« Leçons particulières (Maurice Balland) » : différence entre les versions
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|'''''LEÇONS PARTICULIÈRES'''''<br>{{Petites capitales|nouvelles}}<br> | |||
|'''''LES DEUX COPAINS'''''<br>{{Petites capitales|nouvelles}}<br>Deuxième série | |||
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|[[Leçons particulières (Maurice Balland)|''Leçons particulières'']] | |||
|[[Les deux copains (Maurice Balland)|''Les deux copains'']] | |||
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|[[Ne suis pas n’importe qui !… (Maurice Balland)|''Ne suis pas n’importe qui !…'']] | |||
|[[Vous reviendrez demain ? (Maurice Balland)|''Vous reviendrez demain ?'']] | |||
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|[[L’apprenti (Maurice Balland)|''L’apprenti'']] | |||
|[[Un papa heureux ! (Maurice Balland)|''Un papa heureux !'']] | |||
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|[[C’est vraiment mieux ! (Maurice Balland)|''C’est vraiment mieux !'']] | |||
|[[Manoel (Maurice Balland)|''Manoel'']] | |||
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|[[Enfant de cœur ! (Maurice Balland)|''Enfant de cœur !'']] | |||
|[[Le laveur de pare-brise (Maurice Balland)|''Le laveur de pare-brise'']] | |||
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|[[Sortis du tunnel ! (Maurice Balland)|''Sortis du tunnel !'']] | |||
|[[Dominique (Maurice Balland)|''Dominique'']] | |||
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|[[Droits de l’Homme ! (Maurice Balland)|''Droits de l’Homme !'']] | |||
|[[Le gars de la colonie (Maurice Balland)|''Le gars de la colonie'']] | |||
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|[[Chassé-croisé (Maurice Balland)|''Chassé-croisé'']] | |||
|[[Un moyen de communiquer ! (Maurice Balland)|''Un moyen de communiquer !'']] | |||
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|[[Mon maître (Maurice Balland)|''Mon maître'']] | |||
|[[Les Buttes-Chaumont (Maurice Balland)|''Les Buttes-Chaumont'']] | |||
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|[[Le boulevard nous sépare… (Maurice Balland)|''Le boulevard nous sépare…'']] | |||
|[[On a commencé par la queue ! (Maurice Balland)|''On a commencé par la queue !'']] | |||
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|[[Le garçon dans la nuit (Maurice Balland)|''Le garçon dans la nuit'']] | |||
|[[Vacances en Angleterre (Maurice Balland)|''Vacances en Angleterre'']] | |||
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|[[La fugue (Maurice Balland)|''La fugue'']] | |||
|[[Je ressemble à papa ! (Maurice Balland)|''Je ressemble à papa !'']] | |||
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|[[Le camp de jeunesse (Maurice Balland)|''Le camp de jeunesse'']] | |||
|[[Au musée (Maurice Balland)|''Au musée'']] | |||
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|[[La Villette (Maurice Balland)|''La Villette'']] | |||
|[[L’Espagnol (Maurice Balland)|''L’Espagnol'']] | |||
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|[[La relève (Maurice Balland)|''La relève'']] | |||
|[[Ce n’est pas dans l’ordre ! (Maurice Balland)|''Ce n’est pas dans l’ordre !'']] | |||
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==Voir aussi== | ==Voir aussi== |
Dernière version du 2 janvier 2020 à 20:44
Leçons particulières est une nouvelle pédérastique de Maurice Balland.
Laurent est enfin heureux. Le voilà en apprentissage. Ce ne fut pas facile car ses parents auraient voulu le voir continuer ses études pour devenir ingénieur. Il n’a pas l’esprit à cela, il préfère un métier plus manuel. À ses quinze ans, il était entré dans un lycée d’enseignement professionnel. Mais on y préparait à la mécanique, et il ne s’y plut pas. Il aurait préféré, comme l’un des ses oncles, être dans le commerce. Il a cherché à devenir apprenti chez un commerçant. Il désirait un commerce d’alimentation du genre charcuterie. Pourquoi ? Il avait pensé à cela car il aimait faire de la cuisine à la maison. C’était un genre de passe-temps que sa mère avait un peu favorisé parce que cela lui rendait parfois service et qu’il réussissait bien certains plats. Laurent parvint à se faire engager comme apprenti chez un charcutier-traiteur proche de chez lui.
