1440 – (26 octobre selon le calendrier julien) – Nantes (Bretagne, France) : Exécution par pendaison du baron et maréchal de France Gilles de Rais, 36 ans, ancien compagnon de Jeanne d’Arc, accusé d’avoir fait enlever des dizaines de jeunes garçons pour les sodomiser et les tuer ; puis de ses valets et complices Étienne Corrillaut dit “Poitou”, 22 ans, et Henriet Griart, 26 ans (Gilles de Rais était sans doute né fin 1404,[2] Étienne Corrillaut vers 1418, Henriet Griart vers 1414).[3]
2004 – Paris (France) : Le garde des sceaux Dominique Perben ordonne un premier versement de 100000 euros à chacun des sept acquittés du procès d’Outreau.[4]
Décès
1268 – (29 octobre selon le calendrier julien) – Naples (Italie) : Exécution par décapitation de Conrad V de Hohenstaufen, roi de Sicile et de Jérusalem sous le nom de Conrad II, duc de Souabe sous le nom de Conrad III, dit “Conradin”, 16 ans, ainsi que de son amant le duc d’Autriche Frédéric Ier de Bade, 19 ans (Conrad était né le 1er avril1252, Frédéric en 1249).[5]
-42 – (a.d. XVI Kal. Dec. DCCXII AUC dans le calendrier romain, 16 novembre selon le calendrier julien) – Rome (Empire romain) : Tiberius Claudius Nero, qui deviendra empereur romain sous le nom de Tiberius Caesar Diui Augusti Filius Augustus (Tibère) ; il passe les dix dernières années de sa vie dans une retraite voluptueuse à Capri, entouré en particulier de très jeunes garçons avec lesquels il aime se baigner, ses pisciculi ou « petits poissons » (mort le 14 mars37).
1869 – Beaufort (France) : Joseph Vacher, surnommé « l’Éventreur du Sud-Est » ou « le tueur de bergers », successivement ouvrier agricole, postulant chez les Frères maristes, militaire et vagabond, auteur présumé d’une trentaine d’assassinats de femmes et d’enfants, souvent mutilés et violés, finalement condamné à mort et guillotiné pour douze de ces meurtres (exécuté le 31 décembre1898).
1650 – Paris (France) : Après appel interjeté d’un premier jugement rendu le 23 septembre, le Parlement de Paris condamne définitivement Félix Simon, charpentier à Fresnay, à être pendu et brûlé pour crime de sodomie et empoisonnement sur la personne d’André des Rosiers, 16 ans, décédé le 29 août précédent.[13]
-8 – (27 novembre selon le calendrier julien) – Tibur (Latium, Empire romain) : Quintus Horatius Flaccus (Horace en français), 56 ans, dans son enfance élève d’Orbilius, puis poète, ami de Virgile, amateur de filles mais amant des jeunes Lyciscus et Ligurinus, auteur du Chant séculaire interprété par des chœurs d’enfants, ainsi que d’Odes, d’Épodes et autres poèmes qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de la littérature latine (né le 6 décembre-65).[15]
110 – (a.d. V Kal. Dec. DCCCLXV AUC dans le calendrier romain, 27 novembre selon le calendrier julien) / ou 111 – (DCCCLXVI AUC) / ou 112 – (DCCCLXVII AUC) – Mantinium, cité de Bithynium-Claudiopolis (Bithynie, Empire romain) : Antinoüs, aimé pendant son adolescence par l’empereur Hadrien,[16] qui après sa mort le déifiera et fondera en son honneur la ville d’Antinoopolis (mort le 24 octobre130).[17]
110 – (a.d. V Kal. Dec. DCCCLXV AUC dans le calendrier romain) / ou 111 – (DCCCLXVI AUC) / ou 112 – (DCCCLXVII AUC) – Antinoüs → voir à la date grégorienne du 26 novembre
1921 – Joseph Bail, Les joueurs de cartes, 1897 Huile sur toile, 161 × 113 cm Paris, Musée du Petit PalaisParis (France) : Claude Joseph Bail, dit Joseph Bail, 59 ans, peintre naturaliste qui se spécialisa un temps dans la représentation de jeunes apprentis des métiers de bouche (né le 22 janvier1862).
↑On trouve parfois le 10 septembre 1404 comme date de naissance de Gilles de Rais (soit le 19 septembre selon le calendrier grégorien). Mais cette précision ne figure dans aucune source sérieuse : le jour précis est en réalité complètement inconnu, et même l’année reste douteuse. La seule certitude concerne le mariage de ses parents, célébré le 5 février 1404 (14 février selon le calendrier grégorien) – ce qui, théoriquement, aurait dû faire naître Gilles à partir de début novembre (mi-novembre selon le calendrier grégorien).
↑Procès de Gilles de Rais : documents précédés d’une introduction de Georges Bataille, trad. Pierre Klossowski, Paris, Le Club Français du Livre, 1959, p. 264, 275.
↑Pour la date du décès, voir Philippe Goddin, Corentin et les chemins du merveilleux, Bruxelles, Paris, Éd. du Lombard (Coll. Nos auteurs), 1984, p. 119. Confirmé sur le site créé par le neveu de Paul Cuvelier : Paul Cuvelier - Sa vie. Wikipedia en espagnol Paul Cuvelier et le site Lambiek Paul Cuvelier indiquent le 5 août, alors que Wikipedia en anglais Paul Cuvelier donne le 5 juillet.
↑Dr Ludovico Hernandez, Les procès de sodomie aux xvie, xviie et XVIIIe siècles : publiés d’après les documents judiciaires conservés à la Bibliothèque nationale, Paris, Bibliothèque des Curieux, 1920, p. 24-29.
↑M.-H.-E. Meier, L.-R. de Pogey-Castries, Histoire de l’amour grec dans l’Antiquité, Paris, Stendhal et Cie, 1930, p. 189-191.
↑Dans Mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar donne pour date du vingtième anniversaire d’Antinoüs le « vingt-septième jour du mois d’Athyr [la deuxième année de la deux cent vingt-sixième Olympiade], au cinquième jour avant nos calendes de décembre » – ce qui correspond : — soit au 22 novembre126 (23 novembre selon le calendrier julien) pour le 27 Athyr ; — soit au 26 novembre 126 (27 novembre selon le calendrier julien) pour le cinquième jour avant les calendes. Ces résultats incohérents semblent donc partiellement erronés, ainsi que le calcul de l’année (en réalité, il s’agit de la deuxième année de la deux cent vingt-septième olympiade, c’est-à-dire l’an 130 : s’il avait presque vingt ans lors de son décès, comme Marguerite Yourcenar le suppose, Antinoüs serait né en 110).
↑Royston Lambert, Beloved and god, Secaucus, Meadowland Books, Don Mills, Musson Book Company, 1988. – Wikipedia en anglais, Antinous, en particulier la note 1.
↑Timothy d’Arch Smith, Love in earnest, London, Routledge & Kegan Paul, 1970, p. 246. – Wikipedia en anglais, Edmund John.
↑Will H. L. Ogrinc, « Neither to laugh nor to cry », in Paidika, Amsterdam, 1988, vol. 1, nr 4, p. 32. – Ville de Thann, Le peintre Charles Filiger.
↑Maurice Lever, Les bûchers de Sodome, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1985, p. 178-179.