« Tony Duvert » : différence entre les versions

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A cette époque, d'après les témoignages de ses amis, Tony est "non-pratiquant" avec les mineurs<ref>Gilles Sebhan, ''Retour à Duvert'' (2015), p. 57</ref>, mais a en revanche une vie sexuelle active avec des hommes. C'est petit à petit que les enfants prennent de plus en plus de place dans sa vie et son &oelig;uvre. Son séjour marocain sera une véritable rupture : il semble qu'après cette expérience de liberté, il lui ait été impossible de revenir à sa vie d'avant. Il écrit ainsi : ''Ce travail mis à part, je ne fais rien de bon, pas même draguer. Impossible de devenir nécrophile et je ne supporte décidément plus les Français.'' à [[Lettres de Tony Duvert à Michel Longuet|Michel Longuet]] en 1977, et ''Trois ans sans baiser, ça commence à faire long !'' à [[lettres de Tony Duvert à Claude Hastaire|Claude Hastaire]] en 1979.
A cette époque, d'après les témoignages de ses amis, Tony est "non-pratiquant" avec les mineurs<ref>Gilles Sebhan, ''Retour à Duvert'' (2015), p. 57</ref>, mais a en revanche une vie sexuelle active avec des hommes. C'est petit à petit que les enfants prennent de plus en plus de place dans sa vie et son &oelig;uvre. Son séjour marocain sera une véritable rupture : il semble qu'après cette expérience de liberté, il lui ait été impossible de revenir à sa vie d'avant. Il écrit ainsi : ''Ce travail mis à part, je ne fais rien de bon, pas même draguer. Impossible de devenir nécrophile et je ne supporte décidément plus les Français.'' à [[Lettres de Tony Duvert à Michel Longuet|Michel Longuet]] en 1977, et ''Trois ans sans baiser, ça commence à faire long !'' à [[lettres de Tony Duvert à Claude Hastaire|Claude Hastaire]] en 1979.


En [[1972]] Jérôme Lindon crée la revue ''[[Minuit]]'', et il en nomme Tony Duvert directeur.
En [[1972]] Jérôme Lindon crée la revue ''[[Minuit]]'', et il en nomme Tony Duvert directeur. Duvert y publiera plusieurs essais. Son éloignement au Maroc puis à Tours, ainsi que ses relations de plus en plus compliquées avec Lindon le feront renoncer à ce poste, malgré la stabilité financière (Duvert était salarié de Minuit) et le réseau de connaissances que cela aurait pu lui apporter.


il reçoit en novembre 1973 le prix Médicis pour ''[[Paysage de fantaisie]]'', paru au printemps.
il reçoit en novembre 1973 le prix Médicis pour ''[[Paysage de fantaisie]]'', paru au printemps.
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Au dîner mondain suivant la remise du prix, Tony a une violente altercation avec Roland Barthes, membre du jury Médicis, et son principal soutien<ref>Gilles Sebhan : ''Tony Duvert : l'enfant silencieux'' (2010), p.78</ref>. Il refuse également par la suite de participer à l'émission littéraire de Bernard Pivot ''Ouvrez les guillemets'', à la télévision. Il sera "représenté" pour l'occasion par son éditeur Jérôme Lindon, et Alain Robbe-Grillet, autre auteur des éditions de Minuit<ref>Gilles Sebhan, ''Retour à Duvert'' (2015), p. 64</ref>. L'attitude de Duvert semble à cette occasion totalement ambivalente : il recherche d'un côté le succès; la diffusion, la reconnaissance (c'est pour cela qu'il a rendu son écriture plus accessible : il espérait un prix pour [[L’île atlantique]]), tandis que quelque chose l'empêchait de jouer le jeu des médias et du monde littéraire : sans doute son intégrité, et le refus de voir sa parole édulcorée, banalisée, recyclée par le système. Tony Duvert voulait agir sur le monde par l'écriture, et ne pas être agi par le monde. C'est sans doute pour cela qu'il n'a plus écrit quand la parenthèse de liberté d'expression s'est refermée, dans les années 1980.
Au dîner mondain suivant la remise du prix, Tony a une violente altercation avec Roland Barthes, membre du jury Médicis, et son principal soutien<ref>Gilles Sebhan : ''Tony Duvert : l'enfant silencieux'' (2010), p.78</ref>. Il refuse également par la suite de participer à l'émission littéraire de Bernard Pivot ''Ouvrez les guillemets'', à la télévision. Il sera "représenté" pour l'occasion par son éditeur Jérôme Lindon, et Alain Robbe-Grillet, autre auteur des éditions de Minuit<ref>Gilles Sebhan, ''Retour à Duvert'' (2015), p. 64</ref>. L'attitude de Duvert semble à cette occasion totalement ambivalente : il recherche d'un côté le succès; la diffusion, la reconnaissance (c'est pour cela qu'il a rendu son écriture plus accessible : il espérait un prix pour [[L’île atlantique]]), tandis que quelque chose l'empêchait de jouer le jeu des médias et du monde littéraire : sans doute son intégrité, et le refus de voir sa parole édulcorée, banalisée, recyclée par le système. Tony Duvert voulait agir sur le monde par l'écriture, et ne pas être agi par le monde. C'est sans doute pour cela qu'il n'a plus écrit quand la parenthèse de liberté d'expression s'est refermée, dans les années 1980.
Il publie ensuite ''[[le Bon sexe illustré]]'', critique radicale de l'ordre sexuel, à travers l'analyse de ''l'encyclopédie de la vie sexuelle'' des éditions Hachette, ouvrage d'éducation sexuelle "progressiste".