Les apprentis dans l’artisanat commerçant de la région parisienne, en plus de leur formation sur le tas, doivent suivre des cours théoriques assurés par la Chambre de Commerce de Paris. Laurent alla donc le lundi et le mardi de chaque semaine à l’une des écoles de charcuterie de Paris, celle qui se trouve vers le Jardin du Luxembourg, dans le sixième arrondissement. Habitant une commune de la banlieue est, il alla en vélomoteur à la gare proche de Gagny où il prit le train pour Paris-Gare de l’Est, et ensuite le métro direct pour la station Saint-Sulpice.
Il lui fut agréable d’aller chaque semaine dans la capitale. Il découvrait un monde tout nouveau pour lui qui, jusqu’à présent, n’était pas beaucoup sorti de sa commune natale de banlieue. En fin d’après-midi, il flânait dans la gare de l’Est en attendant son train pour rentrer. Il trouva le moyen de se distraire, en regardant les journaux et les revues dans les kiosques du hall à l’extrémité des quais. Il fut étonné de pouvoir feuilleter, sans qu’on lui en fît la remarque, certains magazines strictement réservés aux adultes.
Les soirs où il revenait de Paris, couché dans son lit, Laurent ne put s’empêcher de penser à ce qu’il avait vu dans les magazines. Cela avivait en lui certains désirs qui depuis quelque temps devenaient de plus en plus intenses. Oh, voilà longtemps déjà qu’il connaissait ces remous au plus profond de son être. Il fut même un temps où presque tous les soirs il se procurait le plaisir que l’on ressent en certains endroits du corps. Il avait commencé vers ses treize ans lorsqu’il découvrit cela un jour qu’il était allé dans les toilettes qui sont vers le marché. Il se faisait déjà tard et il n’y avait plus grand monde dans les parages. Après être entré dans l’édicule, il se plaça à côté d’un homme qui était déjà là. Il n’y fit d’abord pas attention. Mais l’homme près de lui semblant s’agiter, il s’aperçut, en tournant la tête, qu’il était en train de se branler. Il fut un peu étonné, mais comme il se sentit bander, il eut envie d’en faire autant. D’imiter son voisin lui parut tout naturel et lui enleva tout scrupule. Par ses camarades d’école, il savait que l’on pouvait agir ainsi, mais il n’avait pas encore éprouvé le besoin d’essayer. Il découvrit l’intérêt de cette action lorsqu’il ressentit au bas de son ventre, à l’intérieur comme venant de sa verge, une sensation jusqu’alors inconnue et qu’il trouva des plus agréables. Un peu de liquide jaillit de sa verge mais il constata que c’était peu en comparaison de ce qu’il vit son voisin émettre. Celui-ci lui fit remarquer qu’il était bien jeune encore, mais que dans peu de temps il serait capable d’une pareille performance, « surtout, lui dit-il, que tu as déjà une fameuse bitte, elle est presque aussi grosse que la mienne ». Le propos était peut-être un peu exagéré, mais Laurent fut fier d’une telle remarque et, lorsque qu’il sortit des toilettes, il lui sembla n’être plus un bébé.
Ce soir-là, dans son lit, Laurent chercha à retrouver la sensation qu’il avait découverte dans l’après-midi. Il recommença le jour suivant. Il savait maintenant qu’il était un homme et que la vie vaut la peine d’être vécue quand on possède en soi une telle source de bonheur. Il eut envie de revoir l’homme des toilettes du marché. Il y retourna quelques jours après en fin d’après-midi. Lorsqu’il pénétra dans l’édicule, il n’y avait personne et il fut un peu déçu, mais il pensa que s’il s’attardait un peu sans doute celui qu’il espérait apparaîtrait. Quelqu’un entra et se plaça à la case suivante. Mais ce n’était pas celui qu’il avait désiré et qu’il aurait voulu voir à nouveau se masturber. L’attente l’avait fait bander, ce dont s’aperçut son voisin qui sourit puis lui dit :
— Attends un peu, petit.
