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'''''Les amitiés particulières''''' est un roman écrit en [[1943]] par '''[[Roger Peyrefitte]]''', paru chez Jean Vigneau en [[1944]], et probablement son œuvre la plus connue aujourd’hui, pour laquelle il remporta le [[prix Renaudot]] l’année suivante en raison de la guerre. Largement [[autobiographie|autobiographique]], ce roman traite d’une relation [[homosexualité|homosexuelle]] mais [[platonique]] entre deux [[garçon]]s dans un pensionnat catholique, et montre comment la volonté d’un prêtre de protéger le jeune garçon des « [[amitié particulière (psychologie)|amitiés particulières]] » parvient à détruire à la fois la relation et le garçon.
'''''Les amitiés particulières''''' est un roman écrit en [[1943]] par '''[[Roger Peyrefitte]]''', paru chez Jean Vigneau en [[1944]], et probablement son œuvre la plus connue aujourd’hui, pour laquelle il remporta le [[prix Renaudot]] l’année suivante (en raison de la guerre).
 
Largement [[roman autobiographique|autobiographique]], cet ouvrage traite d’une relation [[pédérastie|pédérastique]], qui reste cependant [[amour platonique|platonique]], entre deux élèves d’un [[internat|pensionnat]] [[catholicisme|catholique]]. Il montre comment la volonté d’un [[prêtre chrétien|prêtre]] de protéger le plus jeune d’une « [[amitié particulière (psychologie)|amitié particulière]] » parvient à détruire à la fois la relation et le [[garçon]].
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{{Fiche de références|Les amitiés particulières|Les amitiés particulières|alignement= right}}
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==Intrigue==
==Intrigue==
L’intrigue tourne autour de Georges de Sarre, un garçon de quatorze ans envoyé dans un [[internat|pensionnat]] catholique dans la France des années 1920. Faisant connaissance avec les autres garçons, il ressent tout de suite de l’intérêt pour Lucien Rouvère, contre lequel l’antipathique Marc de Blajan essaie de le monter en l’informant de façon énigmatique que certains des élèves « peuvent sembler être bons, mais en fait ne le sont pas ». Georges est consterné quand il apprend que Lucien aime André Ferron. Il devient l’ami de Lucien mais, rempli de jalousie, il essaie de détruire cette relation, et il réussit finalement à faire renvoyer André grâce à une ruse.


Malgré le départ de ce concurrent, ses avances envers Lucien restent infructueuses. Georges entame alors une « amitié particulière », c'est-à-dire exclusive et très sentimentale, avec un élève de douze ans, le ravissant Alexandre Motier. Les prêtres qui dirigent l’école désapprouvent ce genre de relation, même si elle ne va pas plus loin que quelques baisers et des poèmes d’amour. Cependant, en dépit de cette condamnation apparente de la pédérastie, même chaste, certains des prêtres dissimulent en eux les mêmes sentiments homosexuels envers les garçons.
L’intrigue tourne autour de Georges de Sarre, un garçon de quatorze ans envoyé dans un pensionnat catholique dans la [[France]] des années 1920. Faisant connaissance avec les autres garçons, il ressent tout de suite de l’intérêt pour Lucien Rouvère, contre lequel l’antipathique Marc de Blajan essaie de le monter en l’informant de façon énigmatique que certains des élèves « peuvent sembler être bons, mais en fait ne le sont pas ». Georges est consterné quand il apprend que Lucien aime André Ferron. Il devient l’ami de Lucien mais, rempli de jalousie, il essaie de détruire cette relation, et il réussit finalement à faire renvoyer André grâce à une ruse.
 
Malgré le départ de ce concurrent, ses avances envers Lucien restent infructueuses. Georges entame alors une amitié « particulière », c’est-à-dire exclusive et très sentimentale, avec un élève de douze ans, le ravissant Alexandre Motier. Les prêtres qui dirigent l’école désapprouvent ce genre de relation, même si elle ne va pas plus loin que quelques baisers et des poèmes d’amour. Cependant, en dépit de cette condamnation apparente de la pédérastie, même chaste, certains des prêtres dissimulent en eux le même type de sentiments envers les garçons.
 