[[Image:Entrée résidence El-Harti 577x863.jpg|220px|thumb|right|Entrée de la résidence El-Harti à Marrakech<br>« Comme beaucoup d’Européens célibataires habitent la même maison, il y a toujours à la porte des garçons ou gamins marocains qui attendent d’être invités à l’intérieur »
[[Image:Entrée résidence El-Harti 577x863.jpg|220px|thumb|right|Entrée de la résidence El-Harti à Marrakech<br>« Comme beaucoup d’Européens célibataires habitent la même maison, il y a toujours à la porte des garçons ou gamins marocains qui attendent d’être invités à l’intérieur »
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À partir de fin [[1976]], il écrit ''[[Quand mourut Jonathan]]'', récit romancé de sa relation avec Jean alias “Serge”. L’ouvrage paraît début [[1978]]. Jean serait mort d'une overdose à l'âge de 20 ans<ref>Gilles Sebhan, ''Retour à Duvert'' (2015), p. 86</ref>.
À partir de fin [[1976]], il écrit ''[[Quand mourut Jonathan]]'', récit romancé de sa relation avec Jean alias “Serge”. L’ouvrage paraît début [[1978]]. Jean serait mort d'une overdose à l'âge de 20 ans<ref>Gilles Sebhan, ''Retour à Duvert'' (2015), p. 86</ref>.


Toujours installé à Tours malgré quelques escapades vers Paris, il y écrit ''[[L’île atlantique|L’Île Atlantique]]'', que la critique reçoit très favorablement. Il participe aussi plus ou moins régulièrement à ''[[Gai Pied (revue)|Gai Pied]]''.
Toujours installé à Tours malgré quelques escapades vers Paris, il y écrit ''[[L’île atlantique|L’Île Atlantique]]'', que la critique reçoit très favorablement. Il participe aussi régulièrement aux toutes nouvelles publications homosexuelles ''[[Gai Pied (revue)|Gai Pied]]'', et ''Masques''. En ces années 1979-1982, Tony est plus que jamais sur le front militant et écrit ''[[L'enfant au masculin]]'' pour contrer les premières publications anti-pédophiles.
 
La victoire de la gauche en 1981 est un tournant : l'homosexualité est désormais respectable, mais l'[[Affaire du Coral|affaire du Coral]] démontre que les nouveaux maîtres n'entendent pas changer quoi que ce soit à la condition des enfants et des pédophiles. Le mouvement se désagrège, les anciennes solidarités, désormais gênantes, sont oubliées, le monde se referme, Tony n'écrit plus.


''[[Un anneau d’argent à l’oreille (Tony Duvert)|Un anneau d’argent à l’oreille]]'', son dernier roman, est publié en [[1982]].
''[[Un anneau d’argent à l’oreille (Tony Duvert)|Un anneau d’argent à l’oreille]]'', son dernier roman, est publié en [[1982]].

Version du 18 mai 2016 à 22:31

Tony Duvert est un écrivain français né à Villeneuve-le-Roi le 2 juillet 1945,[1] mort à Thoré-la-Rochette début juillet 2008.[2] Une grande partie de son œuvre est consacrée à militer pour la libération des enfants, notamment en matière sexuelle.

