Les Huit Nuits de BoyWiki 2011 — Questions B1-B9
Les questions B1 à B9 de la deuxième des Hůit☻Nũits♫dє♥B♂yWíki ont été posées le 25 décembre 2011[1] sur le forum La Garçonnière. Un texte de présentation, reproduit ci-dessous, les accompagnait.
Les réponses proposées par BoyWiki, du 24 janvier au 1er février 2012, figurent dans des boîtes déroulantes en bas de page.
Questions
Bravo à ceux qui ont déjà répondu aux questions du premier jour ! Encore que les réponses fournies jusqu’à maintenant ne soient pas toujours exactes, ou complètes.
C’est pourquoi nous ne donnerons pas les solutions tout de suite, afin de laisser à de nouveaux participants le temps de faire surface (ça va, les brumes du réveillon ?!... ;-)
Et maintenant, sans plus attendre, voici les neuf questions de la deuxième journée des Huit*Nuits*de*BoyWiki.
Question B1 (bleue)
• Quelle était la profession de l’homme qui a demandé à Jésus de guérir son jeune serviteur ?
Question B2 (bleue)
• Bien que magistrat, il n’a pas écrit uniquement sur les jeunes voleurs, mais aussi l’histoire d’un prince adolescent au destin tragique, ainsi que des romans policiers (en collaboration avec un ami). De qui s’agit-il ?
Question B3 (bleue)
• L’auteur de l’ouvrage Le petit galopin de nos corps a-t-il sa page sur BoyWiki ?
Question B4 (bleue)
• Qui a fondé la première maison d’édition française à avoir une orientation nettement et ouvertement pédérastique ?
Question B5 (bleue)
• Émigrés au Sud de l’Italie, ils contribuèrent à mettre en valeur la beauté des garçons du peuple, tant en Campanie qu’en Sicile. L’un d’eux, qui travailla pour un écrivain pédéraste français, fut lui-même incarcéré pour des faits de ce ordre. L’autre échappa toujours à la prison, mais nombre de ses œuvres furent détruites après sa mort. Qui sont ces deux cousins ?
Question B6 (violette)
• Quel opéra d’inspiration pédérastique (à l’origine du moins) fut composé par un garçon de onze ans ?
Question B7 (violette)
• Il a joué un rôle important dans l’abolition de l’article 248 bis du code pénal, permettant ainsi l’abaissement de l’âge légal des rapports homosexuels de 21 à 16 ans ; et il aurait voulu aller encore plus loin dans cette voie. De qui s’agit-il ?
Question B8 (rouge)
• Je suis mort le même jour de l’année (mais 77 ans plus tard) qu’un pédéraste dont j’ai fait le portrait ; et le même jour aussi (mais 732 ans plus tard !) qu’un garçon de seize ans dont j’aurais bien voulu m’occuper également. Qui suis-je ?
Question B9 (verte)
• Penrod est-il milk and cookies ou bread and butter ? Sa vieille tante a remarqué un trait caractéristique de cet âge. Quel est-il ?
Bonne chance à tous, joyeux Noël, et toute cette sorte de choses !
Le Conseil du BoyWiki francophone
Réponses
Question B1 (bleue)
• Quelle était la profession de l’homme qui a demandé à Jésus de guérir son jeune serviteur ?
Réponse :
Cet homme était centurion de l’armée romaine — c’est-à-dire qu’il commandait une troupe d’une centaine de soldats — dans la ville de Capharnaüm, en Galilée.
Cet épisode relaté dans trois des quatre évangiles canoniques est d’une particulière importance pour les pédérastes chrétiens, et aussi pour envisager un possible changement dans la doctrine des Églises chrétiennes par rapport à l’amour des garçons. Étant donné le poids du christianisme dans le monde, il est donc permis de penser qu’il s’agit là d’une clé, à plus ou moins long terme, pour une évolution générale des mentalités.
La première étude, à notre connaissance, qui ait proposé un décryptage pédérastique de ces trois passages des évangiles, est l’article de Michel Mayer intitulé « Le procurateur de Judée », publié en février 1965 dans la revue homosexuelle Arcadie et intégralement reproduit dans BoyWiki. La conclusion en résume l’objet et la thèse :
N’exagérons pas, mais parions simplement, avec ces atouts en main que sont le contexte donné à l’évangile par la vie antique, l’attitude même du centurion et ses paroles admirables de foi mais aussi de passion, que ce miracle de Jésus n’a pas pu être provoqué par autre chose que l’amour d’un éraste pour son éromène. En quoi donc la leçon évangélique en serait-elle changée ? Le fils du Dieu vivant ne condamnait pas la femme adultère et ne détournait pas son regard de la pécheresse de Magdala. Pourquoi celui qui répéta sans cesse : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice », condamnerait-il le seul amant d’un garçon ?