L’un d’entre eux, le [[Xavier de Trennes|père de Trennes]], aime inviter des élèves à le rejoindre dans sa chambre la nuit, pour bavarder, boire un verre d’alcool et fumer quelques cigarettes. Georges, inquiet de la perspicacité du prêtre qui a deviné son amour pour Alexandre, agit à nouveau par ruse : il le fait renvoyer grâce un billet anonyme.
 
Malheureusement, à la fin de l’année, le père Lauzon, ami de la famille d’Alexandre et protecteur de l’enfant, apprend sa relation avec Georges. Il exige qu’elle prenne fin immédiatement, et demande à Georges de renvoyer à Alexandre les lettres d’amour qu'il avait reçues de lui — à l’époque du roman, cela signifiait que tout était fini entre eux. Le garçon s’exécute, pensant pouvoir rattraper cela plus tard. Mais Alexandre ne se rend pas compte que Georges a été forcé d’agir ainsi, et qu’en réalité ses sentiments pour lui n’ont pas changé — et il se suicide.


L’un d’entre eux, le [[Xavier de Trennes|père de Trennes]], aime inviter des garçons à le rejoindre dans sa chambre la nuit, pour bavarder, boire un verre d’alcool et fumer quelques cigarettes. Georges continue à agir par ruse : il fait renvoyer le Père de Trennes grâce une lettre anonyme, car le prêtre, sur le point de percer son intrigue avec Alexandre, présente un danger pour lui.
On a loué cette œuvre pour son style élégant et pour la discrétion avec laquelle le sujet a été traité. Un exemple en est la question qu’Alexandre pose à Georges lors d’une de leurs rencontres secrètes dans la serre : « Georges, sais-tu les choses qu’il ne faut pas savoir ? » C’est, de tout le roman, une des seules allusions à la [[sexualité]] dans la bouche du plus jeune.


Malheureusement, à la fin de l’année, le père Lauzon, ami de la famille d’Alexandre et protecteur du garçon, apprend la relation de Georges avec Alexandre, et il exige qu’elle prenne fin immédiatement. Il demande à Georges de renvoyer à Alexandre les lettres d’amour qu'il avait reçues de lui, ce qui, à l’époque du roman, voulait dire que tout était fini entre eux. Le garçon s’exécute, pensant pouvoir rattraper cela plus tard. Mais Alexandre ne se rend pas compte que Georges a été forcé d’agir ainsi, et qu’en réalité ses sentiments pour lui n’ont pas changé – et il se suicide.
Nourris de nombreuses références à l’antiquité [[Grèce antique|gréco]]-[[Empire romain|romaine]], les sentiments qui se développent entre Georges et Alexandre restent pourtant chastes. Les deux garçons scellent leur amitié en procédant à l’''échange des sangs'' ; seules quelques poignées de main et de rares baisers les rapprochent physiquement. Mais si Georges est toujours prêt à ruser, voire à composer pour sauvegarder l’essentiel, Alexandre est plus entier, plus radical dans la défense de leur amitié contre le monde des adultes. C’est pourquoi, refusant finalement tout compromis, il choisira la mort plutôt que la séparation.


On a loué cette œuvre pour son style élégant et pour la discrétion avec laquelle le sujet a été traité. Un exemple en est la question qu’Alexandre pose à Georges lors d’une de leurs rencontres secrètes dans la serre : « Georges, sais-tu les choses qu'il ne faut pas savoir ? » C’est, de tout le roman, une des seules allusions à la sexualité dans la bouche du plus jeune.
==Texte intégral==


Nourris de nombreuses références à l’antiquité [[Grèce antique|gréco]]-[[Empire romain|romaine]], les sentiments qui se développent entre Georges et Alexandre restent pourtant chastes. Les deux garçons scellent leur amitié en procèdant à ''l’échange des sangs'', et seuls quelques poignées de main et de rares baisers les rapprochent physiquement. Mais si Georges est toujours prêt à ruser, voire à composer pour sauvegarder l’essentiel, Alexandre est plus entier, plus radical dans la défense de leur amitié sensuelle contre le monde des adultes. C’est pourquoi, refusant finalement tout compromis, il choisira la mort plutôt que la séparation.
Le texte intégral des ''Amitiés particulières'' (édition définitive de [[1973]]) figure aux pages suivantes, illustré par les lithographies de Valentine Hugo (édition de [[1946]]) et de [[Gaston Goor]] (édition de [[1953]]) :