Vie

Enfance et adolescence

La maison natale,
24 rue Pelletan
à Villeneuve-le-Roi

Dans L’enfant au masculin, Tony Duvert signale que par une « étrange prédestination », sa date de naissance est également celle de l’alinéa de l’article 331 du Code pénal français, « qui assimile à un crime l’amour avec les moins de quinze ans ». Et il ajoute, goguenard : « Nul ne saurait venir au monde, pédophile, sous de meilleurs auspices. Cela vaut toute l’astrologie. »[3]

Son père Georges, né à Meknès, a vingt-six ans ; sa mère, Ferdinande, vingt-quatre. Venu après deux frères, Alain et Gilles, Tony sera le dernier enfant du couple.

Surdoué et solitaire, il apprend le piano, dont il hésitera plus tard à faire sa profession. La sexualité l’intéresse dès l’âge de six-sept ans.

À douze ans, Tony est renvoyé d’un collège parisien avoir prétendûment « violé » un garçon plus âgé. Son père, furieux, menace de le tuer. Mais finalement le garçon est « soigné » par le docteur Marcel Eck — un « psychiatre catholique », auteur entre autres d’un traité intitulé Les parents et les éducateurs devant le péril homosexuel. Bouleversé par la dureté du médecin, qui veut à toute force extirper de lui son homosexualité, il finit par faire une fugue, puis une tentative de suicide. Ces événements serviront de base à son premier roman Récidive (1967).

Tony poursuit sa scolarité au lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge. En terminale, il obtiendra un accessit au concours général, en philosophie.

Il hésite alors sur la voie à suivre : études de médecine, de philosophie, de lettres ? Une carrière de pianiste, ou encore devenir guide de haute montagne ?[4] Ce sera finalement la littérature.

Carrière et voyages

Portrait de Duvert pour le catalogue des éditions de Minuit

Pour Récidive, qui sera vendu par souscription en 1967, Jérôme Lindon fait signer à Tony Duvert un contrat avec les éditions de Minuit.

Son second ouvrage, Interdit de séjour, est interdit par arrêté du 10 juillet 1969.

En novembre 1970, son père se suicide[5]. Les parents de Tony Duvert s'étaient séparés en 1966, probablement parce qu'après le départ de leur dernier enfant, ils n'avaient plus rien à se dire. Confrontés à de gros problèmes de chômage, Georges Duvert décide de mettre fon à ses jours pour faire bénéficier les siens de son assurance vie.

A cette époque, d'après les témoignages de ses amis, Tony est "non-pratiquant" avec les mineurs[6], mais a en revanche une vie sexuelle active avec des hommes. C'est petit à petit que les enfants prennent de plus en plus de place dans sa vie et son œuvre. Son séjour marocain sera une véritable rupture : il semble qu'après cette expérience de liberté, il lui ait été impossible de revenir à sa vie d'avant. Il écrit ainsi : Ce travail mis à part, je ne fais rien de bon, pas même draguer. Impossible de devenir nécrophile et je ne supporte décidément plus les Français. à Michel Longuet en 1977, et Trois ans sans baiser, ça commence à faire long ! à Claude Hastaire en 1979.

En 1972 Jérôme Lindon crée la revue Minuit, et il en nomme Tony Duvert directeur. Duvert y publiera plusieurs essais. Son éloignement au Maroc puis à Tours, ainsi que ses relations de plus en plus compliquées avec Lindon le feront renoncer à ce poste, malgré la stabilité financière (Duvert était salarié de Minuit) et le réseau de connaissances que cela aurait pu lui apporter.

il reçoit en novembre 1973 le prix Médicis pour Paysage de fantaisie, paru au printemps.

Cliquez ici pour entendre une courte interview de Duvert lors de la remise du prix Médicis

Au dîner mondain suivant la remise du prix, Tony a une violente altercation avec Roland Barthes, membre du jury Médicis, et son principal soutien[7]. Il refuse également par la suite de participer à l'émission littéraire de Bernard Pivot Ouvrez les guillemets, à la télévision. Il sera "représenté" pour l'occasion par son éditeur Jérôme Lindon, et Alain Robbe-Grillet, autre auteur des éditions de Minuit[8]. L'attitude de Duvert semble à cette occasion totalement ambivalente : il recherche d'un côté le succès; la diffusion, la reconnaissance (c'est pour cela qu'il a rendu son écriture plus accessible : il espérait un prix pour L’île atlantique), tandis que quelque chose l'empêchait de jouer le jeu des médias et du monde littéraire : sans doute son intégrité, et le refus de voir sa parole édulcorée, banalisée, recyclée par le système. Tony Duvert voulait agir sur le monde par l'écriture, et ne pas être agi par le monde. C'est sans doute pour cela qu'il n'a plus écrit quand la parenthèse de liberté d'expression s'est refermée, dans les années 1980.