Dix ans plus tard, dans un article de la même revue intitulé « Le centurion de Capernaüm », J. Martignac reprend l’approche historique et exégétique des textes, dans une optique plus pastorale :
Ce centurion de Capernaüm, dès le moment où nous le comprenons pédéraste, n’a-t-il pas tant de révélations à nous faire concernant ceux que nous aimons et notre manière d’aimer ?
Enfin, il faut noter qu’une étude encore plus approfondie fut publiée en 1987 par Donald Mader, rédacteur en chef de la revue pédérastique Paidika et pasteur protestant, sous le titre « The entimos pais of Matthew 8:5-13 and Luke 7:1-10 » (BoyWiki n’a pas encore reproduit cet article, qui est sous copyright).
Les trois passages évangéliques en question sont disponibles sur BoyWiki dans deux traductions françaises (Bible de Jérusalem et TOB), dans la version latine de la Vulgate et en texte original grec (boîte déroulante) :
Évangile selon Matthieu, chapitre 8, versets 5-13
Évangile selon Luc, chapitre 7, versets 1-10
Évangile selon Jean, chapitre 4, versets 46-54
Pour les deux premiers de ces textes, on prêtera une attention particulière aux notes de la version Bible de Jérusalem, car elles montrent un changement significatif entre la traduction de 1973 (où le garçon est uniformément appelé « serviteur ») et celle de 1999 (où il est désigné sous les termes plus précis « esclave » et « enfant »).
• Bien que magistrat, il n’a pas écrit uniquement sur les jeunes voleurs, mais aussi l’histoire d’un prince adolescent au destin tragique, ainsi que des romans policiers (en collaboration avec un ami). De qui s’agit-il ?
Réponse :
Le substitut du procureur de la République Yves de Verdihac est l’auteur, sous le nom de Serge Dalens, de la série Les voleurs (3 volumes) et de celle du Prince Éric (6 volumes). Sous le pseudonyme commun de Mik Fondal, il a également écrit avec Jean-Louis Foncine, alias Pierre Lamoureux, Les enquêtes du Chat-Tigre (13 volumes) et autres romans.
La page Serge Dalens, où se trouve l’essentiel de ces informations, n’est pas encore très étoffée. On attend un valeureux contributeur pour l’enrichir d’images et d’informations — peut-être un ancien scout, ou simplement un amateur de romans Signe de Piste. (Ah oui, la page Signe de Piste — Pine de Sylphe, comme disait Gabriel Matzneff — est vierge. Mais là, il y a vraiment du boulot !).
Quant à Jean-Louis Foncine, qui était des nôtres et ne s’en cachait guère, il y aurait aussi énormément de choses à rajouter sur sa page…
• L’auteur de l’ouvrage Le petit galopin de nos corps a-t-il sa page sur BoyWiki ?
Réponse :
Non, Yves Navarre n’a pas encore de page.
Vingt-six écrivains et autres auteurs francophones ont actuellement une page sur BoyWiki :
Henri Bosco
Michel Braudeau
André Chamson
Jean Cocteau
Serge Dalens
Pierre-François Guyot Desfontaines
Tony Duvert
Achille Essebac
Jean-Louis Foncine
André Gide
Amédée Guiard
Georges Hérelle
Guy Hocquenghem
Edmond Kaiser
Fernand Maillet
Hector Malot
Gabriel Matzneff
Henry de Montherlant
Mathieu Joseph Bonaventure Orfila
Marcel Pagnol
Louis Pergaud
Roger Peyrefitte
René-François du Breil de Pontbriand
Jules Renard
Antoine de Saint-Exupéry
René Schérer
La plupart des articles ci-dessus sont encore à l’état d’ébauches, qui attendent l’intervention de contributeurs intéressés par ces auteurs.
• Qui a fondé la première maison d’édition française à avoir une orientation nettement et ouvertement pédérastique ?
Réponse :
La première maison d’édition française à orientation ouvertement pédérastique est Quintes-Feuilles.