==Adaptation au cinéma==  
{| class="encadre centre cellcentre" width="99%"
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|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 1|Première partie]]
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 2|Deuxième partie]]
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 3|Troisième partie]]
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|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 4|Quatrième partie]]
|[[Les amitiés particulières (texte intégral) – 5|Cinquième partie]]
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|}
 
==Adaptation au cinéma==


Le roman a été porté à l’écran en [[1964]] dans un [[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|film du même titre]], dirigé par [[Jean Delannoy]].
Le roman a été porté à l’écran en [[1964]] dans un [[Les amitiés particulières (Jean Delannoy)|film du même titre]], dirigé par [[Jean Delannoy]].
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==Aspect autobiographique==
==Aspect autobiographique==


Le récit est largement autobiographique, George de Sarre étant l’alter ego de Roger Peyrefitte. En effet, Peyrefitte a également connu une relation avec un élève plus jeune, au sein d’un pensionnat catholique, et comme dans le livre, l’objet de son amour s’est finalement suicidé.
Le récit est en grande partie autobiographique, George de Sarre étant l’alter ego de Roger Peyrefitte. En effet, Peyrefitte a également connu une relation avec un élève plus jeune, au sein d’un pensionnat catholique. Les archives du petit séminaire de Saint-Pons d’Ardouane qui contiennent les résultats scolaires notamment des années 1920-1921,<ref>[https://archives-pierresvives.herault.fr/archives/archives/fonds/FRAD034_000000567/FRAD034_000000169/n:31/view:all archives-pierresvives.herault.fr]</ref> permettent d’affirmer que le petit Sétois qui est la principale source du personnage transposé dans le roman en Alexandre Motier s’appelait Georges Guéret. Lui et son frère Maurice, également scolarisé au petit séminaire d’Ardouane, étaient fils d’un médecin poète, le Dr Charles Guéret.<ref>[https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Gu%C3%A9ret Charles Guéret]</ref> Contrairement à Alexandre, Georges Guéret ne s’est pas suicidé au sortir du collège : il est mort à vingt ans, en [[1928]].


On peut suivre la vie ultérieure de George de Sarre comme diplomate en [[Grèce]] dans ''[[Les ambassades (Roger Peyrefitte)|Les ambassades]]'', puis en [[France]] dans ''[[La fin des ambassades (Roger Peyrefitte)|La fin des ambassades]]''. Dans ces deux romans, il retrouve le père de Trennes. Là encore le parallèle est évident avec la vie de Peyrefitte comme diplomate au cours des années 1930-1940.
On peut suivre la vie ultérieure de George de Sarre comme diplomate en [[Grèce]] dans ''[[Les ambassades (Roger Peyrefitte)|Les ambassades]]'', puis en [[France]] dans ''[[La fin des ambassades (Roger Peyrefitte)|La fin des ambassades]]''. Dans ces deux romans, il retrouve le père de Trennes. Là encore le parallèle est évident avec la vie de Peyrefitte comme diplomate au cours des années 1930-1940.
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*{{Petites capitales|Agel}}, Henri. « ''Les amitiés particulières'' ou La double imposture », in ''Études'', tome 321, novembre 1964, p. 556-565. [Attaque virulente contre le roman et le film]
*{{Petites capitales|Agel}}, Henri. « ''Les amitiés particulières'' ou La double imposture », in ''Études'', tome 321, novembre 1964, p. 556-565. [Attaque virulente contre le roman et le film]
*{{Petites capitales|Féray}}, Jean-Claude. « Roger Peyrefitte et ''Les amitiés particulières'' », in ''La Corne de Brume'', n° 9, décembre 2012, p. 97-106.
*{{Petites capitales|Houssaye}}, Henry. « Comment sont nées “Les Amitiés particulières” », in ''Carrefour'', 2{{e}} année, n°&nbsp;46, 7 juillet 1945, p. 5.
*{{Petites capitales|Houssaye}}, Henry. « Comment sont nées “Les Amitiés particulières” », in ''Carrefour'', 2{{e}} année, n°&nbsp;46, 7 juillet 1945, p. 5.
*M. M. de C. <nowiki>[</nowiki>[[Michel Meigniez de Cacqueray|{{Petites capitales|Meigniez de Cacqueray}}, Michel]]]. « ''Les amitiés particulières'' de Roger Peyrefitte », in ''[[Gaie France (revue)|Le Gay Pavois]]'', n°&nbsp;3, Maisons-Alfort, juillet-août 1994, p. 44-50.
*M. M. de C. <nowiki>[</nowiki>[[Michel Meigniez de Cacqueray|{{Petites capitales|Meigniez de Cacqueray}}, Michel]]]. « ''Les amitiés particulières'' de Roger Peyrefitte », in ''[[Gaie France (revue)|Le Gay Pavois]]'', n°&nbsp;3, Maisons-Alfort, juillet-août 1994, p. 44-50.
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=630881,day=6,week=8,year=2007.html ARTE: ''Les amitiés particulières''] (diffusion le [[22 février]] [[2007]])
* [http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=630881,day=6,week=8,year=2007.html ARTE: ''Les amitiés particulières''] (diffusion le [[22 février]] [[2007]])
== Notes et références ==
<references />