Et lui prenant la verge, il masturba l’enfant qui ne s’attendait pas immédiatement à cela. Laurent trouva fort agréable d’être branlé, cela augmentait son plaisir car son orgasme était davantage prolongé par la main amie que lorsqu’il se donnait seul ce plaisir.
Le mardi soir suivant, comme il avait un peu de temps puisqu’il pouvait remettre au mercredi dans la journée pour faire ses devoirs, il retourna aux toilettes près du marché dans l’espoir d’y retrouver l’un ou l’autre des types qu’il y avait rencontrés, surtout le second qui lui avait paru plus intéressant. Il ne les vit pas, mais un autre qui, après l’avoir branlé, lui demanda de lui rendre la pareille. Ce qu’il fit sans hésiter comme pour le remercier du plaisir qu’il en avait reçu. Il prit intérêt à cette action qu’il trouva également bien amusante. C’est pourquoi, par la suite il eut l’habitude d’aller régulièrement les mardis soirs en ce lieu pour y chercher sa ration hebdomadaire de jouissance mutuellement accordée. Une fois, pourtant, il essuya un refus, et même eut droit à une verte remontrance. L’homme lui fit remarquer qu’il n’était pas convenable pour un enfant de venir et de stationner si tard dans ce lieu et que s’il était son fils, il lui flanquerait une raclée dont il se souviendrait. Laurent s’abstint durant un mois de retourner à ces toilettes. Quand il y vint à nouveau, il ne les trouva plus, démolies, elles avaient fait place à un petit édifice moderne automatique à une seule place accessible avec une pièce de monnaie. Le progrès !
En attendant mieux, il se rabattit sur un copain d’école. À eux deux, il leur fut facile de déjouer la vigilance du surveillant pendant les récréations et de s’isoler dans un local à balais situé sous la première volée d’un escalier au fond du hall donnant sur la cour. Un jour qu’ils s’étaient ainsi cachés, survint l’employé chargé des nettoyages venu chercher son matériel. Sa présence les effraya. Il les rassura, leur promettant de ne rien dire à la condition de bien vouloir lui sucer la verge. Laurent et son copain hésitèrent un peu. C’était chose déjà fréquente entre eux, mais ils n’avaient jamais songé faire de même avec un adulte. L’employé paraissait un homme d’au moins quarante ans, loin d’être un garçon comme eux, avec une verge capable de les étouffer. Néanmoins, ils s’exécutèrent par crainte d’une sanction du directeur de l’école. Laurent doué pour les plaisirs du sexe ne trouva pas désagréable la condition imposée et se promit de recommencer à la première occasion. Elle ne se reproduisit pas car il n’eut pas le temps, les vacances étant arrivées sur ces entrefaites, et lorsqu’il revint à l’école après les mois d’été, l’employé n’était plus là.
À la rentrée scolaire, il retrouva néanmoins son copain de l’année précédente. Mais celui-ci, ayant entre temps évolué comme la plupart des jeunes de son âge, s’orienta de préférence vers les filles et engagea Laurent à faire de même. Le garçon essaya mais n’eut pas le succès qu’il aurait pu escompter puisqu’il était beau garçon capable de parler aux filles, ce dont il avait parfaitement conscience. Pourtant celles-ci ne le trouvaient pas assez convaincant. Il est vrai que Laurent ne sentait pas une attirance tellement profonde pour l’autre sexe, et les filles, intuitives comme le sont toutes leurs semblables, ne se laissaient pas aisément accrocher. Son camarade s’en aperçut et, pour lui faciliter la tâche, lui proposa de courtiser sa sœur qui, selon lui, avait une affection secrète à son égard. Docile, Laurent s’intéressa à la jeune fille qui parvint sans trop de peine à s’isoler avec lui et à le dépuceler. Le garçon ne trouva pas le plaisir qu’il avait escompté, d’autant que la fille lui parut dépourvue de ce qui l’avait auparavant attiré de façon toute spéciale chez les hommes. En outre il se sentit joué par son copain qui s’était entendu avec sa sœur. Non seulement, il se fâcha avec son ami, mais en plus il se produisit en lui un rejet de la femme. Il s’aperçut même qu’au fond il ne la désirait pas tellement. Laurent se replia sur lui-même n’osant plus se lier à qui que ce fût et c’est presque en solitaire dans un désert qu’il passa son année au lycée d’enseignement professionnel où d’ailleurs il ne se plut pas.