Il publie ensuite le Bon sexe illustré, critique radicale de l'ordre sexuel, à travers l'analyse de l'encyclopédie de la vie sexuelle des éditions Hachette, ouvrage d'éducation sexuelle "progressiste".

Entrée de la résidence El-Harti à Marrakech
« Comme beaucoup d’Européens célibataires habitent la même maison, il y a toujours à la porte des garçons ou gamins marocains qui attendent d’être invités à l’intérieur » (Lettre à Michel Longuet, 12 mars 1974)

Il décide alors de s’expatrier au Maroc. Arrivé à Marrakech début mars 1974, il s’installe dans le quartier moderne du Guéliz, où il loue un deux-pièces de la résidence El-Harti.[9]

Quelques mois plus tard il déménagera pour une maison dans la médina. Il écrit alors Journal d’un innocent, récit de son séjour au Maroc. Pendant cette période, Duvert fait des allers et retour entre la France et le Maroc : ainsi il écrit dans Journal d'un innocent (p.39) : "A Paris, je partageai plusieurs fois le lit, les plaisirs diaboliques et les trajets pour l'école d'un gamin français de 6 à 7 ans". Il s'agit de Jean[10], qui inspira le Serge de Quand mourut Jonathan.

Invité au consulat le 19 mars 1975, il y fait un scandale en s’emportant dans une discussion sur la musique.

Revenu en France, il vit désormais à Tours.

À partir de fin 1976, il écrit Quand mourut Jonathan, récit romancé de sa relation avec Jean alias “Serge”. L’ouvrage paraît début 1978. Jean serait mort d'une overdose à l'âge de 20 ans[11].

Toujours installé à Tours malgré quelques escapades vers Paris, il y écrit L’Île Atlantique, que la critique reçoit très favorablement. Il participe aussi régulièrement aux toutes nouvelles publications homosexuelles Gai Pied, et Masques. En ces années 1979-1982, Tony est plus que jamais sur le front militant et écrit L'enfant au masculin pour contrer les premières publications anti-pédophiles.

La victoire de la gauche en 1981 est un tournant : l'homosexualité est désormais respectable, mais l'affaire du Coral démontre que les nouveaux maîtres n'entendent pas changer quoi que ce soit à la condition des enfants et des pédophiles. Le mouvement se désagrège, les anciennes solidarités, désormais gênantes, sont oubliées, le monde se referme, Tony n'écrit plus.

Un anneau d’argent à l’oreille, son dernier roman, est publié en 1982.

Duvert chez son ami Jean-Pierre Tison

Le silence

La maison de Thoré-la-Rochette

Il commence alors à écrire La passion de Thomas[12]., un récit autobiographique qui restera inachevé.

En 1989 paraît son dernier livre, l’Abécédaire malveillant. Poussé par le manque d’argent, il quitte Tours en 1994 et va s’installer à Thoré-la-Rochette, où sa mère vit depuis plusieurs années. Celle-ci meurt en 1996.

Au printemps 2006 est diffusé le téléfilm L’île Atlantique.

Durant ses années de silence, Duvert ne maintiendra de correspondance qu'avec son plus proche ami, Jean-Pierre Tison.

Le corps de Tony Duvert est retrouvé à son domicile le 20 août 2008, plusieurs semaines après son décès.[13]

En 2010, Gilles Sebhan publie une biographie, Tony Duvert : l’enfant silencieux, suivie de Retour à Duvert en 2015.

Œuvre

Militant du droit des enfants (plus spécialement des garçons) à disposer de leur corps dans une libre sexualité, Tony Duvert a essentiellement été publié par les éditions de Minuit.

Deux essais en particulier — Le bon sexe illustré (publié en 1974) et L’enfant au masculin (1980) — illustrent ses convictions, lesquelles se trouvent également transposées dans les nombreux romans où les garçons occupent la première place.

