fait renvoyer grâce un billet anonyme.


L'un d'entre eux, le Père de Trennes, aime inviter des garçons à le rejoindre dans sa chambre la nuit pour boire quelques verres et fumer quelques cigarettes. Georges continue à agir par ruse et fait renvoyer le Père de Trennes grâce une lettre anonyme, car le prêtre présente un danger pour lui étant sur le point de percer sa personnalité secrète. Malheureusement, le Père Lauzon, ami de la famille d'Alexandre et protecteur du garçon, apprend la relation de Georges avec Alexandre et exige qu'elle prenne fin immédiatement.
Malheureusement, à la fin de l’année, le père Lauzon, ami de la famille d’Alexandre et protecteur de l’enfant, apprend sa relation avec Georges. Il exige qu’elle prenne fin immédiatement, et demande à Georges de renvoyer à Alexandre les lettres d’amour qu'il avait reçues de lui — à l’époque du roman, cela signifiait que tout était fini entre eux. Le garçon s’exécute, pensant pouvoir rattraper cela plus tard. Mais Alexandre ne se rend pas compte que Georges a été forcé d’agir ainsi, et qu’en réalité ses sentiments pour lui n’ont pas changé — et il se suicide.


Lauzon demande à Georges de renvoyer à Alexandre les lettres d'amour qu'il avait reçues de lui, ce qui, à l'époque du roman, voulait dire que tout était fini entre eux. Le garçon s'éxécute en pensant pouvoir rattraper cela plus tard, mais malheureusement, Alexandre ne peut pas se rendre compte que Georges a été forcé à agir ainsi et qu'en réalité ses sentiments pour lui n'ont pas changé - et il se suicide.
On a loué cette œuvre pour son style élégant et pour la discrétion avec laquelle le sujet a été traité. Un exemple en est la question qu’Alexandre pose à Georges lors d’une de leurs rencontres secrètes dans la serre : « Georges, sais-tu les choses qu’il ne faut pas savoir ? » C’est, de tout le roman, une des seules allusions à la [[sexualité]] dans la bouche du plus jeune.


On a loué cette œuvre pour son style élégant et la discrétion avec laquelle le sujet a été traité. Un exemple en est la question qu'Alexandre pose à Georges lors d'une de leurs rencontres secrètes dans la serre : ''« Georges, sais-tu les choses qu'il ne faut pas savoir ? »''
Nourris de nombreuses références à l’antiquité [[Grèce antique|gréco]]-[[Empire romain|romaine]], les sentiments qui se développent entre Georges et Alexandre restent pourtant chastes. Les deux garçons scellent leur amitié en procédant à l’''échange des sangs'' ; seules quelques poignées de main et de rares baisers les rapprochent physiquement. Mais si Georges est toujours prêt à ruser, voire à composer pour sauvegarder l’essentiel, Alexandre est plus entier, plus radical dans la défense de leur amitié contre le monde des adultes. C’est pourquoi, refusant finalement tout compromis, il choisira la mort plutôt que la séparation.


Empreint d'innombrables allusions à l'antiquité grecque, les sentiments qui se développent entre Georges et Alexandre restent chastes et les deux garçons font ''l'échange des sangs'' pour sceller leur amitié. Le personnage du plus jeune semble cependant être celui des deux le plus radical dans la défense de leur amitié sensuelle contre le monde des adultes, prêt à aucun compromis, il choisira la mort plutôt que la séparation.
==Texte intégral==


==Adaptation au cinéma==
Le texte intégral des ''Amitiés particulières'' (édition définitive de [[1973]]) figure aux pages suivantes, illustré par les lithographies de Valentine Hugo (édition de [[1946]]) et de [[Gaston Goor]] (édition de [[1953]]) :