La page Quintes-Feuilles de BoyWiki résume l’activité et la politique éditoriale de cette maison d’édition fondée en 2000 :
Les œuvres littéraires publiées comportent des rééditions de romans oubliés (Antone Ramon, Dédé, Une jeunesse, Le secret de Geri), des traductions nouvelles (Encolpe et Giton ou Le Satyricon de Pétrone moins le Banquet de Trimalcion, Un amour d’ébène), et même une réécriture partielle, dont le principe a suscité des critiques (Les lettres amoureuses d’un frère à son élève, revues et toilettées). S’y ajoutent plusieurs ouvrages inédits, dont certains sont relativement anciens (le récit Mon page de Renaud Icard illustré par Gaston Goor, ou encore La neuvaine du petit faune écrite par Jacques d’Adelwärd-Fersen pour le jeune Corrado Annicelli) ; d’autres, beaucoup plus récents, ont manifestement été écrits pour cet éditeur (Angkor, une dernière fois, La Friponnière, etc.).
Quelques ouvrages de critique littéraire et d’histoire abordent des sujets originaux de la culture pédérastique ou homosexuelle : le Manifeste pour un authentique dico-bio-homo appelle à rédiger un dictionnaire biographique des personnages de l’histoire de l’homosexualité ; Grecques, les mœurs du hanneton ? expose une histoire détaillée et documentée du mot « pédérastie » ; Achille Essebac, romancier du désir présente la vie et l’œuvre de cet écrivain peu connu.
Quintes-Feuilles est donc une entreprise éditoriale culturelle et militante, la première en France à avoir une orientation nettement et ouvertement « paidérastique », selon le mot remis en vigueur par Jean-Claude Féray.
Une description détaillée de chaque ouvrage, avec reproduction de la couverture, figure également sur cette page. Parmi eux, seuls La Friponnière de Didier Denché et Dédé d’Achille Essebac bénéficient sur BoyWiki d’un article indépendant.
À noter cependant que le dernier ouvrage paru, un recueil de nouvelles intitulé Mon cœur, de ton visage, n’a pu oublier la douceur, n’a pas encore été intégré dans cette page.
• Émigrés au Sud de l’Italie, ils contribuèrent à mettre en valeur la beauté des garçons du peuple, tant en Campanie qu’en Sicile. L’un d’eux, qui travailla pour un écrivain pédéraste français, fut lui-même incarcéré pour des faits de ce ordre. L’autre échappa toujours à la prison, mais nombre de ses œuvres furent détruites après sa mort. Qui sont ces deux cousins ?
Réponse :
Le photographe allemand Guglielmo Plüschow (alias Wilhelm Plüschow ou Wilhelm von Plüschow) s’est installé à Naples, et son cousin Wilhelm von Gloeden à Taormina. Plüschow travailla un temps pour Jacques d’Adelswärd-Fersen, et fit de la prison pour corruption de mineur. Quant à Gloeden, son œuvre fut détruite à soixante pour cent par les fascistes.
Les pages de BoyWiki Guglielmo Plüschow et Wilhelm von Gloeden donnent de nombreux détails sur la vie et l’œuvre de ces deux artistes, actifs à une époque où l’Italie était pour les pédérastes d’Europe du Nord une sorte de « paradis » aux garçons faciles et à la mentalité indulgente — l’équivalent de ce que seront aussi l’Afrique du Nord, et plus tard l’Asie du Sud-Est.
À propos de Plüschow, on y lit notamment :
Au début des années 1870, il s’établit à Rome et changea son prénom allemand en son équivalent italien « Guglielmo ». Tout d’abord marchand de vin, il se tourna rapidement vers la photographie de nus masculins et féminins. Plus tard il travailla aussi à Naples ; parmi d’autres contrats, il fut chargé de photographier Nino Cesarini, le jeune amant du baron Jacques d’Adelswärd-Fersen qui résidait dans la villa Lysis à Capri. L’un des plus fameux modèles de Plüschow était Vincenzo Galdi, probablement un de ses amants. Galdi devint plus tard lui aussi photographe de nus et propriétaire d’une galerie d’art.
En 1902, Plüschow qui était pédéraste comme Gloeden fut inculpé de corruption de mineur et dut passer huit mois en prison. Une autre affaire intervint en 1907, si bien que Plüschow décida en 1910 de quitter l’Italie et de regagner Berlin pour sa tranquillité.
Quant aux déboires post mortem de l’œuvre de Gloeden :
L’un de ses fidèles modèles et amis, Pancrazio Bucini, surnommé “Il Moro”, hérite du fonds photographique (probablement quelque 7000 clichés). Le fonds est malheureusement saisi en 1933 et 1936 par les fascistes, qui en détruisent environ soixante pour cent, et Il Moro est condamné pour détention de photographies pornographiques. Mais l’œuvre du baron est reconnue comme œuvre d’art et son ancien protégé libéré. Il parvient à récupérer environ 800 négatifs.