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Dernière version du 11 mai 2020 à 21:26

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Amitié particulière.

Les amitiés particulières est un roman écrit en 1943 par Roger Peyrefitte, paru chez Jean Vigneau en 1944, et probablement son œuvre la plus connue aujourd’hui, pour laquelle il remporta le prix Renaudot l’année suivante (en raison de la guerre).

Largement autobiographique, cet ouvrage traite d’une relation pédérastique, qui reste cependant platonique, entre deux élèves d’un pensionnat catholique. Il montre comment la volonté d’un prêtre de protéger le plus jeune d’une « amitié particulière » parvient à détruire à la fois la relation et le garçon.

Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Les amitiés particulières

Intrigue

L’intrigue tourne autour de Georges de Sarre, un garçon de quatorze ans envoyé dans un pensionnat catholique dans la France des années 1920. Faisant connaissance avec les autres garçons, il ressent tout de suite de l’intérêt pour Lucien Rouvère, contre lequel l’antipathique Marc de Blajan essaie de le monter en l’informant de façon énigmatique que certains des élèves « peuvent sembler être bons, mais en fait ne le sont pas ». Georges est consterné quand il apprend que Lucien aime André Ferron. Il devient l’ami de Lucien mais, rempli de jalousie, il essaie de détruire cette relation, et il réussit finalement à faire renvoyer André grâce à une ruse.

Malgré le départ de ce concurrent, ses avances envers Lucien restent infructueuses. Georges entame alors une amitié « particulière », c’est-à-dire exclusive et très sentimentale, avec un élève de douze ans, le ravissant Alexandre Motier. Les prêtres qui dirigent l’école désapprouvent ce genre de relation, même si elle ne va pas plus loin que quelques baisers et des poèmes d’amour. Cependant, en dépit de cette condamnation apparente de la pédérastie, même chaste, certains des prêtres dissimulent en eux le même type de sentiments envers les garçons.

L’un d’entre eux, le père de Trennes, aime inviter des élèves à le rejoindre dans sa chambre la nuit, pour bavarder, boire un verre d’alcool et fumer quelques cigarettes. Georges, inquiet de la perspicacité du prêtre qui a deviné son amour pour Alexandre, agit à nouveau par ruse : il le fait renvoyer grâce un billet anonyme.

Malheureusement, à la fin de l’année, le père Lauzon, ami de la famille d’Alexandre et protecteur de l’enfant, apprend sa relation avec Georges. Il exige qu’elle prenne fin immédiatement, et demande à Georges de renvoyer à Alexandre les lettres d’amour qu'il avait reçues de lui — à l’époque du roman, cela signifiait que tout était fini entre eux. Le garçon s’exécute, pensant pouvoir rattraper cela plus tard. Mais Alexandre ne se rend pas compte que Georges a été forcé d’agir ainsi, et qu’en réalité ses sentiments pour lui n’ont pas changé — et il se suicide.

On a loué cette œuvre pour son style élégant et pour la discrétion avec laquelle le sujet a été traité. Un exemple en est la question qu’Alexandre pose à Georges lors d’une de leurs rencontres secrètes dans la serre : « Georges, sais-tu les choses qu’il ne faut pas savoir ? » C’est, de tout le roman, une des seules allusions à la sexualité dans la bouche du plus jeune.