Bibliographie

Romans et récits

  • Récidive / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1967 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 10 septembre 1967). – 202 p. ; 19 × 14 cm. (fr)
    Édition originale, tirage limité à 712 ex. dont 600 en librairie.
  • Récidive / Tony Duvert. – Nouv. version. – Paris : Éd. de Minuit, 1976 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 20 janvier 1976). – 146 p. ; 19 × 14 cm. ISBN 2-7073-0093-4 (fr)
  • Recidiva / Tony Duvert ; pref. Guido Davigo Bonino ; trad. Angelo Morino. – Milano : ES Ed., 1976. – 104 p. : couv. ill. en coul. ; 20 cm. – (Piccola biblioteca dell’eros). ISBN 88-85357-80-6 (it)
    Réimpr. en 1994 et 2007, ISBN 9788895249049.
  • Recidiva / Tony Duvert ; trad. Angelo Morino. – Milano : ES Ed., 1999. – 104 p. – (Ars amandi). ISBN 9788886534901 (it)
  • Рецидив (rétsidiv). Trad : Valery Nougatov (russe). 2011.
  • Interdit de séjour / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1969. – 250 p. ; 23 × 14 cm. (fr)
  • Interdit de séjour / Tony Duvert. – Nouv. éd. refondue. – Paris : Éd. de Minuit, 1971 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 1971). – 218 p. ; 23 × 14 cm. (fr)
    Réimpr. en 1977, ISBN 2-7073-0160-4.
  • Portrait d’homme-couteau / Tony Duvert. – Nouv. version. – Éd. de Minuit, 1978 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 29 mars 1978). – 96 p. ; 19 × 14 cm. ISBN 2-7073-0193-0 (fr)
  • Retrato de homem faca (portugais).
  • Портрет человека-ножа (Portret tcheloveka noja) (russe). 2012.
  • Le voyageur / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1970 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 17 mai 1978). – 322 p. ; 22 × 14 cm. ISBN 2-7073-0224-4 (fr)
  • Paysage de fantaisie / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1972 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 1972). – 232 p. ; 19 × 14 cm. (fr)
    Réimpr. en 1973.
  • Strange landscape : [a novel] / Tony Duvert ; transl. from the French by Sam Flores. – New York : Grove Press : Random House, 1975. – 266 p. ; 22 cm. ISBN 0-394-49932-8 (Random House). ISBN 0-8021-0100-3 (Grove Press) (en)
  • 幻想の風景 (Gensō no fūkei). trad : Saitō Shōzō (japonais).
  • Paysage de fantaisie / Tony Duvert. – [Paris] : Gallimard, 1980 (Saint-Amand : Impr. Bussière, 1980). – 214 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. – (Folio ; 1252). (fr)
  • Journal d’un innocent / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1976 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 20 janvier 1976). – 275 p. ; 19 × 14 cm. ISBN 2-7073-0095-0 (fr)
  • Diario di un innocente / Tony Duvert ; trad. Alberto Guareschi. – Milano : ES Ed., 1993. – 210 p. – (Biblioteca dell’eros). ISBN 88-85357-62-8 (it)
  • Diario de un inocente / Tony Duvert. – Valencia : Ed. Pre-textos, 1989. – 264 p. : couv. ill. en coul. ; 19 × 13 cm. – (Narrativa). ISBN 84-87101-08-9 (es)
  • Diario di un innocente / Tony Duvert ; trad. Alberto Guareschi. – Milano : ES Ed., 1999. – 216 p. – (Prosa e poesia del novecento). ISBN 9788877104328 (it)
  • Dnevnik nedolžneža. Trad : Brane Mozetič (slovène). 2009.
  • Diary of an innocent. Trad : Bruce Benderson (anglais). 2010.
  • 薔薇日記 (Bara nikki). Trad : Kiyoshi Shimura (japonais).
  • Quand mourut Jonathan : roman / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1978 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 29 mars 1978). – 244 p. : couv. ill. en coul. ; 19 × 14 cm. ISBN 2-7073-0219-8 (fr)
  • Quando morì Jonathan / Tony Duvert ; trad. Alberto Guareschi. – Roma : Savelli, 1981. – 160 p. ; 18 cm. – (Il labirinto ; 20). (it)
  • Als Jonathan starb : Roman / aus d. Franz. übers. von François Pescatore. – Berlin : Verl. Rosa Winkel, 1984. – 280 p. : couv. ill. en coul. ; 21 cm. ISBN 3-921495-40-7 (de)
  • Als Jonathan starb, nouvelle traduction par Joachim Bartholomae, 2011.
  • When Jonathan died / Tony Duvert ; transl. D. R. Roberts. – London : The Gay Men’s Press, 1991 (Viborg : Nørhaven). – 176 p. : couv. ill. en coul. ; 13 × 20 cm. ISBN 0-85449-154-6 (en)
  • Quando morì Jonathan / Tony Duvert ; trad. Alberto Guareschi. – Milano : ES Ed., 1997. – 198 p. : couv. ill. en coul. ; 23 cm. – (Biblioteca dell’eros). ISBN 88-86534-25-6 (it)
  • L’île Atlantique : roman / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1979 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 29 janvier 1979). – 328 p. ; 22 × 14 cm. ISBN 2-7073-0250-3 (fr)
  • L’île Atlantique : roman / Tony Duvert. – [Bagneux] : [Le Livre de Paris], 1979 (Alençon : impr. Corbière et Jugain, 1979). – 328 p. ; 23 cm. – (Club pour vous Hachette). ISBN 2-245-01296-8 (fr)
  • L’île Atlantique : roman / Tony Duvert ; François Nourissier, préf. – Paris : Éd. du Seuil, 1988 (Saint-Amand : Impr. Bussière, février 1988). – 300 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. – (Points. Roman, ISSN 0244-6707 ; 301). ISBN 2-02-009910-1 (fr)
  • L’isola Atlantica / Tony Duvert ; trad. Massimo Raffaeli. – Bellinzona : Casagrande, 2000. – 332 p. : couv. ill. en coul. – (Scrittori). ISBN 9788877133151 (it)
  • Atlantic island. Trad : Purdey Lord Kreiden and Michael Thomas Taren (anglais). 2016.
  • L’île Atlantique / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 2005 (Lonrai : Normandie Roto Impr., 4 novembre 2005). – 324 p. ; 18 × 11 cm. – (Double ; 33). ISBN 2-7073-1933-3 (fr)
  • Un anneau d’argent à l’oreille / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1982 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 19 avril 1982). – 159 p. : couv. ill. en coul. ; 18 × 12 cm. ISBN 2-7073-0606-1 (fr)