En [[1964]], le roman a été porté à l'écran dans un [[Les amitiés particulières (film, 1964)|film du même titre]] dirigé par [[Jean Delannoy]], avec [[Francis Lacombrade]] dans le rôle de Georges et [[Didier Haudepin]] dans celui d'Alexandre, Michel Bouquet jouant le père de Trennes. Le film a été produit par Christine Gouze-Rénal, dont la sœur Danielle était l'épouse du futur président français [[François Mitterrand]]. Le tournage eut lieu en l'abbaye de Royaumont, datant du {{s|XIII|e}}, à environ cinquante kilomètres au nord de Paris. Le film, jugé immoral, fut interdit aux moins de dix-huit ans.
{| class="encadre centre cellcentre" width="99%"
|------------------
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 1|Première partie]]
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 2|Deuxième partie]]
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 3|Troisième partie]]
|------------------
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 4|Quatrième partie]]
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 5|Cinquième partie]]
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|}


Le film, en noir et blanc, est particulièrement fidèle au roman et ne modifie que des points de détails, comme le suicide d'Alexandre – au lieu de s'empoisonner, il se jette du train qui l'emporte en vacances. Alexandre, dans le film, est châtain et non blond : certaines des plaisanteries du livre à ce sujet, entre Alexandre et Georges, n'ont donc pu être transcrites.
==Adaptation au cinéma==


C'est pendant le tournage que Roger Peyrefitte rencontra le jeune [[Alain-Philippe Malagnac]], âgé de douze ans et demi : il jouait un rôle d'enfant de chœur et était un grand admirateur du livre, que sa mère lui avait fait découvrir peu avant. À la demande du garçon, Peyrefitte lui dédicaça son exemplaire du roman, et tous les deux tombèrent amoureux l'un de l'autre. Ils connurent ensuite une relation durable mais orageuse, dont Peyrefitte écrivit la chronique dans certains de ses derniers ouvrages, comme ''[[Notre amour]]'' (1967) et ''[[L’enfant de cœur]]'' (1978).
Le roman a été porté à l’écran en [[1964]] dans un [[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|film du même titre]], dirigé par [[Jean Delannoy]].


Devenu adulte, Alain-Philippe Malagnac épousa Amanda Lear. Il a péri dans l'incendie de sa maison en [[2000]], à l'âge de quarante-neuf ans, peu de temps après la mort de Peyrefitte. On ne sait s'il s'agit d'un suicide, même si Peyrefitte dans ses romans avait évoqué un « pacte de suicide » entre eux, c'est-à-dire l'intention de se tuer à la mort de l'autre.
==Aspect autobiographique==


==Rapport avec la biographie de Peyrefitte et avec d'autres œuvres analogues==
Le récit est en grande partie autobiographique, George de Sarre étant l’alter ego de Roger Peyrefitte. En effet, Peyrefitte a également connu une relation avec un élève plus jeune, au sein d’un pensionnat catholique. Les archives du petit séminaire de Saint-Pons d’Ardouane qui contiennent les résultats scolaires notamment des années 1920-1921,<ref>[https://archives-pierresvives.herault.fr/archives/archives/fonds/FRAD034_000000567/FRAD034_000000169/n:31/view:all archives-pierresvives.herault.fr]</ref> permettent d’affirmer que le petit Sétois qui est la principale source du personnage transposé dans le roman en Alexandre Motier s’appelait Georges Guéret. Lui et son frère Maurice, également scolarisé au petit séminaire d’Ardouane, étaient fils d’un médecin poète, le Dr Charles Guéret.<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Gu%C3%A9ret Charles Guéret]</ref> Contrairement à Alexandre, Georges Guéret ne s’est pas suicidé au sortir du collège : il est mort à vingt ans, en [[1928]].
Le récit est largement autobiographique, George de Sarre étant l'alter ego de Roger Peyrefitte dans le livre. Comme dans le livre, Peyrefitte a eu une relation avec un élève plus jeune dans un pensionnat catholique et comme dans le livre, l'objet de son amour s'est finalement suicidé.


Le lecteur peut suivre la vie ultérieure de George de Sarre comme diplomate en [[Grèce]] dans ''[[Les ambassades]]'' et ''[[La fin des ambassades]]'' où, de nouveau, il retrouve le père de Trennes. Là encore le parallèle est évident avec la vie de Peyrefitte comme diplomate au cours des années 1930 et années 1940.
On peut suivre la vie ultérieure de George de Sarre comme diplomate en [[Grèce]] dans ''[[Les ambassades (Roger Peyrefitte)|Les ambassades]]'', puis en [[France]] dans ''[[La fin des ambassades (Roger Peyrefitte)|La fin des ambassades]]''. Dans ces deux romans, il retrouve le père de Trennes. Là encore le parallèle est évident avec la vie de Peyrefitte comme diplomate au cours des années 1930-1940.


