Enfant de chœur
Un enfant de chœur est traditionnellement un garçon qui assiste le prêtre au cours d’une cérémonie religieuse chrétienne (catholique, orthodoxe ou anglicane). On l’appelle aussi « servant d’autel », « servant de messe » ou « acolyte ».
Dans l’Église catholique, depuis 1983 et sur autorisation de l’évêque diocésain, les filles peuvent être admises à cette fonction. On rencontre également de plus en plus souvent des « grands clercs » adultes.
Historique de la fonction
Affaires d’enfants de chœur
- Le prince-évêque de Metz, Henri-Charles de Coislin (1665 – 1732), membre de l’Académie française, fut accusé d’avoir fouetté un enfant de chœur de la cathédrale, puis d’avoir tenté d’abuser de lui. Le père du garçon étant monté jusqu’au roi pour demander justice, Louis XIV innocenta finalement le prélat pour une raison restée inconnue, et ordonna la destruction de tous les documents qui risquaient de porter atteinte à son honneur.[1]
Enfants de chœur dans l’art
De nombreux peintres ont représenté des enfants de chœur, seuls ou en groupe, parmi lesquels Alexandre Antigna, Paul Chocarne-Moreau, José Gallegos y Arnosa, Chaïm Soutine.
Enfants de chœur dans la littérature
Sous le titre The priest and the acolyte (Le prêtre et l’enfant de chœur), John Francis Bloxam publia en 1894 l’histoire émouvante et tragique de l’amour impossible entre un prêtre anglican et son enfant de chœur.
L’enfant de chœur, paru en 1937, est un roman autobiographique d’Étiemble, où il relate entre autres les habitudes de « lapinage » dans un internat.
Dans Les amitiés particulières, le service de la messe tient un rôle essentiel : c’est en voyant le petit Alexandre en enfant de chœur que Georges en devient amoureux ; et lorsqu’à son tour il officie comme acolyte du père Lauzon, c’est pour honorer secrètement son jeune ami. Quant au père de Trennes, il fait servir sa messe à l’occasion par Georges et Lucien.
Étrangement, lors du tournage de l’adaptation des Amitiés particulières en 1964, Roger Peyrefitte tomba amoureux d’un garçon de douze ans et demi, Alain-Philippe Malagnac, qui figurait dans un rôle d’enfant de chœur. C’est pourquoi, jouant sur les mots, il évoqua ensuite cette liaison dans un récit intitulé L’enfant de cœur.
Citations
Mais les bigots avalent n’importe quoi.
- Tony Duvert, Abécédaire malveillant, Paris, Éd. de Minuit, 1989, p. 78 (voir la fiche de référence)
- Georges Brassens, La religieuse, chanté par Georges Brassens, Misogynie à part, chez Philips, 1969
Voir aussi
Articles connexes
- Les amitiés particulières (Jean Delannoy)
- Les amitiés particulières (Roger Peyrefitte)
- Catholicisme
- Christianisme
- L’enfant de chœur (Étiemble)
- José Gallegos y Arnosa
- Orthodoxie
- Petit chanteur
- The priest and the acolyte
- Religion
- ↑ Maurice Lever, Les bûchers de Sodome, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1985, p. 178-179.