Devenu apprenti, il reprit goût à la vie, et voilà qu’à Paris, il pourrait peut-être trouver ce à quoi depuis longtemps il aspirait. En feuilletant les magazines, il avait remarqué un article qui lui donna des idées. Un soir, sortant du cours de la Chambre de Commerce, au lieu d’aller directement à la gare de l’Est, il pensa, puisqu’il savait qu’il en aurait le temps, aller au Jardin du Luxembourg, qu’il parcourut dans toutes les directions pour s’en faire une idée. Il remarqua qu’en fin d’après-midi on y voit encore beaucoup de monde. Le Jardin en effet est alors très fréquenté par des étudiants et des universitaires qui aiment s’y rencontrer et s’installent sur les bancs et des chaises pour parler et discuter entre eux. Il y a aussi beaucoup de joueurs sur les courts de tennis aménagés du côté de la rue Guynemer.
Laurent s’assit non loin des terrains de tennis et observa les allées et venues des promeneurs. Il remarqua l’un d’eux qui vint s’asseoir à côté d’un jeune, sans doute un élève du lycée voisin, assis seul sur un banc proche du sien. Après quelques échanges de mots, ils se dirigèrent ensemble vers des toilettes installées non loin de là et à demi cachées dans un petit bosquet de verdure. Il les suivit des yeux, et ne les voyant ressortir qu’après un certain temps, il pensa avoir compris ce qui s’était passé entre eux. Il entendit profiter d’une semblable occasion. Son attente fut de courte durée car s’assit à côté de lui un homme d’âge mûr, paraissant néanmoins assez jeune encore avec un visage fort amène d’où se dégageait un air de bonté, qui lui demanda, en préambule d’une conversation, s’il attendait quelqu’un. Laurent assura qu’il était seul et se plaisait à venir dans le jardin avant de rentrer chez lui. Son intuition ne l’avait pas trompé car l’inconnu lui proposa de le suivre dans les toilettes proches, ce qu’il fit volontiers. Il ne fut pas déçu, ayant retrouvé ce qu’il avait cherché autrefois près du marché de sa commune de banlieue.
La semaine suivante, Laurent s’attendit à être dragué de façon semblable. À sa surprise, il fut abordé par le même inconnu que la fois précédente. Les préambules n’étant pas nécessaires, ils entrèrent aussitôt dans les toilettes pour satisfaire leur commun besoin. Laurent ayant dit qu’il devait reprendre son train à la gare de l’Est pour Gagny, son partenaire lui fit savoir qu’il habitait juste avant, au Raincy, et expliqua qu’étant professeur au lycée voisin, il lui était plus commode en raison de ses horaires journaliers fort variables de venir en auto plutôt que par le train et qu’il pourrait très bien le ramener en voiture et le conduire jusqu’à Gagny. Laurent accepta. Ils convinrent de se retrouver chaque semaine le lundi après-midi.
Ce qui devait arriver arriva. Dès la deuxième semaine, Hector, le professeur, invita Laurent à venir chez lui avant de l’amener à la gare de Gagny pour y récupérer son vélomoteur. Laurent découvrit ce qu’il n’avait jusqu’alors pas connu, les enlacements et les caresses à poil sur un lit avec un partenaire pour exprimer les relations amoureuses. Ce qu’il n’avait pas apprécié avec la sœur de son copain d’école, il le goûta avec Hector dans les pénétrations anales qu’ils se prodiguèrent l’un à l’autre à chacune de leurs rencontres. Désireux de connaître tous les arcanes de l’amour, Laurent fut un élève des plus dociles à Hector qui se montra un professeur des plus experts pour ces leçons à tout le moins bien particulières.
Laurent fit savoir à ses parents qu’il avait trouvé un professeur de lycée bien aimable qui s’était proposé de lui donner bénévolement des leçons particulières, ce qui lui était bien utile car il y avait des matières qui étaient plutôt négligées, et même pas du tout enseignées, dans les cours de la Chambre de Commerce à Paris.