Peyrefitte était un ami d'[[Henry de Montherlant]] qui, dans ses dernières années, a écrit un roman (''[[Les garçons]]'', 1969) où il parlait d'une relation analogue, ainsi qu'une pièce, ''[[La ville dont le prince est un enfant]]'', traitant le même sujet. Les deux auteurs ont échangé une correspondance abondante où l'un des sujets est la [[pédérastie]].
==Œuvres analogues==
 
Peyrefitte était un ami très proche d’[[Henry de Montherlant]]. Celui-ci, dans ses dernières années, a écrit un roman, ''[[Les garçons (Henry de Montherlant)|Les garçons]]'' ([[1969]]), où il décrivait une relation analogue, ainsi qu’une pièce sur le même sujet, ''[[La ville dont le prince est un enfant (Henry de Montherlant)|La ville dont le prince est un enfant]]''. Les deux auteurs ont d’ailleurs échangé une correspondance abondante où l’un des sujets est la [[pédérastie]].


==Bibliographie détaillée==
==Bibliographie détaillée==
===Éditions des ''Amitiés particulières''===


En complément des indications ci-dessous, on trouvera les rubriques bibliographiques complètes dans la [[bibliographie garçonnière]], [[Bibliographie_garçonnière_–_P#PE|page P, sous '''PEYREFITTE''']] (par ordre chronologique), ainsi qu’à la page de [[Référence:Les amitiés_particulières|référence ''Les amitiés particulières'']] (par langue).
En complément des indications ci-dessous, on trouvera les rubriques bibliographiques complètes dans la [[bibliographie garçonnière]], [[Bibliographie_garçonnière_–_P#PE|page P, sous '''PEYREFITTE''']] (par ordre chronologique), ainsi qu’à la page de [[Référence:Les amitiés_particulières|référence ''Les amitiés particulières'']] (par langue).


===Éditions en français===
====Éditions en français====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Vigneau, 1943|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Vigneau, 1943|refcourte}}.
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*{{Référence:Les amitiés particulières/J’ai lu, 1958|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/J’ai lu, 1958|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Cercle du Bibliophile, 1968|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Cercle du Bibliophile, 1968|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Le Livre de Paris-Club pour vous Hachette, 1970|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Librairie Générale Française, 1973|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Librairie Générale Française, 1973|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Édito-Service, 1973|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Édito-Service, 1973|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Saint-Clair, 1975|refcourte}} (avec 6 photos du film).
*{{Référence:Les amitiés particulières/Saint-Clair, 1975|refcourte}} (avec 6 photos du film).
*{{Référence:Les amitiés particulières/Le Livre de Paris, 1975|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Le Livre de Paris-Club pour vous Hachette, 1975|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Flammarion, 1986|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Flammarion, 1986|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Flammarion, 1992|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Flammarion, 1992|refcourte}}.
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*{{Référence:Les amitiés particulières/Textes Gais, 2005|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Textes Gais, 2005|refcourte}}.


===Éditions en allemand===
====Éditions en allemand====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Heimliche Freundschaften – Stahlberg, 1960|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Heimliche Freundschaften – Stahlberg, 1960|refcourte}}.
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*{{Référence:Les amitiés particulières/Heimliche Freundschaften – Bruno Gmünder, 2004|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Heimliche Freundschaften – Bruno Gmünder, 2004|refcourte}}.


===Éditions en anglais===
====Éditions en anglais====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Special friendships – Vanguard Press, 1950|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Special friendships – Vanguard Press, 1950|refcourte}}.
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*{{Référence:Les amitiés particulières/Secret friendships – West-Art Publishers, 2000|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Secret friendships – West-Art Publishers, 2000|refcourte}}.