Essais

  • « La lecture introuvable » / Tony Duvert ; in : Minuit. N° 1, novembre 1972 / dir. Jérôme Lindon. – Paris : Éd. de Minuit, 1972 (Alençon : Corbière et Jugain, 4e trim. 1972). – 64 p. : 22 × 14 cm. (fr)
  • The undiscoverable reading. Trad : Bruce Benderson (anglais). 2014.
  • « La sexualité chez les crétins » / Tony Duvert ; p. 60-72, in : Minuit. N° 3, mars 1973 / dir. Jérôme Lindon. – Paris : Éd. de Minuit, 1973 (Alençon : Corbière et Jugain, 1er trim. 1973). – [4]-72 p. : ill., couv. ill. ; 22 × 14 cm. (fr)
  • « La folie Tristan, ou l’indésirable » / Tony Duvert ; p. 53-70, in : Minuit. N° 4, mai 1973 / dir. Jérôme Lindon. – Paris : Éd. de Minuit, 1973 (Alençon : Corbière et Jugain, 2e trim. 1973). – [4]-72 p. : ill., couv. ill. ; 22 × 14 cm. (fr)
  • Le bon sexe illustré / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1973 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain). – 160 p. : ill. ; 22 × 14 cm. ISBN 2-7073-0003-9 (fr)
    Réimpr. en 1974.
  • El buen sexo ilustrado (espagnol). 1973.
  • O sexo bem comportado. Trad : Fernando Cabral Martins (portugais). 1974.
  • Il buon sesso illustrato / Tony Duvert. – Milano : ES Ed., 1995. – (Biblioteca dell’eros). ISBN 978-8886534079 (it)
  • Good sex illustrated / Tony Duvert ; transl. Bruce Benderson. – Semiotext, 2007 (7. December 2007). – 184 p. ; 23 × 15 cm. – (Foreign Agents). ISBN 978-1584350439 (en)
  • Alejandro - le corps du désir : préface au catalogue de l'exposition du peintre Ramon Alejandro, Galerie Arta, Genève, 1974.
  • « L’érotisme des autres » / Tony Duvert ; p. 2-12, in : Minuit. N° 19, mai 1976 / dir. Jérôme Lindon. – Paris : Éd. de Minuit, 1976 (Alençon : Corbière et Jugain, 2e trim. 1976). – [4]-80 p. : ill., couv. ill. ; 22 × 14 cm. (fr)
  • L’enfant au masculin / Tony Duvert. – Paris : Éd. de Minuit, 1980 (Alençon : Impr. Corbière et Jugain, 10 octobre 1980). – 184 p. ; 22 × 14 cm. – (Essais / Tony Duvert ; 1). ISBN 2-7073-0321-6 (fr)
  • L’infanzia al maschile / Tony Duvert ; trad. Giancarlo Pavanello. – Torino : La Rosa, 1982. – 202 p. – (La Rosa ; 25). (it)