Nourris de nombreuses références à l’antiquité gréco-romaine, les sentiments qui se développent entre Georges et Alexandre restent pourtant chastes. Les deux garçons scellent leur amitié en procédant à l’échange des sangs ; seules quelques poignées de main et de rares baisers les rapprochent physiquement. Mais si Georges est toujours prêt à ruser, voire à composer pour sauvegarder l’essentiel, Alexandre est plus entier, plus radical dans la défense de leur amitié contre le monde des adultes. C’est pourquoi, refusant finalement tout compromis, il choisira la mort plutôt que la séparation.

Texte intégral

Le texte intégral des Amitiés particulières (édition définitive de 1973) figure aux pages suivantes, illustré par les lithographies de Valentine Hugo (édition de 1946) et de Gaston Goor (édition de 1953) :

Première partie Deuxième partie Troisième partie
Quatrième partie Cinquième partie

Adaptation au cinéma

Le roman a été porté à l’écran en 1964 dans un film du même titre, dirigé par Jean Delannoy.

Aspect autobiographique

Le récit est en grande partie autobiographique, George de Sarre étant l’alter ego de Roger Peyrefitte. En effet, Peyrefitte a également connu une relation avec un élève plus jeune, au sein d’un pensionnat catholique. Les archives du petit séminaire de Saint-Pons d’Ardouane qui contiennent les résultats scolaires notamment des années 1920-1921,[1] permettent d’affirmer que le petit Sétois qui est la principale source du personnage transposé dans le roman en Alexandre Motier s’appelait Georges Guéret. Lui et son frère Maurice, également scolarisé au petit séminaire d’Ardouane, étaient fils d’un médecin poète, le Dr Charles Guéret.[2] Contrairement à Alexandre, Georges Guéret ne s’est pas suicidé au sortir du collège : il est mort à vingt ans, en 1928.

On peut suivre la vie ultérieure de George de Sarre comme diplomate en Grèce dans Les ambassades, puis en France dans La fin des ambassades. Dans ces deux romans, il retrouve le père de Trennes. Là encore le parallèle est évident avec la vie de Peyrefitte comme diplomate au cours des années 1930-1940.

Œuvres analogues

Peyrefitte était un ami très proche d’Henry de Montherlant. Celui-ci, dans ses dernières années, a écrit un roman, Les garçons (1969), où il décrivait une relation analogue, ainsi qu’une pièce sur le même sujet, La ville dont le prince est un enfant. Les deux auteurs ont d’ailleurs échangé une correspondance abondante où l’un des sujets est la pédérastie.

Bibliographie détaillée

Éditions des Amitiés particulières

En complément des indications ci-dessous, on trouvera les rubriques bibliographiques complètes dans la bibliographie garçonnière, page P, sous PEYREFITTE (par ordre chronologique), ainsi qu’à la page de référence Les amitiés particulières (par langue).

Éditions en français

Éditions en allemand

Éditions en anglais

Éditions en espagnol

Éditions en hongrois

Éditions en italien

Éditions en néerlandais

Éditions en portugais

Études sur Les amitiés particulières

  • Agel, Henri. « Les amitiés particulières ou La double imposture », in Études, tome 321, novembre 1964, p. 556-565. [Attaque virulente contre le roman et le film]
  • Féray, Jean-Claude. « Roger Peyrefitte et Les amitiés particulières », in La Corne de Brume, n° 9, décembre 2012, p. 97-106.
  • Houssaye, Henry. « Comment sont nées “Les Amitiés particulières” », in Carrefour, 2e année, n° 46, 7 juillet 1945, p. 5.
  • M. M. de C. [Meigniez de Cacqueray, Michel]. « Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte », in Le Gay Pavois, n° 3, Maisons-Alfort, juillet-août 1994, p. 44-50.
  • Ricaumont, Jacques de. « Analyses. Deux romans de l’adolescence », in Psyché, 6e année, n° 61, novembre 1951, p. 756-765.
  • Vagne, Jean. « Les amitiés particulières de Roger Peyrefitte », in Renaissances, n° 12, juillet 1945, p. 125-129.

Sources

  • La première version de cet article a été récupérée de Wikipédia Les Amitiés particulières, le 15-1-2009 (crédits : voir historique).
  • Cette version de Wikipédia francophone était elle-même en partie issue d’une traduction de la version Wikipedia anglophone.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références