===Éditions en espagnol===
====Éditions en espagnol====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Las amistades particulares – Tirso, 1956|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Las amistades particulares – Tirso, 1956|refcourte}}.
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*{{Référence:Les amitiés particulières/Las amistades particulares – Egales, Otras Voces, 2000|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Las amistades particulares – Egales, Otras Voces, 2000|refcourte}}.


===Éditions en hongrois===
====Éditions en hongrois====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Különleges barátságok – Magvető, 1969|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Különleges barátságok – Magvető, 1969|refcourte}}.


===Éditions en italien===
====Éditions en italien====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Le amicizie particolari – Einaudi, 1949|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Le amicizie particolari – Einaudi, 1949|refcourte}}.
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*{{Référence:Les amitiés particulières/Le amicizie particolari – Einaudi, 1979|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Le amicizie particolari – Einaudi, 1979|refcourte}}.


===Éditions en néerlandais===
====Éditions en néerlandais====


*{{Référence:Les amitiés particulières/Verholen vriendschap – Bruna, 1966|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/Verholen vriendschap – Bruna, 1966|refcourte}}.


===Éditions en portugais===
====Éditions en portugais====


*{{Référence:Les amitiés particulières/As amizades particulares – Ulisseia, 1965|refcourte}}.
*{{Référence:Les amitiés particulières/As amizades particulares – Ulisseia, 1965|refcourte}}.
===Études sur ''Les amitiés particulières''===
*{{Petites capitales|Agel}}, Henri. « ''Les amitiés particulières'' ou La double imposture », in ''Études'', tome 321, novembre 1964, p. 556-565. [Attaque virulente contre le roman et le film]
*{{Petites capitales|Féray}}, Jean-Claude. « Roger Peyrefitte et ''Les amitiés particulières'' », in ''La Corne de Brume'', n° 9, décembre 2012, p. 97-106.
*{{Petites capitales|Houssaye}}, Henry. « Comment sont nées “Les Amitiés particulières” », in ''Carrefour'', 2{{e}} année, n°&nbsp;46, 7 juillet 1945, p. 5.
*M. M. de C. <nowiki>[</nowiki>[[Michel Meigniez de Cacqueray|{{Petites capitales|Meigniez de Cacqueray}}, Michel]]]. « ''Les amitiés particulières'' de Roger Peyrefitte », in ''[[Gaie France (revue)|Le Gay Pavois]]'', n°&nbsp;3, Maisons-Alfort, juillet-août 1994, p. 44-50.
*{{Petites capitales|Ricaumont}}, Jacques de. « Analyses. Deux romans de l’adolescence », in ''Psyché'', 6{{Exp|e}} année, n° 61, novembre 1951, p. 756-765.
*{{Petites capitales|Vagne}}, Jean. « ''Les amitiés particulières'' de Roger Peyrefitte », in ''Renaissances'', n° 12, juillet 1945, p. 125-129.


==Sources==
==Sources==
*La première version de cet article a été récupérée de Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Amiti%C3%A9s_particuli%C3%A8res&oldid=36999802 Les Amitiés particulières], le 15-1-2009 (crédits : [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Amiti%C3%A9s_particuli%C3%A8res&action=history voir historique]).
*La première version de cet article a été récupérée de Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Amiti%C3%A9s_particuli%C3%A8res&oldid=36999802 Les Amitiés particulières], le 15-1-2009 (crédits : [http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Amiti%C3%A9s_particuli%C3%A8res&action=history voir historique]).
* Cette version de Wikipédia francophone était elle même en partie issue d'une traduction de la version Wikipédia anglophone.
* Cette version de Wikipédia francophone était elle-même en partie issue d’une traduction de la version Wikipedia anglophone.
 