Roger Peyrefitte a écrit une biographie de Gloeden dans la seconde partie des Amours singulières (1949), sous le titre « Le baron de Gloeden ».
• Quel opéra d’inspiration pédérastique (à l’origine du moins) fut composé par un garçon de onze ans ?
Réponse :
Wolfgang Gottlieb (ou Amadeus) Mozart écrivit en 1767 l’opéra Apollo et Hyacinthus, inspiré de l’amour tragique d’Apollon pour le jeune Hyacinthe.
Pour les participants au jeu, cette information était disponible dans BoyWiki sur les pages du 27 janvier et du 5 décembre (naissance de Mozart en 1756 et décès en 1791), ainsi qu’au 13 mai, jour de la première représentation au lycée de Salzbourg (il n’y a pas que Hyacinthe qui meurt à cette date, mais aussi saint Pancrace de Rome).
Un enregistrement d’Apollo et Hyacinthus a été réalisé à Grasse en 1990, avec dans les rôles altos et sopranos quatre garçons du Tölzer Knabenchor âgés de douze à treize ans. Il fut ensuite édité par Pavane Records en un coffret de deux DVD (toujours disponible pour 24,80 €, s’il faut en croire le [http://www.classicalmusic.be/fiche.php?ref=ADW7236/7
• Il a joué un rôle important dans l’abolition de l’article 248 bis du code pénal, permettant ainsi l’abaissement de l’âge légal des rapports homosexuels de 21 à 16 ans ; et il aurait voulu aller encore plus loin dans cette voie. De qui s’agit-il ?
Réponse :
Le sénateur néerlandais Edward Brongersma joua un rôle important dans l’abolition de l’article 248 bis du code pénal des Pays-Bas, en vertu duquel il avait lui-même été condamné en 1950. Les rapports homosexuels devinrent alors possibles dès l’âge de seize ans, comme les rapports hétérosexuels. Edward Brongersma s’efforça ensuite d’obtenir l’abaissement de cette limite d’âge.
La page de BoyWiki Edward Brongersma donne plus de précisions sur la carrière exceptionnelle de ce défenseur avoué des relations intergénérationnelles :
De 1960 à 1967 il est professeur assistant à l’Institut de Criminologie, département de la Faculté de Droit de l’Université d’État d’Utrecht. En 1963, le parti travailliste lui demande d’être de nouveau membre de la chambre haute, ce qu’il fait jusqu’à sa démission en 1977. De 1968 à 1977 il est président du Comité permanent pour la justice de cette chambre. En 1975 la Reine l’a nommé Chevalier de l’Ordre du Lion Néerlandais, pour son travail comme membre du Parlement et autres mérites. Il prit sa retraite de sénateur en 1977, et celle d’avocat en 1980.
Il est surtout connu pour ses publications et sa position prise dans la libéralisation de la législation morale, thème qui le préoccupe excessivement. Grâce à son expertise en tant que juriste et sénateur, il joue un rôle important dans l’abolition de l’article 248 bis du code pénal, qui le condamna lui-même en 1950. La pénalité des rapports homosexuels est diminuée alors de 21 à 16 ans, ce qui équivaut à la limite d’âge fixée aux rapports hétérosexuels. Brongersma veut aller plus loin, en proposant encore une diminution des limites d’âge et de donner aux jeunes une plus grande liberté dans leurs rapports sexuels. Cela ne s’est jamais produit.
On notera pourtant qu’à la suite de son combat, et pendant quelques années, il fut impossible aux Pays-Bas d’engager une action judiciaire contre un adulte ayant une relation sexuelle avec un mineur de douze ans ou plus, si ce mineur n’avait pas lui-même déposé une plainte, ou ses parents, ou un travailleur social. Ce qui signifiait que ni la police, ni un juge ne pouvaient intervenir directement contre une telle relation, même s’ils en avaient connaissance !
Edward Brongersma fonda en 1979 la Fondation Docteur Edward Brongersma (Dr Edward Brongersma Stichting), dont le but était de sauvegarder sa très importante collection de documents sur la pédérastie et de la rendre disponible aux chercheurs. Cette institution est devenue aujourd’hui le [http://www.fwos.nl/index.html
• Je suis mort le même jour de l’année (mais 77 ans plus tard) qu’un pédéraste dont j’ai fait le portrait ; et le même jour aussi (mais 732 ans plus tard !) qu’un garçon de seize ans dont j’aurais bien voulu m’occuper également. Qui suis-je ?