Textes poétiques

  • District, in les Cahiers du chemin, nº 3 (avril 1968).
District (nouvelle version) / Tony Duvert. – [Montpellier] : Fata Morgana, 1978 (Montpellier : Impr. de la Charité, 17 mars 1978). – 63 p. ; 22 × 13 cm. (fr)
Tirage limité à 700 ex.
Réimpr. en 1985, tirage limité à 700 ex.
  • Des courants d’air gelés, in Preuves nº 209-210 (août-septembre 1968)
  • « Ballade des petits métiers » / Tony Duvert ; in Minuit. N° 24, avril 1977 / dir. Jérôme Lindon. – Paris, Éd. de Minuit, 1972. – 64 p. : ill., couv. ill. ; 22 × 14 cm.
Les petits métiers (version augmentée) / Tony Duvert ; frontispice Anne-Marie Soulcié. – [Montpellier] : Fata Morgana, 1978 (Montpellier : Impr. de la Charité, 11 novembre 1978). – 87 p. : ill. ; 22 × 13 cm. (fr)
Tirage limité à 710 ex. Rééd. en 1985.
  • 小鳥の園芸師 (Kotori no engeishi). Trad : Minoru Yamada (japonais)
  • Околоток (okolotok). Trad : Valery Nougatov (russe). 2013.
  • Ballad om de små yrkena. Trad : C.G. Bjurström (suédois). 1980.
  • La mémoire immédiate, "préface" au recueil de dessins éponymes de Claude Hastaire (mai 1977).
  • « Le garçon à la tête dure : inspiré des Mille et une Nuits » / Tony Duvert ; p. 2-17, in Minuit. N° 30, septembre 1978 / dir. Jérôme Lindon. – Paris : Éd. de Minuit, 1978 (Alençon : Corbière et Jugain, 3e trim. 1978). – [4]-64 p. : ill., couv. ill. ; 22 × 14 cm. ISSN 0398-9801 (fr)
  • « Sam le héros » / Tony Duvert ; in : Libération Sandwich. N° 4, 22 décembre 1979. – Paris, 1979. – Ill.
  • ABC, in Libération n° 2015 (7 août 1980).

Presse

Adaptations

  • L’île Atlantique, téléfilm réalisé en 2005 par Gérard Mordillat, est adapté du roman éponyme de Tony Duvert.

Études

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Gilles Sebhan, Tony Duvert, [Paris], Denoël, 2010, p. 14.
  2. « Parmi les lettres accumulées dans la boîte et triées par un gendarme, s’en trouvait une, la plus ancienne, remontant au 4 juillet, témoignant que la mort avait certainement eu lieu vers cette date, peut-être juste avant. » (Gilles Sebhan, Tony Duvert, [Paris], Denoël, 2010, p. 132).
  3. L’enfant au masculin, Paris, Éd. de Minuit, 1980, p. 80, note.
  4. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 32
  5. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 23
  6. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 57
  7. Gilles Sebhan : Tony Duvert : l'enfant silencieux (2010), p.78
  8. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 64
  9. Au 8 de la rue Oued El-Makhazine, à quelques mètres du commissariat de police — ce qui ne semble pas gêner le va-et-vient des garçons chez lui…
  10. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 84
  11. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 86
  12. Gilles Sebhan, Retour à Duvert (2015), p. 158
  13. Rémy Maucourt, « Un ancien prix Médicis retrouvé mort », dans La Nouvelle République, 21 août 2008.