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* ''[[Les amitiés particulières (film, 1964)]]''
===Articles connexes===
* ''[[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|Les amitiés particulières]]'' (film de Jean Delannoy)
*[[Gaston Goor (Les amitiés particulières)]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=630881,day=6,week=8,year=2007.html ARTE: ''Les amitiés particulières''] (diffusion de [[22 février]] [[2007]])
* [http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=630881,day=6,week=8,year=2007.html ARTE: ''Les amitiés particulières''] (diffusion le [[22 février]] [[2007]])


== Notes et références ==
<references />


[[Catégorie:Roman français|Amitié]]
{{DEFAULTSORT:Amities particulieres, les}}
[[Catégorie:Roger Peyrefitte|Amitié]]
[[Catégorie:Amitié entre garçons dans la littérature]]
[[Catégorie:Homosexualité dans la littérature|Amitié]]
[[Catégorie:Église catholique dans la littérature]]
[[Catégorie:Pédérastie dans la littérature|Amitié]]
[[Catégorie:Roman français]]
[[Catégorie:Roger Peyrefitte]]
[[Catégorie:Pédérastie dans la littérature]]

Dernière version du 11 mai 2020 à 21:26

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Amitié particulière.

Les amitiés particulières est un roman écrit en 1943 par Roger Peyrefitte, paru chez Jean Vigneau en 1944, et probablement son œuvre la plus connue aujourd’hui, pour laquelle il remporta le prix Renaudot l’année suivante (en raison de la guerre).

Largement autobiographique, cet ouvrage traite d’une relation pédérastique, qui reste cependant platonique, entre deux élèves d’un pensionnat catholique. Il montre comment la volonté d’un prêtre de protéger le plus jeune d’une « amitié particulière » parvient à détruire à la fois la relation et le garçon.

Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Les amitiés particulières

Intrigue

L’intrigue tourne autour de Georges de Sarre, un garçon de quatorze ans envoyé dans un pensionnat catholique dans la France des années 1920. Faisant connaissance avec les autres garçons, il ressent tout de suite de l’intérêt pour Lucien Rouvère, contre lequel l’antipathique Marc de Blajan essaie de le monter en l’informant de façon énigmatique que certains des élèves « peuvent sembler être bons, mais en fait ne le sont pas ». Georges est consterné quand il apprend que Lucien aime André Ferron. Il devient l’ami de Lucien mais, rempli de jalousie, il essaie de détruire cette relation, et il réussit finalement à faire renvoyer André grâce à une ruse.

Malgré le départ de ce concurrent, ses avances envers Lucien restent infructueuses. Georges entame alors une amitié « particulière », c’est-à-dire exclusive et très sentimentale, avec un élève de douze ans, le ravissant Alexandre Motier. Les prêtres qui dirigent l’école désapprouvent ce genre de relation, même si elle ne va pas plus loin que quelques baisers et des poèmes d’amour. Cependant, en dépit de cette condamnation apparente de la pédérastie, même chaste, certains des prêtres dissimulent en eux le même type de sentiments envers les garçons.

L’un d’entre eux, le père de Trennes, aime inviter des élèves à le rejoindre dans sa chambre la nuit, pour bavarder, boire un verre d’alcool et fumer quelques cigarettes. Georges, inquiet de la perspicacité du prêtre qui a deviné son amour pour Alexandre, agit à nouveau par ruse : il le fait renvoyer grâce un billet anonyme.

Malheureusement, à la fin de l’année, le père Lauzon, ami de la famille d’Alexandre et protecteur de l’enfant, apprend sa relation avec Georges. Il exige qu’elle prenne fin immédiatement, et demande à Georges de renvoyer à Alexandre les lettres d’amour qu'il avait reçues de lui — à l’époque du roman, cela signifiait que tout était fini entre eux. Le garçon s’exécute, pensant pouvoir rattraper cela plus tard. Mais Alexandre ne se rend pas compte que Georges a été forcé d’agir ainsi, et qu’en réalité ses sentiments pour lui n’ont pas changé — et il se suicide.

On a loué cette œuvre pour son style élégant et pour la discrétion avec laquelle le sujet a été traité. Un exemple en est la question qu’Alexandre pose à Georges lors d’une de leurs rencontres secrètes dans la serre : « Georges, sais-tu les choses qu’il ne faut pas savoir ? » C’est, de tout le roman, une des seules allusions à la sexualité dans la bouche du plus jeune.