Réponse :
Roger Peyrefitte est mort le 5 novembre 2000, exactement 77 ans après Jacques d’Adelswärd-Fersen, personnage central de son Exilé de Capri. Après la publication de cet ouvrage, il entreprit une biographie romancée de Conrad de Hohenstaufen, dit “Conradin de Souabe”, exécuté à l’âge de seize ans le 29 octobre 1268 — ce qui correspond au 5 novembre du calendrier grégorien.
La coïncidence étrange de ces trois dates de décès est mise en évidence à la page 5 novembre de BoyWiki. La destinée tragique du jeune prince y est brièvement évoquée :
1268 (29 octobre selon le calendrier julien) – Naples (Italie) : Exécution par décapitation de Conrad V de Hohenstaufen, roi de Sicile et de Jérusalem sous le nom de Conrad II, duc de Souabe sous le nom de Conrad III, dit “Conradin”, 16 ans, ainsi que de son amant le duc d’Autriche Frédéric Ier de Bade, 19 ans (Conrad était né le 1er avril 1252, Frédéric en 1249).
Et à la page Roger Peyrefitte :
Peyrefitte s’est toujours proclamé pédéraste plutôt qu’homosexuel : « J’aime les agneaux, disait-il, pas les moutons ». Lors d’un entretien avec le magazine Gai Pied Hebdo en juillet 1983, il précise que le personnage d’Adelswärd-Fersen (dont la vie lui a servi de trame pour écrire L’exilé de Capri) le fascinait durant sa jeunesse, au moment où il prenait conscience de la différence entre homosexualité et pédérastie. Plus encore qu’André Gide, et au contraire d’Henry de Montherlant dont il fut longtemps l’ami et le complice, il conçut sa carrière littéraire comme une militance courageuse et assidue en faveur de l’amour des garçons.
C’est dans Propos secrets 2 (p. 338-340) que Roger Peyrefitte explique son intérêt pour Conradin, et la tentative avortée pour écrire un ouvrage inspiré de sa vie. (Une page particulière de BoyWiki est consacrée à une cinquantaine de citations tirées des Propos secrets.)
• Penrod est-il milk and cookies ou bread and butter ? Sa vieille tante a remarqué un trait caractéristique de cet âge. Quel est-il ?
Réponse :
Penrod, dans le roman éponyme de Booth Tarkington, est âgé de onze à douze ans. C’est donc un bread and butter.
Sa tante remarque qu’arrivé à l’âge de douze ans, il commence à éprouver le besoin de justifier ses actes.
Le chapitre XXVIII de [https://en.boywiki.org/wiki/Penrod
Liens
Textes publiés sur La Garçonnière :
- Les Huit*Nuits*de*BoyWiki — Questions B1 à B9 (posté le dimanche 25 décembre 2011)
- Réponse évangélique à la question romaine B1 (25 décembre) (posté le mardi 24 janvier 2012)
- Réponse à la question scoute B2 (25 décembre) (posté le mercredi 25 janvier 2012)
- Réponse à la question littéraire B3 (25 décembre) (posté le jeudi 26 janvier 2012)
- Réponse culturelle à la question culturelle B4 (25 décembre), avec plein de culture (posté le vendredi 27 janvier 2012)
- Réponse à la question photographique B5 (25 décembre) (posté le samedi 28 janvier 2012)
- Réponse à la question musicale B6 (25 décembre), avec plein de petits chanteurs (posté le dimanche 29 janvier 2012)
- Réponse à la question B7 sur un sénateur pédéraste (25 décembre) (posté le lundi 30 janvier 2012)
- Réponse peyrefittienne à la question B8 (25 décembre) (posté le mardi 31 janvier 2012)
- Réponse à la question internationale B9 (25 décembre), avec un garçon de douze ans (posté le mercredi 1er février 2012)
Voir aussi
Articles connexes
Questions A1 à A9 (samedi 24 décembre 2011) |
Questions B1 à B9 (dimanche 25 décembre 2011) |
Questions C1 à C8 (lundi 26 décembre 2011) |
Questions D1 à D9 (mardi 27 décembre 2011) |
Questions E1 à E9 (mercredi 28 décembre 2011) |
Questions F1 à F8 (jeudi 29 décembre 2011) |
Questions G1 à G9 (vendredi 30 décembre 2011) |
Questions H1 à H8 (samedi 31 décembre 2011) |
(lundi 26 mars 2012)
Notes et références
- ↑ Le message est daté du 26 en raison d’un décalage horaire.