Nourris de nombreuses références à l’antiquité gréco-romaine, les sentiments qui se développent entre Georges et Alexandre restent pourtant chastes. Les deux garçons scellent leur amitié en procédant à l’échange des sangs ; seules quelques poignées de main et de rares baisers les rapprochent physiquement. Mais si Georges est toujours prêt à ruser, voire à composer pour sauvegarder l’essentiel, Alexandre est plus entier, plus radical dans la défense de leur amitié contre le monde des adultes. C’est pourquoi, refusant finalement tout compromis, il choisira la mort plutôt que la séparation.

Texte intégral

Le texte intégral des Amitiés particulières (édition définitive de 1973) figure aux pages suivantes, illustré par les lithographies de Valentine Hugo (édition de 1946) et de Gaston Goor (édition de 1953) :

Première partie Deuxième partie Troisième partie
Quatrième partie Cinquième partie

Adaptation au cinéma

Le roman a été porté à l’écran en 1964 dans un film du même titre, dirigé par Jean Delannoy.

Aspect autobiographique

Le récit est en grande partie autobiographique, George de Sarre étant l’alter ego de Roger Peyrefitte. En effet, Peyrefitte a également connu une relation avec un élève plus jeune, au sein d’un pensionnat catholique. Les archives du petit séminaire de Saint-Pons d’Ardouane qui contiennent les résultats scolaires notamment des années 1920-1921,[1] permettent d’affirmer que le petit Sétois qui est la principale source du personnage transposé dans le roman en Alexandre Motier s’appelait Georges Guéret. Lui et son frère Maurice, également scolarisé au petit séminaire d’Ardouane, étaient fils d’un médecin poète, le Dr Charles Guéret.[2] Contrairement à Alexandre, Georges Guéret ne s’est pas suicidé au sortir du collège : il est mort à vingt ans, en 1928.

On peut suivre la vie ultérieure de George de Sarre comme diplomate en Grèce dans Les ambassades, puis en France dans La fin des ambassades. Dans ces deux romans, il retrouve le père de Trennes. Là encore le parallèle est évident avec la vie de Peyrefitte comme diplomate au cours des années 1930-1940.

Œuvres analogues

Peyrefitte était un ami très proche d’Henry de Montherlant. Celui-ci, dans ses dernières années, a écrit un roman, Les garçons (1969), où il décrivait une relation analogue, ainsi qu’une pièce sur le même sujet, La ville dont le prince est un enfant. Les deux auteurs ont d’ailleurs échangé une correspondance abondante où l’un des sujets est la pédérastie.

Bibliographie détaillée

Éditions des Amitiés particulières

En complément des indications ci-dessous, on trouvera les rubriques bibliographiques complètes dans la bibliographie garçonnière, page P, sous PEYREFITTE (par ordre chronologique), ainsi qu’à la page de référence Les amitiés particulières (par langue).

Éditions en français

Éditions en allemand

Éditions en anglais

Éditions en espagnol

Éditions en hongrois

Éditions en italien

Éditions en néerlandais

Éditions en portugais

Études sur Les amitiés particulières

  • Agel, Henri. « Les amitiés particulières ou La double imposture », in Études, tome 321, novembre 1964, p. 556-565. [Attaque virulente contre le roman et le film]
  • Féray, Jean-Claude. « Roger Peyrefitte et Les amitiés particulières », in La Corne de Brume, n° 9, décembre 2012, p. 97-106.
  • Houssaye, Henry. « Comment sont nées “Les Amitiés particulières” », in Carrefour, 2e année, n° 46, 7 juillet 1945, p. 5.
  • M. M. de C. [Meigniez de Cacqueray, Michel]. « Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte », in Le Gay Pavois, n° 3, Maisons-Alfort, juillet-août 1994, p. 44-50.
  • Ricaumont, Jacques de. « Analyses. Deux romans de l’adolescence », in Psyché, 6e année, n° 61, novembre 1951, p. 756-765.
  • Vagne, Jean. « Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte », in Renaissances, n° 12, juillet 1945, p. 125-129.

Sources

  • La première version de cet article a été récupérée de Wikipédia Les Amitiés particulières, le 15-1-2009 (crédits : voir historique).
  • Cette version de Wikipédia francophone était elle-même en partie issue d’une traduction de la version Wikipedia anglophone.

Voir aussi

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Notes et références